[Mode Révision] 9ème Jour
« Caravage à Rome. Amis et ennemis » au musée Jacquemart-André
De « Judith décapitant Holopherne » au « Souper à Emmaüs » en passant par le « Joueur de Luth » et « Le Jeune Saint Jean-Baptiste au bélier », dix chefs-d’œuvre de Caravage étaient exceptionnellement rassemblés à Paris en 2018-2019.
L’exposition permettait de comparer, pour la première fois, la Madeleine dite « Klain », attribuée de longue date à Caravage, avec une autre version, également de la main du maître, découverte en 2015 et exposée pour la première fois en Europe.
Suivez Pierre Curie, conservateur du musée Jacquemart-André et commissaire de l’exposition, parmi les chefs-d’œuvre peints à Rome par Caravage, ainsi que ceux de ses amis… et de ses ennemis.
Exposition « Caravage à Rome. Amis et ennemis »
21 septembre 2018 – 28 janvier 2019
Musée Jacquemart-André
158 Boulevard Haussman
75008 Paris
Détail de « Judith et la servante » (vers 1621) par Orazio Gentileschi – Pinacoteca Vaticana« Amour sacré et Amour profane » (vers 1602) par Giovanni Baglione – Palazzo Barberini (Rome)
« David avec la tête de Goliath » par le Cavalier d’Arpin – Collection particulière« Le Jeune Saint Jean-Baptiste au bélier » de Caravage – Musei Capitolini (Rome) et « Saint Jean-Baptiste tenant un mouton » par Bartolomeo Manfredi – Musée du Louvre
Depuis le 13 mars, le musée du Louvre a fermé ses portes jusqu’à nouvel ordre. Les autres musées français également. Cette mesure exceptionnelle vise à limiter la propagation du Coronavirus.
Un numéro vert 0 800 130 000 et une page d’informations ont été mis en place pour répondre 24h/24 et 7j/7 à toutes vos questions sur ce virus.
[Mode Révision] 8ème Jour
« Le Mystère Le Nain » au Louvre-Lens
Si les frères Le Nain figurent parmi les artistes français les plus importants du XVIIe siècle, avec Nicolas Poussin et Georges de La Tour, leur art constitue l’un des grands mystères de la peinture française.
Pendant la période de confinement, retrouvez le Louvre-Lens sur Internet.
Un jour confiné… une visite privée…
En 2017, le Louvre-Lens réunissait 55 peintures sur les 75 attribuées aux trois frères peintres dans la première rétrospective depuis près de 40 ans.
Retrouvez Nicolas Milovanovic, commissaire de l’exposition, au Louvre-Lens et découvrez les secrets de l’atelier des frères Le Nain.
Docteur en histoire de l’art de l’université Paris IV, Nicolas Milovanovic est conservateur en chef au département des Peintures du Louvre. Il enseigne l’art du XVIIe siècle et la peinture française à l’École du Louvre.
Détail de « Les Joueurs de cartes » (vers 1648) par Mathieu Le Nain – Musée Granet (Aix-en-Provence)Détail de « La Crucifixion » (vers 1650) par un peintre anonyme – Museum of Fine Arts (Boston)« Famille de paysans » (vers 1642) par Louis Le Nain – Musée du Louvre« Les petits joueurs de cartes » (vers 1640-1645) par Antoine Le Nain – Sterling and Francine Clark Art Institute (Williamstown)« La Forge » (vers 1640-1642) par Louis Le Nain – Musée du Louvre
Exposition « Le Mystère Le Nain »
Louvre-Lens
22 mars – 26 juin 2017
Depuis le 13 mars, le musée du Louvre a fermé ses portes jusqu’à nouvel ordre. Les autres musées français également. Cette mesure exceptionnelle vise à limiter la propagation du Coronavirus.
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[Mode Révision] 7ème Jour
« Valentin de Boulogne – Réinventer Caravage » au musée du Louvre
Le [Mode Révision] se poursuit avec la visite privée de l’exposition que le Louvre consacrait au peintre français Valentin de Boulogne en 2017.
Pendant la période de confinement, retrouvez le musée du Louvre sur Internet.
Un jour confiné… une visite privée…
Considéré comme le plus brillant des peintres à la suite de Caravage, mort lui aussi dans la fleur de l’âge, Valentin de Boulogne (1591-1632) reprit à son devancier la tension suscitée par le clair-obscur, tout en marquant sa sensibilité aux tonalités de la peinture vénitienne.
Sébastien Allard, commissaire général de l’exposition, et Annick Lemoine, commissaire scientifique, vous guident au cœur de la passionnante exposition du musée du Louvre.
Sébastien Allard est directeur du département des peintures au musée du Louvre.
Annick Lemoine est aujourd’hui directrice du Musée Cognacq-Jay (Paris).
Détail de « Saint Matthieu » (vers 1624-1626) par Valentin de Boulogne – Château de Versailles« Saint Jean Baptiste au désert » (vers 1620-1622) par Valentin de Boulogne – Cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-MaurienneDétail du « Couronnement d’épines » (vers 1627-1628) par Valentin de Boulogne – Alte Pinakothek de Munich
Exposition « Valentin de Boulogne – Réinventer Caravage »
Musée du Louvre
22 février 2017 – 22 mai 2017
Depuis le 13 mars, le musée du Louvre a fermé ses portes jusqu’à nouvel ordre. Les autres musées français également. Cette mesure exceptionnelle vise à limiter la propagation du Coronavirus.
