L'envie de venir au musée... et d'y revenir souvent !

[Replay 2019] Les vidéos les + vues sur ma chaîne YouTube…

[Replay 2019] Mes vidéos YouTube

Créée en juin 2014, ma chaîne YouTube a fêté ses 5 ans d’existence cette année. Près de 2.400 abonnés suivent mes publications, soit le double de l’an dernier.
En 2019, mes vidéos ont été vues plus de 220.000 fois, ce qui représente près de 1.300.000 minutes de visionnage ! J’ai publié, cette année, un peu plus de 50 vidéos, principalement des interviews, des présentations de chefs-d’œuvre et surtout des visites privées d’expositions et de musées.

Quels ont été les vidéos les plus vues sur ma chaîne YouTube en 2019 ?
Voici le Top 3 !

3ème place : [Visite privée] Greco au Grand Palais

Dans cette vidéo, Guillaume Kientz, conservateur des collections européennes au Kimbell Art Museum de Fort Worth (Texas), nous guide dans l’exposition Greco au Grand Palais (Paris). Cette visite a été vue plus de 8.300 vues en 2019.

2ème place : [Visite privée] Exposition Léonard de Vinci au Louvre

Vue plus de 10.400 fois en 2019, cette visite privée exclusive dévoile la passion de Léonard de Vinci pour la peinture. Louis Frank et Vincent Delieuvin, conservateurs en chef du Patrimoine au musée du Louvre, sont nos guides dans cette exposition qui commèmore les 500 ans de la disparition de Léonard.

1ère place : [Visite privée] Exposition Toutânkhamon à Paris

À l’occasion du centenaire de la découverte du tombeau de Toutânkhamon, 150 trésors en provenance d’Égypte ont fait escale à Paris. Cette visite privée exclusive avec l’égyptologue Dominique Farout a été vue plus de 26.100 fois en 2019. Il s’agit du record 2019 pour ma chaîne YouTube !

Rendez-vous en 2020 pour de nouvelles visites privées !

[Replay 2019] Les articles les + lus sur mon Blog…

[Replay 2019] Mon Blog

En septembre 2019, mon Blog fêtait ses 2 ans d’existence. Cette année, vous avez été plusieurs milliers à le consulter – 24.450 pour être précis –  et je vous en remercie chaleureusement. J’espère que mes articles, photographies, interviews et visites privées vous ont donné « envie de venir au musée… et d’y revenir souvent » ; d’approfondir aussi vos découvertes en consultant d’autres sites, d’autres livres et en venant voir les oeuvres dans les musées.

Du Louvre au Grand Palais en passant par le musée du Quai Branly, le musée Rodin, le musée Jacquemart-André… du château de Chantilly au château d’Écouen… de Nîmes à Lens… de Toutânkhamon à Greco… de Madagascar à Pompéi… de la Joconde nue à l’homme de Vitruve

Quels ont été les articles les plus lus sur mon Blog en 2019 ?
Voici le Top 5 !

5ème place : [Exposition] Toutânkhamon, une merveilleuse découverte avec Howard Carter

Reprenant les mots d’Howard Carter lorsqu’il a vu, pour la première fois, les trésors de Toutânkhamon, cet article vous proposait de découvrir les plus belles images de l’exposition parisienne qui a battu tous les records de fréquentation.

4ème place : [Visite privée] La collection Alana

Uccello, Fra Angelico, Bronzino, Gentileschi : les grands maîtres sont au musée Jacquemart-André et c’est avec l’historien de l’Art Carlo Falciani que nous avons découvert cette collection privée, exposée pour la première fois au public.

3ème place : [Retour] Sur Twitter, c’est une bonne situation, ça, scribe ?

En pleine « Museum Week 2019 », l’oiseau bleu de Twitter désactivait mon compte. Grâce à votre mobilisation sur les réseaux sociaux et sur mon Blog, cette éclipse se terminait quelques jours plus tard. Je revenais, mais en étant invisible…

2ème place : [Visite privée] Toutânkhamon avec l’égyptologue Dominique Farout

À l’occasion du centenaire de la découverte du tombeau de Toutânkhamon, l’égyptologue Dominique Farout nous faisait découvrir l’exposition de la Grande Halle de La Villette, avec un enthousiasme communicatif !

1ère place : [Visite privée] Léonard de Vinci au Louvre

Cet article vous proposait une visite privée exclusive de l’exposition événement du musée du Louvre. Il a été lu 1.254 fois : il s’agit du record 2019 pour mon Blog. Sacré Léonard !

Vivement 2020 pour de nouvelles découvertes !

[Exposition] Le sculpteur et dessinateur Vincenzo Gemito est à Paris

Exposition « Vincenzo Gemito (1852-1929). Le sculpteur de l’âme napolitaine »
15 octobre 2019 – 26 janvier 2020
Petit Palais – Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris

Vincenzo Gemito (1852-1929) est l’une des personnalités les plus fortes de l’art italien de la fin du XIXe siècle. Toujours célèbre en Italie mais oublié en France, ce sculpteur et dessinateur est l’auteur d’une œuvre abondante qui comporte aussi bien des portraits de célébrités que d’inconnus du peuple des rues napolitaines.
Pour la première fois en France, une exposition est consacrée à Gemito… et c’est au Petit Palais que cet événement a lieu. Avant de découvrir la visite privée exclusive tournée avec le directeur scientifique de l’exposition, je vous invite à découvrir Gemito en images.

Autoportrait de Vincenzo Gemito – Museo e Real Bosco di Capodimonte (Naples)
Statuette d’Amour à l’oie (Ier siècle) – Musée archéologique de Naples
Détail de la statuette d’Amour à l’oie (Ier siècle) – Musée archéologique de Naples

Enfant abandonné à la naissance, Gemito passe ses jeunes années dans les rues de Naples, vivant de petits métiers et observant autour de lui les artisans qui fabriquent les personnages pour les crèches.
Le bronze le fascinera également. Son goût pour la technique de la fonte à la cire perdue date certainement de son enfance et de la découverte des statues en bronze de Pompéi comme le « Cupidon portant une oie » (photos ci-dessus).

« Joueur de cartes » (vers 1869) – Museo e Real Bosco di Capodimonte (Naples)

Dès l’âge de 17 ans, Gemito crée son premier chef-d’œuvre, qui est aussi sa première sculpture conservée : « le Joueur de cartes » (photo ci-dessus), un gamin des rues assis par terre, la tête baissée sur son jeu.

