Dès l’achèvement à Florence en 1504 du « David », nu colossal et héroïque, Michel-Ange est reconnu comme un artiste hors du commun. Il est alors appelé à Rome par le pape Jules Il pour concevoir son monument funéraire.
Un jour reconfiné… un chef-d’œuvre de l’art !
Marc Bormand, conservateur en chef du patrimoine au département des sculptures du Louvre, présente les célèbres « Esclaves » de Michel-Ange.
« L’Esclave rebelle », figure athlétique, par son mouvement légèrement tournoyant, inscrit la figure dans une dynamique ascendante: l’être humain, malgré ses liens, tourne son regard vers le monde céleste.
Avec « L’Esclave mourant », la souplesse des contours s’allie à la puissance de la musculature.
« Le Christ et saint Thomas » ou « L’Incrédulité de saint Thomas » (1467-1483)
Andrea del Verrocchio (vers 1435-1488)
Chiesa e Museo di Orsanmichele (Florence)
Louis Frank, conservateur en chef du Patrimoine et commissaire de l’exposition Léonard de Vinci en 2019-2020, présente ce chef-d’œuvre d’Andrea Del Verrocchio dans lequel Léonard de Vinci a puisé les éléments constitutifs de son art.
De cette conception profondément picturale de la sculpture, Léonard a tiré le premier fondement de son propre univers : l’idée que l’espace et la forme sont engendrés par la lumière et qu’ils n’ont d’autre réalité que celle de l’ombre et de la lumière.
Dans l’ « Illiade et l’ « Odyssée », Homère évoque déjà des travaux ou exploits accomplis par Héraclès sur l’ordre d’Eurysthée, dont la descente aux Enfers pour aller capturer Cerbère. Le nombre de douze pour ces exploits a été retenu du fait du nombre de métopes du Temple de Zeus à Olympie (six sur l’aile Ouest et six sur l’aile Est). La célébrité de ce monument dans toute la Grèce Antique a conduit à « canoniser » le nombre de douze.
Dans ce troisième épisode de la web-série, Ludovic Laugier nous fait découvrir les différentes représentations d’Héraclès par les artistes. Il nous emmène en voyage depuis le musée du Louvre jusqu’à Olympie, en passant par Naples et Delphes.
Toutes les images par Coupe-File Art (Nicolas Bousser – Antoine Lavastre) et Scribe Accroupi.
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Bienvenue dans le château de Fontainebleau confiné !
Pendant toute la durée du reconfinement, nous avons découvert les splendeurs de Fontainebleau grâce à Oriane Beaufils, conservateur du patrimoine au château de Fontainebleau.
Le roi Henri II, fils de François Ier, confia à l’architecte Philibert Delorme la transformation d’une ancienne loggia en salle de bal. L’artiste italien Primatice fut chargé de donner les dessins du décor à fresque, exécuté par l’atelier de Nicolo dell’Abate.
Sous Louis XV, la chambre d’Anne de Pisseleu, duchesse d’Étampes, est transformée en escalier. Une partie du décor d’origine a été créé entre 1541 et 1544 par Le Primatice.
En 1530, François Ier fait appel à Rosso Fiorentino et lui confie le décor de la galerie. Entouré d’une équipe de fresquistes et de stucateurs, il la réalise en deux ans seulement. Primatice intervient un peu plus tard, après la mort du Rosso.
C’est en janvier 1600 que le roi Henri IV donna l’ordre de construire cette galerie de 74 mètres de long et 8 mètres de large. Cet ultime épisode nous permet de découvrir les statues en bronze, fondues par Primatice pour le roi François Ier.
Épisode 1 : La salle de bal
Château de Fontainebleau
Pendant toute la durée du reconfinement, nous découvrons les splendeurs de la Renaissance grâce à Oriane Beaufils, conservateur du patrimoine au château de Fontainebleau.
Ce premier épisode nous conduit dans la spectaculaire salle de bal.
Le roi Henri II, fils de François Ier, confia à l’architecte Philibert Delorme la transformation d’une ancienne loggia en salle de bal. L’artiste italien Primatice fut chargé de donner les dessins du décor à fresque, exécuté par l’atelier de Nicolo dell’Abate. Les scènes sont illustrées par des personnages mythologiques : Apollon, les Trois Grâces, Vulcain, Bacchus ou encore Thétis et Pelée.