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[Mode Révision] 6ème Jour
« Les Temps mérovingiens » au musée de Cluny
Poursuivons notre confinement en [Mode Révision] avec cette visite privée tournée en 2016 au musée de Cluny. La réalisation est maladroite et la qualité d’image perfectible mais il s’agit de ma première visite privée filmée. Merci au musée de Cluny de m’avoir fait confiance en m’ouvrant les portes de cette exposition.
Pendant la période de confinement, retrouvez le musée de Cluny sur Internet.
Un jour confiné… une visite privée…
L’exposition proposait un panorama de l’activité artistique et intellectuelle de ces « Temps mérovingiens », période de trois siècles entre la bataille des Champs catalauniques en 451 et la fin du règne des « rois fainéants » en 751.
Redécouvrez l’exposition avec les commentaires érudits et passionnants d’Isabelle Bardiès-Fronty, conservateur en chef du patrimoine et commissaire de l’exposition.
Après avoir commencé sa carrière comme directrice du musée de Metz, Isabelle Bardiès- Fronty est aujourd’hui conservateur en chef au musée de Cluny. En charge des périodes antique, mérovingienne et byzantine, elle est également responsable des collections d’art islamique. Elle est également directeur de la classe préparatoire au concours de l’Institut national du patrimoine de l’École du Louvre.
Gobelet en verre (VIe siècle) – Bibliothèque nationale de France (Paris)Pyxide en ivoire d’éléphant (fin du Vie ou VIIe siècle) – Musée de Cluny (Paris)Paire de têtes de lions (vers 500) – Musée de Cluny (Paris)Couronne votive (milieu du VIIe siècle) – Musée de Cluny (Paris)Trône »de Dagobert » (fin du VIIIe-IXe siècle ? avec des restaurations aux XIIe, XIIIe, XIXe siècles) -Bibliothèque nationale de France (Paris)
Exposition « Les Temps mérovingiens »
Musée de Cluny
26 octobre 2016 – 13 février 2017
Ariane en ivoire d’éléphant (vers 500) – Musée de Cluny (Paris)
Depuis le 13 mars, le musée du Louvre a fermé ses portes jusqu’à nouvel ordre. Les autres musées français également. Cette mesure exceptionnelle vise à limiter la propagation du Coronavirus.
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Exposition « Raphaël à Chantilly. Le maître et ses élèves »
Cabinet d’arts graphiques et Galerie de Psyché
Château de Chantilly
À l’occasion du 500e anniversaire de la mort de Raphaël (1483-1520), le musée Condé du domaine de Chantilly a souhaité rendre hommage à ce grand maître de la Renaissance.
Ouverte le 7 mars 2020, l’exposition a très vite fermé ses portes en application des directives gouvernementales de la crise Coronavirus. Pour sa réouverture, espérée prochainement, l’exposition sera prolongée pendant l’été 2020.
Ce reportage a été réalisé la veille du jour d’ouverture au public. Je suis donc très heureux de pouvoir vous dévoiler ces images, en hommage à Raphaël et au travail des équipes du domaine de Chantilly.
Mathieu Deldicque, conservateur du patrimoine au musée Condé, nous fait découvrir les tableaux de Raphaël, ainsi que plusieurs dessins du maître et de ses disciples ; chefs-d’œuvre qui n’avaient plus été montrés au public depuis les années 90.
Ancien élève de l’École nationale des chartes et docteur en histoire de l’art, Mathieu Deldicque a été commissaire des expositions « Le Grand Condé. Le rival du Roi-Soleil ? » en 2016, « Bellini, Michel-Ange, le Parmesan. L’épanouissement du dessin à la Renaissance » en 2017, « Eugène Lami. Peintre et décorateur de la famille d’Orléans » avec Nicole Garnier-Pelle et « La Joconde nue : le mystère enfin dévoilé » en 2019.
« La Madone de Lorette » de Raffaello Sanzio, dit Raphaël (1483-1520) – Musée Condé (Chantilly)
Renommé pour la qualité de son fonds de dessins, le musée Condé conserve également trois tableaux autographes de Raphaël : « Les Trois Grâces », « La Madone de la maison d’Orléans » et « La Madone de Lorette ».
« La Madone de la maison d’Orléans » de Raffaello Sanzio, dit Raphaël (1483-1520) – Musée Condé (Chantilly)« Les Trois Grâces » de Raffaello Sanzio, dit Raphaël (1483-1520) – Musée Condé (Chantilly)
Dans l’exposition, les nombreux dessins réunis par le duc d’Aumale, associés aux prêts prestigieux du Palais de Beaux-Arts de Lille, permettent de couvrir toute la carrière de Raphaël.
« Jeune moine vu de face, à mi-corps, la tête légèrement inclinée, lisant un livre » par Raphaël – Musée Condé (Chantilly)« Buste d’homme » par Le Pérugin (vers 1445-1523) – Musée Condé (Chantilly)« Deux enfants debout, un enfant assis » par Bernardino Pintiricchio (1454-1513) – Musée Condé
En partant de ses premières esquisses influencées par Pérugin et Pinturicchio, l’exposition s’arrête sur les compositions religieuses de sa période florentine et sur les chefs-d’œuvre liés aux grands décors romains, pour aboutir à la riche production de ses disciples.
