
Exposition « Vampires, de Dracula à Buffy »
9 octobre 2019 – 19 janvier 2020
La Cinémathèque française
Apparue au Moyen-Âge, la légende du vampire prend corps à la fin du XIXe siècle avec « Dracula », le célèbre roman de Bram Stoker. Le cinéma ne tarde pas à s’emparer du mythe naissant pour le nourrir et le décliner. La Cinémathèque raconte la fascination des cinéastes pour les Vampires en général et pour Dracula en particulier, icône ténébreuse et sexy.
Entrez ici de votre plein gré et laissez-y un peu de la joie que vous y apportez. » – Gary Oldman dans « Dracula » (1992) de Francis Ford Coppola

Au-delà du cinéma, le monde des Vampires a aussi inspiré la peinture, la photographie… jusqu’aux séries télévisées dont « Buffy et les Vampires » est sans doute l’exemple le plus populaire. Christopher Lee, Béla Lugosi, Francis Ford Coppola, Catherine Deneuve, Gary Oldman, Werner Herzog, Isabelle Adjani, David Bowie, ou Tim Burton : tous se sont frottés à Dracula.


La bouche [..] avait une expression cruelle, et les dents, éclatantes de blancheur, étaient particulièrement pointues ; elles avançaient au-dessus des lèvres dont le rouge vif annonçait une vitalité extraordinaire chez un homme de cet âge. » – « Dracula » (1897) de Bram Stoker

Mais les oreilles étaient pâles, et vers le haut se terminaient en pointe ; le menton, large, annonçait, lui aussi, de la force, et les joues, quoique creuses, étaient fermes. Une pâleur étonnante… » – « Dracula » (1897) de Bram Stoker

Héritier d’obscures superstitions ancestrales, entre autres grecques (les stryges) et mésopotamiennes (Lilith), le mythe du vampire s’enracine au Moyen Âge en Europe centrale. La rumeur commence par se répandre dans les charniers de pays déchirés par les guerres et les épidémies : on dit du « vampyri », pour reprendre le vocable slave utilisé à l’époque, qu’il affectionne les cimetières, déterre les cadavres et tourmente les humains pour se nourrir de leur sang.

Les récits s’étayent au XVIIIe siècle au travers d’écrits scientifiques, avant de se cristalliser au XIXe siècle dans la littérature anglaise : la légende du vampire trouve alors un point d’orgue en 1897 avec le « Dracula » de l’Irlandais Bram Stoker.

Dans le livre de Bram Stoker, Dracula est un personnage aux attributs fantastiques, capable de se transformer en animal et d’émettre de la lumière avec les yeux. Sa disparition ne peut passer que par les brûlures du soleil ou par le pieu qui lui percera le cœur.

Sorti en 1922, le « Nosferatu » de Murnau est une adaptation à peine voilée du roman de Stoker.

« Nosferatu » est sans doute le plus beau film fait à partir de «Dracula», qui sonde nos profondeurs dans notre obsession des vampires…et du sexe… » – Francis Ford Coppola

Dans la sérigraphie intitulée « The Kiss » (ci-dessus), Andy Warhol magnifie Béla Lugosi, acteur ayant incarné Dracula en 1931 dans le film de Tod Browning. Il interroge la part de vampirisation à l’œuvre dans le culte des idoles hollywoodiennes.
Avec la trilogie « Twilight » dans les années 2000, Robert Pattinson et Kristen Stewart contribuent à renouveler le genre des films de vampires, la coolitude et la tendresse en plus.

Dessins et peintures jalonnent le parcours, de l’exposition, avec des œuvres d’Odilon Redon, Leonor Fini, William Bouguereau (ci-dessus), Niki de Saint Phalle ou Philippe Druillet (ci-dessous).

Il faut savoir que ce Nosferatu ne meurt pas, comme l’abeille, une fois qu’il a fait une victime. Au contraire, il n’en devient que plus fort; et, plus fort, il n’en est que plus dangereux. » – « Dracula » (1897) de Bram Stoker

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
Source : dossier de presse de l’exposition

Il faut savoir que ce Nosferatu ne meurt pas, comme l’abeille, une fois qu’il a fait une victime. Au contraire, il n’en devient que plus fort; et, plus fort, il n’en est que plus dangereux. » – « Dracula » (1897) de Bram Stoker
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Sur le site Internet de la Cinémathèque.