Exposition « Barbara Hepworth »
5 novembre 2019 – 22 mars 2020
Musée Rodin (Paris)
En collaboration avec la Tate Gallery (Londres), le musée Rodin nous invite à découvrir l’œuvre de Barbara Hepworth, figure majeure de la sculpture britannique du 20e siècle.
Moins méconnue en France qu’Henry Moore ou Constantin Brancusi auxquels certaines de ses sculptures font penser, Barbara Hepworth déclarait qu’elle sculptait pour éviter de « s’abandonner au désespoir ».
Clémence Goldberger, chef du service de la communication, des publics et du mécénat du musée Rodin, nous fait découvrir cette artiste qui voulait, à travers son art, « échapper au chaos » et reconstruire un univers.
La lumière met pleinement en évidence nos perceptions tactiles à travers l’expérience de nos yeux, et la vitalité des formes se révèle par le jeu entre l’espace et le volume. » – Barbara Hepworth
L’exposition offre un aperçu des méthodes de travail de Barbara Hepworth grâce à l’évocation de son atelier.
La sculpture est une projection tridimensionnelle de sentiments primitifs : le toucher, la texture, la taille et l’échelle, la dureté et la chaleur, l’évocation et le besoin de bouger, de vivre et d’aimer. » – Barbara Hepworth
Rien de ce que nous touchons et ressentons, de ce que nous voyons et aimons n’est jamais perdu pour nous. De la naissance à la vieillesse, tout est conservé, au même titre que la chaleur des rochers, la fraîcheur de l’herbe et le flux continu de la mer. » – Barbara Hepworth
La sculpture « Torso I (Ulysse) » représente un torse, totalement abstrait, et fait partie d’une série de trois œuvres, dont les titres évoquent le monde méditerranéen, influence majeure dans le travail de Barbara Hepworth après son voyage en Grèce au début des années 50.
Le musée Rodin est l’un des rares lieux qui ait exposé, en France, les œuvres de Barbara Hepworth de son vivant. L’artiste est morte dans l’incendie de son atelier en 1975.
Un an avant le lancement de mon Blog et deux ans après la création de mon compte Twitter, je diffusais ma première visite privée d’une exposition du Louvre sur les réseaux sociaux.
À cette occasion, Juliette Trey, qui était alors conservatrice du patrimoine au Cabinet des estampes du Louvre, nous faisait découvrir le sculpteur Edme Bouchardon, considéré par ses contemporains comme le promoteur du renouveau dans les arts et « le plus grand sculpteur et le meilleur dessinateur de son siècle ».
Je remercie très sincèrement Juliette Trey d’avoir accepté de participer à mon tout premier reportage filmé dans une grande exposition du Louvre.
Merci également à Élise Maillard – aujourd’hui à la Philharmonie de Paris – et à Niko Melissano du Louvre pour leur confiance.
L’exposition « Bouchardon (1698-1762) – Une idée du beau » a été présentée du 14 septembre au 5 décembre 2016 au Musée du Louvre.
Cette première visite privée au Louvre avait été précédée par deux reportages dans d’autres grands musées parisiens : à l’Institut du Monde Arabe pour l’exposition « Jardins d’Orient » et au Musée de Cluny pour « Les Temps Mérovingiens ». Merci également à Aline Damoiseau du Musée de Cluny pour sa confiance.
Albrecht Dürer, Auguste Renoir, Jacques-Louis David… et le rappeur Jay-Z sont au Palais des Beaux-Arts de Lille !
Comment se faire un nom, être reconnu par ses pairs et vivre de son art ? Peintures, dessins, gravures, sculptures et extraits de films racontent la construction d’un mythe : celui de l’artisan qui voulait devenir immortel en devenant Artiste.
Bruno Girveau, directeur du Palais des Beaux-Arts de Lille et commissaire de l’exposition, vous propose une visite privée pour vous faire partager ce « rêve d’être artiste ».
À la Renaissance, la signature élève l’artisan au rang d’artiste et sa production à celui d’œuvre. Elle fait partie du processus de création et se décline du monogramme à l’autographe, la « griffe de l’artiste » évoluant elle-même avec le temps et le cours de sa vie.
Exposition « Pologne 1840-1918. Peindre l’âme d’une nation »
Musée du Louvre-Lens
25 septembre 2019 – 20 janvier 2020
En 1918, la Pologne gagne son indépendance après 123 ans de partition entre l’Empire russe, l’Empire autrichien et le Royaume de Prusse.