« Étude pour la Dispute du Saint Sacrement : vingt clercs et ecclésiastiques discutant » par Raphaël – Musée Condé« Madone d’humilité, couronnée par deux anges volant et entourée par six autres anges » par Raphaël – Musée CondéDétail de « Homme à demi drapé, de trois-quarts vers la droite, portant un fardeau » par Raphaël – Musée Condé« Tête d’homme de trois quarts, inclinée vers la droite » par Raphaël – Musée Condé« L’Amour réveillant Psyché » par Giulio Pippi, dit Giulio Romano (1492 ou 1499-1546) – Musée Condé« Persée nouant ses sandales ailées en présence d’Athéna et d’Hermès, qui lui remet un sabre pour décapiter la Gorgone » par Giulio Romano (1529-1530) – Musée Condé
La presse en parle
Article du journal « La Croix » sur l’exposition « Raphaël à Chantilly » faisant référence au mon Blog. Cliquez sur l’image ci-dessous.
Exposition « Raphaël à Chantilly. Le maître et ses élèves »
Cabinet d’arts graphiques et Galerie de Psyché
Château de Chantilly
Pendant la période de confinement, retrouvez le château de Chantilly sur Internet.
Suivez l’actualité du domaine de Chantilly sur Twitter : @chantillydomain
« La Vierge assise avec l’Enfant et le petit saint Jean, dans un paysage » par Raphaël – Musée Condé
Exposition « Degas à l’Opéra »
24 septembre 2019 – 19 janvier 2020
Musée d’Orsay
Tout au long de sa carrière, Edgar Degas a fait de l’Opéra le thème central de ses œuvres. De la salle de répétition à la scène et du foyer aux loges, il dessine et peint aussi bien les artistes que les spectateurs.
Pendant le confinement, je vous invite à revoir, en images, l’exposition que le musée d’Orsay consacrait, jusqu’au 19 janvier 2020, aux liens entre Degas et l’Opéra.
« La Répétition au foyer de la danse » (1873-1875) par Edgar Degas – The Phillips Collection (Washington)
Degas récuse le « sur le vif », et c’est dans l’atelier qu’il peint. Son Opéra, sous l’apparence du réel, n’est donc jamais « exact » .
« Il disait toujours que l’art est une convention, que le mot Art implique la notion d’artifice. » – Paul Valéry à propos de Degas
« L’Entrée en scène » (1876-1883) par Edgar Degas – National Gallery of Art (Washington)
« On voit comme on veut voir ; c’est faux ; cette fausseté constitue l’art. » – Edgar Degas
Des modèles de sculptures antiques
« Ah! Giotto! Laisse-moi voir Paris, et toi, Paris, laisse-moi voir Giotto! » s’exclame Degas dans un carnet qu’il tient entre 1867 et 1874, signifiant son ambition de devenir le classique de la modernité.
Sous leur apparence de spontanéité, les danseuses au travail et au repos, se massant la cheville ou rajustant leur chausson, retrouvent les poses dynamiques des modèles de sculptures antiques et de maîtres anciens.
« Le secret, c’est de suivre les avis que les maîtres nous donnent par leurs œuvres en faisant autre chose que ce qu’ils ont fait. » – Edgar Degas
La musique
Le père de Degas tenait un salon où se jouait la musique « ancienne » : Bach, Rameau, et Gluck, la grande passion du peintre. En peintre de la vie et du mouvement, Edgar Degas représente aussi les musiciens de l’Opéra.
« Musiciens à l’orchestre » (vers 1870) par Edgar Degas – Fine Arts Museums of San Francisco« Le Violoncelliste Louis-Marie Pilet » (vers 1868-1869) par Edgar Degas – Musée d’Orsay
De la salle Le Peletier au Palais Garnier
Degas connaîtra deux Opéras à Paris ; celui de la rue Le Peletier, détruit par le feu en 1873, puis le Palais Garnier à partir de 1875. L’Opéra Le Peletier, construit en 1820-1821, remplaçait provisoirement la salle de la rue de Richelieu, démolie en raison de l’assassinat du duc de Berry en 1820. Lorsque Degas commence à y travailler, le théâtre est voué à disparaître.
« La Leçon de danse » (1872) par Edgar Degas – Musée d’Orsay« La Classe de danse » (1873) par Edgar Degas – National Gallery of Art (Washington)
Monument phare du Second Empire – un régime que Degas détestait – le Palais Garnier déplait à Degas aussi parce qu’il mettait en valeur les commandes passées aux artistes qu’il combattait ou méprisait.
« Danseuse posant chez un photographe » (1874) par Edgar Degas – Musée d’état des Beaux-Arts Pouchkine (Moscou)
Des coulisses à la scène
Après le succès de ses premières scènes d’Opéra, Degas investit le théâtre et, passant de la salle dans les coulisses, peint ses premières classes de danse.