Bienvenue dans le château de Fontainebleau confiné !
A partir de 1530, François Ier fit appel à de jeunes artistes italiens qui inventèrent un nouveau vocabulaire et constituèrent la première École de Fontainebleau. Le Rosso (1495-1540) et Primatice (1504-1570) arrivent à Fontainebleau sous l’impulsion de François Ier, alors que Nicolo dell’Abate (1504-1570) arrive en 1552 sous Henri II.
Les fresques, composées de scènes et de personnages mythologiques, très endommagées, furent largement repeintes au XIXe siècle, puis restaurées dans les années 1960.
Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
Les chiffres et emblèmes d’Henri II se trouvent largement répandus dans le décor, notamment le chiffre « H » et le croissant de lune, la devise royale.
Le croissant de lune était, bien avant Diane de Poitiers, un des emblèmes de la maison d’Angoulême et il fut le symbole personnel du Roi en liaison logique avec sa devise « Donec totum impleat orbem » (« jusqu’à ce qu’il (le croissant) remplisse le cercle tout entier »).
[Web-série] Dans le château de Fontainebleau confiné
Retrouvez tous les épisodes de cette web-série en cliquant sur l’image ci-dessous.
Exposition « Le Corps et l’Âme. De Donatello à Michel‐Ange. Sculptures italiennes de la Renaissance »
22 octobre 2020 ‐ 21 juin 2021
Musée du Louvre
En partenariat avec le musée du Castello Sforzesco de Milan, le Louvre présente un splendide panorama de la sculpture de la seconde moitié du XVe siècle et du début du XVIe siècle, période considérée comme l’apogée de la Renaissance.
Près de 140 œuvres rythment le parcours grâce à de nombreux prêts venus d’Italie, de Grande-Bretagne, d’Autriche, de Hongrie, d’Allemagne ou des États-Unis. Elles illustrent les recherches sur l’expression et les sentiments, réalisées par les plus grands sculpteurs de la période tels Donatello et Michel-Ange.
La nouvelle grande exposition du musée du Louvre est un émerveillement ! Je vous invite à la découvrir avec Marc Bormand, conservateur en chef du patrimoine au département des sculptures du Louvre.
… les grandes expositions ne font l’objet d’aucune présentation digne sur la Toile […] de vrais amateurs arrivent, eux, à faire le boulot. Et plutôt bien, comme on le verra sur le blog du Scribe accroupi. […] Œuvres, analyses et synthèses historiques, c’est parfait. » – TTT – Extrait du Guide Grand Paris de « Télérama » du 11 au 24 novembre 2020
L’exposition « Le Corps et l’Âme » fait suite à l’exposition « Le Printemps de la Renaissance » présentée en 2013 au Louvre et au Palazzo Strozzi, consacrée aux prémices de l’art de la Renaissance à Florence.
Mythes et artistes de la Grèce Antique au Louvre
Web-série en 4 parties, proposée par Coupe-File Art et Scribe Accroupi
Cette web-série a été réalisée au cœur des collections du musée du Louvre avec Ludovic Laugier, conservateur du patrimoine en charge des sculptures grecques.
Crésilas est un sculpteur grec ayant travaillé et vécu au Ve siècle avant J.-C. Au musée du Louvre est exposée une version de l’un de ses chefs-d’œuvre : la Pallas de Velletri, récemment restaurée.
Dans ce premier épisode de notre web-série, suivez Ludovic Laugier pour une découverte passionnante de ce grand artiste.
Selon Varron, écrivain et savant romain du Ier siècle avant J.-C., le sculpteur Praxitèle « n’est inconnu d’aucun homme un tant soit peu cultivé… » Mais au-delà de son nom, que sait-on vraiment sur les chefs-d’œuvre qu’il a réalisés ?
Dans ce deuxième épisode de la web-série, Ludovic Laugier évoque les questions d’attribution et de datation des chefs-d’œuvre de Praxitèle et de leurs nombreuses copies romaines.
Dans ce troisième épisode, Ludovic Laugier nous fait découvrir les différentes représentations d’Héraclès par les artistes de la Grèce Antique. Il nous emmène en voyage depuis le musée du Louvre jusqu’à Olympie, en passant par Naples et Delphes.