À droite : « Tête de petite fille » (1870-1872) par Vincenzo Gemito – Certosa e Museo di San Martino (Naples)
« Tête de petit garçon » (1870-1872) par Vincenzo Gemito – Museo e Certosa di San Martino (Naples)
« Tête d’enfant ; Garçon » (1870) par Vincenzo Gemito – Museo e Real Bosco di Capodimonte (Naples)
Berger des Abruzzes » (vers 1873) par Vincenzo Gemito – Museo e Real Bosco di Capodimonte (Naples)
« Jeune Maure (1872) par Vincenzo Gemito – Certosa e Museo di San Martino (Naples)
« Gamin de rue » (1870-1872) par Vincenzo Gemito – Collection Intesa Sanpaolo (Naples)

Gemito a tout juste 18 ans quand il s’installe dans le cloître abandonné du couvent de Sant’Andrea delle Dame. Il exécute des têtes juvéniles en terre cuite de jeunes napolitains exprimant autant la gravité que l’inquiétude des gens élevés dans la pauvreté.

« Buste de Mariano Fortuny » (1874) par Vincenzo Gemito – Galleria dell’Accademia di Belle Arti (Naples)
« Buste de Giuseppe Verdi » (1873) par Vincenzo Gemito – Museo e Real Bosco di Capodimonte (Naples)

En 1873, par l’intermédiaire de son maître Domenico Morelli, il exécute le buste de Giuseppe Verdi, (photo ci-dessus) alors de passage à Naples pour la production de ses opéras « Don Carlos » et « Aïda ». Le buste devient aussitôt célèbre.

« Buste de Paul Dubois » (1879) par Vincenzo Gemito – Musée Camille Claudel (Nogent-sur-Seine)
À gauche : « Buste de Domenico Morelli » (1873) par Vincenzo Gemito – Museo e Real Bosco di Capodimonte (Naples)

Gemito réalise aussi les portraits des artistes qui l’entourent, notamment celui de Morelli, son professeur (photo ci-dessus).

« Pêcheur napolitain » (1876-1877) par Vincenzo Gemito – Museo e Real Bosco di Capodimonte (Naples)
« Pêcheur napolitain » (1876-1877,) par Vincenzo Gemito – Museo e Real Bosco di Capodimonte (Naples)
« Pêcheur napolitain » (1878) par Vincenzo Gemito – Museo Nazionale del Bargello (Florence)
« Pêcheur napolitain » (1878) par Vincenzo Gemito – Museo Nazionale del Bargello (Florence)

À 25 ans, Gemito fait scandale à Paris au Salon de 1877 avec le grand bronze de son Pêcheur napolitain (photos ci-dessus). Le petit garçon nu accroupi sur un rocher, tantôt appelé « crapaud », « crétin » ou « petit monstre » par les critiques, choque par son réalisme, mais attire la foule des visiteurs. Le bronze original, conservé au musée du Bargello (Florence) est présenté à côté du plâtre préparatoire, conservé au musée de Capodimonte (Naples).

« Adolescent » (1923) par Vincenzo Gemito – Collection Intesa Sanpaolo (Naples)

Gemito rentre à Naples en 1880. Sa compagne Mathilde y meurt en avril 1881. Désespéré, le sculpteur part pour quelques mois à Capri, où il modèle plusieurs petits bustes. L’année suivante, il rencontre et épouse peu après Anna Cutolo (photos ci-dessous), qui pose pour les peintres et devient sa nouvelle muse.

« Portrait d’Anna » par Vincenzo Gemito – Museo e Real Bosco di Capodimonte (Naples)
« Portrait d’Anna Gemito » (1886) par Vincenzo Gemito – Collection Intesa Sanpaolo (Naples)

À partir de 1885, l’état mental de Gemito commence à s’altérer. Il s’enferme alors dans une sorte d’exil volontaire. Il revient à ses sujets de prédilection, la représentation de jeunes pêcheurs et d’adolescents nus (photos ci-dessous).

« La Jeunesse de Neptune » (1910) par Vincenzo Gemito – Collection Luciano et Arianna Russo (Sorrente)
« Petit pêcheur » par Vincenzo Gemito – Collection Sergio Baroni (Milan)

Malgré son isolement, Gemito continue à travailler et surtout à beaucoup dessiner. Son talent s’épanouit alors dans de très grands dessins, notamment des portraits, aussi bien de femmes de la campagne que de membres de la bourgeoisie.

Portraits du fils Bertolini et de Laura Bertolini par Vincenzo Gemito – Philadelphia Muséum of Art
« Gitane » (1885) par Vincenzo Gemito -Collection Intesa Sanpaolo (Naples)

Au cours des 20 dernières années de sa vie, Gemito a voulu se confronter à la sculpture antique. Il multiplie alors de façon obsessionnelle les représentations d’Alexandre le Grand (photos ci-dessous), avec lequel il semble s’identifier.

À gauche : « Buste d’Alexandre le Grand » (1920-1925) par Vincenzo Gemito – Galleria Nationale d’Arte (Rome)
« Tête d’Alexandre » (1920) par Vincenzo Gemito – Museo e Real Bosco di Capodimonte (Naples)
« Statuette de Dionysos- Narcisse » (Ier siècle) – Musée archéologique de Naples
« Atalante » (1825) par Vincenzo Gemito – Chines Collection (Rome)

C’est du revers de la Tasse Farnèse, conservée au Musée national (Naples), que Gemito s’est inspiré pour sa représentation de la tête de Méduse sur le médaillon en argent et vermeil du Getty Museum (photo ci-dessous).

« Médaillon à la tête de Méduse » (1911) par Vincenzo Gemito – Getty Museum (Los Angeles)

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

« Portrait de Guido Marvasi » (1874) par Vincenzo Gemito – Collection Intesa Sanpaolo (Naples)

Source : dossier de presse de l’exposition

« Porteur d’eau » (1881) par Vincenzo Gemito – Musée d’Orsay

En savoir +

Sur le site Internet du Petit Palais.

« Autoportrait juvénile » (vers 1877) par Francesco Paolo Michetti (1851-1929) – Museo e Certosa di San Martino (Naples)

Exposition « Vincenzo Gemito (1852-1929). Le sculpteur de l’âme napolitaine »
15 octobre 2019 – 26 janvier 2020
Petit Palais – Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris
Avenue Winston-Churchill
75008 Paris

Autoportrait de Vincenzo Gemito – Museo e Real Bosco di Capodimonte (Naples)

[Exposition] « Vampires, de Dracula à Buffy » à la Cinémathèque

Exposition « Vampires, de Dracula à Buffy »
9 octobre 2019 – 19 janvier 2020
La Cinémathèque française

Apparue au Moyen-Âge, la légende du vampire prend corps à la fin du XIXe siècle avec « Dracula », le célèbre roman de Bram Stoker. Le cinéma ne tarde pas à s’emparer du mythe naissant pour le nourrir et le décliner. La Cinémathèque raconte la fascination des cinéastes pour les Vampires en général et pour Dracula en particulier, icône ténébreuse et sexy.

