L'envie de venir au musée... et d'y revenir souvent !

[Actu] Le Château de Versailles prépare la 2ème édition de son Prix du livre d’Histoire

Pour la deuxième année, le château de Versailles va récompenser un auteur dans le cadre de son « Prix du livre d’Histoire ».
Ce prix littéraire a pour objectif de soutenir et de mettre en lumière le dynamisme de la production éditoriale en matière de recherche historique. L’ouvrage primé doit s’inscrire dans le cadre chronologique des 17e et 18e siècles, sans que son sujet ne soit obligatoirement lié au château de Versailles.

Cette semaine, le comité de lecture a sélectionné 5 ouvrages parmi les 45 qui ont été reçus, provenant de 21 maisons d’édition.
Le prix sera remis au lauréat le 22 mai prochain.

Mon secrétaire personnel, rédacteur de ce Blog, a l’honneur de faire partie du jury, présidé par Catherine Pégard, présidente de l’Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles. Ce jury est également composé de :
– Yves Carlier, conservateur en chef du château de Versailles, président du comité de lecture,
– Joël Cornette, historien,
– François de Mazières, maire de Versailles,
– Emmanuel de Waresquiel, historien,
– Emmanuel Laurentin, journaliste, producteur de La Fabrique de l’Histoire, France Culture,
– Christine Orban, romancière,
– Erik Orsenna, de l’Académie française,
– Laurent Salomé, directeur du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

J’aurai donc l’occasion de vous en reparler très prochainement.

Voici la liste des cinq ouvrages sélectionnés cette année :
– « Le Tribunal révolutionnaire. Punir les ennemis du peuple » par Antoine Boulant (Perrin)
– « Molière » par Geoges Forestier (Biographies NRF Gallimard)
– « La Grande Migration, De l’espagne à l’Amérique 1492-1700 » par Alain Hugon (Vendemiaire)
– « Philippe d’Orléans. Frère de Louis XIV » par Elisabetta Lurgo (Perrin)
– « La famille royale au Temple. Le remords de la Révolution 1792-1895 » par Charles-Éloi Vial (Perrin)

L’an dernier, le lauréat de la première édition du Prix était Hervé Leuwers pour « Camille et Lucile Desmoulins » aux éditions Fayard.

Cliquer ci-dessous pour revoir mon entretien avec Hervé Leuwers, tourné dans le jardin du Palais Royal.

 

En savoir +

Sur la page Internet dédiée au Prix Château de Versailles du livre d’Histoire

[Chef-d’œuvre] Naos de Toutânkhamon et Ankhésenamon

Naos en bois doré présentant des scènes de Toutânkhamon et Ankhésenamon
Bois, gesso, feuille d’or, argent

Ce petit naos en bois doré porte un décor mettant en scène l’intimité du couple royal formé par Toutânkhamon et son épouse. L’accent est mis sur le rôle de la reine Ankhésenamon envers son époux, notamment son action « vivifiante », ici-bas et dans l’au-delà.
L’égyptologue Dominique Farout vous présente ce chef-d’œuvre dans la vidéo ci-dessous, tournée dans les salles de l’exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon » à la Grande Halle de La Villette.

Cliquer ici pour découvrir la visite complète de l’exposition Toutânkhamon.

Sur les portes de ce naos, la reine Ankhésenamon lève les mains pour adorer le roi, lui offre des bouquets, agite un sistre ou l’aide à marcher.

Sur les panneaux du côté droit, la reine suit Toutânkhamon en expédition à la chasse aux oiseaux. Une scène la montre passant sa prochaine flèche au roi.

La face du côté gauche montre le couple royal dans des scènes de nature rituelle.

Sur une scène, Ankhésenamon reçoit en cadeau de l’huile que son mari verse dans ses mains.

source : catalogue de l’exposition

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

Exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon »
23 mars – 22 septembre 2019
Grande Halle de La Villette (Paris)
211 Avenue Jean Jaurès
75019 Paris

Réservez vos billets TOUTÂNKHAMON à l’avance car un nombre record de visiteurs est attendu.

[Chef-d’œuvre] Toutânkhamon harponneur

Figure en bois doré de Toutânkhamon sur un esquif lançant un harpon
Bois, gesso, feuille d’or, alliage de cuivre

Debout sur un radeau en papyrus, Toutânkhamon lève le bras droit, prêt à frapper avec son harpon. Que pêche-t-il ou chasse-t-il ?
L’égyptologue Dominique Farout répond à cette question dans la vidéo ci-dessous, tournée dans les salles de l’exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon » à la Grande Halle de La Villette.

Cliquer ici pour découvrir la visite complète de l’exposition Toutânkhamon.

Sous ces traits, Toutânkhamon prend l’apparence d’Horus combattant son oncle meurtrier, Seth, qui a essayé d’usurper la couronne. Il faut imaginer Seth sous l’apparence d’un hippopotame, l’animal le plus dangereux du Nil.

source : catalogue de l’exposition

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

Exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon »
23 mars – 22 septembre 2019
Grande Halle de La Villette (Paris)
211 Avenue Jean Jaurès
75019 Paris

Réservez vos billets TOUTÂNKHAMON à l’avance car un nombre record de visiteurs est attendu.