Dans ce quatrième et dernier épisode de la web-série, Ludovic Laugier évoque le mythe d’Aphrodite, l’évolution de ses représentations ; il détaille pour nous la Vénus d’Arles, la Vénus Génitrix et l’Aphrodite de Cnide. Notre parcours se termine aux pieds de la Vénus de Milo dont nous découvrons les origines de la célébrité.
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Exposition « La Police des Lumières. Ordre et désordre dans les villes au 18e siècle »
18 septembre 2020 – 18 janvier 2021
Archives nationales, site de Paris
Au 18e siècle, les villes d’Europe, en pleine expansion et au centre d’intenses transformations politiques, socio-économiques et culturelles, sont confrontées à des problèmes identiques : l’insalubrité, l’approvisionnement, des circulations croissantes d’hommes et de marchandises. Pour les princes et les autorités urbaines, la police devient un nouveau mode de gouvernement des villes.
À travers près de 200 documents originaux, l’exposition proposée par les Archives nationales a pour ambition d’illustrer la rencontre entre la police et les Lumières, au moment où certains responsables de l’ordre public voient dans la police une « science du bonheur » destinée à assurer la « félicité des hommes en société ».
Isabelle Foucher, chargée d’études documentaires aux Archives nationales, nous guide dans cette riche exposition.
Isabelle Foucher, chargée d’études documentaires au Département du Moyen Âge et de l’Ancien Régime des Archives nationales, est responsable du fonds du Châtelet de Paris (série Y). En 2010, elle a publié chez Bayard « Écris-moi si tu m’aimes encore, Une correspondance amoureuse au XVIIIe siècle », un ensemble de lettres d’amour codées, retrouvées dans les archives d’un commissaire au Châtelet de Paris.
Les abandons de nouveau-nés sont courants à Paris. Le commissaire tient registre des enfants trouvés et conserve avec soin les billets que laissent les parents sur le nouveau-né. Griffonnés à la hâte, ils contiennent les ultimes recommandations pour ceux qui trouveront l’enfant et en prendront soin.
Le certificat de congé, instauré en 1749, est une des armes inventées par les corporations pour discipliner les ouvriers et contrôler le marché du travail.
Exposition « La Police des Lumières. Ordre et désordre dans les villes au 18e siècle »
18 septembre 2020 – 18 janvier 2021
Archives nationales
60 rue des Francs-Bourgeois
75003 Paris
Exposition « Le Corps et l’Âme. De Donatello à Michel‐Ange. Sculptures italiennes de la Renaissance »
22 octobre 2020 ‐ 21 juin 2021
Musée du Louvre
La nouvelle grande exposition du musée du Louvre est un émerveillement ! Elle nous plonge au cœur d’une période charnière de la Renaissance, où le style inventé par Donatello et les sculpteurs à Florence arrive à maturité. Elle nous fait voyager dans toute l’Italie depuis la seconde moitié du Quattrocento jusqu’au début du XVIe siècle.
Cliquez ici pour découvrir la visite privée (22 minutes) de l’exposition avec Marc Bormand, conservateur en chef du patrimoine au département des sculptures du Louvre.
En regardant les antiques : la fureur et la grâce
Marqués principalement par la leçon de Donatello, la sculpture et les arts en Italie dans la seconde moitié du Quattrocento se caractérisent par la recherche de nouvelles formes expressives.
La grâce
C’est un bas-relief antique avec des vestales procédant à un sacrifice qui introduit le thème de la « grâce ». Des drapés élégants permettent aux artistes de révéler le charme de la figure féminine, qui débouche sur la représentation ultime de la grâce à travers le nu.
La fureur
Les artistes cherchent à exprimer toutes les émotions humaines à travers le langage du corps, à décrire la force et la vigueur physique des corps combattants.
Sur cette plaquette en bronze doré, œuvre de Moderno (photo ci-dessus), le corps d’Antée, avec la tête renversée et les jambes agitées de soubresauts, semble vivre ses ultimes convulsions sous l’étreinte mortelle d’Hercule.