Entrez ici de votre plein gré et laissez-y un peu de la joie que vous y apportez. » – Gary Oldman dans « Dracula » (1992) de Francis Ford Coppola

« Self-Portrait » (2019) par Claire Tabouret

Au-delà du cinéma, le monde des Vampires a aussi inspiré la peinture, la photographie… jusqu’aux séries télévisées dont « Buffy et les Vampires » est sans doute l’exemple le plus populaire. Christopher Lee, Béla Lugosi, Francis Ford Coppola, Catherine Deneuve, Gary Oldman, Werner Herzog, Isabelle Adjani, David Bowie, ou Tim Burton : tous se sont frottés à Dracula.

« Untitled (Dark Shadows 005 » (2011) par Tim Burton – Collection privée (Londres)
À gauche: affiche française du « Cauchemar de Dracula » (1958) de Terence Fisher par Guy-Gérard Noël (1912-1994) – La Cinémathèque française (Paris)

La bouche [..] avait une expression cruelle, et les dents, éclatantes de blancheur, étaient particulièrement pointues ; elles avançaient au-dessus des lèvres dont le rouge vif annonçait une vitalité extraordinaire chez un homme de cet âge. » – « Dracula » (1897) de Bram Stoker

Masque et mains portés par Klaus Kinski dans « Nosferatu, fantôme de la nuit » (1979) de Werner Herzog

Mais les oreilles étaient pâles, et vers le haut se terminaient en pointe ; le menton, large, annonçait, lui aussi, de la force, et les joues, quoique creuses, étaient fermes. Une pâleur étonnante… » – « Dracula » (1897) de Bram Stoker

Illustration pour « L’Enfer » de Dante Aligheri (1851) par Gustave Doré (1832-1883) – Bibliothèque nationale de France (Paris)

Héritier d’obscures superstitions ancestrales, entre autres grecques (les stryges) et mésopotamiennes (Lilith), le mythe du vampire s’enracine au Moyen Âge en Europe centrale. La rumeur commence par se répandre dans les charniers de pays déchirés par les guerres et les épidémies : on dit du « vampyri », pour reprendre le vocable slave utilisé à l’époque, qu’il affectionne les cimetières, déterre les cadavres et tourmente les humains pour se nourrir de leur sang.

Installation autour de « Nosferatu, fantôme de la nuit » (1979) de Werner Herzog – Réalisée par le chef décorateur du film, Henning von Gierke

Les récits s’étayent au XVIIIe siècle au travers d’écrits scientifiques, avant de se cristalliser au XIXe siècle dans la littérature anglaise : la légende du vampire trouve alors un point d’orgue en 1897 avec le « Dracula » de l’Irlandais Bram Stoker.

Manuscrit de « Dracula or The Undead » (1897) par Bram Stoker (1847-1912) – British Library (Londres)

Dans le livre de Bram Stoker, Dracula est un personnage aux attributs fantastiques, capable de se transformer en animal et d’émettre de la lumière avec les yeux. Sa disparition ne peut passer que par les brûlures du soleil ou par le pieu qui lui percera le cœur.

Costumes portés par Gary Oldman et Winona Ryder dans « Dracula » (1992) de Francis Ford Coppola, par Niko Ishioka (1938-2012) – Sony Pictures Entertainment Archives & Collections (Los Angeles)

Sorti en 1922, le « Nosferatu » de Murnau est une adaptation à peine voilée du roman de Stoker.

À gauche : affiche allemande de « Nosferatu le vampire » (1922) de Friedrich Wilhelm Murnau, par Albin Grau (1884-1971)

« Nosferatu » est sans doute le plus beau film fait à partir de «Dracula», qui sonde nos profondeurs dans notre obsession des vampires…et du sexe… » – Francis Ford Coppola

À gauche : « The Kiss (Bela Lugosi) » (1963) par Andy Warhol

Dans la sérigraphie intitulée « The Kiss » (ci-dessus), Andy Warhol magnifie Béla Lugosi, acteur ayant incarné Dracula en 1931 dans le film de Tod Browning. Il interroge la part de vampirisation à l’œuvre dans le culte des idoles hollywoodiennes.

Avec la trilogie « Twilight » dans les années 2000, Robert Pattinson et Kristen Stewart contribuent à renouveler le genre des films de vampires, la coolitude et la tendresse en plus.

« Dante et Virgile aux Enfers » (1850) par William Bouguereau (1825-1905) – Musée d’Orsay

Dessins et peintures jalonnent le parcours, de l’exposition, avec des œuvres d’Odilon Redon, Leonor Fini, William Bouguereau (ci-dessus), Niki de Saint Phalle ou Philippe Druillet (ci-dessous).

Planche originale de la bande-dessinée « Nosferatu » (1978) par Philippe Druillet – Collection privée (Paris)

Il faut savoir que ce Nosferatu ne meurt pas, comme l’abeille, une fois qu’il a fait une victime. Au contraire, il n’en devient que plus fort; et, plus fort, il n’en est que plus dangereux. » – « Dracula » (1897) de Bram Stoker

« Untitled 228 » (1990) par Cindy Sherman – « La Caixa » Collection (Barcelone)

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

Source : dossier de presse de l’exposition

James Dean en 1955 dans un cercueil, quelques mois avant sa mort – par Dennis Stock/Magnum photos

Il faut savoir que ce Nosferatu ne meurt pas, comme l’abeille, une fois qu’il a fait une victime. Au contraire, il n’en devient que plus fort; et, plus fort, il n’en est que plus dangereux. » – « Dracula » (1897) de Bram Stoker

En savoir +

Sur le site Internet de la Cinémathèque.

Exposition « Vampires, de Dracula à Buffy »
9 octobre 2019 – 19 janvier 2020
La Cinémathèque française
51 rue de Bercy
75012 Paris

[Exposition] « L’art en broderie au Moyen Âge » au Musée de Cluny

Exposition « L’art en broderie au Moyen Âge »
24 octobre 2019 – 20 janvier 2020
Musée de Cluny (Paris)

La broderie à fils de soie, d’or et d’argent est l’un des arts les plus précieux du Moyen Âge. Le Musée de Cluny met aujourd’hui en lumière cet art à partir de sa propre collection de broderies du 12e au 16e siècle, avec d’autres chefs d’œuvre issus de grandes collections internationales.

