Exposition inaugurale du Pavillon de préfiguration du musée du Grand Siècle
10 septembre – 24 décembre 2021
Petit château de Sceaux
Installé au Petit château de Sceaux, le Pavillon de préfiguration du musée du Grand Siècle a été ouvert au public le 10 septembre 2021. Il permet de découvrir quelques œuvres des collections du futur musée qui prendra place fin 2025 dans l’ancienne caserne Sully à Saint-Cloud.
Une Mission de préfiguration du musée du Grand Siècle a été créée afin de concevoir le projet scientifique et culturel du futur musée, développer ses collections et mettre au point le projet architectural et scénographique.
A travers des expositions temporaires et jusqu’à l’ouverture du futur musée, la Mission de préfiguration présentera régulièrement les œuvres qui feront la richesse de ses collections.
Alexandre Gady, professeur des Universités, directeur de la Mission de préfiguration du futur musée, nous présente le projet ainsi que plusieurs œuvres de la collection.
Le Petit château de Sceaux a été construit à partir de 1661 à l’initiative de Nicolas Boindin, notaire parisien. Acquit en 1682 par Jean-Baptiste Colbert, le lieu devient alors la résidence des hôtes du « Grand Château » de Sceaux.
« Portrait de Nicolas de Ranché, commissaire général des Galères de France » (vers 1722) par Jean III Caravaque – Acquisition pour le musée du Grand Siècle
Peintures, sculptures, mobiliers, objets d’art, arts graphiques : le musée du Grand Siècle accueillera une partie de la donation Rosenberg, dont le cœur est l’art du XVIIe siècle français, complété par des dépôts des musées nationaux ou territoriaux, et des œuvres acquises par le Département des Hauts-de-Seine.
Le cabinet des collectionneurs exposera la collection de Pierre Rosenberg dans son ensemble puis, à terme, d’autre donations. Dans des espaces plus intimes, ce cabinet offrira une grande liberté dans la présentation afin de permettre de ressentir l’esprit du collectionneur.
Le centre de recherche Nicolas Poussin sera installé dans le pavillon des Officiers. Il comprendra un cabinet de dessins, la bibliothèque du donateur ainsi que sa riche documentation.
Donation Pierre Rosenberg« Sainte Geneviève veillant sur Paris » (vers 1897) par Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898) – Donation Pierre Rosenberg« Troubadour priant dans la pénombre, devant une porte ensoleillée » (vers 1820) par Augustin-Alexandre Thierriat (1789-1870) – Donation Pierre Rosenberg
La collection d’œuvres d’art de Pierre Rosenberg est composée de 3.500 dessins et près de 670 tableaux d’artistes du XVIe siècle au milieu du XXe, ainsi que 50.000 ouvrages.
« Le jeu du Pousse-Epingle » (vers 1720) par François de Troy – Acquisition pour le musée du Grand Siècle
Parmi les acquisitions récentes pour le futur musée se trouve ce tableau de François de Troy intitulé « Le jeu du Pousse-Epingle » (vers 1720). Il a été acheté en juin 2021.
« Le repentir du grand Condé » (vers 1691) par Michel II Corneille – Modello préparatoire au décor de la galerie de Chantilly – Acquisition pour le musée du Grand Siècle« Profil du Grand Dauphin » (vers 1700 ) attribué à Jean-Baptiste Poultier – Acquisition pour le musée du Grand Siècle
L’ancienne caserne Sully est implantée dans le bas du parc de Saint-Cloud. En novembre 2019, un appel à candidatures pour la réhabilitation du site a été lancé. Le chantier de réhabilitation devrait commencer en 2023.
Exposition inaugurale du Pavillon de préfiguration du musée du Grand Siècle
10 septembre – 24 décembre 2021
Petit château
9, rue du Docteur-Berger
92330 Sceaux
« Ecce Homo » (vers 1685 ) par Pierre Mignard – Acquisition pour le musée du Grand Siècle
Exposition « Les Animaux du Roi »
12 octobre 2021 – 13 février 2022 Château de Versailles
Sous le règne de Louis XIV, à proximité du Grand Canal du château de Versailles est aménagée la Ménagerie royale. S’y côtoient des animaux rares et exotiques. De Le Brun à Desportes et de Boel à Oudry, les meilleurs peintres du roi ont portraituré les animaux à l’égal des personnalités de la Cour. Les chiens préférés des souverains avaient aussi droit à leurs effigies avec leurs noms inscrits en lettres d’or.
L’exposition proposée par le château de Versailles en collaboration avec le musée du Louvre, s’attache à décrire le lien qu’entretenait la Cour du Roi avec les animaux, qu’ils soient de compagnie, exotiques ou « sauvages ». Elle invite aussi le visiteur à s’interroger sur la place de l’animal dans la société actuelle.
Découvrez toute la richesse et la diversité des œuvres exposées en suivant les commissaires de cette exposition, Alexandre Maral, conservateur général au château de Versailles, et Nicolas Milovanovic, conservateur en chef au musée du Louvre.
Coq (1673-1674) par Étienne Le Hongre – Fontaine en plomb du Bosquet du labyrinthe du château de Versailles
Commissariat de l’exposition
Alexandre Maral, conservateur général, chef du département des sculptures au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon Nicolas Milovanovic, conservateur en chef au département des peintures du musée du Louvre
Traîneau dit « au léopard » (vers 1730-1740) – Château de Versailles
Des traîneaux d’apparat étaient utilisés par Louis XV, lors des hivers rigoureux, pour faire des courses sur les allées enneigées du parc de Versailles. Dans ses « Mémoires », le duc de Luynes témoigne que le roi était réputé pour conduire son traîneau à toute bride.
« Lion couché » (vers 1692-1700) par Alexandre-François Desportes – Cité de la Céramique (Sèvres)Boîte en forme de petit chien couché sur une table basse (fin du XVIIe ou début du XVIIIe siècle – Japon – Château de Versailles« La Chasse au crocodile » (1739) par François Boucher (1703- 1770) – Musée de Picardie (Amiens)
« Trois chiens et une antilope » (1745) par Jean-Baptiste Oudry (1686-1755) – Russborough House, Alfred Beit Foundation
Le tableau ci-dessus représente la rencontre imaginaire entre deux univers versaillais : celui de la chasse, avec les trois chiens et le gibier suspendu, et celui des animaux exotiques de la Ménagerie royale, avec l’antilope. L’image fascine par son caractère improbable, mais aussi par la nonchalance de l’antilope face aux efforts des chiens attachés qui cherchent à l’atteindre.
« Tortue » (vers 1664-1668) par Nicasius Bernaerts – Musée du Louvre« Couagga » (vers 1795-1796) par Nicolas Maréchal – Muséum national d’histoire naturelle (Paris)Au premier plan : Éléphante d’Asie naturalisée – Museo di Storia Naturale dell’Università de Pavia
« tan en arrêt devant une perdrix » (1702) par François Desportes – Dépôt du musée du Louvre au musée de la Chasse et de la Nature (Paris)
Les chiens sont les premiers compagnons des souverains et des princes. Louis XIV a donné l’exemple en logeant ses chiennes dans la première pièce de ses cabinets privés et en y installant des niches.
