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[Chef-d’œuvre] « Les Esclaves » de Michel-Ange

« Les Esclaves » de Michel-Ange
Musée du Louvre

Dès l’achèvement à Florence en 1504 du « David », nu colossal et héroïque, Michel-Ange est reconnu comme un artiste hors du commun. Il est alors appelé à Rome par le pape Jules Il pour concevoir son monument funéraire.

Un jour reconfiné… un chef-d’œuvre de l’art !

Marc Bormand, conservateur en chef du patrimoine au département des sculptures du Louvre, présente les célèbres « Esclaves » de Michel-Ange.

« L’Esclave rebelle », figure athlétique, par son mouvement légèrement tournoyant, inscrit la figure dans une dynamique ascendante: l’être humain, malgré ses liens, tourne son regard vers le monde céleste.

Avec « L’Esclave mourant », la souplesse des contours s’allie à la puissance de la musculature.

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

Cette vidéo a été réalisée dans le cadre de l’exposition « Le Corps et l’Âme » en 2020 au musée du Louvre.

[Mode révision]

Retrouvez les autres chefs-d’œuvre du confinement 2 en cliquant sur l’image ci-dessous.

[Mode révision] « L’Incrédulité de saint Thomas » d’Andrea del Verrocchio

« Le Christ et saint Thomas » ou « L’Incrédulité de saint Thomas » (1467-1483)
Andrea del Verrocchio (vers 1435-1488)
Chiesa e Museo di Orsanmichele (Florence)

Louis Frank, conservateur en chef du Patrimoine et commissaire de l’exposition Léonard de Vinci en 2019-2020, présente ce chef-d’œuvre d’Andrea Del Verrocchio dans lequel Léonard de Vinci a puisé les éléments constitutifs de son art.

De cette conception profondément picturale de la sculpture, Léonard a tiré le premier fondement de son propre univers : l’idée que l’espace et la forme sont engendrés par la lumière et qu’ils n’ont d’autre réalité que celle de l’ombre et de la lumière.

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

Cette vidéo a été réalisée dans le cadre de l’exposition « Léonard de Vinci » en 2019-2020 au musée du Louvre.

[Mode révision]

Retrouvez les autres chefs-d’œuvre du confinement 2 en cliquant sur l’image ci-dessous.

[Web-série] Héraclès, mythe de la Grèce Antique au Louvre

Mythes et artistes de la Grèce Antique au Louvre
Épisode 3 : Héraclès

Web-série proposée par Coupe-File Art et Scribe Accroupi, réalisée au cœur des collections du musée du Louvre

Dans l’ « Illiade et l’ « Odyssée », Homère évoque déjà des travaux ou exploits accomplis par Héraclès sur l’ordre d’Eurysthée, dont la descente aux Enfers pour aller capturer Cerbère. Le nombre de douze pour ces exploits a été retenu du fait du nombre de métopes du Temple de Zeus à Olympie (six sur l’aile Ouest et six sur l’aile Est). La célébrité de ce monument dans toute la Grèce Antique a conduit à « canoniser » le nombre de douze.

Dans ce troisième épisode de la web-série, Ludovic Laugier nous fait découvrir les différentes représentations d’Héraclès par les artistes. Il nous emmène en voyage depuis le musée du Louvre jusqu’à Olympie, en passant par Naples et Delphes.

Toutes les images par Coupe-File Art (Nicolas Bousser – Antoine Lavastre) et Scribe Accroupi.

« Hercule Farnèse » – Musée archéologique de Naples
Détail de l’ « Hercule Farnèse » – Musée archéologique de Naples
« Héraclès au repos » – Bronze du IIIe siècle avant J.-C. ou bien réplique romaine du Ier siècle après J.-C. (?) – Musée du Louvre
« Héraclès et Cerbère » par le peintre d’Andokidès – Amphore « bilingue » (vers 530-520 avant J.-C.) – Musée du Louvre

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Découvrez la page spéciale dédiée aux mythes et artistes de la Grèce Antique sur le site Internet de Coupe-File Art.

Métopes Ouest du Temple de Zeus à Olympie. Au centre : « Le taureau de Crète » (vers 460 avant J.-C.) – Musée du Louvre

[Web-série] Dans le château de Fontainebleau confiné

Bienvenue dans le château de Fontainebleau confiné !

Pendant toute la durée du reconfinement, nous avons découvert les splendeurs de Fontainebleau grâce à Oriane Beaufils, conservateur du patrimoine au château de Fontainebleau.

Épisode 1 : La salle de bal

Le roi Henri II, fils de François Ier, confia à l’architecte Philibert Delorme la transformation d’une ancienne loggia en salle de bal. L’artiste italien Primatice fut chargé de donner les dessins du décor à fresque, exécuté par l’atelier de Nicolo dell’Abate.

Épisode 2 : La chambre de la duchesse d’Étampes

Sous Louis XV, la chambre d’Anne de Pisseleu, duchesse d’Étampes, est transformée en escalier. Une partie du décor d’origine a été créé entre 1541 et 1544 par Le Primatice.

Épisode 3 : La galerie François Ier

En 1530, François Ier fait appel à Rosso Fiorentino et lui confie le décor de la galerie. Entouré d’une équipe de fresquistes et de stucateurs, il la réalise en deux ans seulement. Primatice intervient un peu plus tard, après la mort du Rosso.

Épisode 4 : L’appartement des Chasses

Regardez en détail les grands cartons des tapisseries de la tenture dite « des Chasses de Louis XV », peints par Jean-Baptiste Oudry.

Épisode 5 : La galerie des cerfs

C’est en janvier 1600 que le roi Henri IV donna l’ordre de construire cette galerie de 74 mètres de long et 8 mètres de large. Cet ultime épisode nous permet de découvrir les statues en bronze, fondues par Primatice pour le roi François Ier.

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Sur le site Internet du château de Fontainebleau.