« Tenture de la vie seigneuriale » (vers 1500) – Tapisserie à fils de soie et de laine – Musée de Cluny

« Les brodeurs, comme les tapissiers, étaient souvent des artistes ; pour pinceau ils avaient leur aiguille. » – Léon de Laborde, historien du 19e siècle

Antependium dit « de Malines » – Aire mosane ou germanique (début du 14e siècle) – Musée de Cluny
Ange sur un fragment de vêtement liturgique ou d’antependium (vers 1210-1230) – Musée de Cluny

À la ville ou à la cour, les brodeurs se servent des patrons exécutés par les peintres pour réaliser les ornements, armoiries et devises décorant les bannières, harnachements, tentures ou pour décorer les vêtements liturgiques et ornements d’autel.

Chasuble : « Scènes de la vie de la Vierge » (dernier quart du 14e siècle) – Musée de la Chartreuse de Douai
Détails d’un parement d’autel : « Couronnement de la Vierge, Adoration des Mages, Présentation au Temple, Saint Jean et Saint Paul » (vers 1320-1330) – Musée du Trésor de l’Hôtel-Dieu (Château-Thierry)

La broderie est un art du luxe qui emploie des matériaux précieux; c’est aussi le témoignage d’un rang social et un objet de commerce et d’échange.

Sandale liturgique dite de saint Malachie (12e-début du 13e siècle) – Cuir, applications de peau dorée cousue au fil de soie – Trésor de la cathédrale Saint-Étienne de Châlons-en-Champagne

L’exposition propose un tour d’horizon des principaux centres et aires de production de broderie, du monde germanique à l’Italie, en passant notamment par les Pays-Bas, l’Angleterre et la France. Elle aborde aussi les techniques et processus de fabrication.

Détail de l’octroi de Manassès et Ermengarde (13e siècle) – Musée de Cluny

En 1922, le musée de Cluny acquiert une chasuble dite « aux léopards » (photos ci-dessous). Le caractère religieux de la broderie qui orne ce vêtement liturgique fait débat. En effet, les dimensions des fragments montés sur la chasuble et la symétrie des motifs laissent penser à un caparaçon de cheval. De plus, les léopards sont les armes d’Angleterre. Tout porte donc à croire que la broderie a été réalisée pour le roi Edouard III d’Angleterre.

Fragments d’un caparaçon de cheval avec léopards héraldiques et figures courtoises – Angleterre (vers 1330-1340) – Musée de Cluny

Aux côtés des fils de laine et de soie, des fils d’or et d’argent sont employés pour les pièces les plus luxueuses.

Détail d’une parure d’aube : « Martyre de saint Étienne, Conversion de saint Paul, Martyres de saint Hyppolite, saint Barthélémy et saint Jacques » – Angleterre (vers 1340-1360) – Musée Mayer van den Bergh (Anvers)
Fragment d’aumônière : « Homme sauvage » (vers 1340-1350) – Musée de Cluny
Cycle de la vie de saint Martin : « Guérison miraculeuse au tombeau de saint Martin France » (vers 1440-1450) par Barthélémy d’Eyck (patron) et Pierre du Billant (broderie) – Musée de Cluny

Le panneau représentant « La guérison miraculeuse au tombeau de saint Martin » (ci-dessus), conservé au Musée de Cluny, dialogue avec celui du Musée des Tissus de Lyon (voir ci-dessous) provenant du même ensemble. Ces panneaux ont été réalisés par deux artistes travaillant pour le roi René d’Anjou : le peintre Barthélémy d’Eyck et le brodeur Pierre du Billant.

Cycle de la vie de saint Martin : « L’apaisement des flots » (vers 1440-1450) – Musée des Tissus de Lyon

La profession de brodeur, comme bien d’autres, est exercée aussi par les femmes. L’histoire nous transmet la trace de femmes artisans et même de veuves qui dirigent, après la mort de leur mari, l’atelier.

Sept figures d’applique : saint Jacques le Mineur, saint évêque, saint Étienne, sainte Barbe, saint diacre martyr (saint Vincent ?), sainte martyre (Agathe ou Apolline), saint Thomas (début du 16e siècle) – Musée des Tissus et des arts décoratifs (Lyon)

Sources :

« L’Ascension » (vers 1395-1400) par Mariotto di Nardo – Panneau de peuplier peint à la détrempe – Musée du Petit Palais (Avignon)

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

« La Vierge brodant » – France (Avignon ?), 1440-1450 – Enluminure sur parchemin – Bibliothèque nationale de France (Paris)

En savoir +

Sur le site Internet du Musée de Cluny

Réouverture du Musée de Cluny

Le 14 juillet 2018, le musée a ouvert un nouvel accueil et un parcours de visite restreint, autour des thermes gallo-romains, des plus belles pièces de sa collection et des dernières acquisitions présentées à l’étage.
Cliquer sur l’image ci-dessous pour revoir le reportage que j’ai réalisé à cette occasion.

Exposition « L’art en broderie au Moyen Âge »
24 octobre 2019 – 20 janvier 2020
Musée de Cluny (Paris)
28 rue du Sommerard
75005 Paris

[Visite privée] Exposition « Graver la Renaissance » au château d’Écouen

Exposition « Graver la Renaissance. Étienne Delaune et les arts décoratifs »
16 octobre 2019 – 3 février 2020
Musée national de la Renaissance – Château d’Écouen

Le nom d’Étienne Delaune n’est guère connu au-delà du cercle des spécialistes.
Aussi, le Musée national de la Renaissance a décidé de consacrer sa nouvelle exposition temporaire à cet orfèvre et graveur français (1518/19-1583) et à son influence sur les arts décoratifs. Ses estampes ont servi de source d’inspiration constante aux artisans, émailleurs, orfèvres ou armuriers.

Julie Rohou, conservateur du patrimoine au Musée national de la Renaissance, nous guide dans l’exposition, à la découverte du travail et des influences de cet artiste.

Médaille des Conquêtes d’Henri II (1552) – Bibliothèque nationale de France (Paris)

L’exposition présente plus de 130 objets, gravures et dessins dont certains n’avaient jamais été exposés en France. Elle bénéficie notamment de prêts de la Bibliothèque nationale de France, du Musée du Louvre, du Victoria and Albert Museum de Londres ou encore des Musées du Vatican.

Assiette de l’histoire du fils prodigue par Robert Flynt (1568-1569) – Collection du duc de Buccleuch
Assiette des Mois par Pierre Reymond (XVIe siècle) – Musée du Louvre (Paris)

A la Renaissance, il n’est pas rare qu’un orfèvre se tourne vers la gravure : les outils sont les mêmes et la production d’estampes lui procure un complément de revenus appréciable. Plus de 400 estampes seront ainsi gravées par Étienne Delaune d’après les plus grands peintres de son temps, notamment Baptiste Pellerin et Primatice.