« Chat angora blanc guettant un papillon » (vers 1761) par Jean-Jacques Bachelier – Musée Lambinet (Versailles)
La faveur des chats ne commence qu’avec Louis XV. Le souverain est en effet un amateur et apprécie tout particulièrement les chats angoras. Le carreau de velours rouge de Brillant, son chat angora blanc, était installé sur la cheminée du cabinet du Conseil, où le félin pouvait écouter les ministres et le roi débattre de la politique du royaume.
« Portrait du Général, chat de Louis XV » (1728) par Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), – Collection Elaine et Alexandre de Bothuri« Deux flamants face à face » (vers 1692-1693) par Alexandre-François Desportes – Cité de la Céramique (Sèvres)
La théorie cartésienne des « animaux-machines » réduit les animaux à de subtils rouages d’horlogeries, leur déniant toute forme de langage, d’intelligence et même de sensibilité. La Cour de Versailles a été un lieu de résistance à cette théorie, et la source d’une nouvelle vision du monde animal.
« Lice allaitant ses petits (1754) par Jean-Baptiste Oudry (1686-1755) – Palais-Musée des Archevêques (Narbonne)
« Il est absurde de douter que les bêtes aient entre elles une langue, au moyen de laquelle elles se transmettent les idées dont la communication leur est nécessaire. Mais l’invention des mots étant bornée par le besoin qu’on en a, on sent que la langue doit être très courte entre des êtres qui sont toujours dans un état d’action, de crainte ou de sommeil. » – Charles Georges Leroy (1723-1789)
« Une Ferme » par Jean-Baptiste Oudry – Musée du Louvre – et copie par Marie Leszczyńska (1703-1768) – Château de Versailles
Exposition « La Curiosité d’un Prince. Le destin du cabinet ethnographique du comte d’Artois, de la Révolution à nos jours »
18 septembre – 11 décembre 2021 Bibliothèque centrale de Versailles
Dans l’histoire des collections royales, il en est une qui n’a cessé d’interroger les chercheurs, en raison de l’ancienneté et de la qualité exceptionnelle des pièces qui la composent, venues du monde entier : le « Cabinet de curiosités et d’objets d’art » de la Bibliothèque municipale de Versailles, aujourd’hui déposé au musée du quai Branly-Jacques Chirac. Cette collection exceptionnelle rassemble des pièces parmi les plus anciens spécimens conservés au monde.
Jusqu’au 11 décembre 2021, une cinquantaine d’objets sont présentés dans les salles historiques de la Bibliothèque centrale de Versailles.
Paz Núñez-Regueiro, responsable de l’Unité patrimoniale des Amériques au musée du quai Branly-Jacques Chirac, et Hortense Longequeue, conservatrice à la Bibliothèque municipale de Versailles, vont racontent l’histoire de cette collection.
Jennifer Byram, chercheure associée au Historic Preservation Department of Choctaw Nation, apporte son témoignage – enregistré depuis l’Oklahoma – sur l’importance des pièces rassemblées dans la dernière salle de l’exposition.
Version française
English version
« Halito! We, the Choctaw Nation of Oklahoma, welcome you as we share perspectives on our historic relationship with France, spanning from 1700 to the present. As a sovereign Indigenous nation, we have lived in our homelands of the modern southeastern United States since time immemorial. This ethnographic collection represents just one period in a long history of our diplomatic relations with other Indigenous and European nations. The collection shows how our ancestors created political alliances through the exchange of items that symbolize the mutual recognition of both Choctaw and French sovereignty. » – Choctaw Nation of Oklahoma
La Bibliothèque historique de Versailles, installée dans l’ancien Hôtel des Affaires Étrangères et de la Marine édifié sous Louis XV, haut lieu de la diplomatie française, est l’écrin qui abrite l’exposition.
La collection du comte d’Artois
Le fonds de cette collection aurait été constitué par le naturaliste et ancien commis au Bureau des colonies d’Amérique, Denis-Jacques Fayolle (1729-1804) puis acquis par le marquis Armand-Louis de Sérent (1736-1822) pour servir à l’éducation des fils de Charles-Philippe de Bourbon, comte d’Artois, dont il était le gouverneur.
« Charles de France, comte d’Artois » (vers 1796) par Henri Pierre Danloux – Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon« La comtesse d’Artois et ses enfants (Sophie d’Artois, le duc de Berry et le duc d’Angoulême) » (vers 1783) par Charles Emmanuel Joseph Le Clercq – Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon
Les objets de la collection évoquent, par leurs provenances variées, l’étendue du premier empire colonial français en Amérique du Nord, aux Antilles, dans l’actuelle Guyane, au Sénégal, à La Réunion et aux Indes françaises.
Pipe-calumet (tomahawk) datant de 1763 – Dépôt de la Bibliothèque municipale de Versailles au musée du quai Branly-Jacques ChiracPeau peinte à motifs géométriques et figuratifs : oiseaux et scène de chasse (XVIIIe siècle) – Provenant des Plaines du sud, Amérique du Nord – Dépôt de la Bibliothèque municipale de Versailles au musée du quai Branly-Jacques Chirac« Canot d’un Esquimau à l’abri de tout coulage et chavirage » (XVIIIe siècle) – Bibliothèque municipale de VersaillesPièces attribuées à la collection d’histoire naturelle du comte d’Artois – Dépôt de la Bibliothèque municipale de Versailles au musée du quai Branly-Jacques Chirac« Tête d’homme », moulage d’après nature (première moitié du XVIIIe siècle) – Bibliothèque municipale de Versailles
Mis sous séquestre en 1791, ces pièces ont ensuite été réunies au château de Versailles, devenu dépôt central pour les saisies révolutionnaires réalisées dans l’ancien département de Seine-et-Oise, avant de rejoindre la Bibliothèque de la ville en 1806.
Coiffe des Plaines centrales ou du sud (vers 1740) – Dépôt de la Bibliothèque municipale de Versailles au musée du quai Branly-Jacques Chirac
La nation Choctaw d’Oklahoma
Le parcours de l’exposition se termine par une carte blanche laissée à la Choctaw Nation of Oklahoma et à l’équipe du Choctaw Cultural Center de la ville de Durant, autour d’une sélection d’objets issus du cabinet du comte d’Artois et des collections conservées au musée du quai Branly.
« In times before, our ancestors occupied the place where you now reside and came there to hunt; they ceded this land to you as to a people who wished to become their friends, in recognition of which you promised our ancestors a certain amount of goods, and the passage of time has not voided the continuation of the gift, and of the friendship, which, having reigned between our ancestors and the French people, reigns still between your people and ours. » – Speech from Choctaws to their French allies, taken from « Relations de la Louisiane », anonymous French account from the 18th century, Newberry Library
Carquois en peau de poisson (orphie au long nez) et dards de sarbacane – Louisiane (XVIIIe siècle) – Dépôt de la Bibliothèque municipale de Versailles au musée du quai Branly-Jacques ChiracMocassins en pattes d’ours (XVIIIe siècle) – Vallée du Mississippi (États-Unis) – Dépôt de la Bibliothèque municipale de Versailles au musée du quai Branly-Jacques Chirac
Les Choctaws sont originaires de la vallée inférieure du Mississippi, région baptisée Louisiane par les Français, sur laquelle ils exercent leur emprise coloniale de 1682 à 1769, puis de 1801 à 1803, date de la vente du territoire aux Américains par Napoléon Bonaparte. De nos jours, la Nation Choctaw est engagée dans la relance des pratiques et des modes de vie traditionnels au sein de la communauté.