Florence 1503‐1506 : l’école du monde
À l’aube du XVIe siècle, Florence reprend à Rome la prééminence artistique. C’est sur les parois de la salle du conseil du Palazzo Vecchio que vont rivaliser ses deux enfants les plus illustres, Léonard de Vinci et Michel-Ange.
L’art sacré : pour émouvoir et convaincre
L’art sacré met lui aussi l’accent sur la représentation du corps et sur l’emprise qu’exercent sur lui les mouvements de l’âme.
Émouvoir et convaincre deviennent les deux propos de la sculpture religieuse de la seconde moitié du Quattrocento.
Passions
Le thème de la Passion du Christ permet à Donatello, dans les années 1450, de déployer sa pleine maîtrise du traitement des émotions dans un langage plastique où le drame humain est rendu avec une expressivité toujours plus vive.
Appeler les fidèles
À Sienne, Francesco di Giorgio Martini explore la profondeur de l’âme humaine dans les visages de saint Jean Baptiste et de saint Christophe, l’un fort d’une puissance presque herculéenne et l’autre au visage empreint d’une sérénité tout en retenue.
Le théâtre des sentiments
Le thème de la « Déploration du Christ » offre un véritable théâtre des sentiments, notamment avec la gestuelle dramatique de saint Jean et de Marie Madeleine.
De Dionysos à Apollon
Les dernières décennies du XVe siècle, la sculpture développe la recherche d’une nouvelle harmonie, offrant une vision de l’homme plus apaisée.
La réflexion inépuisable sur l’Antiquité classique s’exprime dans les œuvres élaborées à partir des grands modèles classiques comme le « Tireur d’épine » ou le « Laocoon ».
Le style doux
Les figures blanches d’Andrea della Robbia, d’où irradie la lumière, mêlent beauté idéale et beauté divine à travers un adoucissement des formes, proche des idéaux religieux portés par le prédicateur Savonarole.
Rome centre du monde
Les papes comme le haut clergé rivalisent pour passer aux peintres, aux sculpteurs et aux architectes les plus importants des commandes qui renforcent leur prestige. La présence côté à côté de Raphaël, de Bramante ou de Michel-Ange fait de la ville de Rome un creuset artistique incomparable.
La naissance de la « manière moderne »
Giorgio Vasari, Léonard, Raphaël et surtout Michel-Ange sont à l’origine de cette « bonne manière », qui s’appuie sur le dessin, définie comme « l’usage de représenter ce qu’il y a de plus beau, d’assembler les plus belles mains, les plus belles têtes, les plus belles jambes afin d’obtenir la plus belle figure possible et d’en tirer parti pour tous les personnages de la composition ».
Michel‐Ange: incarner le sublime
Michel-Ange est appelé à Rome par le pape Jules Il pour concevoir son monument funéraire. Après un premier projet colossal, interrompu par la commande de la voûte peinte de la chapelle Sixtine, un second projet présenté un monument adossé à une paroi, comportant de multiples figures, dont font partie les deux Esclaves.
Rome 1506 : Le Laocoon
En janvier 1506 est mis au jour un imposant groupe sculpté de trois personnages en marbre, le « Laocoon ». L’œuvre est identifiée comme étant celle citée par Pline l’Ancien dans son « Histoire naturelle », une sculpture « qui a mérité la gloire (…) œuvre que l’on doit juger au-dessus de toute autre, en peinture comme en sculpture ».
Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
Source : panneaux de l’exposition
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Sur le site Internet du musée du Louvre consacré à l’exposition.
Exposition « Le Corps et l’Âme. De Donatello à Michel‐Ange. Sculptures italiennes de la Renaissance »
22 octobre 2020 ‐ 21 juin 2021
Musée du Louvre
Exposition « D’Alésia à Rome, l’aventure archéologique de Napoléon III »
19 septembre 2020 – 15 février 2021
Musée d’Archéologie nationale
Domaine de Saint-Germain-en-Laye
Le musée d’Archéologie nationale propose de nous raconter une histoire, une histoire peu connue qui est celle des fouilles archéologiques engagées par Napoléon III. En effet, ce dernier entend marcher sur les traces de Jules César. En 1861, il acquiert les Jardins Farnèse sur la colline du Palatin à Rome, devenant ainsi propriétaire de ce que l’on nomme alors « les Palais des Césars ».