« Atelier d’orfèvre » (1576) par Etienne Delaune – Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la ville de Paris

Pour réaliser une estampe, l’artiste reporte un modèle dessiné sur une plaque de cuivre en l’incisant à l’aide d’un burin. Les formes, les nuances et les contrastes sont obtenus par un jeu de traits et de points plus ou moins profonds. La plaque est ensuite encrée et mise sous presse.

« Léda » (vers 1570) par Etienne Delaune d’après Michel-Ange – École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris

On a longtemps considéré qu’Étienne Delaune inventait les scènes qu’il gravait et qu’il était l’auteur de nombreux dessins très proches de ses estampes. Des recherches récentes ont permis de redonner la plupart de ces dessins au peintre Baptiste Pellerin. À la Renaissance, le graveur était davantage valorisé par rapport à celui qui lui fournissait ses modèles : Delaune est ainsi le seul à signer les estampes.

Miroir à main : « la mort de Julie » (1561) par Etienne Delaune d’après Baptiste Pellerin – Victoria and Albert Museum (Londres)
Projet pour un miroir « à la mort de Julie » (1560-1561) par Baptiste Pellerin – Victoria and Albert Museum (Londres)

La petite taille des estampes de Delaune est parfaitement adaptée aux arts décoratifs car elle évite aux artisans des mises à l’échelle complexes.

« La mort de Julie » (vers 1560) par Etienne Delaune d’après Baptiste Pellerin – Bibliothèque nationale de France (Paris)

Delaune a si bien incarné l’esprit du XVIe siècle français que les faussaires se sont naturellement tournés vers ses modèles pour « faire vrai ». C’est le cas pour ce pendentif à col représentant le meurtre d’Abel par Caïn, réalisé par le faussaire Reinhold Vasters (1827-1909).

Pendentif : « le meurtre d’Abel » par Reinhold Vasters – Musée national de la Renaissance (Écouen)
Revers de miroir : « Mercure » par Martial Reymond (début du XVIIe siècle) – Musée national de la Renaissance (Écouen)

En savoir +

Retrouvez le Musée national de la Renaissance sur Internet et sur les réseaux sociaux :

www.musee-renaissance.fr
www.facebook.com/musee.renaissance.officiel
www.twitter.com/chateau_ecouen

Reliquaire de sainte Cécile et saint Blaise (vers 1560-1570) par Mathurin Lussault – Musei Vaticani, Museo Sacro

Exposition « Graver la Renaissance. Étienne Delaune et les arts décoratifs »
16 octobre 2019 – 3 février 2020
Musée national de la Renaissance – Château d’Écouen

[Exposition] « Mondrian figuratif » au Musée Marmottan

Exposition « Mondrian figuratif »
12 septembre 2019 – 26 janvier 2020
Musée Marmottan Monet (Paris)

Le peintre néerlandais Piet Mondrian (1872-1944) est surtout connu pour ses tableaux abstraits. Pourtant, ce ne sont pas les œuvres de cette période que le Musée Marmottan Monet propose de découvrir en ce moment mais ceux de sa période figurative.
Ayant rencontré le maître aux Pays-Bas, le collectionneur, Salomon Slijper (1884-1971), fils de diamantaire, a réuni un ensemble de peintures et de dessins de l’artiste avec lequel il s’est lié d’amitié.

« Ferme près de Duiventdrech » (1916) par Piet Mondrian
Détail du tableau « Ferme près de Duiventdrech » (1916) par Piet Mondrian

« Le prix de certains des tableaux est beaucoup trop bas, concède le peintre, mais je préfère quelque chose tout de suite que davantage plus tard. » – Piet Mondrian à propos de la vente de ses tableaux à Salomon Slijper

« Génisse marron et blanc dans la prairie » (1904-1905) de Piet Mondrian

Le soutien apporté par Slijper à Mondrian est essentiel ; il change la vie du peintre à une époque où il ne parvient pas à vivre de son travail et réalise des copies au Rijksmuseum pour joindre les deux bouts. C’est grâce à cela qu’il peut financer son retour à Paris en juin 1919.

À gauche : « Moulin dans la clarté du soleil » (1908) par Piet Mondrian

Longtemps, Slijper conserve les œuvres de Mondrian dans sa cave, ce qui inquiète le peintre : « chez toi, dans cette ferme, elles risquent d’être attaquées par des moisissures. […] Enfin, tu vois, j’ai toujours peur qu’elles ne soient détériorées par l’humidité. ». Pendant la seconde guerre mondiale, Slijper se cloître dans sa ferme et sauve ainsi l’œuvre de son ami, taxée d’art dégénéré.

À droite : « Portrait d’une jeune fille » (1908) par Piet Mondrian

Le musée Marmottan Monet présente 67 dessins et tableaux de la collection Slijper. Certaines pièces sont déplacées pour la dernière fois en raison de leur fragilité.

« Moulin dans le crépuscule » (vers 1907-1908) par Piet Mondrian

L’exposition s’ouvre sur « Composition N°IV » (photo ci-dessous), première œuvre acquise par Salomon Slijper.

« Composition N°IV » (1914) par Piet Mondrian

La première section regroupe des paysages peints entre 1898 et 1905. Mondrian se limite à quelques thèmes : le moulin, l’arbre, la ferme, la fleur et le portrait.

« Ferme à Duiventdrech » (vers 1905) par Piet Mondrian

Les couleurs de la nature ne peuvent être imitées sur la toile » – Piet Mondrian

À gauche : « Bosquet de saules sur le Gein » (1902-1904) par Piet Mondrian

Plusieurs autoportraits montrent Mondrian à l’âge 36 ans, cheveux longs, barbe noire et le regard pénétrant.

Autoportraits (1908) par Piet Mondrian

Dans certains tableaux, la géométrisation des formes semble déjà annoncer l’abstraction.

À droite : « Moulin à vent le soir » (1917) par Piet Mondrian
« L’arbre gris » (1911) par Piet Mondrian
« Phare à Westkapelle » (1908) par Piet Mondrian

Dans la dernière salle de l’exposition, « Composition » (1921) voisine avec des tableaux de fleurs exécutés entre 1918 et 1921 : chrysanthèmes, roses et arums.

De gauche à droite : « Chrysanthème dans une bouteille » (vers 1917) et deux tableaux intitulés « Chrysanthème » (vers 1916) par Piet Mondrian
« Composition avec large plan rouge, jaune, noir, gris et bleu » (1921) par Piet Mondrian

Après avoir quitté définitivement l’Europe en 1940, Mondrian meurt à New York le 1er février 1944.

Autoportrait (1912) par Piet Mondrian

Salomon Slijper a légué sa collection au Kunstmuseum de La Haye, musée grâce auquel l’exposition a pu être organisée par le Musée Marmottant Monet.