« La Classe de danse » par Edgar Degas – Musée d’Orsay
Après s’être cassées à la barre, les danseuses, sous l’autorité des maîtres de ballet Jules Perrot ou Louis Mérante, entament l’une après l’autre les exercices du milieu, « les jetés, les balancés, les pirouettes, les gargouillades, les entrechats, les fouettés, les ronds de jambe, les assemblées, les pointes… »
« Danseuses » (1884-1885) par Edgar Degas – Musée d’Orsay
Avez-vous le pouvoir de me faire donner par l’Opéra une entrée pour le jour de l’examen de danse ? J’en ai tant fait de ces examens de danse sans les avoir vus, que j’en suis un peu honteux. » – Edgar Degas à Albert Hecht
« Danseuse à l’éventail » (vers 1879) par Edgar Degas – Dallas Museum of Art
Le succès immédiat des œuvres de Degas lui assure une clientèle. Il décline alors ces « produits » ou « articles » qui feront de lui, à son corps défendant, le « peintre des danseuses ».
« Trois danseuses dans les coulisses » (1880-1885) par Edgar Degas – The National Museum of Western Art (Tokyo)
« Ses danseuses sont, comme il le dit lui-même, non point de simples tableaux ou de simples études, mais des méditations sur la danse. » – Mirbeau
« Trois danseuses de ballet » (vers 1878-1880) par Edgar Degas – The Sterling and Francine Clark Art Institute (Williamstown, Massachussets)
Un laboratoire technique
L’Opéra est un laboratoire de l’art de Degas qui renouvelle son approche des médiums, des formats, des points de vue et des éclairages. C’est le seul univers exploré avec toutes les techniques pratiquées au cours de sa vie : l’estampe, la photographie, le pastel, la peinture, sur papier ou sur toile, la sculpture, les éventails.
« Danseuse debout, les mains croisées derrière le dos » (1874) par Edgar Degas – Collection David Lachemann« Étude de danseuse » (vers 1873) par Edgar Degas – The J. Paul Getty Museum (Los Angeles)
Degas prépare ses tableaux par de nombreux dessins, des petits croquis des carnets aux grands dessins sur calque. Ces dessins ne sont pas toujours utilisés pour un tableau précis mais constituent un réservoir formel dans lequel puiser.
« Dans une salle de répétition » (1890-1892) par Edgar Degas – National Gallery of collection Widener (Washington)
Les tableaux en long
A partir de 1879, Degas explore un format singulier, celui du double carré, dans des œuvres qu’il nomme « tableaux en long ».
« La Leçon de danse » (vers 1880) par Edgar Degas – The Sterling and Francine Clark Art Institute (Willimastown, Massachussets)
L’élan diagonal qu’il donne à ses compositions suggère à l’œil du spectateur que la course des ballerines se poursuit au-delà du cadre de la toile.
« Danseuses au foyer » (vers 1900-1905) – Collection particulière
Éclairages et points de vue
Les points de vue audacieux qu’adopte Degas renforcent la théâtralité : vues de biais, du dessous, du dessus, loges, scènes, balcons, mais aussi spectateurs et acteurs se révèlent sous un jour particulier.
« Danseuse assise se massant le pied » (1881-1883) par Edgar Degas – Musée d’Orsay« Danseuse ajustant son chausson » (1885) par Edgar Degas – Dixon Gallery and Gardens (Memphis)« Ballet » dit aussi « L’Étoile » (1876-1877) par Edgar Degas – Musée d’Orsay
Une orgie de couleurs
En 1899, Degas invite Julie Manet à voir dans son atelier « des orgies de couleurs qu'[il] fai[t] en ce moment », ce qui touche d’autant plus la fille de Berthe Morisot qu’ « il ne montre jamais ce qu’il fait », raconte-elle dans son Journal.
« Danseuses sur la scène » (vers 1889-1894) par Edgar Degas – Musée des Beaux-Arts de Lyon
Au tournant du siècle, Degas se concentre sur le fusain et le pastel, ses deux techniques de prédilection. Avec le pastel, il peut dessiner directement avec la couleur et manier la matière sensuelle sans l’intermédiaire d’un outil.
« Femmes dans une loge » (1885-1890) par Edgar Degas – Glasgow Museums« Trois danseuses (jupes bleues, corsages rouges) » (vers 1903) par Edgar Degas – Fondation Beyeler (Riehen/Bâle)
Degas reprend les mêmes compositions dans des couleurs différentes, totalement irréelles, où seule comptent la vivacité, l’harmonie ou la stridence visuelles.
« Groupe de danseuses » (vers 1898) par Edgar Degas – National Galleries of Scotland (Édimbourg)
Sources :
– dossier de présentation de l’exposition
– « Regards d’écrivains au musée d’Orsay » (1992) aux Éditions de la Réunion des musées nationaux
« Scène de ballet » (vers 1890) par Edgar Degas – Dixon Gallery and Gardens (Memphis)
Exposition « Degas à l’Opéra »
24 septembre 2019 – 19 janvier 2020
Musée d’Orsay
Pendant la période de confinement, retrouvez le musée d’Orsay sur Internet.
« Portrait d’amis, sur la scène » (1879) par Edgar Degas – Musée d’Orsay
[Mode Révision] 5ème Jour
« La Joconde nue : le mystère enfin dévoilé » au domaine de Chantilly
Toujours accroupi et sagement confiné, le Scribe poursuit en [Mode Révision] et vous dévoile le mystère de la « Joconde nue ».