Château de Fontainebleau
Place du Général de Gaulle
77300 Fontainebleau

[Web-série] Fontainebleau confiné (1) la salle de bal

Épisode 1 : La salle de bal
Château de Fontainebleau

Pendant toute la durée du reconfinement, nous découvrons les splendeurs de la Renaissance grâce à Oriane Beaufils, conservateur du patrimoine au château de Fontainebleau.

Ce premier épisode nous conduit dans la spectaculaire salle de bal.

Le roi Henri II, fils de François Ier, confia à l’architecte Philibert Delorme la transformation d’une ancienne loggia en salle de bal. L’artiste italien Primatice fut chargé de donner les dessins du décor à fresque, exécuté par l’atelier de Nicolo dell’Abate. Les scènes sont illustrées par des personnages mythologiques : Apollon, les Trois Grâces, Vulcain, Bacchus ou encore Thétis et Pelée.

Bienvenue dans le château de Fontainebleau confiné !

A partir de 1530, François Ier fit appel à de jeunes artistes italiens qui inventèrent un nouveau vocabulaire et constituèrent la première École de Fontainebleau. Le Rosso (1495-1540) et Primatice (1504-1570) arrivent à Fontainebleau sous l’impulsion de François Ier, alors que Nicolo dell’Abate (1504-1570) arrive en 1552 sous Henri II.

Les fresques, composées de scènes et de personnages mythologiques, très endommagées, furent largement repeintes au XIXe siècle, puis restaurées dans les années 1960.

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

Les chiffres et emblèmes d’Henri II se trouvent largement répandus dans le décor, notamment le chiffre « H » et le croissant de lune, la devise royale.

Le croissant de lune était, bien avant Diane de Poitiers, un des emblèmes de la maison d’Angoulême et il fut le symbole personnel du Roi en liaison logique avec sa devise « Donec totum impleat orbem » (« jusqu’à ce qu’il (le croissant) remplisse le cercle tout entier »).

[Web-série] Dans le château de Fontainebleau confiné

Retrouvez tous les épisodes de cette web-série en cliquant sur l’image ci-dessous.

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Sur le site Internet du château de Fontainebleau.

Château de Fontainebleau
Place du Général de Gaulle
77300 Fontainebleau

Suite de la visite le week-end prochain.

[Visite privée] Exposition « Le Corps et l’Âme » au Louvre

Exposition « Le Corps et l’Âme. De Donatello à Michel‐Ange. Sculptures italiennes de la Renaissance »
22 octobre 2020 ‐ 21 juin 2021
Musée du Louvre

En partenariat avec le musée du Castello Sforzesco de Milan, le Louvre présente un splendide panorama de la sculpture de la seconde moitié du XVe siècle et du début du XVIe siècle, période considérée comme l’apogée de la Renaissance.
Près de 140 œuvres rythment le parcours grâce à de nombreux prêts venus d’Italie, de Grande-Bretagne, d’Autriche, de Hongrie, d’Allemagne ou des États-Unis. Elles illustrent les recherches sur l’expression et les sentiments, réalisées par les plus grands sculpteurs de la période tels Donatello et Michel-Ange.

La nouvelle grande exposition du musée du Louvre est un émerveillement ! Je vous invite à la découvrir avec Marc Bormand, conservateur en chef du patrimoine au département des sculptures du Louvre.

« L’esclave rebelle » et « L’esclave mourant » (1513-1516) par Michelangelo Buonarroti, dit Michel-Ange – Musée du Louvre

… les grandes expositions ne font l’objet d’aucune présentation digne sur la Toile […] de vrais amateurs arrivent, eux, à faire le boulot. Et plutôt bien, comme on le verra sur le blog du Scribe accroupi. […] Œuvres, analyses et synthèses historiques, c’est parfait. » – TTT – Extrait du Guide Grand Paris de « Télérama » du 11 au 24 novembre 2020

« Jeune Guerrier (Saint Georges ou Théodore ?) » (vers 1490-1500) par Tulio Lombardo et atelier – The Metropolitan Museum of Art (New York)

L’exposition « Le Corps et l’Âme » fait suite à l’exposition « Le Printemps de la Renaissance » présentée en 2013 au Louvre et au Palazzo Strozzi, consacrée aux prémices de l’art de la Renaissance à Florence.

Au premier plan : « Spinario [Le Tireur d’épine] » (XVIe siècle) d’après un modèle d’Antonello Gagini (1478-1536) – The Metropolitan Museum of Art (New York)
« Scène de combat : cavaliers se défendant contre quatre fantassins » (vers 1505-1510) par Giovanfrancesco Rustici (1475-1554) – Musée du Bargello (Florence)
« Figure de bourreau » (vers 1477-1480) par Andrea del Verrochio – Collection particulière
« Saint Jérôme pénitent » (vers 1520-1530) par Andrea Riccio (1470-1532) – Musée Bode (Berlin)
Groupe statuaire des « Trois grâces » – Musée du Louvre
« Cupidon » attribué à Michelangelo Buonarroti, dit Michel-Ange – Services culturels de l’Ambassade de France à New York, dépôt au Metropolitan Museum

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

« Deux anges volants » (vers 1480) par Andrea del Verrocchio et atelier – Musée du Louvre

Cliquez ici pour découvrir d’autres images de l’exposition.

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Sur le site Internet du musée du Louvre consacré à l’exposition.

Exposition « Le Corps et l’Âme. De Donatello à Michel‐Ange. Sculptures italiennes de la Renaissance »
22 octobre 2020 ‐ 21 juin 2021
Musée du Louvre

[Web-série] Mythes et artistes de la Grèce Antique au Louvre

Mythes et artistes de la Grèce Antique au Louvre
Web-série en 4 parties, proposée par Coupe-File Art et Scribe Accroupi

Cette web-série a été réalisée au cœur des collections du musée du Louvre avec Ludovic Laugier, conservateur du patrimoine en charge des sculptures grecques.

