L'envie de venir au musée... et d'y revenir souvent !

[Léonard] L’homme de Vitruve est arrivé au Louvre !

Il est arrivé au musée du Louvre !

« L’homme de Vitruve » (vers 1490) par Léonard de Vinci, prêt de la Gallerie dell’Accademia di Venezia, est présent dans l’exposition « Léonard de Vinci ».

« Quatre doigts font une paume, et quatre paumes font un pied, six paumes font un coude : quatre coudes font la hauteur d’un homme. Et quatre coudes font un double pas, et vingt-quatre paumes font un homme ; et il a utilisé ces mesures dans ses constructions.
Si vous ouvrez les jambes de façon à abaisser votre hauteur d’un quatorzième, et si vous étendez vos bras de façon que le bout de vos doigts soit au niveau du sommet de votre tête, vous devez savoir que le centre de vos membres étendus sera au nombril, et que l’espace entre vos jambes sera un triangle équilatéral.
La longueur des bras étendus d’un homme est égale à sa hauteur.
Depuis la racine des cheveux jusqu’au bas du menton, il y a un dixième de la hauteur d’un homme. Depuis le bas du menton jusqu’au sommet de la tête, un huitième. Depuis le haut de la poitrine jusqu’au sommet de la tête, un sixième ; depuis le haut de la poitrine jusqu’à la racine de cheveux, un septième.
Depuis les tétons jusqu’au sommet de la tête, un quart de la hauteur de l’homme. La plus grande largeur des épaules est contenue dans le quart d’un homme. Depuis le coude jusqu’au bout de la main, un quart. Depuis le coude jusqu’à l’aisselle, un huitième.
La main complète est un dixième de l’homme. La naissance du membre viril est au milieu. Le pied est un septième de l’homme. Depuis la plante du pied jusqu’en dessous du genou, un quart de l’homme. Depuis sous le genou jusqu’au début des parties génitales, un quart de l’homme.
La distance du bas du menton au nez, et des racines des cheveux aux sourcils est la même, ainsi que l’oreille : un tiers du visage. » – Vitruve dans « De l’architecture »

Exposition « Léonard de Vinci »
24 octobre 2019 – 24 février 2020
Musée du Louvre

[Disparition] Twitter or not Twitter…

En cette semaine de « Museum Week », mes déboires sur le réseau social Twitter se poursuivent. Mon compte a été (provisoirement ?) désactivé…

En attendant de pouvoir de nouveau gazouiller avec l’oiseau bleu, vous pouvez toujours me suivre sur mon Blog, sur ma page Facebook, sur Instagram et sur YouTube.

À suivre…

[Louvre] L’artiste JR creuse sous la pyramide

Pour fêter les 30 ans de la pyramide de Ieoh Ming Pei 贝聿铭, inaugurée le 29 mars 1989, le musée du Louvre invite une nouvelle fois l’artiste JR.

JR et Dominique de Font-Réaulx – Auditorium du Louvre, vendredi 29 mars 2019

Trois ans après avoir fait disparaître derrière un collage le monument, JR propose cette fois un effet saisissant qui semble faire sortir de terre la pyramide.

Photo ci-dessus : copyright @JRArt

Le collage des bandes de papier a mobilisé 400 bénévoles pendant plusieurs jours, révélant au matin du 30 mars une impressionnante anamorphose dans la cour Napoléon.

L’œuvre éphémère est visible jusqu’au dimanche 31 mars au soir.

Photographies par @scribeaccroupi (sauf celle avec mention de copyright @JRArt).

Jack Lang, Franck RIester, Jean-Luc Martinez et JR – Auditorium du Louvre, vendredi 29 mars 2019

[Web-série] Mobilier national – Rambouillet, résidence royale et présidentielle

[Web-série] Mobilier national
Épisode 1 : Rambouillet, résidence royale et présidentielle

Le Mobilier national a pour mission d’assurer la conservation et la restauration de collections uniques au monde, de perpétuer et de transmettre des savoir-faire exceptionnels. Haut lieu de patrimoine, l’institution est aussi un acteur majeur de la création contemporaine et de la promotion des arts décoratifs à la française

Le web-magazine Coupe-File Art et le Scribe s’associent pour cette nouvelle web-série consacrée au Mobilier national.

Pour ce premier épisode, Nicolas Bousser, historien de l’art et directeur du web-magazine Coupe-File Art, nous fait découvrir l’atmosphère unique du château de Rambouillet, résidence royale et présidentielle. À ses côtés, Gérald Rémy, inspecteur des collections du Mobilier national, et Christophe Batard, architecte des monuments historiques, présentent le cabinet de travail du président Auriol et les espaces privés aménagés pour Napoléon Ier.

Cabinet de travail du président de la République – Château de Rambouillet

Appartement de Napoléon, l’antichambre – Château de Rambouillet
Appartement de Napoléon, la chambre – Château de Rambouillet
Appartement de Napoléon, la salle de bain – Château de Rambouillet
Bureau dans la chambre d’ami de l’appartement présidentiel – Mobilier de Suzanne Guiguichon – Château de Rambouillet

Les inspecteurs du Mobilier national sont chargés de la conservation des œuvres et veillent sur une collection d’environ 100.000 biens culturels comportant essentiellement des textiles (tapis, tapisseries, textiles d’ameublement), des bronzes et meubles de qualité (de Louis XIV au design contemporain).
Les huit inspecteurs suivent et inspectent également les 25.000 biens déposés (bureaux, fauteuils, chaises, tables, tapis, tapisseries, luminaires…) dans 450 institutions dépositaires. Tous les cinq ans, l’inspecteur procède sur place à une inspection en examinant un à un les biens déposés et en établissant un constat d’état.

Salon Médicis – Château de Rambouillet

« Ambassadeur du goût et de la qualité française, magnifique expression de l’âme et du génie français » – Vincent Auriol sur le livre d’or du paquebot Ile-de-France (1951)

Cabinet de travail du président de la République – Château de Rambouillet

Rambouillet 1950, dans l’intimité du Président Auriol

Grâce à un partenariat exceptionnel avec le Mobilier national, le château de Rambouillet présente jusqu’au 21 avril 20024, une exposition qui met à l’honneur le cabinet de travail du président Auriol réalisé par le décorateur Jacques Adnet. Des meubles exceptionnels de Jean-Charles Moreux, conçus initialement pour Rambouillet mais qui auront finalement pris le chemin de l’Élysée, sont également présentés.

Appartement des chefs d’État étrangers – Château de Rambouillet

Quatre chambres reconstituées et de l’appartement des chefs d’Etat étrangers (photo ci-dessus) sont ouverts pour la première fois au public. L’ameublement a été complété pour une expérience immersive au cœur de l’intimité du Président et de ses invités à Rambouillet.

Salon Médicis – Château de Rambouillet

Enfin, le fameux salon Médicis (photo ci-dessus), espace de convivialité aménagé par les décorateurs André Arbus et Raymond Subes peut être découvert dans l’antique salle des marbres du château.

Exposition « Rambouillet 1950, dans l’intimité du Président »
10 décembre 2023 – 21 avril 2024
Château de Rambouillet

Commissariat de l’exposition

Gérald Rémy, conservateur du patrimoine, inspecteur des collections, Mobilier national
Isabelle de Gourcuff, administratrice du château de Rambouillet, Centre des monuments nationaux
Camille Canteloup, référente des collections, Centre des monuments nationaux
Anne-Claire Saunier, responsable du service culturel, assistée de Lise Leboeuf

Web-série avec Nicolas Bousser du web-magazine Coupe-File Art
Musique originale par Julien Bousser
Réalisation par Coupe-File Art et @scribeaccroupi

[Visite privée] Exposition « À la cour du Prince Genji » au musée Guimet

Exposition « À la cour du Prince Genji. 1000 ans d’imaginaire japonais »
22 novembre 2023 – 25 mars 2024
Musée national des arts asiatiques – Guimet (Paris)

Écrit au 11ème siècle par la poétesse Murasaki Shikibu, « Le Dit du Genji » est considéré comme l’œuvre la plus emblématique de la littérature classique japonaise. Évoquant les raffinements de la cour impériale de l’époque Heian (794-1185), il suscite une très riche iconographie : estampes, kimonos, sculptures, peintures, objets précieux et jusqu’aux mangas contemporains.
Plus récemment, le maître tisserand Itarô Yamaguchi (1901-2007) réalise quatre rouleaux d’après ceux peints de l’époque Heian, illustrant les scènes du « Dit du Genji ». Ces rouleaux exceptionnels sont montrés pour la première fois ensemble et déroulés dans leur intégralité pour l’exposition du musée Guimet.

Pour cette visite privée, suivez Aurélie Samuel, conservatrice du patrimoine et commissaire de l’exposition.

« Dit du Genji » – Première moitié du 19º siècle – Albums reliés en accordéon – Bibliothèque nationale de France (Paris)
Bouddha Amida assis – Époque de Heian, première moitié du 11° siècle – Musée Guimet
Portrait de Murasaki Shikibu – Page tirée de Cent poètes célèbres du Japon – Époque d’Edo, 19e siècle – Musée Guimet

« Quand on me demande quelle est la romancière que j’admire le plus, c’est le nom de Murasaki Shikibu qui me vient aussitôt à l’esprit, avec un respect et une révérence extraordinaire (…) c’est le Marcel Proust du Moyen Âge nippon. » – Marguerite Yourcenar dans « Les Yeux ouverts » (1980)

« La poétesse Ono no Komachi » – Époque de Momoyama, 16e siècle – Musée Guimet

L’époque de Heian (794- 1185) est celle de l’essor du bouddhisme au Japon. L’écriture évolue grâce à la réforme de l’éducation et à une simplification des kanjis. Ces idéogrammes, hérités de la Chine, restent l’apanage des lettrés japonais mais vont être transformés en hiragana, une écriture cursive adaptée à la langue japonaise appelée, à l’origine, « onnade » (main de femme). Grâce à cet accès plus aisé à l’écriture, la littérature féminine japonaise va prendre un essor considérable.