Pendant la période de confinement, retrouvez le château de Chantilly sur Internet.
Un jour confiné… une visite privée…
Le musée Condé de Chantilly conserve un dessin de grande taille représentant une femme nue à mi-corps adoptant la pose de la célèbre Joconde du Louvre.
L’an dernier, à l’occasion du 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci, une exposition inédite était dédiée à cette « Joconde nue », une œuvre méconnue et énigmatique.
Retrouvez Mathieu Deldicque, conservateur du Patrimoine au musée Condé, pour savoir si ce carton est bien de la main de Léonard de Vinci.
Exposition « La Joconde nue : le mystère enfin dévoilé »
Domaine de Chantilly
1er juin – 6 octobre 2019
Depuis le 13 mars, le musée du Louvre a fermé ses portes jusqu’à nouvel ordre. Les autres musées français également. Cette mesure exceptionnelle vise à limiter la propagation du Coronavirus.
Un numéro vert 0 800 130 000 et une page d’informations ont été mis en place pour répondre 24h/24 et 7j/7 à toutes vos questions sur ce virus.
[Mode Révision] 4ème Jour
« Pierre le Grand, un tsar en France. 1717 » au Grand Trianon de Versailles
Notre confinement total se poursuit ; les visites privées du Scribe aussi, en [Mode Révision] !
En mai et juin 1717, le tsar Pierre le Grand séjourne en France. Commémorant le tricentenaire de cette visite diplomatique, le Grand Trianon (Versailles) proposait en 2017 une grande exposition avec près de 150 œuvres, la plupart en provenance du musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg.
Imprévisible et peu familier avec « l’Étiquette » pratiquée à la Cour du roi de France – sans parler de la « distanciation sociale » par temps de Coronavirus – le tsar bouscule le protocole en prenant dans ses bras l’enfant roi, le jeune Louis XV alors âgé de 7 ans.
Redécouvrez l’exposition avec Gwenola Firmin, conservateur en charge des peintures du XVIIIe siècle au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.
Exposition « Pierre le Grand, un tsar en France. 1717 »
Versailles, Grand Trianon
30 mai – 24 septembre 2017
Depuis le 13 mars, le musée du Louvre a fermé ses portes jusqu’à nouvel ordre. Les autres musées français également. Cette mesure exceptionnelle vise à limiter la propagation du Coronavirus.
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[Mode Révision] 3ème Jour
« Osiris, mystères engloutis d’Egypte » à l’Institut du Monde Arabe
Avant de proposer des visites filmées d’expositions, l’une de mes premières réalisations a été cette visite audio, reprenant une captation des commentaires de l’archéologue sous-marinier Franck Goddio.
Les « Mystères d’Osiris » étaient une grande cérémonie initiatique – d’une durée de 21 jours – qui commémorait, perpétuait et renouvelait annuellement l’un des mythes fondateurs de la civilisation égyptienne. 250 objets, retrouvés lors de fouilles sous-marines dirigées par Franck Goddio, ainsi qu’une quarantaine d’œuvres provenant des musées du Caire et d’Alexandrie, ont été exposés en 2015-2016 à l’Institut du Monde Arabe.
Écoutez Franck Goddio dans ce parcours exceptionnel de l’exposition « Osiris, mystères engloutis d’Egypte ».
Exposition « Osiris, mystères engloutis d’Égypte »
8 septembre 2015 – 31 janvier 2016
Institut du Monde Arabe
Pour aller + loin
Depuis 1992, Franck Goddio dirige les prospections et les fouilles sous-marines dans le Portus Magnus d’Alexandrie.
Il m’avait accordé une interview à l’occasion de l’exposition.
Un entretien passionnant avec un homme passionné !
Franck Goddio est le fondateur et le président de l’Institut européen d’archéologie sous-marine, ainsi que de la Far Eastern Foundation for Nautical Archaeology. Il est également le co-fondateur de l’Oxford Centre for Maritime Archaeology de l’Université d’Oxford, un département de recherche spécialisé au sein de la School of Archeology.
Depuis le 13 mars, le musée du Louvre a fermé ses portes jusqu’à nouvel ordre. Les autres musées français également. Cette mesure exceptionnelle vise à limiter la propagation du Coronavirus.
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[Mode Révision] 2ème Jour
« L’Histoire commence en Mésopotamie » au Louvre-Lens
Comme vous confiné jusqu’à nouvel ordre, le Scribe bascule en [Mode Révision] et propose de redécouvrir les plus belles visites privées diffusées au cours des cinq dernières années.
Aujourd’hui, voyageons en Mésopotamie pour redécouvrir l’exposition exceptionnelle proposée en 2016-2017 par le Louvre-Lens.
Pendant la période de confinement, retrouvez le Louvre-Lens sur Internet.
Un jour confiné… une visite privée…
En grec ancien, la Mésopotamie signifie littéralement « le pays entre les fleuves », le Tigre et l’Euphrate. Située pour l’essentiel en Irak actuel, la Mésopotamie antique est le berceau de l’invention de l’écriture, des premières institutions et administrations ou encore des premières villes.
Partez pour un merveilleux voyage avec Ariane Thomas, commissaire de l’exposition et conservatrice des antiquités mésopotamiennes au musée du Louvre.