Épisode 1 : Crésilas

Crésilas est un sculpteur grec ayant travaillé et vécu au Ve siècle avant J.-C. Au musée du Louvre est exposée une version de l’un de ses chefs-d’œuvre : la Pallas de Velletri, récemment restaurée.

Dans ce premier épisode de notre web-série, suivez Ludovic Laugier pour une découverte passionnante de ce grand artiste.

Épisode 2 : Praxitèle

Selon Varron, écrivain et savant romain du Ier siècle avant J.-C., le sculpteur Praxitèle « n’est inconnu d’aucun homme un tant soit peu cultivé…  » Mais au-delà de son nom, que sait-on vraiment sur les chefs-d’œuvre qu’il a réalisés ?

Dans ce deuxième épisode de la web-série, Ludovic Laugier évoque les questions d’attribution et de datation des chefs-d’œuvre de Praxitèle et de leurs nombreuses copies romaines.

Épisode 3 : Héraklès

Dans ce troisième épisode, Ludovic Laugier nous fait découvrir les différentes représentations d’Héraclès par les artistes de la Grèce Antique. Il nous emmène en voyage depuis le musée du Louvre jusqu’à Olympie, en passant par Naples et Delphes.

Épisode 4 : Aphrodite

Dans ce quatrième et dernier épisode de la web-série, Ludovic Laugier évoque le mythe d’Aphrodite, l’évolution de ses représentations ; il détaille pour nous la Vénus d’Arles, la Vénus Génitrix et l’Aphrodite de Cnide. Notre parcours se termine aux pieds de la Vénus de Milo dont nous découvrons les origines de la célébrité.

Toutes les images par Coupe-File Art (Nicolas Bousser – Antoine Lavastre) et Scribe Accroupi.

Coulisses du tournage avec Ludovic Laugier (septembre 2020) – Musée du Louvre

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Découvrez la page spéciale dédiée aux mythes et artistes de la Grèce Antique sur le site Internet de Coupe-File Art.

Coulisses du tournage avec Antoine Lavastre et Nicolas Bousser de Coupe-Fil Art (septembre 2020) – Musée du Louvre

[Visite privée] La Police des Lumières aux Archives Nationales

Exposition « La Police des Lumières. Ordre et désordre dans les villes au 18e siècle »
18 septembre 2020 – 18 janvier 2021
Archives nationales, site de Paris

Au 18e siècle, les villes d’Europe, en pleine expansion et au centre d’intenses transformations politiques, socio-économiques et culturelles, sont confrontées à des problèmes identiques : l’insalubrité, l’approvisionnement, des circulations croissantes d’hommes et de marchandises. Pour les princes et les autorités urbaines, la police devient un nouveau mode de gouvernement des villes.
À travers près de 200 documents originaux, l’exposition proposée par les Archives nationales a pour ambition d’illustrer la rencontre entre la police et les Lumières, au moment où certains responsables de l’ordre public voient dans la police une « science du bonheur » destinée à assurer la « félicité des hommes en société ».

Isabelle Foucher, chargée d’études documentaires aux Archives nationales, nous guide dans cette riche exposition.

Lettre de Louis XVI à Turgot, 2 mai 1775, 11 heures du matin – Archives nationales

Isabelle Foucher, chargée d’études documentaires au Département du Moyen Âge et de l’Ancien Régime des Archives nationales, est responsable du fonds du Châtelet de Paris (série Y). En 2010, elle a publié chez Bayard « Écris-moi si tu m’aimes encore, Une correspondance amoureuse au XVIIIe siècle », un ensemble de lettres d’amour codées, retrouvées dans les archives d’un commissaire au Châtelet de Paris.

Billets trouvés sur les enfants abandonnés – Archives nationales

Les abandons de nouveau-nés sont courants à Paris. Le commissaire tient registre des enfants trouvés et conserve avec soin les billets que laissent les parents sur le nouveau-né. Griffonnés à la hâte, ils contiennent les ultimes recommandations pour ceux qui trouveront l’enfant et en prendront soin.

Billet de congé imprimé de François Noisot – Archives nationales

Le certificat de congé, instauré en 1749, est une des armes inventées par les corporations pour discipliner les ouvriers et contrôler le marché du travail.

« Les Nouvellistes [18e siècle] » – BnF, Bibliothèque de l’Arsenal
« Portrait de Jean-Charles-Pierre Lenoir, attribué à Greuze » – Musée de la préfecture de police de Paris
Billet du journal de la crue, par le Bureau de la Ville de Paris, février 1776 – Archives nationales

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

Procès-verbal de l’Académie des Sciences sur le mémoire de Cadet de Vaux, 4 juillet 1778 – Académie des Sciences

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Consultez la page spéciale et ses nombreuses ressources pédagogiques sur le site Internet des Archives nationales

Exposition « La Police des Lumières. Ordre et désordre dans les villes au 18e siècle »
18 septembre 2020 – 18 janvier 2021
Archives nationales
60 rue des Francs-Bourgeois
75003 Paris

[Exposition] « Le Corps et l’Âme » au Louvre

Exposition « Le Corps et l’Âme. De Donatello à Michel‐Ange. Sculptures italiennes de la Renaissance »
22 octobre 2020 ‐ 21 juin 2021
Musée du Louvre

La nouvelle grande exposition du musée du Louvre est un émerveillement ! Elle nous plonge au cœur d’une période charnière de la Renaissance, où le style inventé par Donatello et les sculpteurs à Florence arrive à maturité. Elle nous fait voyager dans toute l’Italie depuis la seconde moitié du Quattrocento jusqu’au début du XVIe siècle.

Cliquez ici pour découvrir la visite privée  (22 minutes) de l’exposition avec Marc Bormand, conservateur en chef du patrimoine au département des sculptures du Louvre.