Les collections d’Amérique du Nord du musée du quai Branly
Le musée du quai Branly-Jacques Chirac conserve aujourd’hui plus de 250 pièces provenant des territoires actuels du Canada et des États-Unis, collectées entre 1650 et 1850, qui constituent un corpus exceptionnel pour la connaissance des peuples des plaines nord-américaines, des Grands lacs et du sud-est, et leur relation avec les européens.
Masque kebul provenant de Casamance, Diola (Sénégal) et datant d’avant 1756 – Dépôt de la Bibliothèque municipale de Versailles au musée du quai Branly-Jacques Chirac
Le projet CROYAN
Le projet de recherche CROYAN (Collections ROYales d’Amérique du Nord) est un un projet de recherche pluridisciplinaire lancé par le musée du quai Branly – Jacques Chirac autour de sa collection d’objets collectés entre 1650 et 1850 dans les territoires actuels du Canada et des États-Unis. Ce projet associe l’étude historique des collections, leur analyse matérielle, les interventions de conservation- restauration et la collaboration avec les partenaires amérindiens. Cette approche croisée vise à apporter un éclairage inédit sur la provenance et le contexte de collecte des pièces, la valeur et la fonction attribuées dans le passé comme aujourd’hui par les communautés nord-amérindiennes à ces objets variés et leur transmission aux générations futures.
Au centre : « Portrait de Joseph-Adrien Le Roi (1797-1873) » (1864) par Edme-Adolphe Fontaine (1814-1883) – Bibliothèque municipale de Versailles
Exposition « La Curiosité d’un Prince. Le destin du cabinet ethnographique du comte d’Artois, de la Révolution à nos jours »
18 septembre – 11 décembre 2021 Bibliothèque centrale de Versailles
Galerie des Affaires Étrangères
5 rue de l’Indépendance américaine
78000 Versailles
Situé dans le département d’Indre-et-Loire, le château d’Azay-le-Rideau est un chef-d’œuvre de l’architecture de la première Renaissance française.
Au début du XVIe siècle, Gilles Berthelot, trésorier de François Ier, et Philippe Lesbahy, son épouse font construire une fastueuse demeure sur les fondations d’un vieux château médiéval, avec ce célèbre escalier droit, dit « rampe-sur-rampe », l’un des tout premiers en France. En 1791, le château est acheté et restauré par le marquis de Biencourt. Ouvert à la visite dès le milieu du XIXe siècle, le château est la propriété de l’État depuis 1905. Il est aujourd’hui géré par le Centre des monuments nationaux.
De 2014 à 2017, le Centre des monuments nationaux a mené un vaste chantier visant à redonner tout son éclat au monument et à son parc. En 2019, le château d’Azay-le-Rideau a accueilli 310.000 visiteurs.
Aurélie Vialard-Goudou, guide conférencière dans le Val de Loire et la ville de Tours, nous fait découvrir les extérieurs et les principales pièces du château.
« En gravissant une crête j’admirai pour la première fois le château d’Azay diamant taillé à facettes serti par l’Indre monté sur des pilotis masqués de fleurs. » – Honoré de Balzac dans « Le Lys dans la vallée »
Façade Nord du château d’Azay-le-Rideau, vue depuis la grille d’honneur
Comme au XVIe siècle, le visiteur pénètre dans le château en empruntant l’escalier d’honneur, achevée en 1521. Ses loggias et ses plafonds à caissons sculptés en font sa renommée.
Combles du château d’Azay-le-Rideau
Édifiée en chêne extrait de la forêt royale de Chinon, la charpente du château a traversé les siècles avant de connaître une restauration majeure entre 2015 et 2017. Les combles sont ouverts à la visite depuis 2011.
Salon des marquis de Biencourt – Château d’Azay-le-RideauSalon des marquis de Biencourt – Château d’Azay-le-Rideau
Bien que le château ait été soigneusement meublé par les marquis de Biencourt successifs, l’État l’acquiert en 1905 vide de tout mobilier. Grâce à un partenariat avec le Mobilier national, une centaine de pièces ont rejoint le château depuis 2014. Le grand salon, situé au rez-de-chaussée, a conservé l’essentiel de son aménagement du XIXe siècle.
Chambre Renaissance – Château d’Azay-le-RideauPièce de la tenture de Psyché, tissée à Bruxelles après Giovanni Battista Castello vers 1562-1578 – Château d’Azay-le-Rideau
« Psyché apportant à Venus le vase de Proserpine » par Jan Massys (1510-1575) – Dépôt du musée du Louvre
Ce tableau de Jan Massys (1510-1575) figurant « Psyché apportant à Venus le vase de Proserpine » a été déposé par le musée du Louvre. Il faisait partie de la collection des marquis de Biencourt vendue en 1901.
Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
Exposition « De Chantilly à Azay-le-Rideau. Le retour des portraits de la Renaissance »
Du 19 mai au 19 septembre 2021, le château d’Azay-le-Rideau présentait un ensemble de portraits issus de la collection du marquis de Biencourt, donnés en 1939 au musée Condé de Chantilly et qui ne l’ont jamais quitté depuis. Pour la première fois, ces tableaux revenaient à Azay-le-Rideau le temps de cette exposition.
Cliquez sur l’image ci-dessous pour revoir la visite privée proposée par Mathieu Deldicque, conservateur du Patrimoine au musée Condé du château de Chantilly.
Avec plus de 80 œuvres originales et des projections immersives spectaculaires, la nouvelle exposition du Palais des Beaux-Arts de Lille propose une plongée dans l’univers de Francisco de Goya y Lucientes (1746-1828), génie du beau et de l’étrange.
Partant de la vie et de l’œuvre du peintre, « Expérience Goya » est centrée autour des deux chefs-d’œuvre conservés au Palais des Beaux-Arts de Lille, « Les Vieilles » et « Les Jeunes ».
Régis Cotentin, commissaire général de l’exposition, et Donatienne Dujardin, commissaire scientifique, vous proposent de découvrir les premières images de cette grande exposition.