Série « Dit du Genji en cinquante-quatre chapitres Époque d’Edo » (1852) par Utagawa Hiroshige (1797-1858) – Fondation Jerzy Leskowicz (Paris)
Détail de la série « Comparaisons du monde flottant aux chapitres nuageux du Genji » – « Le Clos au Paulownia » par Utagawa Kuniyoshi (1797-1861) – Époque d’Edo (1843-1847) – Musée Guimet

Dans le « Dit du Genji », Murasaki Shikibu s’inspire de la vie de la cour, des hommes et des femmes, dans leurs complexités et leurs évolutions, sociales et psychologiques. Cette œuvre devient le creuset d’une nouvelle identité japonaise et une source d’inspiration pour tous les artistes, d’hier et d’aujourd’hui.

Paravent à six volets « La tempête » (Nowaki) – Époque d’Edo, fin du 16e siècle – début du 17e siècle – Collection privée (Paris)

La multitude des scènes décrites dans le « Dit du Genji » explique l’engouement des artistes pour cette œuvre depuis le 12e siècle. Une attention particulière est portée aux contextes des événements, aux lieux mais aussi aux saisons, éléments primordiaux dans l’art pictural japonais.

Détail de la série »Dit du Genji en cinquante-quatre chapitres » par Utagawa Hiroshige (1797-1858) – Époque d’Edo (1852) – Collection Georges Leskowicz (Paris)

L’invention de la gravure sur bois au 17e siècle va offrir un nouveau support et permettre aux grands maîtres de l’estampe de renouveler l’imaginaire des scènes les plus célèbres du « Dit du Genji », parfois réinterprétées ou réadaptées à la mode contemporaine. La publication d’une version parodique du roman par Ryutei Tanehiko (1783-1842) fera évoluer l’iconographie de l’œuvre dans de nouvelles directions.

Manga « Le Dit du Genji » par Murasaki Shikibu – Adaptation Sean Michael Wilson, illustrations Inko Ai Takita – © Synchronique Éditions, 2022

Maître Itarô Yamaguchi naît le 18 décembre 1901 dans une famille de tisseurs de soieries du quartier Nishijin à Kyoto. Il commence très jeune à tisser sur un métier à mécanique Jacquard pour de riches commanditaires.

Rideau-écran, ceintures de kimono, rouleaux suspendus et kimono de cérémonie par Itaro Yamaguchi (1901-2007) – SHIKO (Kyoto)

Après cinquante ans de carrière, à l’âge de 70 ans, Maître Itarô Yamaguchi décide de « laisser un chef-d’œuvre qui serait la concrétisation des plus hautes qualité et technicité atteintes dans l’utilisation du métier Jacquard« . Il décide de reproduire en tissage les rouleaux peints du « Dit du Genji » datant du début du 12e siècle, conservés au musée Tokugawa de Nagoya et au musée Goto de Tokyo.

Détail de l’un des rouleaux tissés du « Dit du Genji » par Itaro Yamaguchi (1901-2007) – Musée Guimet

Afin de remercier la France d’avoir inventé le métier Jacquard qui a sauvé l’industrie du tissage à Kyoto, Maître Yamaguchi offre son chef-d’œuvre au musée Guimet. Dans l’exposition, les quatre rouleaux sont présentés ensemble dans leur intégralité pour la première fois.

Rouleaux tissés du « Dit du Genji » par Itaro Yamaguchi (1901-2007) – Musée Guimet

Sources pour cet article :
– texte : dossier de presse de l’exposition
– photographies : @scribeaccroupi

Robe de cérémonie miniature (20e siècle) – Collection UNESCO (Paris)

En savoir +

Consultez la page dédiée à l’exposition sur le site Internet du musée Guimet.

Exposition « À la cour du Prince Genji » – Musée Guimet

Commissariat de l’exposition

Aurélie Samuel, conservatrice du patrimoine

Exposition « À la cour du Prince Genji » – Musée Guimet

Exposition « À la cour du Prince Genji. 1000 ans d’imaginaire japonais »
22 novembre 2023 – 25 mars 2024
Musée national des arts asiatiques – Guimet
6, place d’Iéna
75116 Paris

Loupe et écritoire de Maître Itaro Yamaguchi – SHIKO CO., LTD. (Kyoto)

[Visite privée] Exposition « Formes de la ruine » au musée des Beaux-Arts de Lyon

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Exposition « Formes de la ruine »
1er décembre 2023 – 3 mars 2024
Musée des Beaux-Arts de Lyon

Conçue à partir de la réflexion d’Alain Schnapp, auteur de l’importante « Une histoire universelle des ruines » (2020), l’exposition propose une transposition de sa pensée, avec plus de 300 œuvres présentées, des arts premiers à l’art contemporain. L’exposition propose un périple à travers les ruines, dans un dialogue continu entre les civilisations autour de quatre thèmes : la mémoire et l’oubli, la tension entre nature et culture, le lien entre le matériel et l’immatériel et la confrontation entre présent et futur. Son ambition est d’interroger les sociétés à travers l’histoire et en même temps de se confronter aux recherches des artistes contemporains.

Pour cette visite privée, vous êtes accompagnés par Sylvie Ramond, conservateur en chef du patrimoine, directeur général du pôle des musées d’art MBA | macLYON, et par Alain Schnapp, historien et archéologue, professeur émérite à l’Université de Paris-I.

« Les Découvreurs d’antiques » (vers 1765) par Hubert Robert (1733-1808) – Musée de Valence
« Voici mon cœur ! » (2018-2022) par Khaled Dawwa – Mucem (Marseille)

« Tous les hommes ont un secret attrait pour les ruines. Ce sentiment tient à la fragilité de notre nature, à une conformité secrète entre ces monuments détruits et la rapidité de notre existence. » – François-René de Châteaubriand

« Veüe de Pierre-Levée, prez Poitiers, sur la hauteur du fauxbourg St Saturnin, qui est toute d’une pierre et que l’on vien voir par curiositez estant tenu comme une sépulture des antiens Pictes » (1699) par Louis Boudan (actif entre 1687 et 1709) – Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la photographie (Paris)
« I Collected Personal Secrets » par Hreinn Friðfinnsson – Galerie Papillon (Paris)
Estampage dit « Grande Inscription d’Angkor Vat » – Début du 20º siècle (estampage), 1702 (inscription) – École française d’Extrême-Orient, Paris
Tablette de lamentation sur les ruines de Lagash lors de la guerre opposant les royaumes de Lagash et d’Umma. Inscription cunéiforme – Tello (Girsu), Mésopotamie, règne d’Urukagina, vers 2340 avant J.-C. – Musée du Louvre

Il existe diverses manières de faire face à l’oubli. La première consiste à édifier des monuments gigantesques si résistants qu’ils pourront s’opposer au passage du temps, à l’image des mégalithes de la Préhistoire ou des pyramides d’Égypte. Les souverains égyptiens et orientaux de l’Antiquité ne se sont pas contentés de bâtir. Ils ont aussi écrit sur les murs de leurs pyramides, sur les tablettes déposées dans les fondations de leurs palais et de leurs temples, l’écriture contribuant à conforter leur légitimité et à assurer la continuité avec le passé.
Les textes inscrits par les Égyptiens sur les monuments, les stèles ou les cônes funéraires sont des messages lancés vers le futur qui visent à établir une continuité de génération en génération, de siècle en siècle.

« La Construction de la Tour de Babel (vers 1585) par Henrick III van Cleve (?) – Fondation Custodia (Paris)

Des motifs comme celui de la Tour de Babel, indéfiniment repris par les artistes à la suite de Pieter Brueghel l’Ancien et interprétée ici par Hendrick III van Cleve, peuvent nourrir des fictions imagées, comme dans les albums de bandes dessinées de Benoît Peeters et François Schuiten, qui appartiennent aussi bien au passé qu’au futur.

Planche originale (40) de « La Tour » (1987) par François Schuiten (né à Bruxelles en 1956) et Benoît Peeters (né à Paris en 1956) – Bibliothèque nationale de France – réserve des livres rares (Paris)

« Non seulement les œuvres de nos mains sont détruites ; (…) les œuvres de la nature elles-mêmes sont bouleversées et nous devons supporter avec une âme égale la destruction des villes. Elles ne sont debout que pour tomber, c’est la fin qui les attend toutes. » – Sénèque

« Destruction de Sodome et Gomorrhe » par Mathieu Dubus (vers 1590 – 1666) – Collection particulière

Après la destruction, la ruine accueille l’éclosion lente de nouvelles formes de vie. Plantes, arbustes, organismes divers et animaux envahissent des lieux qui leur étaient inaccessibles auparavant. Toits et murs effondrés ouvrent sur de nouvelles portions de ciel. L’œuvre du temps réconcilie le monument et le paysage en y réinstaurant la vie.
Le Relief avec scène bucolique, chef-d’œuvre de l’art de la Rome antique (photo ci-dessous), met en scène une vie rurale idyllique, en harmonie avec les ruines environnantes.