« Bacchus et Ariane » (vers 1505-1510) par Tullio Lombardo – Kunsthistorisches Museum (Vienne)

En regardant les antiques : la fureur et la grâce

Marqués principalement par la leçon de Donatello, la sculpture et les arts en Italie dans la seconde moitié du Quattrocento se caractérisent par la recherche de nouvelles formes expressives.

« Orphée » (vers 1470 ?) par Bertoldo di Giovanni (vers 1440-1491) – Musée du Bargello (Florence)

La grâce

C’est un bas-relief antique avec des vestales procédant à un sacrifice qui introduit le thème de la « grâce ». Des drapés élégants permettent aux artistes de révéler le charme de la figure féminine, qui débouche sur la représentation ultime de la grâce à travers le nu.

« Sainte Brigitte de Suède recevant la règle de son ordre » (1459) par Agostino di Duccio – Metropolitan Museum (New York)
Relief des Sacrifiantes Borghèse (vers 130) – Art romain – Musée du Louvre
« Marie Madeleine (?) tenant la couronne d’épines et les clous de la Crucifixion » (vers 1500) par Michelangelo Buonarroti, dit Michel-Ange – Musée du Louvre
Au centre : Groupe statuaire des « Trois grâces » – Musée du Louvre
« Deux études d’après une statue de femme nue » (vers 1500) par Baccio della Porta, dit Fra Bartolomeo (?) – Galerie des Offices (Florence)
« Allégorie de l’Opportunité et de la Pénitence » (vers 1505) par un peintre mantouan du cercle d’Andrea Mantegna – Palazzo Accademico San Sebastiano (Mantoue)

La fureur

Les artistes cherchent à exprimer toutes les émotions humaines à travers le langage du corps, à décrire la force et la vigueur physique des corps combattants.

« Hercule étouffant le géant Antée » par Antonio del Pollaiolo – Musée national du Bargello (Florence)
« Hercule et Antée » (vers 1489- 1490) par Luca Signorelli – Bibliothèque royale du château de Windsor
« Hercule et Antée » (vers 1488) par Moderno (actif entre la fin du XVe siècle et les premières décennies du XVIe siècle) – Bibliothèque nationale de France

Sur cette plaquette en bronze doré, œuvre de Moderno (photo ci-dessus), le corps d’Antée, avec la tête renversée et les jambes agitées de soubresauts, semble vivre ses ultimes convulsions sous l’étreinte mortelle d’Hercule.

« Bataille de dix hommes nus » (vers 1460-1474) par Antonio Pollaiolo (vers 1431-1498) – Petit Palais (Paris)
« Combat d’hommes nus » (vers 1470-1480) par un artiste florentin – Victoria and Albert Museum (Londres)
« Scène de conflit entre des hommes et des femmes (Lycurgue et les ménades ?) » (vers 1474-1480) par Francesco di Giorgio Martini (1439-1501) – Victoria and Albert Museum (Londres)
Au premier plan : « Nu masculin » (vers 1475) par Andrea del Verrochio (?) – Musée du Bargello (Florence)
« Figure de bourreau » (vers 1477-1480) par Andrea del Verrochio – Collection particulière

Florence 1503‐1506 : l’école du monde

À l’aube du XVIe siècle, Florence reprend à Rome la prééminence artistique. C’est sur les parois de la salle du conseil du Palazzo Vecchio que vont rivaliser ses deux enfants les plus illustres, Léonard de Vinci et Michel-Ange.

« Scènes de combat : cavaliers se défendant contre quatre fantassins » (vers 1505-1510) par Giovanfrancesco Rustici (1475-1554) – Musée du Bargello (Florence) et Musée du Louvre
« Scène de combat : cavaliers se défendant contre quatre fantassins » (vers 1505-1510) par Giovanfrancesco Rustici (1475-1554) – Musée du Bargello (Florence)
« Homme nu debout, vu de dos, tenant un bâton » (vers 1504-1506) par Michelangelo Buonarroti, dit Michel-Ange (1475-1564) – Musée du Louvre

L’art sacré : pour émouvoir et convaincre

L’art sacré met lui aussi l’accent sur la représentation du corps et sur l’emprise qu’exercent sur lui les mouvements de l’âme.

« Lamentation sur le Christ mort » (vers 1475-1490) par Antonio Mantegazza (?) (vers 1438-1495) – Victoria and Albert Museum (Londres)

Émouvoir et convaincre deviennent les deux propos de la sculpture religieuse de la seconde moitié du Quattrocento.

« La Flagellation du Christ » (vers 1508) par Moderno (actif entre la fin du XVe siècle et les premières décennies du XVIe siècle) – Bibliothèque nationale de France

Passions

Le thème de la Passion du Christ permet à Donatello, dans les années 1450, de déployer sa pleine maîtrise du traitement des émotions dans un langage plastique où le drame humain est rendu avec une expressivité toujours plus vive.

« Lamentation sur le Christ mort » (vers 1455-1460) par Donatello (vers 1386-1466) – Victoria and Albert Museum (Londres)
« Saint Jérôme pénitent » (vers 1520-1530) par Andrea Riccio (1470-1532) – Musée Bode (Berlin)

Appeler les fidèles

À Sienne, Francesco di Giorgio Martini explore la profondeur de l’âme humaine dans les visages de saint Jean Baptiste et de saint Christophe, l’un fort d’une puissance presque herculéenne et l’autre au visage empreint d’une sérénité tout en retenue.

« Saint Christophe » (vers 1488-1490) par Francesco di Giorgio Martini (1439-1501) – Musée du Louvre
À gauche : « Saint Jean Baptiste » (1464-1466) par Francesco di Giorgio Martini (1439-1501) – Musée de l’Œuvre de la cathédrale de Sienne

Le théâtre des sentiments

Le thème de la « Déploration du Christ » offre un véritable théâtre des sentiments, notamment avec la gestuelle dramatique de saint Jean et de Marie Madeleine.