Autoportrait (1913) par Piet Mondrian

En savoir +

Sur le site Internet du musée Marmottan Monet.

« Dévotion » (1908) par Piet Mondrian

Toutes les photos par @scribeaccroupi.

Exposition « Mondrian figuratif »
12 septembre 2019 – 26 janvier 2020
Musée Marmottan Monet
2 Rue Louis Boilly
75016 Paris

[Exposition] Helena Rubinstein au Musée du Quai Branly

Exposition « Helena Rubinstein. La collection de Madame »
19 novembre 2019 — 28 juin 2020
Musée du Quai Branly – Jacques Chirac

Helena Rubinstein (1872-1965) est la première femme à avoir créé à la fois une culture et une industrie de la beauté à l’échelle mondiale. Sa vie durant, elle a acquis un grand nombre d’œuvres et d’objets en tout genre. La collection de « Madame » – comme elle aimait se faire appeler, en écho au « Mademoiselle » de Coco Chanel – en a fait une mécène de légende.

Figure d’homem assis – République démocratique du Congo, région du Kasaï occidental (19e siècle) – Metropolitan Museum of Art (New York)

Le parcours de collectionneuse et le rôle d’Helena Rubinstein dans la reconnaissance des arts africains et océaniens est peu connu ; c’est donc cette histoire que la nouvelle exposition temporaire du Musée du Quai Branly nous raconte. Quelques mois après l’exposition consacrée à « Madame » par le Musée d’art et d’histoire du judaïsme, le Musée du Quai Branly présente 66 œuvres parmi les 400 pièces d’arts extra-occidentaux rassemblés par Helena Rubinstein.

Figure féminine du lefem du Cameroun (avant 1897) – Fondation Dapper (Paris)

La fréquentation assidue des cercles intellectuels, des galeries d’art et des ventes publiques, permet à Helena Rubinstein d’accéder à une large typologie d’objets.
Initiée par le sculpteur Jacob Epstein, Helena Rubinstein collectionne des pièces du Nigeria, du Cameroun et du Congo dont elle apprécie l’expressivité et la force qui répondent à ses goûts d’avant-garde.

A gauche : masque-cimier anthropomorphe Ejagham – Nigeria, région de la Cross River (19e siècle) – Collection particulière (New York)
A gauche : figure féminine « nyeleni » Bamana – Mali, région de Sikasso (19e – début du 20e siècle) – Collection Célestin Clamra
Figures d’ancêtres, gardiens de reliquaires
Marionnette féminine sogo bo Bamana du Mali, région de Koutiala (19e – début du 20e siècle) – Collection Malcolm

Yayoroba, la « femme idéale » (photo ci-dessus), est une marionnette utilisée dans le cadre d’une performance théâtrale. La haute et large coiffe à tresses latérales encadrant le visage émacié souligne un statut social élevé du personnage représenté. Cette figure occupait une des niches centrales du salon africain de « Madame ».

Masque d’initiation féminin Dan de la Côte-d’Ivoire, région de Man (19e siècle) – Collection particulière

Cette coiffe en fibres végétales tressées en diadème (photo ci-dessus) évoque un chapeau qu’affectionnait particulièrement Helena Rubinstein et dont elle utilisa le principe dans les publicités de ses cosmétiques.

Masque-heaume « ngontang » Fang – Gabon, région du fleuve Komo (19e siècle) – Detroit Institute of Arts

Le masque ngontang à quatre visages ci-dessus arbore la couleur blanche des esprits. Le visage s’inscrit dans une forme de coeur dont la partie supérieure dessine l’arc des sourcils. Ce type blanc semblait constituer pour « Madame » une image parfaite de la beauté.

Masque facial Sénoufo – Côte d’Ivoire, région de Korhogo (fin du 19e – début du 20e siècle) – Collection particulière

Helena Rubinstein, première femme d’affaires du 20e siècle était surnommée « l’Impératrice de la beauté » par Jean Cocteau. Au moment de sa mort en 1965, à l’âge de 96 ans, elle avait réuni une importante et hétéroclite collection d’œuvres d’art répartie entre ses divers lieux de vie : son appartement de Park Avenue à New York, sa maison londonienne et son son hôtel particulier de l’île Saint Louis à Paris.
Selon sa volonté, ses collections d’art ont été dispersées au cours de ventes aux enchères à New York en avril et octobre 1966. Plus de 350 lots d’objets d’art africain et océanien furent cédés pour 470.000 dollars.

Statuette féminine Mossi du Burkina Faso (fin du 19e – début du 20e siècle) – Musée du quai Branly

Le musée du quai Branly conserve 6 œuvres de la collection d’Helena Rubinstein, dont une pièce se trouve au Pavillon des Sessions du Louvre et deux dans les collections permanentes (dont la statue ci-dessus).

Source : dossier de presse de l’exposition

Toutes le photographies par @scribeaccroupi.

Figure féminine assise Sénoufo/Baman (?) – Mali, région de Folona (19e – début du 20e siècle) – Metropolitan Museum of Art (New York)

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Page spéciale sur le site Internet du Musée du Quai Branly.

Figure d’homme agenouillé « moisi » Kongo – République démocratique du Congo (19e siècle) – Metropolitan Museum of Art (New York)

Exposition « Helena Rubinstein. La collection de Madame »
19 novembre 2019 — 28 juin 2020
Musée du Quai Branly – Jacques Chirac
37, quai Branly
75007 Paris

[Visite privée] Barbara Hepworth au musée Rodin

Exposition « Barbara Hepworth »
5 novembre 2019 – 22 mars 2020
Musée Rodin (Paris)

En collaboration avec la Tate Gallery (Londres), le musée Rodin nous invite à découvrir l’œuvre de Barbara Hepworth, figure majeure de la sculpture britannique du 20e siècle.
Moins méconnue en France qu’Henry Moore ou Constantin Brancusi auxquels certaines de ses sculptures font penser, Barbara Hepworth déclarait qu’elle sculptait pour éviter de « s’abandonner au désespoir ».

Clémence Goldberger, chef du service de la communication, des publics et du mécénat du musée Rodin, nous fait découvrir cette artiste qui voulait, à travers son art, « échapper au chaos » et reconstruire un univers.

La lumière met pleinement en évidence nos perceptions tactiles à travers l’expérience de nos yeux, et la vitalité des formes se révèle par le jeu entre l’espace et le volume. » – Barbara Hepworth

« Sea Form (Porthmeor) » (1958) par Barbara Hepworth – Tate Gallery (Londres)

L’exposition offre un aperçu des méthodes de travail de Barbara Hepworth grâce à l’évocation de son atelier.