Relief avec scène bucolique – Empire romain, ler siècle après J.-C. – Staatliche Antikensammlungen und Glyptothek (Munich)

« Fiat mundi confusa ruina » – « le monde devient une ruine confuse » – Lucrèce

« Vue imaginaire de la Grande Galerie du Louvre en ruines » (1796) par Hubert Robert – Musée du Louvre

Sources pour cet article :
– texte : dossier de presse de l’exposition
– photographies : @scribeaccroupi

Exposition « Formes de la ruine » – Musée des Beaux-Arts de Lyon

Commissariat de l’exposition

Alain Schnapp, historien et archéologue, professeur émérite à l’Université de Paris-I
Sylvie Ramond, directeur général du pôle des musées d’art, MBA | macLYON, directeur du musée des Beaux- Arts de Lyon, conservateur en chef du patrimoine
Assistés de Zoé Marty, conservatrice du patrimoine, musée d’art moderne et contemporain
de Saint-Étienne Métropole
Chiara Vitali, assistante scientifique, ENS Ulm / École du Louvre
Avec la participation d’Amandine Delbart, conservatrice du patrimoine stagiaire

« Des voyageurs iront s’asseoir sur les ruines, aux bords de la Tamise » [The New Zealander] (1872) par Gustave Doré (1832-1883), dessinateur, et Adolphe-François Pannemaker (1822-1900), graveur – Bibliothèque nationale de France -département des Estampes et de la photographie (Paris)

En savoir +

Consultez la page spéciale consacrée à l’exposition sur le site Internet du musée des Beaux-Arts de Lyon.

À gauche : Scène érotique provenant d’Herculanum – Ier siècle (45-79 après J.-C.) – Museo Archeologico Nazionale di Napoli, Cabinet secret

Exposition « Formes de la ruine »
1er décembre 2023 – 3 mars 2024
Musée des Beaux-Arts de Lyon
20 place des Terreaux
69001 Lyon

Exposition « Formes de la ruine » – Musée des Beaux-Arts de Lyon

[Visite privée] Exposition Prosper Mérimée au château de Compiègne

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Exposition « Prosper Mérimée (1803 – 1870) »
15 décembre 2023 – 18 mars 2024
Musée national du château de Compiègne

L’exposition présente Prosper Mérimée à la fois le créateur d’un des plus grands mythes littéraires de tous les temps – celui de Carmen – mais aussi l’archéologue à l’origine de la protection des monuments historiques, l’académicien, le sénateur et l’homme du monde, proche du couple impérial.

Pour cette visite privée exceptionnelle, vous êtes accompagnés par Marc Desti, conservateur général du Patrimoine – Appartements historiques.

Buste rétrospectif de Prosper Mérimée (1872) par Jean-Paul Aubé (1837-1916) – Institut de France (Paris)
Exposition « Prosper Mérimée (1803 – 1870) » au château de Compiègne
« L’impératrice Eugénie » par Jean-Auguste Barré (1811-1896) – Musée national du Château de Compiègne, dépôt du Musée national du château de Versailles

À travers portraits et documents, l’évocation de ses amitiés – écrivains comme Stendhal ou Hugo, peintres comme Delacroix – introduit ensuite à une section consacrée à l’homme de lettres en nous mettant en présence de Colomba ou Carmen, dont Bizet devait faire l’un des opéras les plus célèbres du répertoire.

Exposition « Prosper Mérimée (1803 – 1870) » au château de Compiègne
« Prosper Mérimée dans ses voyages archéologiques » (1857) par Ferdinand Bac (1859-1952) – Musée national du château de Compiègne
« Vue de Champlieu et des antiques gallo-romains trouvés dans ses fouilles » par Octave Édouard Jean Jahyer (1826-?), graveur, Étienne Bocourt (1721-1913), dessinateur, d’après Edmond Caillette de l’Hervilliers (1825-1876) – Gravure parue dans « Le Monde illustré » du 25 décembre 1858 – Musée national du château de Compiègne
À gauche : « Aphrodite accroupie » dite « Vénus de Vienne », réplique antique d’une statue en bronze du 2e siècle avant J.-C. marbre – Musée du Louvre

Fils de peintre et proche des artistes, Mérimée a construit une oeuvre littéraire où l’art – et la peinture en particulier – est une source d’inspiration importante. Il est moins connu qu’il fit deux recensions du Salon, en 1839 et 1853. Or la critique d’art de Mérimée apparaît aujourd’hui comme un chaînon oublié de l’histoire, alors qu’elle s’avère essentielle pour la compréhension des rapports complexes entre romantisme finissant, académisme et réalisme. L’exposition rassemble les principales oeuvres ayant retenu son attention.

« Madame Ducret de Villeneuve, née Sophie Duvaucel » (1827) par Thomas Lawrence (1769-1830) – Musée du Louvre, cabinet des Dessins

Commissariat de l’exposition

Commissaire général : Rodolphe Rapetti, conservateur général du Patrimoine. Directeur des musées et domaine nationaux des Châteaux de Compiègne et Blérancourt
Laure Chabanne, conservatrice en chef du Patrimoine – Musée d’Orsay, Paris
Jean-François Delmas, conservateur général du Patrimoine – Cabinet des arts graphiques et bibliothèques
Marc Desti, conservateur général du patrimoine – Appartements historiques

« Idylle », dit aussi « L’Innocence » ou « Daphnis et Chloé » (1852) par Jean-Léon Gérôme (1824-1904) – Musée Massey (Tarbes)

Sources pour cet article :
– texte : dossier de presse de l’exposition
– photographies : @scribeaccroupi

Exposition « Prosper Mérimée (1803 – 1870) » au château de Compiègne

En savoir +

Consultez la page spéciale consacrée à l’exposition sur le site Internet du château de Compiègne.

Exposition « Prosper Mérimée (1803 – 1870) » au château de Compiègne

Exposition « Prosper Mérimée (1803 – 1870) »
15 décembre 2023 – 18 mars 2024
Musée national du château de Compiègne

« Prosper Mérimée en 1868 » par Mathilde Bonaparte (1820-1904) – Musée Carnavalet (Paris)

[Visite privée] Exposition Horace Vernet au château de Versailles

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Exposition « Horace Vernet (1789 – 1863) »
14 novembre 2023 – 17 mars 2024
Salles d’Afrique et de Crimée
Château de Versailles

Encensé ou conspué par la critique, Horace Vernet est un peintre complet qui s’illustre dans tous les genres. Avec 200 œuvres dont plusieurs chefs-d’œuvre inédits de l’artiste, accompagnés d’esquisses et de dessins témoignant de sa méthode de travail, l’exposition révèle son amour pour les chevaux et la chasse, son goût pour la littérature romantique et pour la mise en scène de ses origines familiales.

Pour cette visite privée, vous êtes accompagnés par Frédéric Lacaille, conservateur en chef, chargé des peintures du XIXe siècle au château de Versailles.

« Avec Horace Vernet, une seule chose est vraiment exclue : l’ennui. » – Laurent Salomé, directeur du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon

« Joseph Vernet attaché au mât d’un navire » (Salon de 1822) par Horace Vernet – Musée Calvet (Avignon)

Né en 1789 au Louvre, Horace Vernet est le petit-fils du peintre de marines Joseph Vernet et le fils du peintre militaire Carle Vernet. Digne héritier de la dynastie familiale, malgré un échec au Prix de Rome, il s’attire très tôt les faveurs de Napoléon Ier et de la famille impériale.

« Portrait de Théodore Géricault » (1820-1822) par Horace Vernet – The Metropolitan Museum of Art (New York)

Ami de Théodore Géricault depuis les années 1810, il suit son inspiration romantique, s’initie à la lithographie et développe une manière facile et séduisante. Il devient le peintre favori du duc d’Orléans, futur Louis-Philippe.

« Portrait d’Horace Vernet » (vers 1835) par Paul Delaroche (1797-1856) – Château de Versailles

Vernet jouit rapidement d’une certaine célébrité qui l’amène à poser pour plusieurs confrères. L’exposition présente certains de ces portraits, parfois des caricatures, réalisés par des contemporains.

« La Barrière de Clichy » (1820) par Horace Vernet – Musée du Louvre

Au Salon de 1822, Horace Vernet voit ses toiles refusées et organise alors une exposition personnelle dans son atelier dont l’immense succès établit définitivement sa réputation. C’est le début d’une longue carrière.

« Mazeppa aux loups » (1826, Salon de 1827) par Horace Vernet – Musée Calvet (Avignon)

L’exposition met en lumière l’importance des voyages d’Horace Vernet, notamment en Italie et en Algérie. Nommé directeur de l’Académie de France à Rome en 1829, Horace Vernet découvre les grands modèles classiques italiens et s’essaye à la peinture d’histoire.

« La Chasse au sanglier » (vers 1835) par Horace Vernet – Collection particulière

En 1833, il découvre l’Algérie et se concentre sur une peinture orientaliste, alternant les sujets civils, religieux et militaires. Cinq ans plus tard, il est chargé de représenter les conquêtes militaires en Algérie dans les salles d’Afrique du château de Versailles. Le temps des grandes commandes est ponctué de nombreux voyages en Orient et en Russie.

« Portrait d’Horace Vernet » (1817) par Ary Scheffer – Château de Versailles

Horace Vernet meurt en 1863 après avoir reçu l’insigne de Grand officier de la Légion d’honneur.

Commissariat de l’exposition

Valérie Bajou, conservateur général au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

« Portrait de Louise Vernet » (1828-1833) par Horace Vernet – Musée du Louvre

Sources pour cet article :
– texte : dossier de presse de l’exposition
– photographies : @scribeaccroupi

En savoir +

Visitez la page dédiée à l’exposition sur le site Internet du château de Versailles.