Cette année, le Louvre-Lens consacre une grande exposition aux artistes qui, de 1840 à 1918, ont peint l’âme de la Pologne, à une époque où ce pays avait disparu de la carte européenne.
Suivez Luc Piralla, directeur adjoint du musée du Louvre-Lens et commissaire de l’exposition, parmi les trésors prêtés par les musées nationaux polonais et plusieurs collections particulières.
L’année 2019 marque le centenaire de la signature de la convention entre la France et la Pologne « relative à l’émigration et à l’immigration » qui a entraîné l’arrivée de nombreux travailleurs polonais dans le bassin minier du nord du pays. Entre 1919 et 1928, 280 000 contrats de travail sont signés à la suite de cet accord.
L’exposition montre comment les artistes construisirent et nourrirent une culture commune en s’inspirant du passé glorieux de la Pologne, en témoignant de son histoire tragique, en décrivant ses populations et ses territoires mais aussi en se nourrissant des influences croisées dans toute l’Europe, notamment en France, et en inscrivant leur peinture dans les principales tendances du moment, de la peinture d’histoire au symbolisme. » – Marie Lavandier, directrice du Louvre-Lens
Exposition « Léonard de Vinci »
24 octobre 2019 – 24 février 2020
Musée du Louvre
À l’occasion des 500 ans de la mort de Léonard de Vinci, le musée du Louvre propose une grande exposition consacrée à la « science de la peinture » de cet immense artiste. Elle permet de montrer combien Léonard a placé la peinture au-dessus de toute activité. Son enquête sur le monde n’avait d’autre ambition que de représenter au plus près la vie dans ses tableaux.
J’ai le plaisir de vous proposer une visite privée exceptionnelle avec les deux commissaires de l’exposition, Louis Frank et Vincent Delieuvin, conservateurs en chef du Patrimoine au musée du Louvre.
L’exposition du Louvre permet d’admirer 11 tableaux de Léonard, à côté d’une sélection de ses plus beaux dessins et de ses principaux manuscrits scientifiques.
Le musée du Louvre a la chance de conserver 5 tableaux et 22 dessins de Léonard de Vinci.
Cette exposition permet de voir de près plus de 160 peintures, dessins, manuscrits, sculptures et objets d’art, prêtés par les grandes collections européennes et américaines : la Royal Collection, le British Museum, la National Gallery de Londres, la Pinacothèque vaticane, la Bibliothèque Ambrosienne de Milan, la Galleria Nazionale de Parme, le musée de l’Ermitage de Saint- Pétersbourg, les Gallerie dell’Accademia de Venise, le Metropolitan Museum de New York, l’Institut de France…
Exposition « Greco »
16 octobre 2019 – 10 février 2020
Grand Palais (Paris)
Les toiles éclatantes de couleurs et de génie de Greco sont rassemblées au Grand Palais. Il s’agit de la première rétrospective jamais consacrée en France à ce grand artiste, considéré comme le dernier grand maître de la Renaissance et premier grand peintre du Siècle d’Or.
Visite privée de l’exposition avec Guillaume Kientz, conservateur des collections européennes au Kimbell Art Museum de Fort Worth (Texas) et commissaire de l’exposition du Grand Palais.
Tolède serait son horizon peut-être, mais il y règnerait en maître et sa peinture en tyran, imposant ses canons, son style, ses couleurs, ses formules. Hors de Greco l’art n’aurait point de salut. » – Guillaume Kientz
Greco est un inventeur de formes, mettant au point des compositions innovantes et audacieuses sur lesquelles il n’aura de cesse de revenir tout au long de sa carrière.
Toutes les photographies par @scrbeaccroupi.
Exposition « Greco »
16 octobre 2019 – 10 février 2020 Grand Palais (Paris)
3 Avenue du Général Eisenhower
75008 Paris
Guillaume Kientz, commissaire de l’exposition « Greco », nous présente cette splendide « Vierge Marie », exposée jusqu’au 10 février 2020 au Grand Palais (Paris).
Ce tableau a été offert en 1893 au Musée des Beaux-Arts de Strasbourg par un collectionneur anglais.
Ce qui me plait dans ce tableau, c’est à la fois la jeunesse du modèle – la Vierge a l’air d’avoir 12-13 ans – et l’intensité magnétique de son regard. » – Guillaume Kientz
Greco joue du halo lumineux de l’auréole de la Vierge pour projeter l’image vers le spectateur, telle une apparition !