Exposition « L’Histoire commence en Mésopotamie »
Louvre-Lens
2 novembre 2016 – 23 janvier 2017
Depuis le 13 mars, le musée du Louvre a fermé ses portes jusqu’à nouvel ordre. Les autres musées français également. Cette mesure exceptionnelle vise à limiter la propagation du Coronavirus.
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[Mode Révision] 1er Jour
« Un rêve d’Italie. La collection du marquis Campana » au Louvre
Accroupi et confiné, le Scribe bascule en [Mode Révision] et vous propose de redécouvrir cette exposition, présentée du 7 novembre 2018 au 18 février 2019 par le Musée du Louvre.
Pendant la période de confinement, retrouvez le musée du Louvre sur Internet.
Un jour confiné… une visite privée…
Constituée pour l’essentiel entre les années 1830 et les années 1850, la collection du marquis Campana a été saisie au terme d’un procès retentissant au cours duquel Giampietro Campana a été accusé de détournement de fonds. Vendue par l’État pontifical, la collection a été dispersée à travers l’Europe.
Suivez Françoise Gaultier et Laurent Haumesser du Musée du Louvre et découvrez cette réunion exceptionnelle, le temps d’une exposition, des principaux chefs-d’œuvre de la collection Campana.
Exposition « Un rêve d’Italie. La collection du marquis Campana »
Musée du Louvre
7 novembre 2018 – 18 février 2019
Depuis le 13 mars, le musée du Louvre a fermé ses portes jusqu’à nouvel ordre. Les autres musées français également. Cette mesure exceptionnelle vise à limiter la propagation du Coronavirus.
Un numéro vert 0 800 130 000 et une page d’informations ont été mis en place pour répondre 24h/24 et 7j/7 à toutes vos questions sur ce virus.
Exposition « Jean-Marie Delaperche, un artiste face aux tourments de l’histoire »
1er février – 20 décembre 2020
Musée des Beaux-Arts d’Orléans
Le musée des Beaux-Arts d’Orléans vous invite à une incroyable découverte !
Jean-Marie Delaperche est un artiste majeur né à Orléans en 1771, resté dans l’ombre jusqu’à aujourd’hui et redécouvert en 2017 seulement.
Cette exposition est la première rétrospective consacrée à Jean-Marie Delaperche. Elle présente 91 dessins, véritables petits tableaux dignes des plus grands artistes de son temps.
Olivia Voisin, directrice des musées d’Orléans et commissaire de l’exposition, nous invite à un fascinant voyage à la redécouverte de cet artiste.
« Marisu prisonnier à Minturnes » (1801) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
Olivia Voisin est, depuis décembre 2015, directrice des musées d’Orléans et conservatrice des collections de 1750 à aujourd’hui. Spécialiste du romantisme français et des liens entre peinture et théâtre, elle prépare depuis 2008 le catalogue raisonné d’Achille et Eugène Devéria.
« La mort de Priam » (1813) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)« Charité romaine » (vers 1815-1818) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)« Suzanne et les vieillards » (vers 1815-1817) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
En avril 2017 apparaissait sur le marché de l’art un ensemble de 91 dessins, d’une main inconnue et rivalisant pourtant avec les plus grands artistes néoclassiques. Quatre étaient signés « Laperche », trois localisés en Russie et datés entre 1812 et 1815. Peu de temps fut nécessaire pour comprendre qu’ils étaient les premières œuvres identifiées du peintre orléanais également connu sous le nom de « Delaperche ».
« Scène de mal de mer » (vers 1805) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
Grâce au fonds du patrimoine et à une campagne de mécénat participatif, le musée des Beaux-Arts d’Orléans a pu acquérir les dessins de Jean-Marie Delaperche et reconstituer la vie tumultueuse du peintre et de sa famille.
Jean-Marie Delaperche (1771-1843) a construit sa carrière dans l’ombre et fait de son pinceau son outil pour témoigner de son temps, de ses états d’âme, pour enseigner, pour penser le statut de l’artiste.
« Hussard surgissant lors d’une veillée funèbre » (1817-1818) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)Détail de « 20 mars 1815 » par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)« Scène de la campagne de Russie. La victime » (vers 1812 ?) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)« Scène de la campagne de Russie. Les retrouvailles » (vers 1812 ?) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)« Les Cent-Jours. La chute de Napoléon » (1815) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
Delaperche part en Russie de 1804 à 1824 pour y trouver du travail mais aussi pour fuir Napoléon. Royaliste profondément marqué par la Révolution – la plupart des amis de sa mère furent décapités et son père emprisonné – il voit de même l’arrivée de Bonaparte comme un fléau. En 1812, la campagne de Russie, la prise de Moscou à la fin de l’été et l’incendie de la ville dans laquelle il perd tout confortent sa haine de l’ « Ogre corse ».
« Le Naufrage » (1815) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)« Les Adieux de Louis XVI à sa famille » (vers 1815) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
A quarante ans à peine, Delaperche a déjà vu la mort lui prendre sa première épouse, sa fille cadette, ses fils Jean et Stanislas. En 1814, c’est au tour de sa mère, puis, en 1817, de son père, qu’il n’aura pas revus depuis son départ dix ans plus tôt. Il perd tous ses espoirs mais produit, en quelques années, les plus belles œuvres de sa carrière.
