Exposition « Les Animaux du Roi »
12 octobre 2021 – 13 février 2022
Château de Versailles
Sous le règne de Louis XIV, à proximité du Grand Canal du château de Versailles est aménagée la Ménagerie royale. S’y côtoient des animaux rares et exotiques. De Le Brun à Desportes et de Boel à Oudry, les meilleurs peintres du roi ont portraituré les animaux à l’égal des personnalités de la Cour. Les chiens préférés des souverains avaient aussi droit à leurs effigies avec leurs noms inscrits en lettres d’or.
L’exposition proposée par le château de Versailles en collaboration avec le musée du Louvre, s’attache à décrire le lien qu’entretenait la Cour du Roi avec les animaux, qu’ils soient de compagnie, exotiques ou « sauvages ». Elle invite aussi le visiteur à s’interroger sur la place de l’animal dans la société actuelle.
Découvrez toute la richesse et la diversité des œuvres exposées en suivant les commissaires de cette exposition, Alexandre Maral, conservateur général au château de Versailles, et Nicolas Milovanovic, conservateur en chef au musée du Louvre.
Commissariat de l’exposition
Alexandre Maral, conservateur général, chef du département des sculptures au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon
Nicolas Milovanovic, conservateur en chef au département des peintures du musée du Louvre
Des traîneaux d’apparat étaient utilisés par Louis XV, lors des hivers rigoureux, pour faire des courses sur les allées enneigées du parc de Versailles. Dans ses « Mémoires », le duc de Luynes témoigne que le roi était réputé pour conduire son traîneau à toute bride.
Le tableau ci-dessus représente la rencontre imaginaire entre deux univers versaillais : celui de la chasse, avec les trois chiens et le gibier suspendu, et celui des animaux exotiques de la Ménagerie royale, avec l’antilope. L’image fascine par son caractère improbable, mais aussi par la nonchalance de l’antilope face aux efforts des chiens attachés qui cherchent à l’atteindre.
Les chiens sont les premiers compagnons des souverains et des princes. Louis XIV a donné l’exemple en logeant ses chiennes dans la première pièce de ses cabinets privés et en y installant des niches.
La faveur des chats ne commence qu’avec Louis XV. Le souverain est en effet un amateur et apprécie tout particulièrement les chats angoras. Le carreau de velours rouge de Brillant, son chat angora blanc, était installé sur la cheminée du cabinet du Conseil, où le félin pouvait écouter les ministres et le roi débattre de la politique du royaume.
La théorie cartésienne des « animaux-machines » réduit les animaux à de subtils rouages d’horlogeries, leur déniant toute forme de langage, d’intelligence et même de sensibilité. La Cour de Versailles a été un lieu de résistance à cette théorie, et la source d’une nouvelle vision du monde animal.
« Il est absurde de douter que les bêtes aient entre elles une langue, au moyen de laquelle elles se transmettent les idées dont la communication leur est nécessaire. Mais l’invention des mots étant bornée par le besoin qu’on en a, on sent que la langue doit être très courte entre des êtres qui sont toujours dans un état d’action, de crainte ou de sommeil. » – Charles Georges Leroy (1723-1789)
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