[Chef-d’œuvre] Statue à l’effigie de Toutânkhamon montant la garde

Statue à l’effigie du roi montant la garde
Règne de Toutânkhamon, 1336-1326 avant J.-C.
Bois, gesso, résine noire, feuille d’or, bronze, calcite blanche et obsidienne (yeux)

Cette statue à l’effigie de Toutânkhamon faisait face à une œuvre identique dans le tombeau du roi, à l’entrée de la chambre funéraire. Le bitume utilisé pour colorer le bois en noir associe le roi à la notion de renaissance car le noir était la couleur de la terre déposée sur les rives par la crue du Nil.
Cette statue quitte l’Égypte pour la première fois.
L’archéologue Dominique Farout présente en détail cette œuvre impressionnante dans la vidéo ci-dessous, tournée dans les salles de l’exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon » à la Grande Halle de La Villette.

Cliquer ici pour découvrir la visite complète de l’exposition Toutânkhamon.

L’or utilisé pour cette statue renvoie au soleil et constitue la chair des dieux. Elle représente la divinité de Toutânkhamon.

La coiffe portée par le roi est un némès, couvre-chef en tissu rayé dont les ailes tombent sur les épaules. Derrière, la coiffe est nouée pour former une petite queue. Un cobra en alliage de cuivre doré se dresse sur le front.

Sur cette figure, on peut lire : « le dieu bon devant lequel on s’incline, le souverain dont on s’enorgueillit, Nebkhéperouré, fils de Rê, maître des diadèmes, Toutânkhamon, seigneur de l’Héliopolis du sud, vivant pour toujours comme Rê, chaque jour ».

source : catalogue de l’exposition

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

Exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon »
23 mars – 15 septembre 2019
Grande Halle de La Villette (Paris)
211 Avenue Jean Jaurès
75019 Paris

Réservez vos billets TOUTÂNKHAMON à l’avance car un nombre record de visiteurs est attendu.

[Chef-d’œuvre] Le dieu Amon protège Toutânkhamon

Le dieu Amon protège Toutânkhamon
Règne de Toutânkhamon, 1336-1327 avant J.-C.

Le musée du Louvre possède deux grandes statues représentant Toutânkhamon, en taille réduite, sous la protection du dieu Amon. Celle-ci a été mise au jour en 1857 par l’égyptologue français Auguste Mariette (1821-1881) lors de ses travaux sur le site de Karnak.
Dominique Farout présente en détail ce prêt exceptionnel du Louvre dans la vidéo ci-dessous, tournée dans les salles de l’exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon » à la Grande Halle de La Villette.

Cliquer ici pour découvrir la visite complète de l’exposition Toutânkhamon.

Amon, assis sur un siège cubique, est représenté sous sa forme humaine, portant le pagne plissé, le corselet et la barbe divine au menton.

Le casque plat du dieu Amon est surmonté de hautes plumes, évocation de son aspect aérien. Des parures soigneusement détaillées – collier, armilles, bracelets – ornent son cou et ses bras.

Les yeux en amande, le menton légèrement projeté en avant et la bouche charnue du dieu Amon correspondent en tous points aux traits du visage de Toutânkhamon tels qu’on les connaît.

Les mains du dieu Amon, qui protégeaient le roi, ont été brisées pour casser le lien qui unissait les deux personnages.

source : cartel de l’œuvre sur le site Internet du Louvre

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

Exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon »
23 mars – 15 septembre 2019
Grande Halle de La Villette (Paris)
211 Avenue Jean Jaurès
75019 Paris

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[Visite privée] Toutânkhamon avec l’égyptologue Dominique Farout

Exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon »
23 mars – 22 septembre 2019
Grande Halle de La Villette (Paris)

À l’occasion du centenaire de la découverte du tombeau de Toutânkhamon, 150 trésors du Pharaon font le tour du monde avant de rejoindre le Grand Musée égyptien de Gizeh.
Suivez Dominique Farout, archéologue et chargé de cours à l’École du Louvre, dans l’exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon » de la Grande Halle de La Villette.

La découverte du tombeau de Toutânkhamon en 1922 permit alors de réfuter la croyance solidement installée chez les égyptologues de l’époque selon laquelle « tout avait déjà été découvert dans la Vallée des Rois ».
Cette Vallée, aride et isolée, est le site sacré où étaient enterrés les souverains du Nouvel Empire égyptien. Soixante et une tombes avaient été retrouvées dans la Vallée avant la découverte de celle de Toutânkhamon.

Même si l’on considère Toutânkhamon comme l’un des rois du Nouvel Empire au règne le plus court, puisqu’il ne resta que dix ans sur le trône, sa tombe renfermait plus de 5.000 objets, qui représentaient tout ce dont le roi pourrait avoir besoin pour son voyage dans l’Au-Delà et au cours de son repos éternel.