« Marie Madeleine » (1485-1489) par Guido Mazzoni (vers 1450-1518) – Musée d’Art médiéval et moderne (Padoue)
« Déploration du Christ » (1493-1494) par Giacomo del Maino, Giovanni Angelo del Maino (?) et Andrea Clerici – Église Santa Marta (Bellano)
« Déploration du Christ avec Marie, saint Jean l’Évangéliste et d’autres figures » (vers 1510-1515) par Gasparo Cairano – Castello Sforzesco (Milan)
« La Déploration du Christ » (vers 1480-1490) par Batolomeo Bellano – Institut de France (Paris)
« Baiser de paix avec Pietà (Christ mort entre Marie et saint Jean) » (1513) par Moderno (actif entre la fin du XVe siècle et les premières décennies du XVIe siècle) – Musée diocésain Francesco Gonzaga (Mantoue)

De Dionysos à Apollon

Les dernières décennies du XVe siècle, la sculpture développe la recherche d’une nouvelle harmonie, offrant une vision de l’homme plus apaisée.

À gauche : « Christ de pitié » (1497 ?) par Le Pérugin (vers 1450-1523) – Collection de la Fondazione Cassa di Risparmio (Florence)
« Mercure » (vers 1520) par Pier Jacopo Alari Bonacolsi, dit l’Antico (vers 1458-1528) – Kunsthistorisches Museum (Vienne)
À gauche : « Jeune Guerrier (Saint Georges ou Théodore ?) » (vers 1490-1500) par Tulio Lombardo et atelier – The Metropolitan Museum of Art (New York)
« La Vierge » par Giovanni Buora (actif depuis 1476-1513) – Musée des Arts décoratifs (Paris)

La réflexion inépuisable sur l’Antiquité classique s’exprime dans les œuvres élaborées à partir des grands modèles classiques comme le « Tireur d’épine » ou le « Laocoon ».

« Tireur d’épine » (vers 1500) par Sansovino (1486-1570) ou entourage de Benedetto da Rovezzano (?) (vers 1474-1554) – Institut de France (Paris)
« Spinario [Le Tireur d’épine] » (XVIe siècle) d’après un modèle d’Antonello Gagini (1478-1536) – The Metropolitan Museum of Art (New York)

Le style doux

Les figures blanches d’Andrea della Robbia, d’où irradie la lumière, mêlent beauté idéale et beauté divine à travers un adoucissement des formes, proche des idéaux religieux portés par le prédicateur Savonarole.

À gauche : « Sainte Marie Madeleine pénitente » (vers 1495-1505) par Andrea della Robbia – Église San Iacopo (Lucques)

Rome centre du monde

Les papes comme le haut clergé rivalisent pour passer aux peintres, aux sculpteurs et aux architectes les plus importants des commandes qui renforcent leur prestige. La présence côté à côté de Raphaël, de Bramante ou de Michel-Ange fait de la ville de Rome un creuset artistique incomparable.

« Cupidon » attribué à Michelangelo Buonarroti, dit Michel-Ange – Services culturels de l’Ambassade de France à New York, dépôt au Metropolitan Museum
« Nu masculin (avec indications de proportions) par Michel-Ange – Bibliothèque royale du château de Windsor

La naissance de la « manière moderne »

Giorgio Vasari, Léonard, Raphaël et surtout Michel-Ange sont à l’origine de cette « bonne manière », qui s’appuie sur le dessin, définie comme « l’usage de représenter ce qu’il y a de plus beau, d’assembler les plus belles mains, les plus belles têtes, les plus belles jambes afin d’obtenir la plus belle figure possible et d’en tirer parti pour tous les personnages de la composition ».

À gauche : « Christ à la colonne » (vers 1510-1520) par Cristoforo Solari, dit il Gobbo – Cathédrale de Milan
« Mercure, inventeur de la lyre. Homme nu portant un fardeau » (vers 1501-1506) par Michel-Ange – Musée du Louvre

Michel‐Ange: incarner le sublime

Michel-Ange est appelé à Rome par le pape Jules Il pour concevoir son monument funéraire. Après un premier projet colossal, interrompu par la commande de la voûte peinte de la chapelle Sixtine, un second projet présenté un monument adossé à une paroi, comportant de multiples figures, dont font partie les deux Esclaves.

À droite : « L’esclave rebelle » et « L’esclave mourant » (1513-1516) par Michelangelo Buonarroti, dit Michel-Ange – Musée du Louvre

Détail de « L’esclave mourant » (1513-1516) par Michel-Ange – Musée du Louvre
À droite : « Homme d’armes » (vers 1487-1490) par Donato Bramante (1444-1514) – Pinacothèque de Brera (Milan)

Rome 1506 : Le Laocoon

En janvier 1506 est mis au jour un imposant groupe sculpté de trois personnages en marbre, le « Laocoon ». L’œuvre est identifiée comme étant celle citée par Pline l’Ancien dans son « Histoire naturelle », une sculpture « qui a mérité la gloire (…) œuvre que l’on doit juger au-dessus de toute autre, en peinture comme en sculpture ».

« Laocoon » (vers 1520) par Jacopo Tatti, dit Jacopo Sansovino (?) (1486-1570) – Musée du Bargello (Florence)
« Coupe : Laocoon » (vers 1530-1540) par Urbino – Castello Sforzesco (Milan)

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

« Laocoon et ses fils » (vers 1540) par un artiste de l’École française – Musée Gassendi (Digne-les-bains)

Source : panneaux de l’exposition

« Deux anges volants » (vers 1480) par Andrea del Verrocchio et atelier – Musée du Louvre

En savoir +

Sur le site Internet du musée du Louvre consacré à l’exposition.