Détail de « Le Temps » dit « Les Vieilles » (vers 1800-1812) par Francisco de Goya y Lucientes – Palais des Beaux-Arts de Lille
Commissariat
Régis Cotentin, commissaire général de l’exposition, responsable de l’art contemporain au Palais des Beaux-Arts de Lille
Donatienne Dujardin, commissaire scientifique de l’exposition, chargée des peintures étrangères XVIe – XVIIIe siècles au Palais des Beaux-Arts de Lille
« Le Temps » dit « Les Vieilles » (vers 1800-1812) par Francisco de Goya y Lucientes – Palais des Beaux-Arts de Lille
« Par ces figures fantomatiques qui tentent désespérément de se soustraire au néant de la destinée humaine, Goya nous confronte une nouvelle fois à nos émotions les plus profondes et engendre l’effroi. » – Donatienne Dujardin
Détail de « Le Temps » dit « Les Vieilles » (vers 1800-1812) par Francisco de Goya y Lucientes – Palais des Beaux-Arts de Lille
« Ce virulent satirique moderne, Goya, l’émule du vénitien Tiepolo, qui, voulant peindre les ravages du temps, a osé lui placer en main, non plus cette fois la classique faux tranchante, mais bien par une inconcevable hardiesse, un vieux balai fort usé. » – Achille Jubinal dans « Notice sur M. le baron Taylor et sur les tableaux espagnols achetés par lui d’après les ordres du roi » (1837)
« La Lettre » dit « Les Jeunes » (vers 1813-1820) par Francisco de Goya y Lucientes – Palais des Beaux-Arts de LilleDétail du tableau « La Lettre » dit « Les Jeunes » (vers 1813-1820) par Francisco de Goya y Lucientes – Palais des Beaux-Arts de LilleDétail du tableau « La Lettre » dit « Les Jeunes » (vers 1813-1820) par Francisco de Goya y Lucientes – Palais des Beaux-Arts de Lille
« Se plonger dans la vie de Goya relève de l’enquête pour distinguer la fable des faits authentiques, pour isoler la réalité des idées reçues. » – Régis Cotentin
« Le Parasol » (mars – août 1777) par Francisco de Goya y Lucientes – Museo Nacional del Prado (Madrid)« Portrait de Mariana Waldstein, neuvième marquise de Santa Cruz » (entre 1797 et 1800) par Francisco de Goya y Lucientes – Musée du Louvre« La Porteuse d’eau » (vers 1809-1812) par Francisco de Goya y Lucientes – Szépmüvészeti Müzeum (Budapest)
« Dans la tombe de Goya est enterré l’ancien art espagnol, le monde à jamais disparu des toreros, des majos, des manolas, des moines, des contrebandiers, des voleurs, des alguazils et des sorcières, toute la couleur locale de la Péninsule. Il est venu juste à temps pour recueillir et fixer tout cela. Il a cru ne faire que des caprices, il a fait le portrait et l’histoire de la vieille Espagne, tout en croyant servir les idées et les croyances nouvelles. Ses caricatures seront bientôt des monuments historiques. » – Théophile Gautier dans « Voyage en Espagne »
« Les Caprices » de Francisco de Goya y Lucientes et Salvador Dali« Grand exploit ! Avec des morts ! » dans « Les désastres de la guerre » par Goya – Museo de la Real Academia de Bellas Artes de San Fernando (Madrid)« Ça, c’est pire » dans « Les désastres de la guerre » – Cuivre gravé par Goya – Museo de la Real Academia de Bellas Artes de San Fernando (Madrid)
« Goya est le témoin le plus sincère des événements funestes ou heureux de son époque, en quelque sorte le premier reporter des temps modernes. » – Jeannine Baticle, spécialiste de Goya
« Femmes attaquées par des soldats » (1810-1812) par Francisco de Goya y Lucientes – Städel Museum (Francorf-sur-le-Main)
Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
« Scène de rapt et de meurtre » (1810-1812) par Francisco de Goya y Lucientes – Städel Museum (Francorf-sur-le-Main)
« Le grand mérite de Goya consiste à créer le monstrueux vraisemblable. » – Charles Baudelaire (1857)
« Autoportrait » (1815) par Francisco de Goya y Lucientes – Museo de la Real Academia de Bellas Artes de San Fernando (Madrid)
Exposition « Paris-Athènes. Naissance de la Grèce moderne 1675-1919 »
30 septembre 2021 – 7 février 2022
Musée du Louvre
2021 marque un double anniversaire : le bicentenaire des débuts de la guerre de Libération de la Grèce, traditionnellement fixés au 25 mars 1821, et l’entrée au Louvre de la « Vénus de Milo« , découverte un an auparavant. La nouvelle exposition proposée par le Louvre célèbre les liens culturels, historiques et artistiques noués avec la France, qui ont contribué à la définition de la Grèce moderne.
Jean-Luc Martinez, président-directeur honoraire du Louvre, vous invite à découvrir cette histoire commune dans le cadre d’une visite privée exceptionnelle de près d’une heure. À savourer !
La musique illustrant ce reportage est une composition originale de Enio Sadflower.
Commissariat de l’exposition
Marina Lambraki Plaka, Directrice de la Pinacothèque nationale–musée Alexandre Soutsos (Athènes
Anastasia Lazaridou, Directrice des Musées archéologiques, des Expositions et des Programmes éducatifs au ministère de la Culture et des Sports (Athènes)
Jean-Luc Martinez, Président-directeur honoraire du musée du Louvre, assisté de Débora Guillon
La Grèce ottomane
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les ambassadeurs en route vers la Sublime Porte (gouvernement du sultan de l’Empire ottoman à Constantinople) découvrent en Grèce une province ottomane, qui intéresse vivement les artistes et intellectuels. En 1821, la guerre d’indépendance grecque, soutenue militairement et financièrement par certains pays européens, suscite un enthousiasme populaire.
« Saint Georges à cheval » (début du XVIIIe siècle) – Musée Diachronique (Larissa)« Lord Byron à Missolonghi » (1861) par Théodoros Vryzakis (1814 ou 1819-1878) – National Gallery- Alexandros Soutsos Museum (Athènes)
La guerre d’indépendance
Le 25 mars 1821 – date célébrée aujourd’hui comme fête nationale de la Grèce – l’archevêque Germanos de Patras appelle les Grecs à se soulever contre l’Empire ottoman : c’est le début de la guerre d’Indépendance. L’indépendance est prononcée le 12 janvier 1822.
« Épisode du siège de Missolonghi » par Théodoros Vryzakis (1814 ou 1819-1878) – National Gallery- Alexandros Soutsos Museum (Athènes)« La Grèce sur les ruines de Missolonghi » par Eugène Delacroix – Musée des Beaux-Arts de Bordeaux
L’archéologie
La discipline archéologique naît véritablement au milieu du XIXe siècle au moment où se développe une approche plus scientifique de la fouille. En 1846, la création de l’École française d’Athènes encourage le développement de cette véritable discipline scientifique. Les premières fouilles de l’École, en 1870 à Santorin, mettent au jour une histoire inconnue de la Grèce.
À gauche : Hermès de Milo (Ier siècle avant J.-C. – Ier siècle après J.-C.) par Antiphanes de Paros – Staatliche Museum zu BerlinTête de prêtre (100-30 avant J.-C.) provenant de Milo – Rijksmuseum (Leyde)
À la suite de la guerre d’Indépendance, les autorités grecques mettent en place des mesures protectrices pour les antiques, comme l’interdiction des exportations. Alors que la Société archéologique d’Athènes est fondée, les grands sites archéologiques sont répartis entre les différents instituts européens installés en Grèce, principalement ceux d’Allemagne et de France. C’est ainsi que le site d’Olympie est confié à l’École allemande à partir de 1875, et que Delphes, et Délos notamment, sont fouillés par les archéologues de l’École française.
Coupe attique à fond blanc (vers 480 avant J.-C) – Ministère de la Culture et des Sports de GrèceDans la partie gauche de l’image : Colonne des danseuses (Delphes), tirage en plâtre – Musée du Louvre« Apollon de Délos », tirage en plâtre du XIXe siècle d’après un original conservé à Athènes – Musée du LouvreTête d’Héraclès : fragment de métope du temple de Zeus à Olympie – Musée du LouvreTirages en plâtre conservés à la Gypsothèque du musée du Louvre
La couleur de l’Antiquité
À la fin du XVIIe siècle, deux voyageurs anglais, James Stuart et Nicholas Revett découvrent des traces de polychromie sur des fragments d’architecture grecque. Cette révélation s’oppose au mythe de la blancheur des statues grecques, synonyme de classicisme et de beauté.