Exposition « Horace Vernet (1789 – 1863) »
14 novembre 2023 – 17 mars 2024
Salles d’Afrique et de Crimée
Château de Versailles
Place d’Armes
78000 Versailles

« Esquisse pour La Course de chevaux libres à Rome » (vers 1820) par Horace Vernet – The Metropolitan Museum of Art (New York)

[Musée] Trésors des collections du musée Crozatier du Puy-en-Velay

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Musée Crozatier du Puy-en-Velay

Rouvert en 2018, le musée Crozatier propose 4 musées en 1 ! La galerie historique présente les grands jalons de l’histoire régionale, de la Préhistoire à la Renaissance ; la galerie des beaux-arts expose des peintures, sculptures et arts graphiques du 15e siècle à l’aube du 20e siècle ; la galerie des sciences s’intéresse à la paléontologie, au volcanisme, à la minéralogie, à la zoologie et aux sciences mécaniques et enfin, une section entière est consacrée aux somptueuses collections de dentelles du Puy.

Pour cette visite, vous êtes accompagnés par Maud Leyoudec, conservatrice en chef du patrimoine et directrice du musée, et Emmanuel Magne, attaché de conservation du patrimoine au musée Crozatier et pays d’art et d’histoire du Puy-en-Velay.

Musée Crozatier du Puy-en-Velay

Dès sa création en 1820 dans une chapelle de la ville haute, le musée a une ambition encyclopédique avec la constitution de collections d’archéologie, de sciences naturelles et de beaux-arts.
En 1868, à la suite du legs de Charles Crozatier (1795–1855), le musée du Puy devient le musée Crozatier et s’installe dans un nouvel édifice signé Antoine Martin (1837-1915).
Les collections du musée rassemblent aujourd’hui 170.000 objets dont 100.000 références pour le seul fonds de dentelles. 2.300 m2 d’expositions permanente et temporaire sur 4 niveaux permettent de présenter une sélection au public.

4 musée en 1

La Galerie historique présente les grands jalons de l’histoire régionale avec des points de comparaison pour l’Antiquité et la Renaissance.

Fragments du tombeau du pape Clément VI par Pierre Boye (actif de 1313 à 1351) – Musée Crozatier

Les bas-reliefs ci-dessus ornaient les faces latérales du tombeau du pape Clément VI, au sein de l’abbatiale de la Chaise-Dieu. Une quarantaine de personnages, appartenant à l’entourage du pape, étaient représentés en procession. Le monument célébrait, certes sa famille, mais surtout sa notoriété. Le tombeau a été en partie détruit et dispersé lors des guerres de Religion.

Musée Crozatier du Puy-en-Velay

La Galerie du Velay rassemble les principaux artisanats de la Haute-Loire avec deux salles réservées à la dentelle et une au fait religieux.

Musée Crozatier du Puy-en-Velay

La présentation des collections de dentelles illustre comment, des productions bon marché pour l’exportation aux pièces royales, des modèles de rue à la création contemporaine, la dentelle du Puy s’est constamment modernisée pour rester un acteur majeur de la dentelle en France aujourd’hui.

Musée Crozatier du Puy-en-Velay

La Galerie des Beaux-Arts expose peintures, sculptures, arts graphiques du XVe siècle à l’aube du XXe siècle.

« La Vierge au manteau » (vers 1400-1410) par un artiste parisien (?) – Musée Crozatier

Peinture sur toile la plus ancienne de l’art français, « La Vierge au manteau » frappe par sa qualité et sa conservation. Commandé par les religieux de l’ordre des Carmes établis au Puy depuis le XIIIe siècle, ce tableau est réalisé à la détrempe, mélange de pigments et de colle. Œuvre très érudite associant plusieurs iconographies de la Vierge, elle se trouve dans son état d’origine, sans aucun repeint. Cela en fait une œuvre majeure de l’histoire de la peinture française, la plus ancienne des peintures sur toile conservées dans un musée.

Réplique grandeur nature du mastodonte d’Auvergne réalisée par l’artiste Remie Bakker

La Galerie des Sciences s’intéresse à la paléontologie départementale, au volcanisme, à la minéralogie, à la zoologie et aux sciences mécaniques.

Le mastodonte d’Auvergne est un animal emblématique des faunes présentes dans la région il y a 3 millions d’années. Ce mammifère mesurait jusqu’à 3 mètres de haut pour 5 mètres de long et pesait de 3 à 5 tonnes. Il se nourrissait de feuilles et de branches tendres, car ses dents servaient à broyer et non à brouter. Contrairement au mammouth, ses défenses ne sont pas recourbées et sont en émail et non en ivoire.

Musée Crozatier du Puy-en-Velay

Label « Ville et Pays d’art et d’histoire »

Depuis 1985, le label « Ville et Pays d’art et d’histoire » qualifie des territoires, communes ou regroupements de communes qui s’engagent dans une démarche active de connaissance, de conservation, de médiation et de soutien à la qualité architecturale, patrimoniale et du cadre de vie. Le label est attribué par le ministère de la Culture.
Une vingtaine de Villes et Pays sont labellisés en région Auvergne-Rhône-Alpes.

« La Vierge à l’Enfant avec sainte Anne » (entre 1610 et 1615) par Guy François (1580-1650) – Musée Crozatier

Sources pour cet article :
– texte : site Internet du musée Crozatier
– photographies : @scribeaccroupi

Musée Crozatier du Puy-en-Velay

En savoir +

Visitez la page dédiée à l’exposition sur le site Internet du musée Crozatier.

Musée Crozatier
Jardin Henri-Vinay
2 Rue Antoine Martin
43000 Le Puy-en-Velay

Façade du musée Crozatier du Puy-en-Velay

[Visite privée] Exposition « Par-delà Rembrandt » au château de Chantilly

Exposition « Par-delà Rembrandt, estampes du siècle d’or néerlandais »
14 octobre 2023 – 25 février 2024
Cabinet d’arts graphiques
Château de Chantilly

Illustre amateur d’estampes, le duc d’Aumale a réuni une collection de gravures au burin et d’eaux-fortes qui témoigne du brio et de la multiplicité des artistes néerlandais dans ce domaine.
Si la figure de Rembrandt a souvent éclipsé ses contemporains, ceux-ci n’en ont pas moins réalisé des gravures qui occupent une place de premier plan dans l’histoire de cet art. Ainsi, les paysages gravés par Jacob van Ruisdael, les scènes de folklore rural d’Adriaen van Ostade, les soldats d’Hendrick Goltzius ou les moutons de Paulus Potter conservés à Chantilly offrent un accès privilégié à ce que fut l’imaginaire collectif du Siècle d’or néerlandais.

C’est cette partie totalement inédite des collections du musée Condé que Baptiste Roelly, conservateur du patrimoine et commissaire de l’exposition, vous invite à découvrir dans ce reportage de 30 minutes.

« Le Porte-étendard » (1587) par Hendrick Goltzius (1558-1617) – Musée Condé (Chantilly)
« Portrait de Dirck Volckertsz. Coornhert » (1591) par Hendrick Goltzius (1558-1617) – Musée Condé (Chantilly)
« Portrait de Gellius de Bouma » (1656) par Cornelis Visscher (1629-1662) – Musée Condé (Chantilly)
« Jan Cornelis Sylvius, pasteur d’Amsterdam » (1646) par Rembrandt Harmensz Van Rijn (1606 ou 1607 – 1669) – Musée Condé (Chantilly)
« Le Titien et sa maîtresse » (vers 1630-1640) par Antoon Van Eyck (1599-1641) – Musée Condé (Chantilly)
« Le Mariage de la Vierge » (vers 1633-1659) par Schelte Adams Bolswert (1586-1659) d’après Peter Paul Rubens (1577-1640) – Musée Condé (Chantilly)
« Le Pont de pierre » (vers 1644-1652) par Jan Both (vers 1615-1620 – 1652) – Musée Condé (Chantilly)
« Vaches s’abreuvant » (1680) par Nicolas Berchem (1620-1683) – Musée Condé (Chantilly)

Gravée en 1680 d’après un dessin préparatoire passé par la collection Dutuit, l’eau-forte ci-dessus est représentative de la sophistication teintée de classicisme vers laquelle tend Berchem du milieu des années 1650 jusqu’à la fin de sa carrière. Les personnages adoptent des postures gracieuses à la gestuelle maniérée. Celle de la jeune femme assise au bord de l’eau est empruntée au bronze hellénistique du « Tireur d’épines ». L’action – liée au thème de la femme à sa toilette qui revêt souvent une connotation érotique dans l’art hollandais de l’époque – reflète un imaginaire pastoral empreint de sensualité.
Les animaux semblent occuper une place aussi importante que les humains, comme le suggèrent la répartition équilibrée des figures au sein de la composition et la minutie portée à l’exécution du bétail et des chèvres. Cet univers arcadien est encore évoqué par la présence d’une ruine, un élément qui caractérise le paysage pastoral italianisant depuis les années 1620.

« Le Berger » (1644) par Paulus Potter (1625-1654) – Musée Condé (Chantilly)
« Le Joueur de cornemuse » dit « Le Diamant » (vers 1646-1648) par Nicolaes Berchem (1620-1683) – Musée Condé (Chantilly)
« Le Marchand de mort-aux-rats » (1655) par Cornelis Visscher (1628/1629 – 1658) – Musée Condé (Chantilly)

Dans l’estampe ci-dessus, Cornelis Visscher a représenté un marchand ambulant et son assistant. L’homme, coiffé d’un chapeau en fourrure, tient délicatement dans sa main droite un échantillon de mort-aux-rats. Il porte une boite renfermant les doses de ces pesticides nocifs, qui était principalement composé d’arsenic, sur laquelle figurent les blasons des villes d’Amsterdam et d’Haarlem. À ses côtés, le jeune homme porte une longue perche surmontée d’une cage en bois renfermant plusieurs rats ainsi empoisonnés, et à laquelle d’autres sont suspendus, morts. La présence massive de rats dans les villes au XVIIe siècle fut l’un des principaux vecteurs de diffusion de maladies telles que la peste. Le marchand de mort-aux-rats exerçait donc un métier indispensable pour des populations citadines et souvent modestes qui vivaient dans des logements insalubres.