Moins de 2.000 objets issus du trésor de Toutankhâmon étaient jusqu’à présent exposés au Musée égyptien du Caire, les objets restants étant conservés dans les réserves du fait du manque de place. À partir de 2020, le Grand Musée égyptien présentera pour la première fois le trésor du jeune pharaon dans son intégralité.

Toutes les photographies par @scribeaccroupi

Exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon »
23 mars – 22 septembre 2019
Grande Halle de La Villette (Paris)
211 Avenue Jean Jaurès
75019 Paris

[Louvre] L’artiste JR creuse sous la pyramide

Pour fêter les 30 ans de la pyramide de Ieoh Ming Pei 贝聿铭, inaugurée le 29 mars 1989, le musée du Louvre invite une nouvelle fois l’artiste JR.

JR et Dominique de Font-Réaulx – Auditorium du Louvre, vendredi 29 mars 2019

Trois ans après avoir fait disparaître derrière un collage le monument, JR propose cette fois un effet saisissant qui semble faire sortir de terre la pyramide.

Photo ci-dessus : copyright @JRArt

Le collage des bandes de papier a mobilisé 400 bénévoles pendant plusieurs jours, révélant au matin du 30 mars une impressionnante anamorphose dans la cour Napoléon.

L’œuvre éphémère est visible jusqu’au dimanche 31 mars au soir.

Photographies par @scribeaccroupi (sauf celle avec mention de copyright @JRArt).

Jack Lang, Franck RIester, Jean-Luc Martinez et JR – Auditorium du Louvre, vendredi 29 mars 2019

[Exposition] Toutânkhamon, une merveilleuse découverte avec Howard Carter

Exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon »
23 mars – 22 septembre 2019
Grande Halle de La Villette (Paris)

La tombe de Toutânkhamon a été découverte par Howard Carter (1874-1939), non pas par hasard, mais après sept années de recherches. Alors que l’on croyait avoir fouillé toute la Vallée des Rois et découvert tous ses secrets, l’égyptologue s’acharne, et fait cette incroyable découverte le 4 novembre 1922.
Pour célébrer le centenaire de cet événement, l’exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon » fait le tour du monde en dix étapes. 150 trésors, choisis parmi plus de 5.000 découverts dans la tombe, font une escale à Paris jusqu’au 22 septembre 2019 (prolongation).

Je vous invite à découvrir les plus belles images de l’exposition en reprenant les mots d’Howard Carter lorsqu’il a vu, pour la première fois, tous ces trésors.

Merveilleuse découverte dans la Vallée. Tombe superbe avec sceaux intacts. Attends votre arrivée pour ouvrir. Félicitations. » – Télégramme d’Howard Carter à Lord Carnarvon

L’instant décisif était arrivé. Les mains tremblantes, je pratiquai une petite ouverture dans le coin supérieur gauche. J’y introduisis une tige de fer qui ne rencontra que le vide. Puis je plaçai une bougie devant l’ouverture, pour m’assurer qu’il n’y avait pas d’émanations dangereuses, élargis le trou et regardai. » – Howard Carter

D’abord, je ne vis rien ; l’air chaud qui s’échappait de la chambre faisait clignoter la flamme de la bougie. Puis, à mesure que mes yeux s’accoutumaient à l’obscurité, des formes se dessinèrent lentement : d’étranges animaux, des statues, et, partout le scintillement de l’or. » – Howard Carter

Pendant quelques secondes – qui durent sembler une éternité à mes compagnons – je restai muet de stupeur. Et, lorsque lord Carnarvon demanda enfin : « Vous voyez quelque chose ? », je ne pus que répondre : « Oui, des merveilles ! » Alors, j’élargis encore l’ouverture pour que nous puissions tous voir. » – Howard Carter

Lentement la scène devenait plus nette et nous parvînmes à distinguer quelques objets. Tout d’abord, juste en face de nous – nous le savions mais refusions d’y croire – se trouvaient trois imposants lits funéraires, dorés aux côtés sculptés en forme d’animaux monstrueux dont le corps était curieusement stylisé dans un but utilitaire, mais dont les têtes faisaient preuve d’un réalisme stupéfiant. » – Howard Carter

Lorsque mes yeux s’habituèrent à la lumière, les détails de la pièce émergèrent lentement de la pénombre, des animaux étranges, des statues et de l’or, partout le scintillement de l’or. » – Howard Carter

Puis, à droite, deux statues attirèrent notre attention ; deux statues de roi, noires, grandeur nature, en vis-à-vis telles deux sentinelles, pagnes et sandales d’or, armées d’une massue et d’une canne, le front orné du cobra sacré protecteur… » – Howard Carter

Et partout, et toujours, empilés les uns sur les autres, par centaines, des coffres peints et délicatement incrustés, des vases d’albâtre aux décors ajourés, d’étranges coffres noirs, la porte de l’un laissant échapper un gros serpent doré, des bouquets de fleurs et de feuilles, des lits, des chaises magnifiquement sculptées, un trône en or, de curieuses boîtes oblongues, des cannes de toutes tailles. » – Howard Carter

Sur le seuil de la chambre, nous aperçûmes une magnifique coupe d’albâtre translucide en forme de lotus. » – Howard Carter

Nous étions beaucoup trop émus pour tout enregistrer avec précision… » – Howard Carter

Une exposition pensée pour tous les publics, didactique, avec un parcours scénographique immersif et intelligent, des objets bien éclairés, des cartels lisibles, des vidéos pédagogiques… au service de la mise en valeur de trésors qui vous laisseront sans voix. Une très grande réussite !