Portrait d’Isabelle d’Este par Léonard de Vinci
vers 1499-1500
Très rarement exposé, voici le portrait d’Isabelle d’Este, dessiné vers 1499-1500 par Léonard de Vinci.
Ce dessin, conservé par le département des Arts Graphiques du musée du Louvre, est exceptionnellement présenté dans la grande exposition « Léonard de Vinci ».
En 1499-1500, Léonard de Vinci séjourne à Mantoue.
À la demande d’Isabelle d’Este, il dessine cette esquisse pour un portrait peint qui ne sera jamais réalisé.
Il s’agit du seul exemple de dessin rehaussé de plusieurs pigments colorés de la main du maître.
Léonard de Vinci se trouve à Venise, il m’a montré un portrait de Votre Seigneurie qui est très semblable à elle. Il est si bien fait qu’on ne pourrait faire mieux. » – Lorenzo da Pavia à Isabelle d’Este, le 13 mars 1500
A travers ce portrait, puis celui de Monna Lisa, Léonard aurait développé une « idéalisation progressive du portrait », c’est-à-dire une tentative pour faire du portrait une image ressemblante mais dont la perfection tiendrait à une beauté universelle.
Source : cartel de l’œuvre sur le site Internet du Louvre
Exposition « Léonard de Vinci »
24 octobre 2019 – 24 février 2020
Musée du Louvre
« L’homme de Vitruve » (vers 1490) par Léonard de Vinci, prêt de la Gallerie dell’Accademia di Venezia, est présent dans l’exposition « Léonard de Vinci ».
« Quatre doigts font une paume, et quatre paumes font un pied, six paumes font un coude : quatre coudes font la hauteur d’un homme. Et quatre coudes font un double pas, et vingt-quatre paumes font un homme ; et il a utilisé ces mesures dans ses constructions.
Si vous ouvrez les jambes de façon à abaisser votre hauteur d’un quatorzième, et si vous étendez vos bras de façon que le bout de vos doigts soit au niveau du sommet de votre tête, vous devez savoir que le centre de vos membres étendus sera au nombril, et que l’espace entre vos jambes sera un triangle équilatéral.
La longueur des bras étendus d’un homme est égale à sa hauteur.
Depuis la racine des cheveux jusqu’au bas du menton, il y a un dixième de la hauteur d’un homme. Depuis le bas du menton jusqu’au sommet de la tête, un huitième. Depuis le haut de la poitrine jusqu’au sommet de la tête, un sixième ; depuis le haut de la poitrine jusqu’à la racine de cheveux, un septième.
Depuis les tétons jusqu’au sommet de la tête, un quart de la hauteur de l’homme. La plus grande largeur des épaules est contenue dans le quart d’un homme. Depuis le coude jusqu’au bout de la main, un quart. Depuis le coude jusqu’à l’aisselle, un huitième.
La main complète est un dixième de l’homme. La naissance du membre viril est au milieu. Le pied est un septième de l’homme. Depuis la plante du pied jusqu’en dessous du genou, un quart de l’homme. Depuis sous le genou jusqu’au début des parties génitales, un quart de l’homme.
La distance du bas du menton au nez, et des racines des cheveux aux sourcils est la même, ainsi que l’oreille : un tiers du visage. » – Vitruve dans « De l’architecture »
Exposition « Léonard de Vinci »
24 octobre 2019 – 24 février 2020
Musée du Louvre
Exposition « Greco »
16 octobre 2019 – 10 février 2020
Grand Palais (Paris)
Pour la première fois en France, l’artiste Doménikos Theotokópoulos, dit Greco, fait l’objet d’une grande rétrospective. Ses couleurs illuminent le Grand Palais (Paris) jusqu’au 10 février 2020.
Peintre surtout, mais aussi architecte et sculpteur, Greco se voit ainsi appelé lors de son séjour à Tolède, en Espagne. Il signe parfois ses œuvres de ce pseudonyme rappelant sa naissance en Crète en 1541.
Pour atteindre ce personnage énigmatique, il n’est que la rêverie devant ses tableaux. » – Maurice Barrès (1911)
Au fond, la vie de Greco est celle d’un émigré Grec qui veut réaliser son rêve : devenir un grand peintre de la Renaissance. » – Guillaume Kientz, commissaire de l’exposition
Crète
Greco naît et grandit en Crète dans une famille de marchands et collecteurs d’impôts. À 22 ans, il est reçu « maître-peintre » et trouve une certaine renommée.