Détail de « Les artistes du temps présent » par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)« Scène de L’Enéide. Enée voit en songe le fantôme d’Hector qui lui annonce la chute de Troie » par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)« L’amour vole aux vestales le feu de la sagesse » (vers 1817) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)« L’Albane peignant, d’après sa femme et ses enfants, Vénus et les Amours » (après 1814) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)« Un empereur romain recevant la soumission de chefs barbares » (vers 1812-1815 ?) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)« Le Christ et la femme adultère » (vers 1815-1817 ?) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)« Le Christ et la femme adultère » (vers 1815-1817 ?) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
Dans l’exposition, les dessins de Jean-Marie Delaperche sont accompagnés d’une soixantaine d’œuvres (peintures, sculptures, dessins, gravures, archives) provenant du Château de Versailles, du musée de l’Armée, des musées des Beaux-Arts de Reims et de Tours, des archives Ruinart et de collections privées.
Détail du « Portrait des enfants de l’artiste » (vers 1822) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843) – Collection particulière« Portrait de François-Joseph Noël (1756-1841) » par Constant Delaperche – Versailles, musée national des Châteaux de Versailles et de Trianon
Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
« Tous les âges passent sur l’aile du Temps » (1814) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
« Étude de personnages, d’après l’histoire de Joseph de Raphaël : la tentation de la femme de Putiphar » (vers 1795-1800 ?) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
Exposition « Jean-Marie Delaperche, un artiste face aux tourments de l’histoire »
1er février – 20 décembre 2020
Musée des Beaux-Arts d’Orléans
1 rue Fernand Rabier
45000 Orléans
Plus d’un million de visiteurs pour Léonard de Vinci !
En 2018, l’exposition consacrée à Eugène Delacroix attirait 540.000 visiteurs.
En 104 journées, 46 nocturnes et 3 nuits entières, vous avez été 1.071.840 à honorer Léonard de Vinci au musée du Louvre !
L’exposition a fermé ses portes le 24 février. Pour prolonger le plaisir, je vous invite à une toute dernière visite.
Suivez-moi ! Léonard est à vous… à vous seul(e).
Giorgio Vasari, auteur, en 1550, des « Vies des plus excellents peintres, sculpteurs et architectes », sera notre guide.
On le destina dans son enfance, par l’entremise de son oncle Ser Piero, à étudier l’art sous Andrea del Verrocchio. Lequel peignant un tableau où Saint Jean baptisait le Christ, Lionardo fit un ange qui tenait des vêtements, et, bien qu’il fût tout jeune, le conduisit de telle manière que son ange était bien meilleur que les figures d’Andrea. Ce qui fut la cause qu’Andrea ne voulut plus jamais toucher aux couleurs, par dépit qu’un enfant en sût plus que lui. » – Giorgio Vasari
On voit souvent les plus grands dons pleuvoir naturellement des influences célestes sur les corps humains, et on les voit parfois, surnaturels, s’amonceler sans mesure en un seul beauté, grâce et vertu, de sorte, où qu’un tel homme se tourne, que chacune de ses actions est si divine que, laissant derrière elle le reste de l’humanité, elle se manifeste (ainsi quelle l’est) comme largesse de Dieu et non comme l’acquis d’un art humain. Le monde le vit en Lionardo da Vinci, chez qui, hors la beauté corporelle, jamais assez louée, tout acte était d’une grâce plus qu’infinie, et dont la vertu fut si haute et accomplie que vers quelque difficulté qu’il tournât son esprit, il la résolvait avec facilité. » – Giorgio Vasari
En lui, la force immense était jointe à l’adresse, le courage et la vaillance toujours royaux et magnanimes. Et la gloire de son nom s’étendit si loin qu’il ne fut pas seulement tenu en l’estime de son temps, mais parvint plus encore à la postérité après la mort. Il est vrai que le ciel, quelquefois, nous envoie de ces hommes qui représentent non pas la seule humanité, mais la divinité, afin que d’elle comme d’un modèle, en l’imitant, nous puissions accoster, par l’esprit et par l’excellence de l’intellect, aux plus hautes régions du ciel. » – Giorgio Vasari
Il se trouve que Lionardo, par intelligence de son art, commença un grand nombre de choses et n’en finit jamais aucune, car il lui semblait que la main ne pouvait ajouter à l’art accompli des objets de son imagination, puisqu’il se formait dans la pensée de si prodigieuses difficultés que jamais ses mains, encore qu’elles fussent plus qu’excellentes, n’auraient su les exprimer. » – Giorgio Vasari
Il fit encore à Milan, chez les frères de saint Dominique, à Santa Maria delle Grazie, une Cène, œuvre fort belle et merveilleuse ; et il donna aux têtes des Apôtres tant de majesté et de beauté qu’il laissa celle du Christ inachevée, ne pensant pas pouvoir lui conférer la divinité céleste que requiert l’image du Christ. Cette œuvre étant demeurée de la sorte pour finie, elle fut continuellement tenue en très grande vénération par les Milanais, ainsi que par les étrangers, selon que Lionardo imagina et réussit à exprimer le trouble qui avait surgi chez les Apôtres, dans leur désir de savoir qui trahissait le Maître. » – Giorgio Vasari