Surtout, réservez vos billets à l’avance car un nombre record de visiteurs est attendu.
Pour réserver , c’est ici : TOUTÂNKHAMON

Toutes les photographies par @scribeaccroupi

En savoir +

Lire le livre « La fabuleuse découverte de la tombe de Toutankhamon” d’Howard Carter d’où sont extraites les citations de cet article
Consulter le dossier pédagogique de l’exposition

Exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon »
23 mars – 22 septembre 2019
Grande Halle de La Villette (Paris)
211 Avenue Jean Jaurès
75019 Paris

[Visite privée] Hammershøi, le maître de la peinture danoise

Exposition « Hammershøi, le maître de la peinture danoise »
Musée Jacquemart-André (Paris)
14 mars – 22 juillet 2019

Vilhelm Hammershøi (1864-1916) est le grand maître de la peinture danoise. Peu connu du grand public, il est à l’honneur au Musée Jacquemart-André, plus de vingt ans après la dernière exposition parisienne au musée d’Orsay.

Connaissez-vous Hammershøi ?

Poétiques, mystérieuses, voire dérangeantes, comme son « Nu féminin » à la description « clinique » du corps féminin, plus de quarante œuvres sont présentées dont certaines ont rarement été montrées.
Suivez Jean-Loup Champion, éditeur, historien de l’art et commissaire de l’exposition, pour une découverte envoutante de l’univers d’Hammershøi.

Jean-Loup Champion est spécialiste de la sculpture occidentale du XIXe et XXe siècles. Il a dirigé les ouvrages « Mille peintures des Musées de France » (1993) et « Mille sculptures des Musées de France » (1998). Il a beaucoup étudié et collectionné l’art danois du XIXe et XXe siècles.

Artiste du silence et de la lumière

L’exposition du musée Jacquemart-André permet de confronter les tableaux de Vilhelm Hammershøi aux œuvres de son frère Svend Hammershøi, de son beau-frère Peter Ilsted et de son ami Carl Holsøe

Il n’y a rien que cet espace enclos dans les lignes minuscules et vertigineuses du parquet, du plafond, la symétrie des moulures sur les murs, un parallélisme obsédant qui se cherche des points de fuite, une ouverture. Une lumière exsangue et bleue, fatiguée de se frayer un chemin à travers des rideaux, des tentures, des bibelots espacés, respectables, inutiles. Et puis cette nuque un peu penchée… Froide ou chaude ? C’est dans l’incertitude que la sensualité progresse, en silence, en secret. » – Philippe Delerm dans « Intérieur » (2009)

A travers la fenêtre. Un bateau pour partir, ou bien pour signifier que tout départ est impossible. Les voiles repliées, pas un souffle de vent, à peine un écho argentin dans les poulies, tout en haut des gréements. La mer n’a pas de vagues, aucun courant. » – Philippe Delerm dans « Intérieur » (2009)

Exposition « Hammershøi, le maître de la peinture danoise »
Musée Jacquemart-André
158 boulevard Haussmann
75008 Paris

[Exposition] Roux ! de Jean-Jacques Henner à Sonia Rykiel

Exposition « Roux ! L’obsession de la rousseur. De Jean-Jacques Henner à Sonia Rykiel »
Musée national Jean-Jacques Henner
30 janvier – 13 mai 2019

Mon mari disait qu’il voulait avoir une aventure avec une rousse… alors j’ai teint mes cheveux » – Jane Fonda

A Paris, le musée national Jean-Jacques Henner consacre une exposition au thème de la rousseur et plus précisément à la chevelure rousse, souvent représentée dans la peinture de Jean-Jacques Henner, artiste à succès et portraitiste recherché de la fin du XIXe siècle.

A droite : « Hérodiade » (vers 1887) par Jean-Jacques Henner

Blanche fille aux cheveux roux,
Dont la robe par ses trous,
Laisse voir la pauvreté,
Et la beauté,
Pour moi, poète chétif,
Ton jeune corps maladif,
Plein de taches de rousseur,
A sa douceur. » – Charles Baudelaire, « À une mendiante rousse » extrait des « Fleurs du Mal » (1857)

A droite : « La femme qui lit » dit « La Liseuse » par Jean-Jacques Henner (1829-1905)

Une centaine d’œuvres sont exposées dans l’ensemble du musée, en regard des tableaux du peintre : peintures, dessins, affiches, croquis de mode, masques et objets divers. L’exposition montre différents aspects de la rousseur et les préjugés autour de cette couleur qui fascine et dérange à la fois.

Idylle

L’exposition s’ouvre avec « Idylle » (1872), la première rousse peinte par Jean-Jacques Henner.