Il part pour Venise en 1566-1567.
Italie
Les modèles de Greco sont Titien, Tintoret, Bassano, les plus grands peintres vénitiens de ce temps. Les tableaux qu’il peint à Venise montrent son attrait pour le coloris et les jeux de lumière.
En l’absence de commandes importantes, il part tenter sa chance à Rome où il cherche un mécène dans la personne du cardinal Alexandre Farnèse.
Espagne
Ses difficultés à percer le poussent à se rendre en Espagne en 1577. Greco parvient à attirer l’attention du roi Philippe II.
À Tolède, il peint de majestueux retables, notamment pour le monastère de Santo Domingo el Antiguo.
Greco oublié
Avec l’essor du baroque, Greco est oublié. En 1724, son biographe, Antonio Palomino, le décrit comme un « peintre excentrique ayant gâché son art ».
A la fin du XIXe siècle, les formes allongées et les ciels agités de Greco attirent l’attention des artistes de l’avant-garde, parmi lesquels Pablo Picasso.
Greco est l’outsider de la peinture ancienne. Son art, en quelque sorte, c’est la Renaissance à l’état sauvage. » – Guillaume Kientz, commissaire de l’exposition
Il y a des abus de blanc et de noir, des oppositions violentes, des teintes singulières, strapassées, des draperies cassées et chiffonnées à plaisir : mais dans tout cela règnent une énergie dépravée, une puissance maladive qui trahissent le grand peintre et le fou de génie. » – Théophile Gautier dans « Voyage en Espagne » (1843)
Pour moi, dès ce premier abord, je me sentis devant une âme forte et singulière, qu’il est raisonnable de tenir en suspicion, mais plus raisonnable encore d’écouter attentivement. » – Maurice Barrès dans « Greco ou le secret de Tolède » (1910)
De l’inconnu, des noces qui s’y consomment et qui nous valent les chefs-d’œuvre, Greco tire la pourriture divine de ses couleurs, et son jaune et son rouge qu’il est le seul à connaître. Il en use comme de la trompette des anges. Le jaune et le rouge réveillent les morts qui gesticulent et déchirent leur linceul » – Jean Cocteau (1943)
Et leurs linges s’envolent, se tordent, s’arrachent au loin, figurant les nuages auxquels on ne peut pas ne plus revenir dès qu’on s’occupe de Greco. » – Jean Cocteau dans « Les Demi-dieux. Le Greco » (1943)
Fin mars 1614, Greco est cloué au lit. Il nomme ses exécuteurs testamentaires et donne à deux de ses proches le pouvoir de rédiger son testament, de payer ses dettes et d’organiser son enterrement.
Il meurt le 7 avril à Tolède à l’âge de 73 ans.
Il est enterré dans le caveau familial à Santo Domingo el Antiguo.
Lundi 7 octobre 2019 au Louvre : la Joconde est de retour dans la salle des États.
Après quatre mois passés dans l’aile Richelieu, Monna Lisa retrouve sa place face aux « Noces de Cana » de Véronèse et aux côtés des tableaux des grands maîtres vénitiens du XVIe siècle.
La mortelle au regard divin triomphe des déesses sans regard. » – André Malraux à propos de la Joconde lors de son voyage aux Etats-Unis en 1963
La salle des États
Édifiée par Lefuel entre 1855 et 1857, la salle des États était destinée à accueillir les grandes séances législatives sous Napoléon III. Une fois réunie au musée, elle a abrité la peinture française du 19e siècle (David, Ingres, Delacroix, Manet…). Depuis 1952, la collection de peintures vénitiennes du 16e siècle, l’une des plus importantes hors de Venise, y est présentée.
Depuis sa dernière rénovation il y a quinze ans, la salle des États a accueilli plus de cent millions de visiteurs.
Pourquoi rénover cette salle ?
Cette rénovation a permis une remise en état de l’éclairage, des sols et des murs, désormais d’une couleur bleu nuit qui fait ressortir les cadres et la brillance de la palette – les rouges, les jaunes, les orangés, les verts – des grands maîtres vénitiens.
La rénovation a débuté en janvier 2019 avec le décrochage de l’ensemble des œuvres exposées dans la salle, à l’exception des « Noces de Cana », coffrées le temps des travaux.