La sculpture est une projection tridimensionnelle de sentiments primitifs : le toucher, la texture, la taille et l’échelle, la dureté et la chaleur, l’évocation et le besoin de bouger, de vivre et d’aimer. » – Barbara Hepworth

« Landscape Sculpture [Sculpture-Paysage] » (1944) par Barbara Hepworth – Tate Gallery (Londres)

Rien de ce que nous touchons et ressentons, de ce que nous voyons et aimons n’est jamais perdu pour nous. De la naissance à la vieillesse, tout est conservé, au même titre que la chaleur des rochers, la fraîcheur de l’herbe et le flux continu de la mer. » – Barbara Hepworth

« Torso I (Ulysse) » de Barbara Hepworth, – Bronze présenté au musée Rodin lors de la 2e exposition internationale de sculpture (1961) – Hepworth Estate

La sculpture « Torso I (Ulysse) » représente un torse, totalement abstrait, et fait partie d’une série de trois œuvres, dont les titres évoquent le monde méditerranéen, influence majeure dans le travail de Barbara Hepworth après son voyage en Grèce au début des années 50.

Le musée Rodin est l’un des rares lieux qui ait exposé, en France, les œuvres de Barbara Hepworth de son vivant. L’artiste est morte dans l’incendie de son atelier en 1975.

En savoir +

Page spéciale sur le site Internet du musée Rodin.

Maquette pour « Figure ailée » (1957) par Barbara Hepworth – Collection particulière

Exposition « Barbara Hepworth »
5 novembre 2019 – 22 mars 2020
Musée Rodin (Paris)
77 rue de Varenne
75007 Paris

[Anniversaire] 3 ans de visites privées sur les réseaux sociaux

Un an avant le lancement de mon Blog et deux ans après la création de mon compte Twitter, je diffusais ma première visite privée d’une exposition du Louvre sur les réseaux sociaux.

À cette occasion, Juliette Trey, qui était alors conservatrice du patrimoine au Cabinet des estampes du Louvre, nous faisait découvrir le sculpteur Edme Bouchardon, considéré par ses contemporains comme le promoteur du renouveau dans les arts et « le plus grand sculpteur et le meilleur dessinateur de son siècle ».

Je remercie très sincèrement Juliette Trey d’avoir accepté de participer à mon tout premier reportage filmé dans une grande exposition du Louvre.
Merci également à Élise Maillard – aujourd’hui à la Philharmonie de Paris – et à Niko Melissano du Louvre pour leur confiance.

L’exposition « Bouchardon (1698-1762) – Une idée du beau » a été présentée du 14 septembre au 5 décembre 2016 au Musée du Louvre.

Cette première visite privée au Louvre avait été précédée par deux reportages dans d’autres grands musées parisiens : à l’Institut du Monde Arabe pour l’exposition « Jardins d’Orient » et au Musée de Cluny pour « Les Temps Mérovingiens ». Merci également à Aline Damoiseau du Musée de Cluny pour sa confiance.

[Visite privée] « Le rêve d’être artiste » au Palais des Beaux-Arts de Lille

Exposition « Le rêve d’être artiste »
20 septembre 2019 – 6 janvier 2020
Palais des Beaux-Arts de Lille

Albrecht Dürer, Auguste Renoir, Jacques-Louis David… et le rappeur Jay-Z sont au Palais des Beaux-Arts de Lille !
Comment se faire un nom, être reconnu par ses pairs et vivre de son art ? Peintures, dessins, gravures, sculptures et extraits de films racontent la construction d’un mythe : celui de l’artisan qui voulait devenir immortel en devenant Artiste.

Bruno Girveau, directeur du Palais des Beaux-Arts de Lille et commissaire de l’exposition, vous propose une visite privée pour vous faire partager ce « rêve d’être artiste ».

Détail de « Saint-Jérôme » (1643) par José de Ribera – Palais des Beaux-Arts de Lille

À la Renaissance, la signature élève l’artisan au rang d’artiste et sa production à celui d’œuvre. Elle fait partie du processus de création et se décline du monogramme à l’autographe, la « griffe de l’artiste » évoluant elle-même avec le temps et le cours de sa vie.

« Nature morte en trompe l’œil, toile et outils de peintre » (1665) par Cornelis Norbertus Gysbrechts – Musée des Beaux-Arts de Valenciennes
« Van Dyck à Londres » (1837) par Camille Joseph Etienne Roqueplan – Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris
Buste d’après Denis Diderot (1780) par Jean-Antoine Houdon – Musée de Langres
Portrait de Michelangelo Buonarroti par Daniele Da Volterra – Musée du Louvre
« Apelle peignant Campaspe en présence d’Alexandre » (1813-1823) par Jacques-Louis David – Beaux-Arts de Paris
« Portrait de Margareta Maria de Roodere et ses parents, Gérard de Roodere et Maria Van Putten » (1652) par Gérard Van Honthorst – Centraal Museum (Utrecht)
« Berthe Morisot à l’éventail » (1874) par Édouard Manet – Musée d’Orsay, en dépôt au Palais des Beaux-Arts de Lille
« L’Homme endormi » (1861) par Carolus-Duran – Palais des Beaux-Arts de Lille
« Portrait d’un artiste dans son atelier » (vers 1820) par Théodore Géricault – Musée du Louvre
Autoportrait de Pharaon de Winter (1904) – Palais des Beaux-Arts de Lille, dépôt au musée Benoît-de-Puydt (Bailleul)
« Les débuts du modèle » (vers 1770) par Jean-Honoré Fragonard – Musée Jacquemart-André (Paris)

En savoir +

Sur la page spéciale dédiée à l’exposition sur le site Internet du musée.

« Jeune femme au chapeau noir » (1885) par Pierre-Auguste Renoir – Palais des Beaux-Arts de Lille

Exposition « Le rêve d’être artiste »
20 septembre 2019 – 6 janvier 2020
Palais des Beaux-Arts de Lille
Place de la République
59000 Lille

[Visite privée] Exposition Pologne au Louvre-Lens

Exposition « Pologne 1840-1918. Peindre l’âme d’une nation »
Musée du Louvre-Lens
25 septembre 2019 – 20 janvier 2020

En 1918, la Pologne gagne son indépendance après 123 ans de partition entre l’Empire russe, l’Empire autrichien et le Royaume de Prusse.
Cette année, le Louvre-Lens consacre une grande exposition aux artistes qui, de 1840 à 1918, ont peint l’âme de la Pologne, à une époque où ce pays avait disparu de la carte européenne.

Suivez Luc Piralla, directeur adjoint du musée du Louvre-Lens et commissaire de l’exposition, parmi les trésors prêtés par les musées nationaux polonais et plusieurs collections particulières.