De retour à Paris après cinq années passées à la Villa Médicis, Henner souhaite se faire connaître sur une scène artistique très concurrentielle. Il trouve son inspiration au musée du Louvre. « Idylle » est une interprétation du « Concert champêtre » de Titien, resserrée autour des deux nus féminins.

Jean-Jacques Henner utilisera le roux tout au long de sa carrière comme une couleur et une signature.

« Jeune femme à la rose » d’Auguste Renoir – Prêt du Petit Palais (Paris)

Dans la « Jeune femme à la rose », un portrait de son modèle favori de l’époque Catherine Hessling, Pierre Auguste Renoir joue sur des teintes en camaïeu avec la chevelure qui en renforcent l’éclat. Le fond doré et les vêtements ornés de la « Femme à l’orchidée » d’Edgard Maxence en font presque une icône alors qu’elle exprime sa liberté en fumant.

Femme à l’orchidée » d’Edgard Maxence (1871-1954) – Prêt du musée d’Orsay (Paris)

Le roux dans la littérature

Nana était toute velue, un duvet de rousse faisait de son corps un velours ; tandis que, dans sa croupe et ses cuisses de cavale, dans les renflements charnus creusés de plis profonds, qui donnaient au sexe le voile troublant de leur ombre, il y avait de la bête. C’était la bête d’or. » – Émile Zola dans « Nana » (1880)

Photographie de Geneviève Boutry : « Les Trois Sœurs » (2009), collection de l’artiste
Photographie de Geneviève Boutry. A gauche : « Lauriane » (2009), collection de l’artiste

La force d’une couleur

Du roux néandertalien au dieu Seth des Égyptiens, on trouve loin dans l’Histoire et la mythologie l’association de la rousseur au sauvage et au néfaste. Pourtant, dans nombre de cultures, chez des peuples ayant habituellement les cheveux bruns ou noirs, l’apparition de cheveux roux est aussi assimilée à un trait exceptionnel et, de ce fait, recherché. » – Yves Le Fur, directeur du département du patrimoine et des collections du musée du quai Branly

Les œuvres de Jean-Jacques Henner sont présentées en regard de masques de Papouasie Nouvelle Guinée et de créations rendant hommage à Sonia Rykiel.

Masque tatanua (fin du XIXe – début du XXe siècle) – Prêt du musée du Quai Branly
« Portrait de Wa-ta-we-buck-a-na (Général Commandant) Ioway » par George Catlin (1796-1872) – Prêt du musée du Louvre, en dépôt au musée du quai Branly

J’ai toujours été particulière – le fait d’être rousse. À chaque fois, les gens se retournaient sur mon passage en disant : « Qu’est-ce qu’elle a, celle-là ? »J’en ai profité. Rousse : accepter le deal. » – Sonia Rykiel

Au premier plan : créations spéciales pour Sonia Rykiel (2008), collection privée de Nathalie Rykiel

Préjugés

De tout temps, les roux ont suscité des réactions de fascination et répulsion. L’imaginaire autour du roux recouvre de multiples facettes : la séduction avec Sarah Bernhardt, le rire avec les clowns et la peur avec les ogres… David Bowie sur la pochette de l’album « Aladdin Sane », ce personnage à la chevelure écarlate et au visage barré d’un éclair rougeoyant…

Plutôt que la flamme d’une lampe, j’ai pensé que mon personnage avait été frappé par un éclair. C’est l’histoire d’un garçon électrique. » – David Bowie dans le magazine « Rolling Stone » (1973

Disque 33 tours « Aladdin Sane » par David Bowie (1947-2016) – Prêt du MuCEM (Marseille)

On retrouve aussi la couleur rousse parmi les héros de l’enfance, de Poil de Carotte à Spirou en passant par Obélix, Tintin et Peter Pan.

Traits de sanguine

Pour Henner, la sanguine est le média idéal pour faire flamboyer une chevelure.

« Rêveuse » (vers 1886) par Jean-Jacques Henner – Crayon, craie blanche et sanguine sur papier brun

En regard des sanguines de Jean-Jacques Henner sont présentés les croquis au feutre réalisés pour le défilé-hommage à Sonia Rykiel en 2008.

Création spéciale de Jean-Paul Gaultier pour Sonia Rykiel (2008) – Feutre sur papier — Collection privée Nathalie Rykiel

Dans l’atelier du peintre

Suzanne Valadon a évoqué ses séances de pose dans l’atelier d’Henner, fasciné par sa chevelure châtain aux reflets dorés.

Vous aurez une chevelure admirable à peindre, digne de votre pinceau et la Comtesse [Kessler] une nouvelle œuvre du maître dont j’aime le talent par-dessus tous les autres. » – Henriette Beulé dans une lettre à Jean-Jacques Henner (27 janvier 1885)

Le Christ roux

Le Christ roux des tableaux de Jean-Jacques Henner peut surprendre alors qu’aucun texte n’indique sa couleur de cheveux. Toutefois, si la rousseur est le plus souvent associée à Judas, l’iconographie du Christ roux n’est pas nouvelle. Ainsi, Édouard Manet, avec « Jésus insulté par les soldats » (Chicago, Art Institute) et Paul Gauguin, avec « Le Christ au Jardin des oliviers » (West Palm Beach, Norton Museum of Art), ont également représenté des Christ roux.