Dans l’exposition, les relevés, photographies, rapports et estampages présentés, réalisés en France et en Italie, jettent les bases d’une archéologie scientifique.
Revivez l’histoire de ces fouilles archéologiques avec Corinne Jouys Barbelin, conservateur du patrimoine et commissaire de l’exposition.
Corinne Jouys Barbelin est conservatrice du patrimoine, responsable du service des ressources documentaires au musée d’Archéologie nationale – domaine national de Saint-Germain-en-Laye.
Exposition « D’Alésia à Rome, l’aventure archéologique de Napoléon III »
19 septembre 2020 – 15 février 2021
Musée d’Archéologie nationale
Domaine de Saint-Germain-en-Laye
Exposition « L’Atelier de la nature, 1860-1910 »
12 septembre 2020 – 3 janvier 2021
Musée des impressionnismes (Giverny)
Avec plus de 90 toiles, lithographies et aquarelles, le musée des impressionnismes (Giverny) propose un panorama de l’art du paysage tel qu’il fut pratiqué par les artistes américains durant la période de l’impressionnisme français.
Suivez Katherine Bourguignon, conservatrice de la Terra Foundation for American Art, pour un parcours lumineux parmi les chefs-d’œuvre d’artistes encore trop souvent méconnus de ce côté-ci de l’Atlantique.
Katherine Bourguignon est conservatrice à la Terra Foundation for American Art Europe. Elle a obtenu un doctorat en histoire de l’art à l’Université de Pennsylvanie. Depuis 2002, elle a assuré le commissariat de nombreuses expositions en France et à l’étranger, notamment « America’s Cool Modernism : O’Keeffe to Hopper » (2018) ou « Giverny impressionniste : une colonie d’artistes, 1885-1915 » (2007).
Pendant les 30 années qui suivent l’installation de Claude Monet à Giverny, la présence du maître de l’impressionnisme attire de nombreux artistes internationaux, notamment américains, qui y élisent domicile à leur tour et y forment une colonie.
La nature a très rarement raison. » – James Abbott McNeill Whistler
Le sculpteur grec Praxitèle est né autour de 400 avant J.-C. Selon Varron, écrivain et savant romain du Ier siècle avant J.-C., il « n’est inconnu d’aucun homme un tant soit peu cultivé… » Mais au-delà du nom de Praxitèle, que sait-on vraiment sur les chefs-d’œuvre qu’il a réalisés ?
La plupart des grands sculpteurs grecs ont utilisé le bronze pour exécuter leurs chefs-d’œuvre et ce matériau a bien souvent été fondu pour d’autres usages ; heureusement, Praxitèle a été aussi un sculpteur de marbre. Demeure-t-il pour autant des vestiges tangibles de ses œuvres ? Comment dater celles qui ont été conservées ? S’agit-il d’originaux ou de copies romaines ?
Dans ce nouvel épisode de notre web-série, retrouvez Ludovic Laugier, conservateur du patrimoine en charge des sculptures grecques, pour une découverte surprenante des chefs-d’œuvre de Praxitèle au musée du Louvre.
Dans ce deuxième épisode de la web-série, Ludovic Laugier évoque les questions d’attribution et de datation des chefs-d’œuvre de Praxitèle et de leurs nombreuses copies romaines.
Toutes les images par Coupe-File Art (Nicolas Bousser – Antoine Lavastre) et Scribe Accroupi.
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Exposition « Autrices, écrire libre (1945-1980) »
15 septembre – 14 novembre 2020
Galerie Gallimard (Paris)
L’attribution du prix Goncourt à Elsa Triolet en 1945 marque l’entrée des femmes dans un palmarès aussi masculin que l’avait été jusque-là son jury. Cette récompense inaugure une ère plus favorable à la mixité en littérature, après des décennies de sous-représentation des auteures dans les catalogues des éditeurs français.
1945-1980 : 35 ans de création littéraire, 35 ans d’émancipation racontés ici par Alban Cerisier, archiviste paléographe et commissaire de l’exposition de la Galerie Gallimard.