« Paysans festoyant dans une auberge » (ers 1652) par Adrien Van Ostade (1610-1685) – Musée Condé (Chantilly)

Commissariat de l’exposition

Baptiste Roelly, conservateur du patrimoine au musée Condé

« Bergère chantant » par Nicolas Berchem (1620-1683) – Musée Condé (Chantilly)

Sources pour cet article :
– texte : dossier de presse
– photographies : @scribeaccroupi

« Le Pavillon de Mademoiselle et une partie du Louvre » par Charles Meryon (1821-1868) d’après Reinier Noms dit Zeeman (vers 1623 – 1664) – Musée Condé (Chantilly)

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Visitez la page dédiée à l’exposition sur le site Internet du château de Chantilly.

Cabinet d’arts graphiques – Château de Chantilly

Exposition « Par-delà Rembrandt, estampes du siècle d’or néerlandais »
14 octobre 2023 – 25 février 2024
Cabinet d’arts graphiques
Château de Chantilly
60500 Chantilly

Château de Chantilly

[2023] Les 10 vidéos les + vues sur ma chaîne YouTube

Quelles ont été les vidéos les + vues en 2023 sur ma chaîne YouTube ?

En 2023, ma chaîne YouTube a cumulé 1,4 millions de vues, soit 165 % de plus que l’an dernier et plus de 109.000 heures totales de visionnage.
6.700 nouveaux abonnés ont rejoint la chaîne.

Du musée du Louvre au château de Versailles, du musée des Beaux-Arts de Lyon au musée des arts décoratifs de Paris, de Valenciennes à Chantilly et d’Aix-en-Provence à Nancy, l’année 2023 nous a permis de découvrir des expositions exceptionnelles ou d’explorer les collections permanentes des musées.

Alors, quels sont les reportages qui ont eu le plus de succès sur YouTube ?

Voici le Top 10 de l’année 2023 !

10ème place : [Visite privée] Exposition Ingres à Chantilly avec Nicole Garnier, conservateur général honoraire du patrimoine, et Mathieu Deldicque, directeur du musée Condé.

12.000 vues

 

9ème place : [Web-série] Peinture française du XVIIe au Louvre – 1er épisode : Les Français à Rome avec Nicolas Milovanovic, conservateur en chef du patrimoine au département des Peintures du musée du Louvre, Nicolas Bousser et Antoine Lavastre du web-magazine Coupe-File Art

18.100 vues

 

8ème place : [Visite privée] Naples à Paris : le Louvre invite le musée de Capodimonte (2) Les chefs-d’œuvre avec Sébastien Allard, directeur du département des Peintures, et Charlotte Chastel-Rousseau, conservatrice en chef au département des Peintures du Musée du Louvre

20.800 vues

 

7ème place : [Visite privée] Exposition Modigliani au musée de l’Orangerie avec Cécile Girardeau, conservatrice au musée de l’Orangerie

24.400 vues

 

6ème place : [Web-série] Peinture française du XVIIe au Louvre – 2ème épisode : L’atticisme avec Nicolas Milovanovic, conservateur en chef du patrimoine au département des Peintures du musée du Louvre, Nicolas Bousser et Antoine Lavastre du web-magazine Coupe-File Art

27.200 vues

 

5ème place : [Visite privée] Exposition « Louis XV : passions d’un roi » au château de Versailles avec Hélène Delalex, conservatrice du patrimoine et Yves Carlier, conservateur général du patrimoine au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon

31.900 vues

 

4ème place : [Visite privée] Exposition « Ramsès et l’or des Pharaons » à La Grande Halle de la Villette avec Dominique Farout, égyptologue et commissaire de l’exposition

38.300 vues

 

3ème place : [Visite privée] Exposition Manet / Degas au musée d’Orsay avec Isolde Pludermacher, conservatrice générale Peinture au musée d’Orsay

43.500 vues

 

2ème place : [Visite privée] Exposition « Des cheveux et des poils » au musée des Arts décoratifs avec Denis Bruna, conservateur en chef au département Mode et Textile, collections antérieures à 1800, au musée des Arts décoratifs

53.800 vues

 

1ère place : [Visite privée] Exposition « Poussin et l’amour » au musée des Beaux-Arts de Lyon avec Ludmila Virassamynaïken, conservatrice en chef du Patrimoine, en charge des peintures et sculptures anciennes au musée des Beaux-Arts de Lyon, Nicolas Milovanovic, conservateur en chef du Patrimoine au Département des Peintures du Louvre, Mickaël Szanto, maître de conférences à Sorbonne Université

598.400 vues : record absolu pour une vidéo de ma chaîne YouTube !

Vous avez apprécié un reportage en particulier ?

N’hésitez pas à témoigner de vos coups de cœur en postant un commentaire. 🙂

Rendez-vous en 2024 pour de nouveaux événements tout aussi exceptionnels !

[Visite privée] Exposition « Manuscrits des ducs de Bourbon » au château de Chantilly

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Exposition « Les manuscrits des ducs de Bourbon, XIVe-XVIe siècle »
7 octobre 2023 – 7 janvier 2024
Cabinet des livres
Château de Chantilly

Le musée Condé de Chantilly abrite 50 des 600 volumes connus pour avoir constitué la « librairie » des ducs et duchesses de Bourbon, l’une des plus prestigieuses collections constituées au tournant du Moyen Âge et de l’époque moderne.
Aux côtés des manuscrits et peintures de Chantilly, le « Livre d’Heures » de Jeanne de France, classé Trésor national et acquis en 2012 par la Bibliothèque nationale de France, est exceptionnellement présenté au public pour cette exposition.

Découvrez ces trésors avec Marie-Pierre Dion, conservateur général des bibliothèques, responsable des bibliothèques et des archives du musée Condé.

« Livre d’heures « de Jeanne de France (1452) – Manuscrit royal enluminé sur vélin, réalisé à l’occasion des noces de Jeanne de France, troisième fille du roi Charles VII – Bibliothèque nationale de France
Exposition « Les manuscrits des ducs de Bourbon, XIVe-XVIe siècle » – Cabinet des livres du château de Chantilly
« Le duc Jean II de Bourbon (1456-1488) en prière, présenté par saint Dominique à saint Louis » – Frontispice de « De Regimine principum » (1460-1470) par Gilles de Rome (1243-1316) – Bibliothèque nationale de France

Ces volumes proviennent de la librairie ducale de Moulins. C’est là principalement que la famille princière de sang royal des Bourbons rassemble, de 1327 à 1523, une collection qui illustre la place incontournable du livre dans les sphères du pouvoir ainsi que l’essor des pratiques bibliophiliques dans les milieux de cour. La librairie des Bourbons participe à la définition du pouvoir des princes comme à la constitution de l’identité ducale d’où elle tire son originalité.

« Le Miroir historial » de Vincent de Beauvais (vers 1190-1264) – Traduction en français de Jean de Vignay (1283-1340) – Paris, 1459-1463 – Enluminé par François Le Barbier père (actif à Paris, entre 1460 et 1480) – Manuscrit sur parchemin – Bibliothèque nationale de France
« Les Déduits de la chasse France » (fin du XIVe siècle) par Gace de la Buigne (vers 1310-1380) – Manuscrit sur parchemin – Bibliothèque du musée Condé (Chantilly)
« La Bouquechardière » vers 1460-1470) de Jean de Courcy (1360-1431), seigneur de Bourg-Achard  – Enluminé par le Maître de l’Échevinage de Rouen – Manuscrit sur parchemin – Bibliothèque du musée Condé (Chantilly)

Henri d’Orléans, duc d’Aumale (1822- 1897), hérite des 50 volumes à la mort du dernier prince de Bourbon-Condé en 1830. Alors que la plupart des livres des Bourbons sont saisis par François Ier et incorporés aux collections royales, ces volumes restés à Moulins sont récupérés par le Grand Condé en 1661.

« Decretales. Avec la glose ordinaire de Bernard de Parme « (1266) de Grégoire IX (1170-1241) – Enluminé par le Maître de la Bible Lat. 18 (Jacopino da Reggio ?) et son atelier – Bologne, fin du XIIIe siècle – Bibliothèque du musée Condé (Chantilly)
« Le Paradis de la reine Sibylle et autres récits » (vers 1440) par Antoine de La Sale (1386-1462) – Bibliothèque du musée Condé (Chantilly)

Le duc d’Aumale magnifie cet héritage : il le complète par quelques manuscrits, imprimés et peintures dont le remarquable Diptyque de Jeanne de France de l’atelier de Rogier van der Weyden, et il intègre les anciens emblèmes des Bourbons aux décors du château de Chantilly.

Diptyque de Jeanne de France par l’Atelier de Roger van der Weyden (vers 1400 – 1464) – Flandre, milieu du XVe siècle (après 1452) – Musée Condé (Chantilly)

Commissariat de l’exposition

Mathieu Deldicque, conservateur en chef du patrimoine et directeur du musée Condé
Marie-Pierre Dion, conservateur général des bibliothèques, responsable des bibliothèques et des archives du musée Condé
Assistés de Camille Olivier, Bernie Thabarant et Florent Picouleau

« Liber sextus Decretalium » – Gloses de Jean Le Moine, Jean d’André, Guy de Baysio – Angers, XIVe siècle (avant 1325) – Bibliothèque du musée Condé (Chantilly)

Sources pour cet article :
– texte : dossier de presse
– photographies : @scribeaccroupi

Chronique de Baudouin d’Avesnes » – France du nord. XVe siècle (avant 1450) – Manuscrit sur parchemin et papier – Bibliothèque du musée Condé (Chantilly)

En savoir +

Visitez la page dédiée à l’exposition sur le site Internet du château de Chantilly.