Tête du cavalier Payne-Rampin vers 570 avant J.-C. ) – Musée du LouvreAquarelle d’après une reconstitution de la fresque du « Cueilleur de safran » au Palais de Cnossos par Ernesta Gilliérion (1887-1935) – Collection particulière Émile Gaston Gilliérion (Athènes)Reproductions d’objets archéologiques découverts en Grève – Émile Gilliérion – Musée d’Archéologie nationale (Saint-Germain-en-Laye)
La construction de l’identité grecque
La dynastie d’artistes suisses Gilliéron, installée en Grèce à partir de 1877, contribue à la diffusion en Europe des découvertes archéologiques. Une fabrique de l’imagerie nationale grecque est ensuite mise en place par Émile Gilliéron avec notamment sa diffusion lors des premiers jeux Olympiques modernes à Athènes en 1896.
La redécouverte du passé byzantin
Autour de 1900, Gabriel Millet dirige les premières fouilles byzantines françaises. Son intérêt pour la Grèce byzantine le conduit à rassembler sur les monuments, les églises et les objets d’art byzantins une documentation très abondante qui est à l’origine des études sur l’histoire de l’art byzantin en France.
Reliquaire de la Vraie Croix porté par deux anges, provenant de l’église de Jaucourt – Musée du Louvre
« Saint Démétrios » par un artiste anonyme de l’École byzantine – Musée Ingres de Montauban(dépôt du musée du Louvre)
L’entrée dans la modernité
L’École des Beaux-Arts d’Athènes ouvre ses portes en 1836, peu de temps après l’installation de la dynastie bavaroise sur le trône grec et le choix d’Athènes comme capitale en 1834. Dans la seconde partie du XIXe siècle, le centre artistique européen se déplace de Munich à Paris, et les artistes grecs sont de plus en plus nombreux à aller étudier dans la capitale française.
« Le Buti » par Theodoros Rallis – National Gallery- Alexandros Soutsos Museum (Athènes)Au centre : « Le Garçon et le Crabe » (1891) par Georgios Vroutos (1843-1909) – National Gallery- Alexandros Soutsos Museum (Athènes)
La construction d’une identité européenne
Après plusieurs conflits armés, la Grèce sort profondément transformée, avec un profond renouvellement de sa production artistique. Le groupe Techni expose à Paris et impose un nouveau regard sur l’identité artistique grecque et imposent leur art comme pleinement européen.
« L’araignée » (1884) par Nikolaos Gyzis – National Gallery- Alexandros Soutsos Museum (Athènes)« Le jeune K. M. » (1914) par Nikos Lytras – National Gallery- Alexandros Soutsos Museum (Athènes)
Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
À gauche : « Soirée athénienne » par Iakovos Rizos – National Gallery- Alexandros Soutsos Museum (Athènes)
En savoir +
Sur le site Internet du musée du Louvre consacré à l’exposition.
Exposition « Paris-Athènes. Naissance de la Grèce moderne 1675-1919 »
30 septembre 2021 – 7 février 2022
Musée du Louvre
Actualité des collections de peintures du Louvre
« La Maison Changenet. Une famille de peintres entre Provence et Bourgogne vers 1500 »
7 juillet – 8 novembre 2021
Musée du Louvre – Aile Richelieu, salle 832
L’acquisition récente et la restauration d’une « Assomption » de Josse Lieferinxe offre l’occasion au musée du Louvre de mettre en valeur les ateliers de la mythique « École d’Avignon ».
Lieferinxe est le gendre d’un autre grand peintre, Jean Changenet, issu d’une dynastie d’artistes dijonnais, qui avait fondé à Avignon un puissant atelier peu après 1480. Or, Jean Changenet continue de réaliser d’importantes commandes destinées à sa ville d’origine.
À l’occasion de la parution de l’ouvrage « La Maison Changenet. Une famille de peintres entre Provence et Bourgogne vers 1500 » aux Éditions du musée du Louvre / In Fine éditions d’art, Sophie Caron et Elliot Adam nous présentent les résultats de leurs récentes recherches.
Cette vidéo a été réalisée en collaboration avec Nicolas Bousser.
« La Visitation » et « Adoration de l’Enfant » (vers 1497-1508) par l’atelier de Lieferinxe et Simondi ou par Lieferinxe seul – Musée du Louvre
Sophie Caron est ancienne élève de l’École normale supérieure et conservatrice du patrimoine ; elle est en charge des œuvres françaises, flamandes, germaniques et espagnoles du XVe siècle au département des Peintures du Louvre. Elliot Adam est doctorant en histoire de l’art médiéval à Sorbonne Université, membre du Centre André Chastel, où il enseigne depuis 2016. Il y prépare une thèse de doctorat intitulée « De blanc et de noir. La grisaille dans les arts de la couleur en France à la fin du Moyen Âge (1430-1515) ».
« Les trois Prophètes » (1484 ?) par Jean Changenet (documenté à Avignon de 1484 à sa mort en 1494 ou 1495) – Musée du Louvre
Cette « Assomption », acquise grâce à la générosité des Amis du Louvre, vient enrichir la collection dite de « l’École d’Avignon ». Aujourd’hui restaurée, l’œuvre est présentée pour la première fois aux visiteurs.
Détail de « L’Assomption » (vers 1497-1508) par l’atelier de Lieferinxe et Simondi ou par Lieferinxe seul – Musée du Louvre« L’Assomption » (vers 1497-1508) par l’atelier de Lieferinxe et Simondi ou par Lieferinxe seul – Musée du LouvreDétail de « L’Assomption » (vers 1497-1508) par l’atelier de Lieferinxe et Simondi ou par Lieferinxe seul – Musée du Louvre
Dans l’ouvrage, les auteurs mènent l’enquête depuis l’atelier de Jean Changenet, le plus important peintre d’Avignon à la fin du XVe siècle, fondateur au début d’un atelier où se rencontrent des artistes venus d’Espagne, d’Italie et des anciens Pays-Bas.
Détail du « Calvaire du Parlement de Dijon » (vers 1505) par Josse Lieferinxe« Calvaire du Parlement de Dijon » (vers 1505) par Josse Lieferinxe – Musée du Louvre
Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
Détail du « Calvaire du Parlement de Dijon » (vers 1505) par Josse LieferinxeDétail du « Calvaire du Parlement de Dijon » (vers 1505) par Josse Lieferinxe
Après la mort de Jean Changenet en 1495, la boutique est entretenue par ses successeurs, tandis qu’à Marseille, un atelier, constitué autour de son gendre Josse Lieferinxe et de Bernardino Simondi, hérite des modèles élaborés par la « filiale » avignonnaise.
Détail de « L’Adoration de l’Enfant » (vers 1497-1508) par l’atelier de Lieferinxe et Simondi ou par Lieferinxe seul – Musée du Louvre
À Dijon, dans la maison-mère des Changenet, une importante production de manuscrits enluminés, de peintures murales et de verrières révèle l’existence de dialogues soutenus entre les différents ateliers de cette entreprise familiale.
Détail de « Saint Yves » (vers 1497-1508) par l’atelier de Lieferinxe et Simondi ou par Lieferinxe seul – Musée du Louvre
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Détail du « Calvaire du Parlement de Dijon » (vers 1505) par Josse Lieferinxe
Actualité des collections de peintures du Louvre
« La Maison Changenet. Une famille de peintres entre Provence et Bourgogne vers 1500 »
7 juillet – 8 novembre 2021
Musée du Louvre – Aile Richelieu, salle 832
Originaire de Nancy, la famille Adam est la plus grande dynastie de sculpteurs français du XVIIIe siècle. Première rétrospective à leur être consacrée, l’exposition du musée des Beaux-Arts de Nancy réunit plus de cent chefs-d’œuvre.