« La Justice » (vers 1520-1522) par Agostino Busti, dit Bambaia – Castello Sforzesco (Milan)

Exposition « Le Corps et l’Âme. De Donatello à Michel‐Ange. Sculptures italiennes de la Renaissance »
22 octobre 2020 ‐ 21 juin 2021
Musée du Louvre

[Visite privée] L’aventure archéologique de Napoléon III

Exposition « D’Alésia à Rome, l’aventure archéologique de Napoléon III »
19 septembre 2020 – 15 février 2021
Musée d’Archéologie nationale
Domaine de Saint-Germain-en-Laye

Le musée d’Archéologie nationale propose de nous raconter une histoire, une histoire peu connue qui est celle des fouilles archéologiques engagées par Napoléon III. En effet, ce dernier entend marcher sur les traces de Jules César. En 1861, il acquiert les Jardins Farnèse sur la colline du Palatin à Rome, devenant ainsi propriétaire de ce que l’on nomme alors « les Palais des Césars ».
Dans l’exposition, les relevés, photographies, rapports et estampages présentés, réalisés en France et en Italie, jettent les bases d’une archéologie scientifique.

Revivez l’histoire de ces fouilles archéologiques avec Corinne Jouys Barbelin, conservateur du patrimoine et commissaire de l’exposition.

Portrait Napoléon III (1858) par Jean-Auguste Barre (1811 – 1896) – Musée du Louvre

Corinne Jouys Barbelin est conservatrice du patrimoine, responsable du service des ressources documentaires au musée d’Archéologie nationale – domaine national de Saint-Germain-en-Laye.

Surmoulage en plâtre d’un détail de la colonne Trajane (1861-1862) – Musée d’Archéologie nationale
Coupe à décor végétal, dite « canthare d’Alésia » (Ier siècle avant J.-C. – début du Ier siècle après J.-C.) – Musée d’Archéologie nationale
Moulage de l’Éros Farnèse-Steinhäuser (1862) – Museo dell’Arte Classica (Rome)
3ème œuvre à partir de la gauche : Éros Farnèse-Steinhäuser (vers 80 après J.-C.) – Musée du Louvre
Histoire de Jules César » par Louis Napoléon Bonaparte – Musée d’Archéologie nationale

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

Relevé d’une fresque de la Domus Tiberiana (entre 1866 et 1869) par Fortuné Layraud (1833-1913) – Musée d’Archéologie nationale
Maquette de l’Attaque d’Avaricum (vers 1866) par Abel Maître (1830-1899) – Musée d’Archéologie nationale

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Consultez la page spéciale sur le site Internet du musée d’Archéologie nationale

« Relevé de la fresque de la Maison de Livie, avec Polyphème et Galatée » (1869) par Fortuné Layraud (1833-1913) – Beaux-Arts de Paris

Exposition « D’Alésia à Rome, l’aventure archéologique de Napoléon III »
19 septembre 2020 – 15 février 2021
Musée d’Archéologie nationale
Domaine de Saint-Germain-en-Laye

Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais et le Musée d’Archéologie nationale.

Reconstitution de légionnaire romain (1870) par Auguste Bartholdi (1834-1904) – Musée d’Archéologie nationale

[Visite privée] Exposition « L’Atelier de la nature » à Giverny

Exposition « L’Atelier de la nature, 1860-1910 »
12 septembre 2020 – 3 janvier 2021
Musée des impressionnismes (Giverny)

Avec plus de 90 toiles, lithographies et aquarelles, le musée des impressionnismes (Giverny) propose un panorama de l’art du paysage tel qu’il fut pratiqué par les artistes américains durant la période de l’impressionnisme français.

Suivez Katherine Bourguignon, conservatrice de la Terra Foundation for American Art, pour un parcours lumineux parmi les chefs-d’œuvre d’artistes encore trop souvent méconnus de ce côté-ci de l’Atlantique.

« Coquelicots en France » (1888) par Robert Vonnoh (1858-1933) – Terra Foundation for American Art (Chicago)

Katherine Bourguignon est conservatrice à la Terra Foundation for American Art Europe. Elle a obtenu un doctorat en histoire de l’art à l’Université de Pennsylvanie. Depuis 2002, elle a assuré le commissariat de nombreuses expositions en France et à l’étranger, notamment « America’s Cool Modernism : O’Keeffe to Hopper » (2018) ou « Giverny impressionniste : une colonie d’artistes, 1885-1915 » (2007).

« Le Bassin aux nymphéas » (1887) par Willard Metcalf (1858-1925) – Terra Foundation for American Art (Chicago)
« Près de Newport, Rhode Island » (1872) par John Frederick Kensett (1816-1872) – Terra Foundation for American Art (Chicago)

Pendant les 30 années qui suivent l’installation de Claude Monet à Giverny, la présence du maître de l’impressionnisme attire de nombreux artistes internationaux, notamment américains, qui y élisent domicile à leur tour et y forment une colonie.

« L’Iceberg » (vers 1875) par Frederic Edwin Church (1826-1900) – Terra Foundation for American Art (Chicago)
« Nocturne : palais » (1886) par James Abbott McNeill Whistler (1834-1903) – Terra Foundation for American Art (Chicago)

La nature a très rarement raison. » – James Abbott McNeill Whistler

« Nuit d’été » (1890) par Winslow Homer (1836-1910) – Musée d’Orsay
« Les Palisades » (1909) par George Bellows (1882-1925) – Terra Foundation for American Art (Chicago)

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Consultez la page spéciale sur le site Internet du musée des impressionnismes.