« Breviarium Parisiense », dit « Bréviaire d’Anne de Beaujeu » – Paris, fin du XVe siècle – Manuscrit sur parchemin – Bibliothèque du musée Condé (Chantilly)

Exposition « Les manuscrits des ducs de Bourbon, XIVe-XVIe siècle »
7 octobre 2023 – 7 janvier 2024
Cabinet des livres
Château de Chantilly
60500 Chantilly

Château de Chantilly

[Visite privée] Exposition « Retour d’Asie » au musée Cernuschi

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Exposition « Retour d’Asie. Henri Cernuschi, un collectionneur au temps du japonisme »
6 octobre 2023 – 4 février 2024
Musée Cernuschi – Musée des arts de l’Asie de la Ville de Paris

Collectionneur visionnaire, Henri Cernuschi (1821-1896) a été une figure marquante du Paris intellectuel et artistique de la fin du XIXe siècle. Exilé en France pour des raisons politiques, l’homme d’origine italienne aux engagements républicains est aussi un économiste et financier célèbre pour ses théories monétaires. Il est aujourd’hui connu pour avoir permis de faire éclater en Europe la révolution du goût connue sous le nom de « japonisme ».

Éric Lefebvre, directeur du musée Cernuschi, vous invite à le suivre sur les pas d’Henri Cernuschi, depuis le voyage en Extrême-Orient jusqu’à la création du musée d’art asiatique à Paris.

Bodhisattva Avalokitesvara (Kannon) – Japon – Époque Edo (1603-1868), XIX° siècle – Musée Cernuschi

« Cernuschi rapporte du Japon et de la Chine une collection de bronzes telle qu’on n’aura jamais rien vu de pareil nulle part. Il y a là des pièces qui vous renverseront, je ne vous dis que cela ! » – Théodore Duret écrivant à Édouard Manet de Pondichéry en 1872

Illustration d’un vase zun  dans un volume du catalogue impérial Xiqing gujian – Chine – Fin des Qing (1644-1912), XVIIIe siècle – Musée Cernuschi

L’année même où Jules Verne publie « Le Tour du monde en 80 jours », Henri Cernuschi découvre l’Asie par le Japon, avant de gagner la Chine, puis l’Indonésie, Ceylan et l’Inde. Tout au long de son séjour d’octobre 1871 à décembre 1872, il acquiert plusieurs milliers d’objets sur les marchés de l’art japonais et chinois, en particulier des bronzes, dont il est le premier à comprendre la valeur ; mais également des céramiques, des estampes, des livres illustrés, des peintures, des photographies et des objets en bois laqué et sculpté.

Exposition « Retour d’Asie. Henri Cernuschi, un collectionneur au temps du japonisme » – Musée Cernuschi
« Récits écrits et entendus de jadis et maintenant (Kokon chomon-jü) – Japon – Époque Edo (1603-1868) – Musée Cernuschi
« Poètes et immortels » d’après Du Jin (actif de 1465 à 1505) – Dynastie Ming (1368-1644) – Chine – Musée Cernuschi
Détail de « L’Extinction complète du Bouddha (Parinirvâna) » par Anesaki Eiki (mort en 1729) – Japon – Époque Edo (1603-1868) – Musée Cernuschi

De retour à Paris, Henri Cernuschi expose immédiatement ses trésors au public, notamment à l’occasion de manifestations publiques telles l’exposition de 1873 au palais de l’Industrie, l’exposition rétrospective du métal en 1880 et l’exposition rétrospective de l’art japonais en 1883.

Au centre : Brûle-parfum en forme d’unicorne – Chine – Qing (1644-1912) – Musée Cernuschi
Feuille d’études exécutées à l’ « Exposition de l’Extrême-Orient » d’après des bronzes chinois et japonais de la collection Cernuschi (entre 1873 et 1874) par Gustave Moreau (1826-1898) – Musée Gustave Moreau (Paris)

Ses œuvres chinoises et japonaises sont bientôt perçues par les artistes et les artisans de l’époque comme Gustave Moreau (1826-1898) ou Émile Reiber (1826-1893), directeur des ateliers de dessin de la maison Christofe, comme d’extraordinaires sources d’inspiration.
Cette influence se prolongera jusqu’aux premières décennies du XXe siècle, comme l’atteste la production du sculpteur animalier François Pompon (1855-1933).

Page du Premier volume des albums-Reiber, bibliothèque portative des arts du dessin (1877)  par Émile Reiber (1826-1893) – Bibliothèque nationale de France et brûle-parfum en forme de cerf (XVIIIe-XIXe siècle) – Japon – Musée Cernuschi
À droite : Vase Deux Poissons (1874) par Émile Reiber (1826-1893) pour Christofle et Cie – Musée d’Orsay

Henri Cernuschi fait ériger en 1875 un hôtel particulier, pensé dès l’origine comme un espace muséal, à proximité du parc Monceau. Vivant entouré de ses collections et accueillant les artistes et les amateurs d’art asiatique, Cernuschi fait de sa « maison musée » l’un des hauts lieux du japonisme jusqu’à sa mort en 1896. Il lègue son hôtel particulier et ses collections à la Ville de Paris, pour devenir le musée des arts de l’Asie de la Ville de Paris, qui ouvrira au public en 1898.

Exposition « Retour d’Asie. Henri Cernuschi, un collectionneur au temps du japonisme » – Musée Cernuschi

Commissariat de l’exposition

Éric Lefebvre, directeur du musée Cernuschi
Manuela Moscatiello, responsable des collections japonaises du musée Cernuschi

Rapace sur un rocher – Fin de l’époque Edo (1603-1868) ou début de l’ère Meiji (1868-1912) – Japon – Grès de Bizen – Musée Cernuschi

En savoir +

Visitez le site Internet du musée Cernuschi.

Bronze japonais de la collection Cernuschi

Sources pour cet article :
– texte : dossier de presse
– photographies : @scribeaccroupi

Lion chinois – Fin de l’époque Edo (1603-1868) ou début de l’ère Meiji (1868-1912) – Grès de Bizen – Musée Cernuschi

Exposition « Retour d’Asie. Henri Cernuschi, un collectionneur au temps du japonisme »
6 octobre 2023 – 4 février 2024
Musée Cernuschi – Musée des arts de l’Asie de la Ville de Paris
7 avenue Vélasquez
75008 Paris

Détail d’un brûle-parfum – Dynastie Qing (1644-1911) – Chine – Musée Cernuschi

[Visite privée] Exposition « D’or, d’art et de science » au musée des Beaux-Arts de Nancy

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Exposition « D’or, d’art et de science »
28 octobre 2023 – 18 février 2024
Musée des Beaux-Arts de Nancy

Dans le cadre du 40e anniversaire de l’inscription des places Stanislas, de la Carrière et d’Alliance sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, le musée des Beaux-Arts de Nancy consacre une exposition à l’architecture et à la fonction de la place Stanislas au milieu du XVIIIe siècle.

Pour découvrir l’exposition, vous êtes accompagnés par Pierre-Hippolyte Pénet, conservateur du patrimoine au palais des ducs de Lorraine – Musée lorrain.

Détail de « Antoine Chaumont de La Galaizière est créé chancelier de Lorraine par Stanislas Leszczynski le 18 janvier 1737 » (1788) par François-André Vincent (1746-1816) – Palais des ducs de Lorraine – Musée Lorrain (Nancy)

Le siècle des Lumières est celui des grands embellissements urbains. La ville s’affirme par son élégance et sa beauté dans une série de places et de bâtiments publics, de fontaines, de promenades. La place Royale, véritable joyau d’urbanisme, est l’expression la plus spectaculaire du pouvoir princier, qui s’y met en scène dans la pierre et le bronze.

Détail de la « Vue de la place Royale à Nancy, entre 1755 et 1759 » par un artiste anonyme – Collection du Marquis de Pange – Région Grand Est – Inventaire général
Modèle de la statue de Louis XV pour la Place Royale de Nancy (vers 1751) par Paul Louis Sifflé (1724-1806) et Barthélémy Guibal (1699-1757) – Palais des ducs de Lorraine – Musée Lorrain (Nancy)

La place Stanislas est un véritable théâtre de la majesté royale, magnifié par la statue monumentale en bronze du roi de France que fait ériger le nouveau duc de Lorraine, Stanislas Leszczynski (1677-1766) en l’honneur de son gendre, Louis XV. En quelques années, elle devient aussi le cœur de l’érudition et du divertissement, reflet de l’intense émulation intellectuelle et artistique qui règne alors.

Sur les côtés : Vases de fleurs provenant de la place Royale (vers 1755) par Jean Lamour (1698-1771) – Palais des ducs de Lorraine – Musée Lorrain (Nancy)
Masse d’appariteur du Collège royal de médecine de Nancy (1758) – Musée de la faculté de médecine (Vandouvre-lès-Nancy)

Dès son arrivée en Lorraine, Stanislas souhaite fonder à Nancy une académie savante et une bibliothèque. Mais le chancelier La Galaizière s’oppose à la création de la première, craignant qu’elle ne devienne un foyer de résistance indépendantiste. Le monarque signe donc dans un premier temps, en 1750, l’édit de fondation d’une bibliothèque publique.