Rome, Paris, Versailles, Berlin : trois générations d’artistes vont œuvrer au service du pape et des grands monarques européens, de Louis XV à Frédéric II de Prusse et Catherine II de Russie.
Suivez Pierre-Hippolyte Pénet, conservateur du patrimoine chargé des collections du XVe au XVIIIe siècle, palais des ducs de Lorraine – Musée lorrain, dans les salles du musée des Beaux-Arts et dans la ville de Nancy.
Cette visite nous permet en effet de découvrir la façade de la maison des Adam, 59 rue des Dominicains, ainsi que le monument funéraire de Catherine Opalinska dans l’église Notre-Dame-de-Bonsecours.
« Saint Joseph béni par l’enfant Jésus » par Jacob Sigisbert Adam (?) – Musée des Beaux-Arts de Nancy
Suivant le fil chronologique, le parcours de l’exposition propose un voyage entre Nancy, Rome, Versailles et Potsdam, évoquant successivement les principaux sculpteurs de la famille Adam.
« Neptune calmant la tempête » (1737) par Lambert Sigisbert Adam – Musée du Louvre
L’œuvre choisie pour l’affiche de l’exposition est le « Neptune calmant la tempête » exécuté par Lambert Sigisbert Adam, témoignage de sa fascination pour l’art du Bernin. Le marbre constitue l’un des prêts exceptionnels consentis par le Louvre pour l’exposition nancéienne.
« La Poésie lyrique » (1752) par Lambert Sigisbert Adam – Musée du Louvre
« La Poésie lyrique » (photographie ci-dessus), commandée par la marquise de Pompadour pour son château de Bellevue, quitte pour la première fois les salles du Louvre depuis 1872.
« Les Quatre Éléments : Le Feu » par Lambert Sigisbert Adam -Collection particulière« Les Quatre Éléments » par Lambert Sigisbert Adam -Collection particulière« Les Quatre Éléments : L’Air » par Lambert Sigisbert Adam -Collection particulière
Quatre spectaculaires bustes en marbre représentant « Les Quatre Éléments » et conservés en collection particulière, sont dévoilés pour la première fois au public.
« Amphitrite » (1727) par Lambert Sigisbert Adam – Stiftung Preußische Schlösser und Gärten Berlin-Brandenburg (Potsfdam)« Neptune » (1727) par Lambert Sigisbert Adam – Stiftung Preußische Schlösser und Gärten Berlin-Brandenburg (Potsfdam)
« Tout formait trous dans ses ouvrages. » – Pierre Jean Mariette à propos de Lambert Sigisbert Adam
« Tête d’une fille de Lycomède » et tête d’Ulysse (1729-1732) par Lambert Sigisbert Adam – Stiftung Preußische Schlösser und Gärten Berlin-Brandenburg (Potsdam)« Prométhée déchiré par un aigle » (1762) par Nicolas Sébastien Adam – Musée du Louvre
Nicolas Sébastien Adam est reçu tardivement à l’Académie royale de sculpture grâce à son « Prométhée déchiré par un aigle » (photographie ci-dessus).
« Ange tenant un œuvre » par Claude Michel, dit Clodion – Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon
« Cet artiste est remply de goût dans ses ouvrages. » – Charles Natoire à propos de Clodion
« Le Fleuve Scamandre desséché par les feux de Vulcain » (vers 1760) par Claude Michel, dit Clodion – Musée Dumont (Semur-en-Auxois)
La sculpture lorraine au XVIIIe siècle
En 2021, la Ville de Nancy et le département de Meurthe-et-Moselle proposent une saison consacrée à la sculpture lorraine du XVIIIe siècle. Deux grandes expositions sont organisées du 18 septembre 2021 au 9 janvier 2022 :
À Nancy, l’exposition « Les Adam. La sculpture en héritage », présentée au musée des Beaux-Arts par le palais des ducs de Lorraine-Musée lorrain, constitue la première rétrospective consacrée à cette grande dynastie de sculpteurs français.
À Lunéville, l’exposition « La sculpture en son château. Variations sur un art majeur » met en avant l’importance de la sculpture au sein des résidences ducales de Lorraine.
« Le Fleuve Scamandre desséché par les feux de Vulcain » (vers 1760) par Claude Michel, dit Clodion – Musée Dumont (Semur-en-Auxois)
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« Jeune femme couchée lisant » (vers 1780) par Pierre Joseph Michel – Musée des Beaux-Arts de Nancy
Exposition « Les Puys d’Amiens, chefs-d’œuvre de la cathédrale Notre-Dame »
3 juillet – 10 octobre 2021 Musée de Picardie (Amiens)
Pour célébrer les 800 ans de l’édification de la cathédrale Notre-Dame d’Amiens, le Musée de Picardie rénové consacre sa première grande exposition aux chefs-d’œuvre commandés par la confrérie Notre-Dame du Puy.
Si la figure de la Vierge occupe une place centrale dans ces tableaux, certains Puys transcrivent aussi les événements politiques et religieux souvent douloureux et chahutés ayant rythmé l’histoire de la ville et de la région d’Amiens durant cette époque.
Suivez François Seguin, conservateur du patrimoine et responsable des collections médiévales et des objets d’art du Musée de Picardie.
Puy de 1437 : « Le Sacerdoce de la Vierge » par le Maître des Heures Collins – Musée du Louvre
Attestée depuis 1388, la confrérie du Puy Notre-Dame rassemblait des notables amiénois pour glorifier la Vierge Marie par des jeux poétiques. Cette association pieuse, outre la célébration régulière d’offices religieux, offrait à chacune des fêtes mariales des repas au cours desquels étaient organisés des concours de poésie. Le terme de « Puy » vient du fait que ces poèmes étaient récités sur une estrade – ou podium – appelée « puy » en français médiéval.
« Puys 1518, Chants royaux en l’honneur de la Vierge du Puy d’Amiens » – Manuscrit de 57 feuillets – Bibliothèque nationale de France
La plus grande particularité de la confrérie amiénoise est d’avoir fait de la commande artistique l’une des obligations que devaient remplir les maîtres. Outre le chant royal, la devise de l’année inspirait le peintre auquel était commandé un tableau.
Détail du Puy de 1518 : « Au juste pois véritable balance » par le Maître d’Amiens – Musée de PicardiePuy de Puy de 1519 : « Pré ministrant pasture salutaire » – Musée de Picardie
Les Puys des années 1518, 1519, 1520, 1521 et 1525 bénéficient de cadres en chêne sculpté aux proportions monumentales (3,83 m pour le plus haut d’entre eux).
Détail du Puy de 1617 : « Le feu sacré que le sainct pui conserve » attribué à Mathieu Prieur (1552-1619) – Musée de PicardieDétail du Puy de 1548 : « Triumphe exquis au chevalier fidèle » – Musée de PicardiePuy de 1634 par Claude Vignon (1593-1670) – Musée de Picardie
Dispersés à travers le diocèse pour la plupart d’entre eux, seuls les tableaux jugés d’une qualité suffisante furent conservés dans une chapelle à l’écart. Ces Puys d’Amiens rescapés des destructions du siècle des Lumières constituent aujourd’hui un témoignage capital pour l’histoire sociale, culturelle et religieuse de la ville d’Amiens.