Exposition « L’Atelier de la nature, 1860-1910 »
12 septembre 2020 – 3 janvier 2021
Musée des impressionnismes
99 Rue Claude Monet
27620 Giverny

« Études d’un jour d’automne » (1891) par John Leslie Breck (1859-1899) – Terra Foundation for American Art (Chicago)

[Web-série] Praxitèle, artiste de la Grèce Antique au Louvre

Mythes et artistes de la Grèce Antique au Louvre
Épisode 2 : Praxitèle

Web-série proposée par Coupe-File Art et Scribe Accroupi, réalisée au cœur des collections du musée du Louvre

Le sculpteur grec Praxitèle est né autour de 400 avant J.-C. Selon Varron, écrivain et savant romain du Ier siècle avant J.-C., il « n’est inconnu d’aucun homme un tant soit peu cultivé…  » Mais au-delà du nom de Praxitèle, que sait-on vraiment sur les chefs-d’œuvre qu’il a réalisés ?

La plupart des grands sculpteurs grecs ont utilisé le bronze pour exécuter leurs chefs-d’œuvre et ce matériau a bien souvent été fondu pour d’autres usages ; heureusement, Praxitèle a été aussi un sculpteur de marbre. Demeure-t-il pour autant des vestiges tangibles de ses œuvres ? Comment dater celles qui ont été conservées ? S’agit-il d’originaux ou de copies romaines ?

Dans ce nouvel épisode de notre web-série, retrouvez Ludovic Laugier, conservateur du patrimoine en charge des sculptures grecques, pour une découverte surprenante des chefs-d’œuvre de Praxitèle au musée du Louvre.

Dans ce deuxième épisode de la web-série, Ludovic Laugier évoque les questions d’attribution et de datation des chefs-d’œuvre de Praxitèle et de leurs nombreuses copies romaines.

Tête Kaufmann – Musée du Louvre

Toutes les images par Coupe-File Art (Nicolas Bousser – Antoine Lavastre) et Scribe Accroupi.

Visage de l’Apollon sauroctone – Musée du Louvre
Apollon sauroctone – Musée du Louvre
Diane de Gabies – Musée du Louvre

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Découvrez la page spéciale dédiée aux mythes et artistes de la Grèce Antique sur le site Internet de Coupe-File Art.

Hermès – Musée d’Olympie (Grèce)

[Visite privée] « Autrices » à la Galerie Gallimard

Exposition « Autrices, écrire libre (1945-1980) »
15 septembre – 14 novembre 2020
Galerie Gallimard (Paris)

L’attribution du prix Goncourt à Elsa Triolet en 1945 marque l’entrée des femmes dans un palmarès aussi masculin que l’avait été jusque-là son jury. Cette récompense inaugure une ère plus favorable à la mixité en littérature, après des décennies de sous-représentation des auteures dans les catalogues des éditeurs français.
1945-1980 : 35 ans de création littéraire, 35 ans d’émancipation racontés ici par Alban Cerisier, archiviste paléographe et commissaire de l’exposition de la Galerie Gallimard.

Je voyais dans mes livres mon véritable accomplissement et ils me dispensaient de toute autre affirmation de moi. » – Simone de Beauvoir

Toutes les femmes de mes livres, quel que soit leur âge, découlent de « Lol V. Stein ». C’est-à-dire, d’un certain oubli d’elles-mêmes. » – Marguerite Duras

J’ai fini de mettre en mots ce qui m’apparaît comme une expérience humaine totale, de la vie et de la mort, du temps, de la morale et de l’interdit, de la loi, une expérience vécue d’un bout à l’autre au travers du corps. » – Annie Ernaux

Sentiment d’être composée de multiples morceaux de femmes ; il y a en moi de la Dalida, Yourcenar, Beauvoir, Colette, etc… Même Sand. » – Annie Ernaux

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Page spéciale sur le site Internet de la Galerie Gallimard
Adresse et horaires d’ouverture

Exposition « Autrices, écrire libre (1945-1980) »
15 septembre – 14 novembre 2020
Galerie Gallimard (Paris)

La Galerie Gallimard propose six accrochages annuels d’œuvres et de documents en relation avec l’histoire ou l’actualité des Éditions Gallimard et des maisons qui y sont liées. Les expositions sont accessibles gratuitement.

[Exposition] Albrecht Altdorfer, Maître de la Renaissance allemande au Louvre

Exposition « Albrecht Altdorfer, Maître de la Renaissance allemande »
1er octobre 2020 – 4 janvier 2021
Musée du Louvre

Peintre, dessinateur et graveur, Albrecht Altdorfer (vers 1480-1538) est un artiste majeur de la Renaissance allemande.
Dans cette nouvelle exposition Arts Graphiques, le Louvre met en regard les œuvres d’Altdorfer avec celles d’autres grands maîtres de sa génération, tels Albrecht Dürer ou Lucas Cranach.

Rassemblant plus de 200 œuvres (peintures, dessins, gravures, sculptures et objets d’art), l’exposition bénéficie notamment de nombreux prêts de l’Albertina à Vienne.

« Saint François recevant les stigmates » et « Saint Jérôme en pénitent » (1507) par Albrecht Altdorfer – Staatliche Museum zu Berlin

Les années de jeunesse

On ignore tout de la formation d’Altdorfer mais on sait l’importance des estampes qui lui font connaître les réalisations de ses contemporains allemands, Dürer et Cranach, avec lesquels il entend rivaliser, mais aussi celles des artistes italiens du Quattrocento qui nourrissent son inspiration, au premier plan desquels Andrea Mantegna.

« Saint François recevant les stigmates » (vers 1503-1504) par Albrecht Dürer (1471-1528) – Musée du Louvre
À gauche : « Sainte Famille avec un diacre » (1507) par Albrecht Altdorfer – Kunsthistorisches Museum (Vienne) – à droite : « Sainte Famille avec sainte Anne et le petit saint Jean » par Giovanni Antonio da Brescia – BnF
« Tentation de deux ermites » (1506) par Albrecht Altdorfer – Albertina (Vienne)
« Apollon et Diane » par Jacopo de’ Barbari – Musée du Louvre

« Vénus et Amour » (1508) par Albrecht Altdorfer – Staatliche Museum zu Berlin
« Couple d’amants dans un champ de blé » (1508) par Albrecht Altdorfer – Kunstmuseum Basel
« Couple d’amants dans un paysage » (1504) par Albrecht Altdorfer – Staatliche Museum zu Berlin

Les dessins sur papier préparé

De 1506 à 1518, Altdorfer a exécuté plus d’une cinquantaine de dessins sur papier préparé, dits aussi dessins en clair-obscur, consistant pour l’artiste à travailler à l’encre noire et à la gouache sur un papier sur lequel était appliqué un fond de couleur apposé au pinceau. Comme ceux de ses contemporains, les dessins en clair-obscur d’Altdorfer étaient recherchés et alimentaient un marché de connaisseurs, qui voyaient dans ces feuilles des petits tableaux d’une grande virtuosité.