Je voyais dans mes livres mon véritable accomplissement et ils me dispensaient de toute autre affirmation de moi. » – Simone de Beauvoir
Toutes les femmes de mes livres, quel que soit leur âge, découlent de « Lol V. Stein ». C’est-à-dire, d’un certain oubli d’elles-mêmes. » – Marguerite Duras
J’ai fini de mettre en mots ce qui m’apparaît comme une expérience humaine totale, de la vie et de la mort, du temps, de la morale et de l’interdit, de la loi, une expérience vécue d’un bout à l’autre au travers du corps. » – Annie Ernaux
Sentiment d’être composée de multiples morceaux de femmes ; il y a en moi de la Dalida, Yourcenar, Beauvoir, Colette, etc… Même Sand. » – Annie Ernaux
Exposition « Autrices, écrire libre (1945-1980) »
15 septembre – 14 novembre 2020
Galerie Gallimard (Paris)
La Galerie Gallimard propose six accrochages annuels d’œuvres et de documents en relation avec l’histoire ou l’actualité des Éditions Gallimard et des maisons qui y sont liées. Les expositions sont accessibles gratuitement.
Exposition « Albrecht Altdorfer, Maître de la Renaissance allemande »
1er octobre 2020 – 4 janvier 2021
Musée du Louvre
Peintre, dessinateur et graveur, Albrecht Altdorfer (vers 1480-1538) est un artiste majeur de la Renaissance allemande.
Dans cette nouvelle exposition Arts Graphiques, le Louvre met en regard les œuvres d’Altdorfer avec celles d’autres grands maîtres de sa génération, tels Albrecht Dürer ou Lucas Cranach.
Rassemblant plus de 200 œuvres (peintures, dessins, gravures, sculptures et objets d’art), l’exposition bénéficie notamment de nombreux prêts de l’Albertina à Vienne.
Les années de jeunesse
On ignore tout de la formation d’Altdorfer mais on sait l’importance des estampes qui lui font connaître les réalisations de ses contemporains allemands, Dürer et Cranach, avec lesquels il entend rivaliser, mais aussi celles des artistes italiens du Quattrocento qui nourrissent son inspiration, au premier plan desquels Andrea Mantegna.
Les dessins sur papier préparé
De 1506 à 1518, Altdorfer a exécuté plus d’une cinquantaine de dessins sur papier préparé, dits aussi dessins en clair-obscur, consistant pour l’artiste à travailler à l’encre noire et à la gouache sur un papier sur lequel était appliqué un fond de couleur apposé au pinceau. Comme ceux de ses contemporains, les dessins en clair-obscur d’Altdorfer étaient recherchés et alimentaient un marché de connaisseurs, qui voyaient dans ces feuilles des petits tableaux d’une grande virtuosité.
Les bois gravés
La notoriété de l’artiste est bien établie dès 1512 avec la série de « La Chute et Rédemption de l’Humanité », une suite de 40 estampes en bois gravés. Avec ses gravure sur bois, Altdorfer se distingue de son aîné par son approche novatrice de l’iconographie traditionnelle.
Un nouveau langage narratif
Altdorfer met au point un nouveau langage narratif, avec des couleurs éclatantes et de puissants contrastes lumineux. Les nombreux raccourcis, les cadrages audacieux et les points de vue inhabituels visent à dynamiser les compositions et à impliquer davantage le spectateur dans la scène représentée.
Les commandes de Maximilien
Maximilien Ier passa commande de publications richement illustrées qui devaient servir à prouver le caractère illustre et très ancien de la lignée des Habsbourg.
L’ornement et l’orfèvrerie
Altdorfer consacre de nombreuses estampes à la représentation d’objets et motifs d’ornement et d’orfèvrerie.
Le paysage et l’architecture
En matière de représentation de paysages et d’architectures, Altdorfer innove en les explorant pour eux-mêmes. Il est en effet l’un des premiers à exécuter des paysages et des intérieurs d’églises sans personnages.
La fin de sa carrière
Fort de sa renommée, Altdorfer reçoit des commandes de la cour de Bavière, se consacrant essentiellement à la peinture. Il explore alors de nouveaux genres et continue de se nourrir des nouveautés de son temps.
En savoir +
Sur le site Internet du musée du Louvre consacré à l’exposition.
Exposition « Albrecht Altdorfer, Maître de la Renaissance allemande »
1er octobre 2020 – 4 janvier 2021
Musée du Louvre