C’est aussi et surtout une mise en scène de l’osmose qui, par le baiser de la trahison, s’opère entre la victime et son bourreau, entre Jésus et Judas. » – Michel Pastoureau

« Le Christ au linceul et la Madeleine » (1896) par Jean-Jacques Henner

Exposition « Roux ! L’obsession de la rousseur. De Jean-Jacques Henner à Sonia Rykiel »
30 janvier – 13 mai 2019
Musée national Jean-Jacques Henner
43, avenue de Villiers
75017 Paris

« Figures féminines » (vers 1972-1979) par Jean-Jacques Henner – Huile sur carton

source : dossier de presse de l’exposition


[Télévision] « Des racines et des ailes » au Louvre pour les 30 ans de la pyramide

L’émission est disponible en replay jusqu’au 3 avril 2019 en cliquant ici.

Diffusion le mercredi 27 mars 2019 sur France 3

Pour célébrer les trente ans de la pyramide de Ieoh Ming Pei, le magazine « Des racines et des ailes » consacre un numéro spécial au musée du Louvre, avec une séquence tournée dans le département des Antiquités égyptiennes.

Plusieurs reportages seront diffusés.

Une Pyramide au cœur du Palais

Défi technique, avec ses 95 tonnes d’acier et 105 tonnes d’aluminium et défi architectural, la pyramide a suscité de nombreuses controverses et polémiques au cours des années 1980. Des images tournées avec un drone permettent d’approcher le décor sculpté et des images 3D permettent de revivre la grande histoire d’un palais devenu musée.

Le Louvre de l’intérieur

Le mardi, jour de fermeture au public, est sans doute le jour le plus actif dans les salles du musée. Dans la salle des États où est exposée « la Joconde », une équipe prépare le grand lifting que va subir cette salle. Le chef-d’œuvre de Véronèse, « Les Noces de Cana », va être décadré et bâché. Le lendemain matin, seule Mona Lisa offre encore son sourire aux visiteurs.

Elle a dit : « J’en ai assez, je veux rester seule ! » #jourdefermeture pic.twitter.com/rTXNWrM9UI— Adrien Goetz (@adriengoetz) 12 février 2019

Zoom sur la campagne de restauration de l’Arc du Carrousel, érigé à la gloire des victoires de Napoléon Ier. Soumis à l’usure du temps et aux intempéries, il est en bien mauvais état. Le Louvre a fait appel au mécénat public pour financer les travaux.

Au Soudan, sur la piste des pharaons

Au nord du Soudan, les archéologues du Louvre tentent de décrypter les mystères de la civilisation kouchite. Cette civilisation du Nil est restée pendant des années dans l’ombre de sa grande voisine, l’Égypte pharaonique.

Diffusion le 27 mars 2019 en première partie de soirée sur France 3

L’émission est disponible en replay jusqu’au 3 avril 2019 en cliquant ici.

[Exposition] Graver pour le roi, la Chalcographie du Louvre

Exposition « Graver pour le roi. Collections historiques de la Chalcographie du Louvre »
21 février – 20 mai 2019
Rotonde Sully – Musée du Louvre

Le mot chalcographie signifie « écriture sur cuivre ». Il sert à désigner en premier lieu l’art de la gravure sur cuivre et sur tout autre support de métal. Par extension, il identifie le lieu où sont conservées les planches gravées.

Détail de « La Bataille d’Arbelles » par Girard Audran d’après Charles Le Brun – Eau-forte sur cuivre aciéré

Créée en 1797, la Chalcographie du Louvre a pour vocation de diffuser l’image des chefs-d’œuvre du musée par l’estampe. Elle conserve plus de 14.000 matrices gravées sur cuivre.

« Dédale et Icare » par Johann Georg Preissler (1757-1831) d’après Joseph Marie Vien – Gravure à l’eau-forte et au burin

La Chalcographie du Louvre est née de la réunion de trois collections constituées depuis le XVIIIe siècle : le Cabinet du roi comprenant près de mille plaques célébrant le « Roi-Soleil » ; le fonds des Menus-Plaisirs qui diffusa l’image des grandes cérémonies de la Cour et des réjouissances publiques et la collection de l’Académie royale de peinture et de sculpture.

Détail de la « Tapisserie représentant l’Hiver » (1668) par Sébastien Leclerc (1637-1714) d’après Charles Le Brun – Gravure à l’eau-forte et au burin

La nouvelle exposition du Département des Arts Graphiques présente près de soixante-dix matrices gravées, exposées en regard de dessins.