Chaque jour, il faisait des modèles et des dessins concevant le moyen d’excaver les montagnes avec facilité et de les forer pour passer d’une plaine à l’autre et, par voie de leviers, de poulies et de vis, démontrait qu’il est possible d’élever et de mouvoir de grands poids, ainsi que la manière dont on vide les ports ou dont on construit des pompes capables de puiser l’eau dans les profondeurs ; car ce cerveau ne cessait d’enfanter des rêves bizarres, et de ces pensées et labeurs témoignent de nombreux dessins… » – Giorgio Vasari
Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
… il fit un carton où figuraient une Vierge et une sainte Anne avec un Christ, qui non seulement émerveilla tous les artistes, mais que, lorsqu’il fut fini, deux jours durant, les hommes et les femmes, les jeunes et les vieilles gens, ne cessèrent de venir voir dans ses appartements, comme l’on se rend aux fêtes solennelles, afin de contempler les merveilles de Lionardo, lesquelles frappèrent tout ce peuple de stupeur. » – Giorgio Vasari
Et c’est une chose admirable que ce génie, ayant le désir de donner le plus grand relief à ses ouvrages, fût, avec l’ombre obscure, allé trouver des fonds parmi les plus obscurs, tellement qu’il recherchait des noirs qui ombrassent et fussent plus obscurs que les autres noirs, afin que par leur moyen le clair fût plus lucide, et que, pour finir, il en eût résulté cette manière si sombre que, n’y restant de clarté, ses œuvres avaient l’apparence de choses faites pour contrefaire la nuit plutôt que la finesse de la lumière du jour; mais tout cela avait pour but de donner un plus grand relief, d’atteindre la fin et la perfection de l’art. » – Giorgio Vasari
La perte de Leonardo fut cause d’une douleur extraordinaire chez tous ceux qui l’avaient connu, car jamais personne ne fit tant honneur à la peinture » – Giorgio Vasari
Un autre record pour le Louvre avec les ventes de l’excellent catalogue de l’exposition, déjà écoulé à près de 50.000 exemplaires.
Pour prolonger le plaisir…
Retrouver la visite privée avec les deux commissaires de l’exposition, Louis Frank et Vincent Delieuvin, conservateurs en chef du Patrimoine au musée du Louvre.
Exposition « Léonard de Vinci »
24 octobre 2019 – 24 février 2020
Musée du Louvre
« Daphné » (vers 1570-1575)
Wenzel Jammitzer ( 1507 ou 1508 – 1585)
Musée national de la Renaissance – Château d’Écouen
Guillaume Fonkenell, conservateur en chef du patrimoine, détaille cette statuette d’argent et de corail représentant la nymphe Daphné pétrifiée, saisie à l’instant même de sa métamorphose en laurier.
Cette vidéo est extraite de la visite privée des collections du Musée national de la Renaissance, disponible sur mon Blog en cliquant ici.
Le dieu [Apollon] paraît voler, soutenu sur les ailes de l’Amour ; il poursuit la nymphe sans relâche; il est déjà prêt à la saisir; déjà son haleine brûlante agite ses cheveux flottants. » – Ovide, extrait du livre premier des « Métamorphoses »
Dans les « Métamorphoses », Ovide fait le récit de l’histoire de la nymphe Daphné qui, pour fuir les ardeurs d’Apollon, fut métamorphosée en laurier. Cette statuette la présente pétrifiée, mêlant la référence à la statuaire antique au monde marin.
Elle pâlit, épuisée par la rapidité d’une course aussi violente, et fixant les ondes du Pénée : « S’il est vrai, dit-elle, que les fleuves participent à la puissance des dieux, ô mon père, secourez-moi ! ô terre, ouvre-moi ton sein, ou détruis cette beauté qui me devient si funeste » ! À peine elle achevait cette prière, ses membres s’engourdissent ; une écorce légère presse son corps délicat; ses cheveux verdissent en feuillages ; ses bras s’étendent en rameaux ; ses pieds, naguère si rapides, se changent en racines, et s’attachent à la terre : enfin la cime d’un arbre couronne sa tête et en conserve tout l’éclat. » – Ovide, extrait du livre premier des « Métamorphoses »
La statuette est portée par une base circulaire dans laquelle des fragments de roches – quartz et sulfures – ont été fixés.
Daphné est vêtue d’une robe drapée découvrant la cuisse et la jambe droite ainsi que le bout du pied gauche. Les chairs sont en argent blanc, tandis que les vêtements et les cheveux ont été dorés.
Le buste de la nymphe est revêtu d’un corsage loin du cou, orné d’une tête d’ange. Le visage exprime une forme de douceur résignée, sinon de mélancolie.
Huit rameaux de feuillages en argent peint en vert et verni sont fixés aux extrémités de certaines branches. C’est tout ce qu’il reste des feuillages d’origine.
Source :Article présentant l’œuvre sur le site Internet du musée.
Apollon l’aime encore; il serre la tige de sa main, et sous sa nouvelle écorce il sent palpiter un cœur. Il embrasse ses rameaux ; il les couvre de baisers, que l’arbre paraît refuser encore… » – Ovide, extrait du livre premier des « Métamorphoses »
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