« Porte-étendard et deux lansquenets » (vers 1506-1508) par Erhard Altdorfer – Städel Museum (Francfort)
« Quatre muses dansant » (après 1497) d’après Andrea Mantegna – BnF
« Famille de sauvages » ou « La Fin de l’Âge d’argent » (1510) par Albrecht Altdorfer – Albertina (Vienne)
« Chute de saint Christophe » (vers 1509-1510) par Albrecht Altdorfer – Albertina (Vienne)

 

Les bois gravés

La notoriété de l’artiste est bien établie dès 1512 avec la série de « La Chute et Rédemption de l’Humanité », une suite de 40 estampes en bois gravés. Avec ses gravure sur bois, Altdorfer se distingue de son aîné par son approche novatrice de l’iconographie traditionnelle.

« La Cène » (vers 1508-1509) par Albrecht Dürer (1471-1528) – Musée du Louvre
« Chute et Rédemption de l’humanité » (vers 1513) par Albrecht Altdorfer

Un nouveau langage narratif

Altdorfer met au point un nouveau langage narratif, avec des couleurs éclatantes et de puissants contrastes lumineux. Les nombreux raccourcis, les cadrages audacieux et les points de vue inhabituels visent à dynamiser les compositions et à impliquer davantage le spectateur dans la scène représentée.

« Portement de Croix » (vers 1516-1518) par Albrecht Altdorfer – Graphische Samlung der Universität Erlangen-Nümberg
« Jaël et Sisera » (vers 1518) par Albrecht Altdorfer – Musée du Louvre
« Saint Jérôme à la muraille » (vers 1515-1518) par Albrecht Altdorfer – Musée du Louvre

« Lamentation » (1512) par Albrecht Altdorfer – Bloc de bois – Staatliche Graphische Sammlung
« Crucifixion » (vers 1520) par Albrecht Altdorfer – Musée des Beaux-Arts de Budapest
« Saint Florian roué de coups » (vers 1520) par Albrecht Altdorfer – Galerie nationale de Prague
« Le Christ prenant congé de sa mère » (vers 1518-1520) par Albrecht Altdorfer – The National Gallery (Londres)

Les commandes de Maximilien

Maximilien Ier passa commande de publications richement illustrées qui devaient servir à prouver le caractère illustre et très ancien de la lignée des Habsbourg.

« Cortège triomphal de Maximilien Ier » par Albrecht Altdorfer – Albertina (Vienne)
« Cortège triomphal de Maximilien Ier » par Albrecht Altdorfer – Musée du Louvre
« Cortège triomphal de Maximilien Ier » par Albrecht Altdorfer – Musée du Louvre
Détail de « Cortège triomphal de Maximilien Ier » par Albrecht Altdorfer – Musée du Louvre
« La Bataille de Charlemagne contre les Avars » (151) par Albrecht Altdorfer – Germanisches Nationalmuseum (Nuremberg)

L’ornement et l’orfèvrerie

Altdorfer consacre de nombreuses estampes à la représentation d’objets et motifs d’ornement et d’orfèvrerie.

« Hercule et une muse » par Albrecht Altdorfer – Musée du Louvre

 

Le paysage et l’architecture

En matière de représentation de paysages et d’architectures, Altdorfer innove en les explorant pour eux-mêmes. Il est en effet l’un des premiers à exécuter des paysages et des intérieurs d’églises sans personnages.

« Paysage au double épicéa » (peu avant 1520) par Albrecht Altdorfer – Musée du Louvre
« Paysage à l’épicéa et aux deux saules » (peu avant 1520) par Albrecht Altdorfer – Albertina (Vienne)
« Paysage au château » (vers 1520-1525) « Paysage au double épicéa » (peu avant 1520) par Albrecht Altdorfer – Alte Pinakothek (Munich)
« Paysage à l’épicéa et au bûcheron » (vers 1522) par Albrecht Altdorfer – Staatliche Museum zu Berlin
« Vue du val d’Arco » (vers 1495) par Albrecht Dürer (1471-1528) – Musée du Louvre
« Paysage montagneux avec un village » (vers 1520) par Erhard Altdorfer – Albertina (Vienne)

« Intérieur de la synagogue de Ratisbonne » (1519) par Albrecht Altdorfer – Musée du Louvre

La fin de sa carrière

Fort de sa renommée, Altdorfer reçoit des commandes de la cour de Bavière, se consacrant essentiellement à la peinture. Il explore alors de nouveaux genres et continue de se nourrir des nouveautés de son temps.

« Crucifixion » (vers 1526-1528) par Albrecht Altdorfer – Staatliche Museum zu Berlin
« Vierge à l’Enfant » (1531) par Albrecht Altdorfer – Kunsthistorisches Museum (Vienne)
« Portrait de femme » (vers 1520-1530) par Albrecht Altdorfer – Museo Thyssen-Bornemisza (Madrid)
« Judith » (vers 1520-1530) par Albrecht Altdorfer – Musée du Louvre

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Sur le site Internet du musée du Louvre consacré à l’exposition.

Exposition « Albrecht Altdorfer, Maître de la Renaissance allemande »
1er octobre 2020 – 4 janvier 2021
Musée du Louvre