Un nouvel accrochage
L’accrochage des quarante-trois chefs-d’œuvre exposés dans cette salle, a été renouvelé : les grandes compositions, comme « Les Noces de Cana », « Le Couronnement d’épines » de Titien ou « La Mise au tombeau » de Jacopo Bassano, alternent avec les toiles plus intimistes ou mélancoliques comme « L’Homme au gant » ou « Le Concert champêtre » de Titien.
Voir la Joconde
« La Joconde » est protégée par une vitrine hermétique assurant une hygrométrie à 55 % et une température autour de 19°C, la protégeant des vibrations et des variations de température et d’humidité.
Un nouveau vitrage permet d’améliorer la lisibilité de l’œuvre de Léonard de Vinci en limitant les reflets, sans les éliminer complètement. L’œuvre se détache aussi de façon plus nette sur le fond sombre.
Ne dirait-on pas que la Joconde est l’Isis d’une religion cryptique qui, se croyant seule, entr’ouvre les plis de son voile, dût l’imprudent qui la surprendrait devenir fou et mourir ! Jamais l’idéal féminin n’a revêtu de formes plus inéluctablement séduisantes. » – Théophile Gautier dans le Guide de l’amateur au Musée du Louvre (1882)
Approcher la Joconde
Les études ont montré que 80 % des visiteurs du musée viennent voir « La Joconde », faisant de la salle des États le centre névralgique du Louvre en termes de flux. La durée moyenne de stationnement à proximité de Monna Lisa est de 3 à 4 minutes et la durée moyenne d’observation du tableau est d’environ 50 secondes. Un véritable record comparé aux 4 secondes que chaque visiteur consacre, en moyenne aux autres tableaux du musée !
“La contemplation prolongée de la Joconde ne nous donne pas le talent de Vinci.” – Marcel Pagnol dans « Notes sur le rire »
Afin de fluidifier la circulation, un nouveau parcours permet aux visiteurs, sur deux files distinctes en serpentin, d’accéder à la Joconde en étant certain de la voir depuis le premier rang.
… et l’on peut dire avec vérité que ce portrait étoit peint de manière à faire craindre et trembler les plus grands maîtres. » – Giorgio Vasari dans « Vies des peintres, sculpteurs et architectes les plus célèbres »
« Portrait de Lisa Gherardini, épouse de Francesco del Giocondo »,
dite « Monna Lisa », « La Gioconda » ou « La Joconde »
Exposition « Marcel Proust, Prix Goncourt 1919 »
11 septembre – 23 octobre 2019
Galerie Gallimard (Paris)
Mercredi 10 décembre 1919.
Au troisième tour de scrutin, les jurés du Prix Goncourt choisissent « À l’ombre des jeunes filles en fleurs », deuxième volet d’ « À la recherche du temps perdu ». À 6 voix contre 4, Marcel Proust devient le 17ème lauréat du Prix.
Gaston Gallimard se précipite au domicile de l’écrivain pour lui annoncer la grande nouvelle. Marcel Proust dort… Pourtant, il tenait beaucoup à ce Prix, étant très préoccupé par la reconnaissance et soucieux de qui l’a lu et le lira.
Plongez dans les coulisses du Goncourt 1919 et découvrez l’histoire de la relation entre Marcel Proust et la NRF en suivant Alban Cerisier, archiviste paléographe et commissaire de l’exposition de la Galerie Gallimard.
C’est rudement plus fort que Flaubert. » – Paul Morand à propos de « Du côté de chez Swann »
Reçu ce matin votre télégramme au sujet de Proust. Pas besoin de vous dire combien je marche pour cette publication. Faites tout ce que vous pourrez pour la décrocher. Croyez-moi : plus tard, ce sera un honneur d’avoir publié Proust. » – Jacques Rivière à propos de la publication dans La NRF d’ « À l’ombre des jeunes filles en fleurs », 9 avril 1914
Seuls les chefs-d’œuvre ont le privilège de se concilier du premier coup un chœur aussi consonant d’ennemis. Les sots jamais ne se mettent en révolution sans qu’il leur ait été fait quelque positive et vraiment cruelle injure. » – Jacques Rivière, ami de l’écrivain et directeur de La NRF en 1919
La littérature est sortie victorieuse de cette décision historique, qui n’a pu que conforter Marcel Proust et son éditeur dans leur grand projet pour la servir, contre le temps qui passe et au-delà des modes et de l’absence de discernement. » – Antoine Gallimard
Vous savez mon désir de pouvoir surveiller la publication de mon oeuvre, autrement dit de tâcher de vivre jusqu’à ce qu’elle soit achevée. » – Marcel Proust à Gaston Gallimard, 7 novembre 1918
Exposition « Marcel Proust, Prix Goncourt 1919 »
11 septembre – 23 octobre 2019
Galerie Gallimard
30 Rue de l’Université
75007 Paris
La Galerie Gallimard propose six accrochages annuels d’œuvres et de documents en relation avec l’histoire ou l’actualité des Éditions Gallimard et des maisons qui y sont liées. Les expositions sont accessibles gratuitement.