Henri IV portraituré sur le Puy de 1600 : « Du jubilé belle ville airs résonne » par Mathieu Prieur (vers 1552-1619) – Musée de PicardieDétail du Puy de 1603 : « Arch triumphal peinct d’histoires nouvelles » attribué à Mathieu Prieur (vers 1552-1619) – Musée de Picardie
Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
Projet pour le Puy de 1655 : « L’Annonciation » par Nicolas Blasset (1600-1659) – Bibliothèque de la Société des Antiquaires de Picardie (Amiens)
Construit entre 1855 et 1867, le Musée de Picardie a été le premier bâtiment construit ex nihilo pour conserver et exposer des œuvres d’art. D’abord baptisé « Musée Napoléon », il est devenu sous la IIIe République « Musée de Picardie ». Le bâtiment est classé « Monument historique » depuis 2012.
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Coffret à bijoux de la duchesse de Berry (1829) par la Manufacture de Sèvres – Musée du Louvre
Exposition « Les Puys d’Amiens, chefs-d’œuvre de la cathédrale Notre-Dame »
3 juillet – 10 octobre 2021
Musée de Picardie (Amiens)
Exposition « Le trait de la séduction. Dessins de l’École de Fontainebleau »
7 août – 7 novembre 2021
Cabinet d’arts graphiques du château de Chantilly
En 1528, François Ier lance un grand chantier d’embellissement de son château de Fontainebleau. Les artistes italiens Rosso Fiorentino, Primatice et Nicolò dell’Abate sont appelés pour transformer les lieux en « nouvelle Rome ». Dans la galerie François Ier, la galerie d’Ulysse ou la salle de Bal, ils popularisent une formule décorative promise à un grand succès : l’alliance de fresques et de stucs aux guirlandes exubérantes et putti. Ce nouveau vocabulaire sera plus tard appelé « l’école de Fontainebleau ».
L’exposition, présentée jusqu’au 7 novembre 2021 dans les salles du cabinet d’arts graphique du château de Chantilly, permet d’admirer quelques unes des plus belles feuilles de ce courant artistique majeur de l’histoire de l’art français. L’étude de certaines œuvres a permis de reconsidérer leur attribution.
« Danaé » par Francesco Primaticcio, dit le Primatice (1504-1570) – Musée Condé
La feuille ci-dessus est un modello, c’est-à-dire un dessin soigné, mis au carreau pour pouvoir être transféré sur un carton. Elle prépare la fresque de la belle Danaé fécondée par Jupiter transformé en pluie d’or au centre de la galerie François Ier au château de Fontainebleau.
« Les anges montrant l’étoile des Mages » par Francesco Primaticcio, dit le Primatice (1504-1570) – Musée Condé
Primatice a réalisé le dessin préparatoire ci-dessus dans le cadre de la commande d’un décor pour le plafond de la chapelle de l’hôtel parisien de François de Guise. On y voit une nuée d’anges virevoltant et désignant l’étoile de Bethléem.
« François Ier en César » par Francesco Primaticcio, dit le Primatice (1504-1570) – Musée Condé« Séléné et Endymion » par Francesco Primaticcio, dit le Primatice (1504-1570) – Musée CondéEn bas : « Cérès présidant aux moissons » par Francesco Primaticcio, dit le Primatice (1504-1570) – Musée CondéProjet de coupe sur pied par un artiste anonyme de l’école de Fontainebleau (vers 1550-1560) – Musée Condé« Livre d’heures d’Anne de Montmorency » par le Maître du psautier Gouffier et collaborateur, groupe Bellemare, Baptiste Pellerin, Jean Cousin le Père et Maître de Flore – Bibliothèque du musée Condé
Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
« Portrait équestre d’Henri II » par François Clouet (avant 1520-1572) – Musée Condé
Exposition « Le trait de la séduction. Dessins de l’École de Fontainebleau »
7 août – 7 novembre 2021
Cabinet d’arts graphiques du château de Chantilly
Depuis les grands formats peints par David jusqu’à la galerie de portraits des frères et sœurs de l’Empereur, le musée Napoléon Ier de Fontainebleau présente le système mis en place par Napoléon Ier et les rouages du pouvoir par lesquels il s’assura la maîtrise de son Empire.
« Napoléon Ier dans son cabinet de travail à 4 heures du matin » (1812) par Jacques-Louis David – Musée Napoléon Ier du château de Fontainebleau
À l’occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon, le 5 mai 1821, le musée s’est enrichi de nombreux trésors. Parmi une cinquantaine de nouvelles œuvres, issues de dons ou d’acquisitions, le célèbre portrait de « Napoléon Ier dans son cabinet de travail à 4 heures du matin », peint par Jacques-Louis David (1748-1825), fait son entrée dans les salles du musée, ainsi qu’une spectaculaire pendule monumentale à la mémoire de Frédéric II de Prusse, dépôt du Mobilier National.
Christophe Beyeler, conservateur général du Patrimoine, chargé du musée Napoléon Ier, nous fait partager son érudition et sa passion pendant près de 2h30, au cours des cinq épisodes de cette nouvelle web-série.
Exposition « Napoléon aux 1001 visages »
5 mai – 6 septembre 2021
Musée national du château de Malmaison
À l’occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon, le château de Malmaison propose une exposition centrée autour des différentes représentations du visage de l’empereur. Près d’une centaine d’œuvres ponctuent les salles du parcours permanent du musée.
Quels sont les dénominateurs communs à toutes ces images immortalisant les traits d’un homme qui ne voulait pas poser ? À partir d’œuvres dessinées, peintes, sculptées, l’exposition invite à suivre l’évolution des traits et – au-delà – à décrypter le message politique voulu par Napoléon.
Buste de Napoléon par Antonio Canova (1757-1822) – Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau« Napoléon sur la terrasse de Saint-Cloud » par Louis Ducis (1775-1847) – Musée national des châteaux de Versailles et de TrianonBuste du général Bonaparte par Charles Louis Corbet (1758-1808) – Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-PréauÉtude de tête d’un grand homme : Bonaparte premier consul » (1801-1802) par Antoine Carrée et Louis Simon Boizot – Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-PréauBuste du Napoléon Ier par Henri Joseph Ruxthiel (1775-1837) – Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
Napoléon, dont le visage était notoirement mobile, et dont la corpulence et l’apparence évolua à un rythme rapide, répugna, le fait est bien connu, à l’exercice de la pose, trés nécessaire pour l’art des sculpteurs portraitistes. » – Stéphanie Deschamps-Tan, conservatrice en chef au musée du Louvre, et Valérie Carpentier-Vanhaverbeke, conservatrice au musée du Louvre
Buste du Napoléon Ier par Antoine Denis Chaudet (1763-1810) – Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau« Napoléon Ier en Mars désarmé et pacificateur » d’après Antonio Canova (1757-1822) – Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
Pour forger la légende napoléonienne par l’image, tous les moyens de reproduction sont utilisés, de la série de biscuits de Sèvres, à la gravure, jusqu’à la boîte à bonbons ou l’image d’Épinal qui popularise le héroset forge la légende au-delà de la mort.
Boîte décorée d’une gravure anonyme « Portrait du vrai Napoléon » (vers 1821) – Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau« Napoléon de face et de profil – 8 mars 1812 » par Anne-Louis Girodet-Trioson (1767-1824) – Collection comte et comtesse Charles-André Colonna-Walewski« Portrait de Napoléon » (1804-1814) d’après Jean-Baptiste Jacques Augustin (1759-1832) – Collection privée« Napoléon Bonaparte à Brienne » (1853) par Louis Rochet (1813-1878) – Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
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Page spéciale sur le site Internet du château de Malmaison : cliquer ici.