« Dédale et Icare » par Johann Georg Preissler (1757-1831) d’après Joseph Marie Vien

« Louis XIV protégean les Arts » par Henri Simon Thomassin (1687-1741) d’après Louis de Boullogne – Eau-fort et burin sur cuivre aciéré (1728)

« Job tourmenté par sa femme et par les démons » par Lucas Vosterman (1595-1675) d’après Pierre Pau Rubens – Burin sur cuivre aciéré (vers 1622-1628)

L’art des graveurs

L’exposition permet de découvrir l’art de la gravure en rendant hommage à de grands artistes souvent méconnus.

Parmi les différentes expressions de l’art plastique, l’eau-forte est celle qui se rapproche le plus de l’expression littéraire et qui est le mieux faite pour trahir l’homme spontané. Donc, vive l’eau-forte. » – Charles Baudelaire dans « L’’eau-forte est à la mode »

Détail de « La Bataille d’Arbelles » par Girard Audran d’après Charles Le Brun – Eau-forte sur cuivre aciéré

Détail de « La Bataille d’Arbelles » par Girard Audran d’après Charles Le Brun – Eau-forte sur cuivre aciéré

Détail de « La Bataille d’Arbelles » par Girard Audran d’après Charles Le Brun – Eau-forte sur cuivre aciéré

Détail de « La Bataille d’Arbelles » par Girard Audran d’après Charles Le Brun – Eau-forte sur cuivre aciéré

Détail de « La Bataille d’Arbelles » par Girard Audran d’après Charles Le Brun – Eau-forte sur cuivre aciéré

Les vraies images sont des gravures. L’imagination les grave dans notre mémoire. Elles approfondissent des souvenirs vécus, elles déplacent des souvenirs vécus pour devenir des souvenirs de l’imagination. » – Gaston Bachelard

En une sélection très personnelle de quelques œuvres, je vous invite à un tour d’horizon de certaines sections de l’exposition.

« Représentation des machines qui ont servi à élever les deux grandes pierres qui couvrent le fronton de la principale entrée du Louvre » par Sébastien Leclerc (1637-1714) – Gravure à l’eau-forte et au burin (1676)

Les collections artistiques

Louis XIV constitua une grande collection de tableaux de maîtres italiens et de statues et bustes antiques. Au cours des années 1670, des graveurs représentèrent certaines de ces œuvres sur cuivre.

Atalante Mazarin, marbre du IIe siècle – Musée du Louvre

« Statue en marbre d’une jeune chasseresse » par Claude Mellan (1598-1688) d’après l’Atalante Mazarin – Gravure au burin (1671)

Colbert fit également graver les tableaux de l’histoire d’Alexandre peints par Charles Le Brun dans les années 1660 pour la manufacture des Gobelins.

Détail de « Alexandre et Porus »par Girard Audran (1640-1703) d’après Charles Le Brun – Eau-forte sur cuivre aciéré

« Alexandre et Porus »par Girard Audran (1640-1703) d’après Charles Le Brun

Les bâtiments royaux

Plusieurs séries de gravures témoignent du poids symbolique que l’architecture et les jardins de Versailles eurent dans la représentation du siècle de Louis XIV, monarque qualifié de « roi bâtisseur ». Elles ont participé à la diffusion, dans l’Europe entière, du modèle des jardins « à la française « .

« Intérieur de la grotte de Versailles » par Jean Lepautre (1618-1682) – Eau-forte et burin sur cuivre aciéré (1676)

Sébastien Leclerc grava les cartons de tapisserie peints par Charles Le Brun sur le cycle des Saisons et des Éléments.

Détail de la « Tapisserie représentant l’élément de l’Eau » (1668) par Sébastien Leclerc (1637-1714) d’après Charles Le Brun – Eau-forte et au burin sur cuivre aciéré

L’histoire du roi

Le Cabinet du roi voulut d’abord montrer par l’estampe les fêtes et les grandes réalisations architecturales et scientifiques du règne de Louis XIV. Mais nombre de commandes de gravures faites par l’administration royale eurent pour finalité de mettre en scène visuellement l’histoire du roi.

Détail de « Le Roi arme sur terre et sur mer » par l’Atelier de Charles Le Brun (1619-1690) – Pierre noire, rehauts de gouache blanche, lavis brun sur deux morceaux de papier beige

Détail de « Le Roi arme sur terre et sur mer » par l’Atelier de Charles Le Brun (1619-1690)

Les fêtes royales sous Louis XV et Louis XVI

À partir du règne de Louis XV, Les Menus-Plaisirs, qui dépendaient de la Maison du roi, souhaitèrent reprendre, les commandes de gravures afin d’immortaliser les fêtes et divertissements que cette administration était chargée d’organiser, notamment à l’occasion des mariages princiers.

« Illumination et feu d’artifice donnés à Meudon pour le Dauphin le 3 septembre 1735 » par Charles Nicolas Cochin fils (1715-1790) – Gravure à l’eau-forte pure – Prêt de la Bibliothèque nationale de France

Détail de « Illumination et feu d’artifice donnés à Meudon pour le Dauphin le 3 septembre 1735 » par Charles Nicolas Cochin fils (1715-1790) – Gravure à l’eau-forte et au burin (1737) – Prêt de la Bibliothèque nationale de France

Les morceaux de réception

Fondée en 1648, l’Académie royale accueillit des graveurs dans ses rangs dès les années 1660. Les graveurs avaient obtenu de Louis XIV que la pratique de leur art soit libre et non encadrée. L’Académie fut donc beaucoup moins contraignante avec eux sur la remise d’un morceau de réception, cet usage étant resté beaucoup plus strict pour tous les autres artistes.