« Stańczyk (1480-1560) » par Jan Matejko (1838-1893) – Musée national de Varsovie

L’année 2019 marque le centenaire de la signature de la convention entre la France et la Pologne « relative à l’émigration et à l’immigration » qui a entraîné l’arrivée de nombreux travailleurs polonais dans le bassin minier du nord du pays. Entre 1919 et 1928, 280 000 contrats de travail sont signés à la suite de cet accord.

« Jeune paysanne de Bronowice » (1893-1894) par Aleksander Gierymski (1850-1901) – Musée national de Cracovie
Détail de « Cercueil paysan (Truman chloasma) » (1894-1895) par Aleksander Gierymski – Musée national de Varsovie
« Juif en prière » (1893) par Aleksander Grodzicki (1869-1893) – Musée national de Varsovie
« Paysan de Bronowice » (1893-1894) par Aleksander Gierymski (1850-1901) – Musée national de Cracovie

L’exposition montre comment les artistes construisirent et nourrirent une culture commune en s’inspirant du passé glorieux de la Pologne, en témoignant de son histoire tragique, en décrivant ses populations et ses territoires mais aussi en se nourrissant des influences croisées dans toute l’Europe, notamment en France, et en inscrivant leur peinture dans les principales tendances du moment, de la peinture d’histoire au symbolisme. » – Marie Lavandier, directrice du Louvre-Lens

« Mélancolie » (1890-1894) par Jack Malczewski (1854-1929) – Fondation Raczyński du Musée national de Poznań

 En savoir +

Sur la page dédiée à l’exposition du site Internet du Louvre-Lens.

 

Exposition « Pologne 1840-1918. Peindre l’âme d’une nation »
25 septembre 2019 – 20 janvier 2020
Musée du Louvre-Lens
99 Rue Paul Bert
62300 Lens

« Nuage (Oblok) » (1902) par Ferdinand Ruszczyc (1870-1936) – Musée national de Poznań

[Visite privée] Léonard de Vinci au Louvre

Exposition « Léonard de Vinci »
24 octobre 2019 – 24 février 2020
Musée du Louvre

À l’occasion des 500 ans de la mort de Léonard de Vinci, le musée du Louvre propose une grande exposition consacrée à la « science de la peinture » de cet immense artiste. Elle permet de montrer combien Léonard a placé la peinture au-dessus de toute activité. Son enquête sur le monde n’avait d’autre ambition que de représenter au plus près la vie dans ses tableaux.

J’ai le plaisir de vous proposer une visite privée exceptionnelle avec les deux commissaires de l’exposition, Louis Frank et Vincent Delieuvin, conservateurs en chef du Patrimoine au musée du Louvre.

« Vierge à l’Enfant avec saint Jean Baptiste et un ange », dite « La Vierge aux rochers » par Léonard de Vinci – Musée du Louvre

L’exposition du Louvre permet d’admirer 11 tableaux de Léonard, à côté d’une sélection de ses plus beaux dessins et de ses principaux manuscrits scientifiques.

Détail de « Sainte Anne, la Vierge et l’Enfant Jésus », dite « La Sainte Anne » par Léonard de Vinci – Musée du Louvre
« Vierge à l’Enfant », dite « Madone Benois » (vers 1480- 1482) par Léonard de Vinci – Musée de l’Ermitage (Saint- Pétersbourg)
« Saint Jérôme pénitent » (vers 1480- 1490) par Léonard de Vinci – Musei Vaticani, Pinacoteca Vaticana (Cité du Vatican)
« Portrait de jeune homme tenant une partition », dit « Le Musicien » (vers 1483-1490) par Léonard de Vinci – Pinacoteca Ambrosiana (Milan)

Le musée du Louvre a la chance de conserver 5 tableaux et 22 dessins de Léonard de Vinci.

« Portrait d’Isabelle d’Este » (vers 1499 -1500) par Léonard de Vinci – Musée du Louvre

Cette exposition permet de voir de près plus de 160 peintures, dessins, manuscrits, sculptures et objets d’art, prêtés par les grandes collections européennes et américaines : la Royal Collection, le British Museum, la National Gallery de Londres, la Pinacothèque vaticane, la Bibliothèque Ambrosienne de Milan, la Galleria Nazionale de Parme, le musée de l’Ermitage de Saint- Pétersbourg, les Gallerie dell’Accademia de Venise, le Metropolitan Museum de New York, l’Institut de France…

« Étude de figure pour la Bataille d’Anghiari » par Léonard de Vinci – Szépmuvészeti Múzeum, Museum of Fine Arts (Budapest)
« Études pour la tête de Léda » (vers 1505- 1506) par Léonard de Vinci – Windsor Castle, The Royal Collection, Royal Library
« L’homme de Vitruve » (vers 1489-1490) par Léonard de Vinci – Gallerie dell’Accademia (Venise)
« Draperie Jabach XIII. Figure assise » (vers 1475-1482) par Léonard de Vinci – Musée du Louvre

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Voir la page spéciale sur le site Internet du Louvre.

« Salvator Mundi » (version Ganay) par l’atelier de Léonard de Vinci – Collection particulière

Exposition « Léonard de Vinci »
24 octobre 2019 – 24 février 2020
Musée du Louvre

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[Visite privée] Greco au Grand Palais avec Guillaume Kientz

Exposition « Greco »
16 octobre 2019 – 10 février 2020
Grand Palais (Paris)

Les toiles éclatantes de couleurs et de génie de Greco sont rassemblées au Grand Palais. Il s’agit de la première rétrospective jamais consacrée en France à ce grand artiste, considéré comme le dernier grand maître de la Renaissance et premier grand peintre du Siècle d’Or.

Visite privée de l’exposition avec Guillaume Kientz, conservateur des collections européennes au Kimbell Art Museum de Fort Worth (Texas) et commissaire de l’exposition du Grand Palais.

Tolède serait son horizon peut-être, mais il y règnerait en maître et sa peinture en tyran, imposant ses canons, son style, ses couleurs, ses formules. Hors de Greco l’art n’aurait point de salut. » – Guillaume Kientz

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Page spéciale dédiée à l’exposition sur le site internet du Grand Palais.

Greco est un inventeur de formes, mettant au point des compositions innovantes et audacieuses sur lesquelles il n’aura de cesse de revenir tout au long de sa carrière.

Toutes les photographies par @scrbeaccroupi.

Exposition « Greco »
16 octobre 2019 – 10 février 2020
Grand Palais (Paris)
3 Avenue du Général Eisenhower
75008 Paris

L’exposition « Greco » est organisée par la Réunion des musées nationaux-Grand Palais, le musée du Louvre et l’Art Institute of Chicago. Elle sera présentée à Chicago du 8 mars au 21 juin 2020.