20 août 1700 à Salvador de Bahia (Brésil).
L’esclave Páscoa est arrêtée par l’Inquisition, accusée de bigamie pour s’être mariée au Brésil alors que son premier conjoint, épousé en Angola, est encore vivant. Les archives de son procès montrent les moyens impressionnants déployés par la justice inquisitoriale pour mener une longue enquête sur trois continents.
Dans « Páscoa et ses deux maris », Charlotte de Castelnau-L’Estoile présente les enjeux de ce procès et témoigne de la détermination de Páscoa face à ses juges. Son nouvel ouvrage, « Un catholicisme colonial », explique en quoi le mariage chrétien a été un élément clé de la colonisation du Brésil sur plus de deux siècles, dans un monde peuplé d’Indiens et d’esclaves africains.
Découvrez l’interview de Charlotte de Castelnau-L’Estoile dans la vidéo ci-dessous.
Charlotte de Castelnau-L’Estoile est professeur d’histoire moderne à l’Université Denis Diderot (Paris VII). Elle codirige la collection « Nouvelle Clio » aux Presses Universitaires de France.
A la fin du XIXe siècle, Georges Labit (1862-1899), voyageur passionné d’ethnologie, d’histoire de l’art et d’histoire des religions, ramène un masque du Japon.
Ce masque (à gauche sur la photo ci-dessous), conservé par le musée Georges Labit de Toulouse, est devenu célèbre pour sa ressemblance avec le visage caricaturé de Jacques Chirac (1932-2019), après la publication d’une photographie sur Twitter en 2015.
Il s’agit de l’un des accessoires utilisés par les acteurs du théâtre comique japonais, le théâtre « kyogen ». D’abord exposé comme masque du démon Obeshimi, ce masque a ensuite été présenté sous le nom de Buaku, caricature populaire d’Obeshimi. L’apparence féroce du démon est rendue comique par de lourds sourcils froncés et une grande bouche grimaçante.
Ce masque a été présenté à Paris du 21 juin au 9 octobre 2016 dans le cadre de l’exposition « Jacques Chirac ou le dialogue des cultures » au musée du Quai Branly. Il était entouré de deux autres exemplaires, l’un issu d’une collection privée (au centre), l’autre prêté par le Musée des Confluences de Lyon (à droite).
Selon Jean-Jacques Aillagon, commissaire de l’exposition du musée du Quai Branly, cité en 2016 par le journal Le Monde., ce masque « amusait beaucoup Jacques Chirac ». Celui-ci en connaissait l’existence avant sa célébrité sur les réseaux sociaux.
En montrant qu’il existe d’autres manières d’agir et de penser, d’autres relations entre les êtres, d’autres rapports au monde, le musée du quai Branly célèbre la luxuriante, fascinante et magnifique variété des œuvres de l’homme. Il proclame qu’aucun peuple, aucune nation, aucune civilisation n’épuise ni ne résume le génie humain. Chaque culture l’enrichit de sa part de beauté et de vérité, et c’est seulement dans leurs expressions toujours renouvelées que s’entrevoit l’universel qui nous rassemble. » – Jacques Chirac
Musée du Quai Branly – Jacques Chirac
37 Quai Branly
75007 Paris
Dernière minute : Jusqu’au vendredi 11/10 inclus, le musée du Quai Branly ouvrira gratuitement ses portes pour honorer la mémoire de Jacques Chirac.
Musée Georges Labit
17 rue du Japon
31400 Toulouse
Dernière minute : L’entrée au musée Georges Labit de Toulouse est gratuite pendant une semaine à partir de lundi 30/9 afin de permettre au public de voir le masque japonais, « sosie » de Jacques Chirac.