« Portrait de Charles Le Brun » par Gérard Edelinck (1640-1707) d’après Nicolas de Largillière (1656-1746) – Gravure au burin (1684)

« Portrait de Charles Le Brun » par Gérard Edelinck (1640-1707) d’après Nicolas de Largillière (1656-1746)

Les achats par l’Académie de Fonds de planches gravées

Durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, près de 500 plaques d’après des tableaux de Nicolas Poussin, Charles Le Brun, Pierre Paul Rubens et Antoine Van Dyck furent acquis par l’Académie en provenance de plusieurs fonds de planches gravées d’éditeurs parisiens.

« Chiron enseigne à Hercule à tirer à l’arc » par Jean Pesne (1623-1700) d’après Nicolas Poussin – Eau-forte sur cuivre aciéré (vers 1675-1676)

« Hercule et la reine des Amazones » par l’Atelier de Nicolas Poussin – Plume et encre brune, lavis gris, rehauts de blanc sur papier beige

« La Femme adultère » par Girard Audran (1640-1703) d’après Nicolas Poussin (1594-1665) – Eau-forte et burin sur cuivre aciéré

Diffuser les chefs-d’œuvre du Louvre

Après la création en 1797 de la Chalcographie du Louvre, ces planches gravées continuèrent à être imprimées pendant près de deux siècles.

Le Louvre vient d’annoncer qu’à partir de 2020,  les matrices antérieures à 1848 ne pourront plus servir à l’impression dans les ateliers de la Réunion des musées nationaux.

Source : dossier de presse de l’exposition

« Suzanne au bain » par Carlo Antonio Porporati (1741-1816) d’après Jean-Baptiste Santerre – Prêt de la Bibliothèque nationale de France

En savoir +

Sur la page dédiée à l’exposition sur le site Internet du Louvre

Exposition « Graver pour le roi. Collections historiques de la Chalcographie du Louvre »
21 février – 20 mai 2019
Rotonde Sully – Musée du Louvre

[Visite privée] Restauration des plans-reliefs du Palais des Beaux-Arts de Lille

Classés « Monuments Historiques » en 1927, les plans-reliefs sont impressionnants par leur taille et la minutie de leur réalisation. A la fois objets d’art et objets techniques, ils représentent le monde à l’échelle 1/600ème vu du ciel.
Depuis les années 1980, le Palais des Beaux-Arts de Lille conserve 15 plans-reliefs représentant des villes fortifiées situées au nord de l’Europe : 7 sont aujourd’hui françaises, 7 belges et 1 néerlandaise. Depuis près d’un an, un vaste chantier de restauration a été lancé et mobilise 15 restauratrices.

Suivez Florence Raymond, en charge des départements XVIIIe siècle, Plans-Reliefs et Nouveaux Médias au Palais des Beaux-Arts de Lille, et découvrez l’histoire de ces spectaculaires maquettes ainsi que les techniques de restauration.

La nouvelle présentation des plans-reliefs du Palais des Beaux-Arts de Lille a été dévoilée le 16 mars 2019.

Constituées de bois, de cartons imprimés ou peints, de poudres de soie, de sable et de fils de fer, ces maquettes de villes fortifiées représentent les villes telles qu’elles étaient du XVIIe au XIXe siècles.

Le chantier de restauration est visible du public depuis l’extérieur de la salle d’exposition, ainsi que dans le cadre de visites accompagnées.

Palais des Beaux-Arts
Place de la République
59000 Lille

[Visite privée] Louis-Philippe et Versailles

Exposition « Louis-Philippe et Versailles »
6 octobre 2018 – 3 février 2019
Château de Versailles

Le 6 octobre 1789, lorsque Louis XVI, Marie‑Antoinette et la famille royale sont contraints de quitter Versailles, le château, déserté, cesse définitivement d’être une résidence royale. Sous la Monarchie de juillet, Louis-Philippe le transforme en un musée dédié à l’histoire de France.
Jusqu’au 3 février 2019, le musée national des châteaux de Versailles et de Trianon propose une exposition qui permet de revenir sur le rôle direct joué par le roi dans les travaux qui ont abouti à l’inauguration des Galeries Historiques en 1837.

Découvrez l’exposition « Louis-Philippe et Versailles » avec Frédéric Lacaille, conservateur en chef au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, en charge des peintures XIXe.

Ce que Louis-Philippe a fait à Versailles est bien. […] C’est avoir donné à ce livre magnifique qu’on appelle l’histoire de France, cette magnifique reliure qu’on appelle Versailles. » – Victor Hugo

Exposition « Louis-Philippe et Versailles »
6 octobre 2018 – 3 février 2019
Château de Versailles
Place d’Armes
78000 Versailles