Détail de « Le roi Stanislas remet au chancelier La Galaizière l’édit de fondation de la bibliothèque Royale de Nanoy. le 28 décembre 1750 » par Jean Girardet (1709-1778) – Académie de Stanislas (Nancy)

L’exposition permet de découvrir un objet exceptionnel, acquis récemment par le musée de la Musique de Paris : la harpe de Madame Victoire. Émue par la prestation d’une toute jeune nancéienne, Marie-Gabrièle Masson, la princesse, venue prendre les eaux à Plombières, fait spécialement venir de Versailles sa propre harpe qu’elle offre à la jeune fille.
Cette harpe est réunie pour la première fois au portrait de la famille Masson (Palais des ducs de Lorraine-Musée lorrain), qui a permis de l’identifier lors de l’acquisition.

Détail du « Portrait de la famille Masson » (1763) par un artiste anonyme – Palais des ducs de Lorraine – Musée lorrain (Nancy) et harpe de Madame Victoire (avant 1761) par Salomon – Musée de la Musique

Commissariat de l’exposition

Sophie Laroche, conservatrice du patrimoine au musée des Beaux-Arts de
Nancy
Pierre-Hippolyte Pénet, conservateur du patrimoine au palais des ducs de Lorraine – Musée lorrain

Manufacture de Niderviller, Grands vases de monstrance (vers 1750 – 1755) de la Manufacture de Niderviller – Palais des ducs de Lorraine – Musée lorrain (Nancy), dépôt des Hospices civils de Nancy

L’ouvrage « Nancy au temps de Stanislas » paraît à l’occasion du 40e anniversaire de l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de la place Stanislas, de la place de la Carrière et de la place d’Alliance de Nancy.

Détail du « Portrait de Barthélémy Guibal présentant le modèle de la statue de Louis XV » (1756) attribué à Jean-François Foisse, dit Brabant (1708-1763) – Palais des ducs de Lorraine – Musée Lorrain (Nancy)

Sources pour cet article :
– texte : dossier de presse
– photographies : @scribeaccroupi

Page du « Cours complet d’anatomie, peint et gravé en couleurs naturelles par M. A.-É. Gautier d’Agoty, second fils; et expliqué par M. Jadelot, professeur d’anatomie de la Faculté de médecine de Nancy, & de l’Académie des sciences & belles-lettres de la même ville […] » (1773) – Bibliothèques de Nancy

En savoir +

Consultez la page spéciale sur le site Internet du musée.

Musée des Beaux-Arts de Nancy

Exposition « D’or, d’art et de science »
28 octobre 2023 – 18 février 2024
Musée des Beaux-Arts de Nancy
3 Place Stanislas
54000 Nancy

Place Stanislas (Nancy)

[Visite privée] Exposition « La Régence à Paris » au musée Carnavalet – Histoire de Paris

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Exposition « La Régence à Paris (1715-1723). L’aube des Lumières »
20 octobre 2023 – 25 février 2024
Musée Carnavalet – Histoire de Paris

Le 2 septembre 1715, le duc Philippe d’Orléans (1674-1723), neveu du défunt, prend la régence du royaume. L’exposition s’inscrit dans la commémoration du tricentenaire de la disparition du Régent.

Pour cette visite privée exceptionnelle, vous êtes accompagnés par José de los Llanos, conservateur en chef, responsable du Cabinet des Arts graphiques et du département des Maquettes, et Ulysse Jardat, conservateur du patrimoine, responsable du département des Décors, Mobilier et Arts décoratifs, tous deux commissaires de l’exposition.

« Louis XV à 9 ans (1719) par Antoine Coysevox (1640-1720) – Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon

En 1715, la cour, le pouvoir, toutes les administrations quittent Versailles pour se réinstaller à Paris, deuxième ville d’Europe, qui voit alors sa population s’accroitre considérablement. La ville, en particulier le Palais-Royal, résidence du Régent, devient ainsi le cœur de la vie politique.

Détail de la Pendule d’Hercule et Atlas à piédestal triangulaire (1712) par André-Charles Boulle (ébéniste), Gilles Marie Oppenord (dessinateur-ornemaniste) et Jacques Thuret (horloger) – Musée des Arts et Métiers-Cnam (Paris)
Détail d’une commode (vers 1725) attribuée à Charles Cressent (1685-1768)
« Le Printemps » (1721) par Rosalba Carriera (1675-1757) – Musée des Beaux-Arts de Dijon

S’ensuit une période d’une intense effervescence culturelle qui donne naissance à un monde d’innovations philosophiques, économiques et artistiques : Voltaire, Marivaux, Montesquieu, Law, Watteau… en sont les héros les mieux connus.

« François-Marie Arouet, dit Voltaire » (vers 1728) par Nicolas de Largillierre (1656-1746) – Musée Carnavalet – Histoire de Paris
John Law ( par vers 1718) par Léonard Schenk (1696-1767) et Peter Schenk, dit Le Jeune (1693-1775) – Musée Carnavalet – Histoire de Paris

La frénésie économique et financière, avec l’invention du papier monnaie et la banqueroute de 1720, la ponctue de coups de théâtre retentissants.

« Comédiens italiens dans un parc » (signé et daté 1719) par Jean-Baptiste Oudry 1686-1755) – Collection particulière

« On disait des ordures à gorge déployée, et des impiétés à qui mieux mieux, et quand on avait bien fait du bruit, et qu’on était bien ivre, on s’allait coucher, et on recommençait le lendemain. » – Duc de Saint-Simon dans ses « Mémoires », année 1716

Sous la Régence naît une liberté nouvelle de critiquer, ce que l’on appellera l’esprit des Lumières.

« Le Petit Pont après l’incendie » (1718) par Jean-Baptiste Oudry – Musée Carnavalet – Histoire de Paris

« Voici le temps de l’aimable Régence, Temps fortuné marqué par la licence, Où la Folie agitant son grelot
D’un pied léger parcourt toute la France, Où nul mortel ne daigne être dévot,
Où l’on fait tout excepté pénitence. Le bon Régent de son Palais-Royal Des voluptés donne à tous le signal. » – Voltaire dans « La Pucelle d’Orléans » (1752)

Visite de la Galerie dorée de la Banque de France

En lien avec l’exposition, les visiteurs sont invités à prolonger leur visite en découvrant gratuitement les décors d’époque Régence de la Banque de France, réalisés entre 1713 et 1719. Dans un cadre privilégié, la Galerie dorée ainsi que la salle du Conseil et la salle à manger du Conseil sont exceptionnellement ouvertes à la visite.

Cliquer ici pour réserver votre visite, un samedi par mois pendant la durée de l’exposition.

Galerie dorée de la Banque de France

Commissariat de l’exposition

Commissariat général
Valérie Guillaume, directrice du musée Carnavalet – Histoire de Paris
Commissariat scientifique
José de Los Llanos, conservateur en chef, responsable du Cabinet des Arts graphiques et du département des Maquettes, musée Carnavalet – Histoire de Paris
Ulysse Jardat, conservateur du patrimoine, responsable du département des Décors, Mobilier et Arts décoratifs, musée Carnavalet – Histoire de Paris

« Le Festin de Didon et Énée » (1704) par François de Troy (1645-1730) – Musée du Domaine départemental de Sceaux

Sources pour cet article :
– texte : dossier de presse de l’exposition
– photographies : @scribeaccroupi

« Almanach pour l’année 1718 (M.DCCXVIII) – Réception de Pierre le Grand » (1718) par Gérard Jollain II (1638-1724) – Bibliothèque nationale de France
« Louis XV » (1717) par Augustin-Oudart Justinat – Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon

En savoir +

Consultez le site Internet du Musée Carnavalet – Histoire de Paris.

Détail de « Louis XV » (1717) par Augustin-Oudart Justinat – Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon

Exposition « La Régence à Paris (1715-1723). L’aube des Lumières »
20 octobre 2023 – 25 février 2024
Musée Carnavalet – Histoire de Paris
23 rue de Sévigné
75003 Paris

« Allégorie à la gloire de Philippe d’Orléans, Régent de France » (1718) attribué à Antoine Dieu (vers 1662 – 1727) – Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon

[Visite privée] Exposition « Animaux Fantastiques » au Louvre-Lens

Exposition « Animaux Fantastiques »
27 septembre 2023 – 15 janvier 2024
Musée du Louvre-Lens

Dragons, griffons, sphinx, licornes, phénix… Présents depuis l’Antiquité, les animaux fantastiques peuplent les moindres recoins de notre monde contemporain, des films et dessins animés aux objets du quotidien. Tour à tour images de terreur ou d’admiration, expression de notre inconscient camouflé ou de nos angoisses, ces créatures souvent hybrides portent en elles une ambiguïté fondamentale. Qui sont-elles ? D’où viennent-elles ? Que signifient-elles ?

Pour cette visite privée, suivez Hélène Bouillon, conservatrice en chef du patrimoine, directrice de la conservation, des expositions et des éditions du Louvre-Lens, et Clémentine Strzalkowski, chargée d’exposition et régisseuse des collections du Louvre-Lens.

Les animaux fantastiques partagent avec la faune réelle un pouvoir de fascination sur l’être humain. On leur confère une proximité avec la nature, une sauvagerie mêlée de sagesse. Ce ne sont pas pour autant des animaux comme les autres. Ils s’en distinguent par leur apparence. Gigantesque, démesuré, difforme, leur corps adopte les caractéristiques de plusieurs animaux : corps de cheval et ailes d’oiseaux, aigle à tête de lion…

« La Sainte Bible selon la Vulgate. Vision d’Isaie : Dieu fait périr Léviathan » d’après Gustave Doré (1832-1883, dessinateur, par Héliodore Pisan (1822-1890), graveur – Bibliothèque nationale de France, Réserve des livres rares (Paris)
Plaque-boucle de ceinture – Basilique de Saint-Denis (vers 575-625) – Musée d’archéologie nationale – Domaine de Saint-Germain-en-Laye
Détail de « Persée tuant le dragon » (1884-1885) par Sir Edward Coley Burne-Jones – Southampthon City Art Gallery

Cette physionomie extraordinaire reflète des pouvoirs surnaturels. Les animaux fantastiques incarnent les forces élémentaires de la nature : eaux tempétueuses, rafales colériques, mais aussi ruisseaux tranquilles, terre nourricière. Ils représentent leur immensité, leur violence, leur beauté et leurs éclats. Certains possèdent un visage, des mains ou des jambes, qui les rattachent au monde des humains tout en évoquant distance et dangerosité.