Exposition « Napoléon aux 1001 visages »
5 mai – 6 septembre 2021
Musée national du château de Malmaison
Avenue du château de Malmaison
92500 Rueil-Malmaison
Reconstitution du visage de Napoléon peu avant sa mort par Philippe Froesch, studio Visualforensic
Exposition « Miroir du Prince. La commande artistique des hauts fonctionnaires bourguignons (1425-1510) »
5 juin – 19 septembre 2021 Musée Rolin (Autun)
De 1384 à 1477, les ducs de Bourgogne ont réussi une étonnante construction politique associant Bourgogne et Franche-Comté aux territoires des Pays-Bas, une très vaste région devenue l’une des plus dynamiques d’Europe. En suivant leur exemple, les hauts dignitaires de la cour de Bourgogne commandent alors des œuvres d’art et objets luxueux aux grands artistes de l’époque.
C’est notamment la figure du cardinal Jean Rolin qui est à l’honneur dans cette exposition. Il est sans doute l’un des premiers commanditaires de Jean Hey, qui peignit pour lui une très émouvante « Nativité ». Son père Nicolas Rolin, chancelier du duc Philippe le Bon, a notamment offert à l’église Notre-Dame du Chatel d’Autun la célèbre « Vierge du Chancelier Rolin » de van Eyck, aujourd’hui conservée au musée du Louvre.
Découvrez les chefs-d’œuvres présentés dans cette exposition en suivant Agathe Legros, directrice des musées et du patrimoine de la ville d’Autun.
Cette visite privée est proposée en partenariat avec le web-magazine Coupe-File Art.
Images, entretien et réalisation par Nicolas Bousser (pour Coupe-File Art) et le Scribe
« Vierge à l’enfant » dite « Vierge Bulliot » (second quart du XVe siècle) attribuée à Claux de Werve, provenant de la chapelle paroissiale de l’église Notre-Dame-du-Chatel – Musée Rolin (Autun)« Christ de Pitié » (deuxième moitié du XVe siècle) par un artiste anonyme – Hôtel-Dieu (Beaune)
« Prophète » sur un fragment de la tenture de Barthélémy de Clugny (1512) – Cathédrale Sainte Croix d’OrléansMissel à l’usage d’Autun (vers 1448-1462) – Bibliothèque municipale d’Autun
« Nativité au cardinal Rolin » (vers 1480) par Jean Hey – Musée Rolin (Autun)Détail des mains de la Vierge de la « Nativité au cardinal Rolin » (vers 1480) par Jean Hey – Musée Rolin (Autun)
Retrouvez ce reportage ainsi que de nombreux articles autour de l’exposition d’Autun sur le site du web-magazine Coupe-File Art.
Le musée Vivant Denon de Chalon-sur-Saône propose une exposition complémentaire autour du même thème, mettant en lumière les personnalités de Jean Germain, des familles Rolin, de Poupet et de Neufchâtel.
Éperon datant du Moyen Age, découvert lors du diagnostic archéologique réalisé entre novembre 2020 et janvier 2021 sur la place Saint-Louis d’Autun
Exposition « Miroir du Prince. La commande artistique des hauts fonctionnaires bourguignons (1425-1510) »
5 juin – 19 septembre 2021
Musée Rolin
3 Rue des Bancs
71400 Autun
Exposition « Hippolyte, Paul, Auguste : Les Flandrin, artistes et frères »
19 mai – 5 septembre 2021
Musée des Beaux-Arts de Lyon
Auguste (1804-1842), Hippolyte (1809-1864) et Paul (1811-1902) Flandrin comptent parmi les artistes les plus importants de la scène lyonnaise au XIXe siècle. Élèves d’Ingres, les trois frères sont représentés dans les collections du musée des Beaux-Arts de Lyon par près de 200 œuvres.
Cette exposition invite à découvrir leur travail à la lumière des recherches récentes et permet de confronter les tableaux à de nombreuses études préparatoires.
Plus de la moitié des œuvres sont inédites.
Suivez Stéphane Paccoud, conservateur en chef, chargé des collections de peintures et de sculptures du XIXe siècle du musée des Beaux-Arts de Lyon.
« Double Portrait de Paul et Hippolyte » (1842) par Paul Flandrin, avec la participation d’Hippolyte Flandrin – Musée d’arts de Nantes
Réciprocité et collaboration sont les maîtres mots du travail des Flandrin, comme le montre le nombre de portraits doubles et de portraits croisés exposés. Ceux-ci sont la clé pour découvrir le lien qui unit les frères et pour comprendre les équilibres et les dynamiques de ce triumvirat artistique singulier.
« Double Portrait croisé » (1835) par Hippolyte et Paul Flandrin – Musée du Louvre
Le dessin est la base de l’enseignement prodigué dans l’atelier d’Ingres, s’appuyant sur l’étude d’après l’antique et les maîtres anciens, puis, dans un second temps, d’après le modèle vivant.
Au XIXe siècle, dans l’organisation de l’École des Beaux-Arts, la représentation du corps humain tient un rôle fondamental, celle-ci étant considérée comme la pierre angulaire de toute formation artistique.
« Polytès, fils de Priam, observant les mouvements des Grecs » (1833-1834) par Hippolyte Flandrin – Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole« Jeune Berger » (1834-1835) par Hippolyte Flandrin – Musée des Beaux-Arts de Lyon« Portrait de jeune femme, dit La Florentine » (vers 1840-1841) par Hippolyte Flandrin – Musée d’Art, Histoire et Archéologie d’Évreux
L’exposition révèle aussi la passion des trois frères pour l’aquarelle, technique fugace et complexe, pratiquée avec une maîtrise surprenante.
Les Flandrin pratiqueront peu les tableaux d’histoire, uniquement au début de leur carrière, afin notamment, pour Hippolyte, de répondre aux obligations imposées par le règlement de la pension à la villa Médicis, qui prévoit l’envoi à Paris de plusieurs œuvres de ce genre.
« Le Dante, conduit par Virgile, offre des consolations aux âmes des envieux » (1834-1835) par Hippolyte Flandrin – Musée des Beaux-Arts Image de Lyon
Chacun des trois frères Flandrin va connaître le succès dans le domaine du portrait et être sollicité par de nombreux commanditaires, notamment parmi la bourgeoisie florissante.
« Alexis Champagne » (1842) par Auguste Flandrin – Musée des Beaux-Arts Image de LyonÀ droite : « Aimée Flandrin » (1846) par Hippolyte Flandrin – Musée du Louvre
L’épilogue de l’exposition réunit des œuvres qui, au fil du XXe siècle et jusqu’à aujourd’hui, font écho au travail des Flandrin, dans les domaines où ils se sont exprimés avec le plus d’originalité : le corps nu en plein air, le paysage et le double portrait.
À droite : « Jeune Homme nu assis sur un rocher, au bord de la mer » (1835-1836) par Hippolyte Flandrin – Musée du Louvre
Exposition « Hippolyte, Paul, Auguste : Les Flandrin, artistes et frères »
19 mai – 5 septembre 2021
Musée des Beaux-Arts de Lyon
20 Place des Terreaux
69001 Lyon