« L’Énigme » (1871) par Gustave Doré – Musée d’Orsay (Paris)

Riche de près de 250 oeuvres – sculpture, peinture, objets d’art mais aussi cinéma et musique –, de l’Antiquité à nos jours, l’exposition propose un voyage à travers le temps et l’espace pour raconter l’histoire des plus célèbres de ces animaux à travers leurs légendes, leurs pouvoirs et leur habitat. Elle questionne nos rapports passionnés à ces êtres dont la présence irréelle semble plus que jamais nécessaire.

Détail de « Le dragon dévorant les compagnons de Cadmos » (1588) par Hendrick Goltzius (1558-1616), graveur, d’après Cornelis Cornelisz (1562-1638) – Musée de dessin et de l’estampe originale (Gravelines)
Figurine du démon Pazuzu – Mésopotamie (vers 934-610 avant J.-C.) – Musée du Louvre

L’exposition commence par un retour aux origines de ces animaux imaginaires, qui émergent dès la Préhistoire et incarnent les terreurs sacrées des humains face au vertige de la nature. Dès l’Antiquité, ils sont au coeur de combats fondateurs qui représentent, sous différentes formes, la lutte de forces opposées, notamment celles du bien contre le mal.

« Saint Georges combattant le dragon » par Paolo Uccello (1397-1475) – Institut de France, musée Jacquemart-André (Paris)

Paolo Uccello peint le combat de saint Georges contre le dragon (photo ci-dessus), popularisé au 13e siècle par « La Légende dorée » de Jacques de Voragine. Paolo Uccello mêle ici une représentation encore très médiévale à des procédés – notamment une multiplication de trois points de fuite – qui s’inscrivent dans les spéculations de la Renaissance.
La représentation de la grotte, le profil de la princesse, la riche mosaïque de couleurs vives ainsi que les attributs du dragon – queue en tire-bouchon, ailes mi-papillon, mi-chauve-souris – tout droit sortis d’un bestiaire de fantaisie, se conjuguent ainsi à un travail minutieux de la perspective, tant dans la figure du cavalier que dans le vaste paysage vu à vol d’oiseau.

Détail de « Thor combattant le serpent de Midgard » (1790) par Johann Heinrich Füssli – Royal Academy of Arts (Londres)

Outre leur apparence étrange et souvent hybride, les animaux fantastiques ont souvent pour caractéristique principale d’être magiques : ils protègent les peuples et souverains, et veillent sur la frontière entre le monde des vivants et celui des morts. Le dragon occupe une place à part dans cet écosystème : son apparence fluctue selon les siècles et les civilisations, avant d’être progressivement codifiée dans l’art européen puis dans les arts visuels de la culture populaire.

Détail de « Roger délivrant Angélique » (1819) par Jean-Auguste-Dominique Ingres – Musée du Louvre

Vivant aux marges du réel, les animaux fantastiques contribuent également à incarner une autre forme de société possible. Imprégnant aujourd’hui plus que jamais la pop culture et la fantasy, ces monstres nous interrogent quant à nos peurs et nos aspirations, et un besoin de ré-enchantement du monde.

« La Grand Goule » (1677) par Jean Gargot – DRAC Nouvelle-Aquitaine / CRMH-site de Poitiers, en dépôt au Musée Sainte-Croix à Poitiers

Commissariat de l’exposition

Commissaire générale :
Hélène Bouillon, conservatrice en chef du patrimoine, directrice de la conservation, des expositions et des éditions du Louvre-Lens
Commissaires associées :
Jeanne-Thérèse Bontinck, cheffe de Projet Patrimoine, Ville d’art et d’histoire, Périgueux
Caroline Tureck, chargée de recherches et de documentation, Louvre-Lens
Assistées de :
Yaël Pignol, médiateur Patrimoine & Jardins – Référent scientifique, Cité des Electriciens, Bruay-la-Buissière
Scénographie : Mathis Boucher, architecte-scénographe, Louvre-Lens

Sources pour cet article :
– texte : dossier de presse de l’exposition
– photographies : @scribeaccroupi

Au centre : « Le Baiser du Sphinx » par Franz von Stuck (1863-1928) – Szépmúvészeti Múzeum (Budapest)

Exposition « Animaux Fantastiques »
27 septembre 2023 – 15 janvier 2024
Musée du Louvre-Lens
99 rue Paul Bert
62300 Lens

[Visite privée] Voyage dans le cristal au musée de Cluny

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Exposition « Voyage dans le cristal »
26 septembre 2023 – 14 janvier 2024
Musée de Cluny – musée national du Moyen Âge

Depuis toujours et dans toutes les civilisations, la transparence du cristal de roche fascine. Du 26 septembre 2023 au 14 janvier 2024, le musée de Cluny – musée national du Moyen Âge propose un « Voyage dans le cristal » au Moyen Âge et à travers l’histoire.
À la période médiévale notamment, ce quartz transparent est utilisé dans les arts de la table, où il est prisé pour la vaisselle de luxe, et dans des objets décoratifs ou des bijoux. On lui attribue aussi une force symbolique renvoyant à la pureté qui s’exprime dans la production d’objets de la liturgie ou de reliquaires.

En parcourant l’exposition avec vous, Isabelle Bardiès-Fronty, conservatrice générale du patrimoine, dévoile les plus grands chefs-d’œuvre sculptés dans le cristal de roche.

Quartz géologique – Collection de minéraux de Sorbonne Université (Paris)

Avant le XVIe siècle, le terme quartz désigne tous les cristaux jusqu’à ce que sa définition soit resserrée à la silice pure. Le cristal de roche est le seul quartz transparent. Il est nommé quartz hyalin en minéralogie et il en existe de nombreuses variétés, comme le quartz fantôme avec ses effets de nuages ou encore le quartz rutile aux effets de paillettes.

Feuille de laurier Paléolithique supérieur, Solutréen (19000-16500 av. n-è) Cristal de roche provenant de Vilhonneur (Charente) – Musée d’Archéologie nationale – Domaine national de Saint-Germain-en-Laye
Flacon et alabastre – Égypte, 3° période intermédiaire, 22° dynastie, règne de Roudamon, vers 753-750 avant J.-C. – Musée du Louvre
Aphrodite accroupie – Grèce hellénistique ou Rome (Ier siècle av. J.-C. – IV° siècle) – The J. Paul Getty Museum (Californie)

Construite en six actes, l’exposition explore toutes les facettes de ce matériau mystérieux, qui se révèle à celui qui l’observe avec attention. En guise d’introduction, le visiteur fait la rencontre du quartz et de ses spécificités géologiques. Puis, au fil d’un parcours à la fois chronologique et thématique, il se fait témoin de la façon dont l’humanité a utilisé le cristal de roche.

Têtes de lions – Rome, Trèves ou Constantinople ? (IVe – Ve siècle?) – Musée de Cluny (Paris)
« La Crucifixion » – Cour de Charles le Chauve, troisième quart du IX° siècle – British Museum (Londres)
« Le Baptême du Christ » – Reims, milieu du IXe siècle – Musée des Antiquités – Métropole Rouen

Œuvres au pouvoir spirituel et magique, œuvres pour les rois, objets de luxe et de plaisir, outils scientifiques : l’exposition présente plus de 200 pièces, dont une centaine du Moyen Âge.

Châsse de sainte Fauste – Limoges (vers 1230) provenant de l’église Saint-Martin de Ségry (Indre) – Musée de Cluny (Paris)

Organisée par le musée de Cluny – musée national du Moyen Âge et la Réunion des Musées Nationaux – Grand Palais, avec la participation exceptionnelle du musée du Louvre, l’exposition rassemble des œuvres du musée de Cluny et des prêts nationaux et internationaux d’institutions telles que le musée Schnütgen de Cologne et d’autres institutions de la même ville, le musée national d’art moderne, le Muséum d’Histoire naturelle, le British Museum, la Tate Britain (Londres) ou le musée national du Danemark (Copenhague).

Coupe réalisée par l’Atelier des Sarachi – Milan, fin XVIe – début XVII° siècle – Schnütgen (Cologne)

Sources pour cet article :
– texte : dossier de presse de l’exposition
– photographies : @scribeaccroupi

Bustes du Christ et de la Vierge – Milan, vers 1600 – Musée du Louvre

Commissariat de l’exposition

Isabelle Bardiès-Fronty, conservatrice générale du patrimoine au musée de Cluny
Stéphane Pennec, archéologue, président de la société AÏNU

« Chute de Phaéton » (vers 1533) par Giovanni Bernardi (1494-1453) – Musée national de la Renaissance – château d’Écouen

En savoir +

Consultez le site Internet du musée de Cluny – musée national du Moyen Âge

Exposition « Voyage dans le cristal »
26 septembre 2023 – 14 janvier 2024
Musée de Cluny – musée national du Moyen Âge
28 rue Du Sommerard
75005 Paris

Groupe de cristaux de roche – Pakistan (découverte de 2021) – Musée des minéraux de Beyrouth