Exposition « La Maison de l’Empereur. Servir et magnifier Napoléon Ier »
Château de Fontainebleau
13 avril – 15 juillet 2019
Le château de Fontainebleau présente, en partenariat avec le Musée des beaux-arts de Montréal, l’exposition « La Maison de l’Empereur. Servir et magnifier Napoléon Ier ».
Le 18 mars 1804, Napoléon Bonaparte, Premier Consul, est proclamé « empereur des Français ». Tout au long de son règne, officiers dévoués et fidèles serviteurs organisent au quotidien la vie publique et privée de l’Empereur. Véritable instrument politique, cette « Maison de l’Empereur » est chargée d’encadrer la vie de cour, d’administrer le domaine de la Couronne et d’assurer la mise en scène du pouvoir.
Suivez Christophe Beyeler, conservateur en chef du patrimoine, pour une visite privée en 3 parties de l’exposition. La première vidéo, ci-dessous, est consacrée aux Palais impériaux.
L’exposition présente une centaine d’œuvres, appartenant au château de Fontainebleau ou prêtées par des collections publiques et privées, françaises et étrangères.
Découvrez la suite de l’exposition dans deux autres vidéos, disponibles prochainement sur mon Blog.
Exposition « La Maison de l’Empereur. Servir et magnifier Napoléon Ier »
Château de Fontainebleau
13 avril – 15 juillet 2019
Cette année, pour sa deuxième édition, le Prix château de Versailles du livre d’histoire vient de récompenser Georges Forestier, professeur de littérature française à l’Université Paris IV Sorbonne, spécialiste du XVIIème siècle, pour sa biographie sur Molière.
Georges Forestier lors de la remise du Prix – Château de Versailles, le 22 mai 2019
Renverser la table !
Un livre passionnant sur le grand comédien et auteur de théâtre ; un ouvrage dans lequel Georges Forestier a souhaité « renverser la table », ne cherchant pas à vérifier chaque élément de la légende mais préférant plutôt revenir aux sources documentaires pour mieux décrire un Molière « vraisemblable ». Un véritable tour de force lorsque l’on sait que « ne subsiste ni lettre, ni brouillon, ni note, ni manuscrit » personnels de Molière. Une vraie réussite !
Catherine Pégard, présidente de l’établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles, entourée par les membres du jury et les auteurs sélectionnés
En cliquant sur l’image ci-dessous, retrouvez l’entretien que Georges Forestier m’a accordé la semaine dernière.
Ce prix littéraire, lancé en 2018 par le château de Versailles, vise à mettre en lumière le dynamisme de la production éditoriale en matière de recherche historique. L’ouvrage primé doit s’inscrire dans le cadre chronologique des 17e et 18e siècles, sans que son sujet ne soit obligatoirement lié au château de Versailles.
Mon secrétaire personnel a l’honneur d’être membre du jury.
Une partie des membres du jury à la fin des délibérations – Château de Versailles, le 22 mai 2019
Professeur à la Sorbonne, Georges Forestier est l’éditeur des œuvres complètes de Racine et de Molière dans la Bibliothèque de la Pléiade. Après avoir publié une biographie de Jean Racine en 2006, celle qu’il consacre à Molière vient d’être éditée chez Gallimard dans la collection NRF Biographies.
Ce livre est sélectionné pour le jury final du Prix château de Versailles du livre d’histoire qui sera décerné le 22 mai 2019.
Quelles sont les légendes qui ont été colportées jusqu’à aujourd’hui sur Molière ? Quelles sources l’auteur peut-il utiliser dès lors qu’aucun document personnel direct n’a été conservé ? Molière était-il si souvent malade et est-il mort sur scène ?
Écoutez Georges Forestier raconter Molière en démêlant le « monceau de légendes, approximations, artificieuses, extravagantes » qui entourent le mythe.
Face à l’impossibilité de me glisser dans l’intimité du coeur de Molière, j’ai cherché à reconstruire ses pensées, du moins celles qui ont pu irriguer son travail créateur. Je me suis donc proposé de rédiger une biographie vraisemblable… » – Georges Forestier dans « Molière » (page 16)
Pour la deuxième année, le château de Versailles va récompenser un auteur dans le cadre de son Prix du livre d’Histoire. Ce prix littéraire a pour objectif de soutenir et de mettre en lumière le dynamisme de la production éditoriale en matière de recherche historique. L’ouvrage primé doit s’inscrire dans le cadre chronologique des 17e et 18e siècles, sans que son sujet ne soit obligatoirement lié au château de Versailles.
Elisabetta Lurgo publie une biographie consacrée au frère de Louis XIV dont l’histoire n’a finalement retenu que l’homosexualité, jusqu’à ce qu’elle devienne « sa seule marque d’identité ». « Philippe d’Orléans, frère de Louis XIV » (éditions Perrin) est l’un des cinq ouvrages sélectionnés pour le jury final du Prix château de Versailles du livre d’histoire qui sera décerné le 22 mai 2019.
Que sait-on sur son enfance et sur le rôle d’Anne d’Autriche ? Quels étaient ses relations avec son frère, le roi Louis XIV ? Philippe d’Orléans a-t-il joué un rôle politique et diplomatique ? Quelle était son image au sein de la population du royaume de France ?
Écoutez Elisabetta Lurgo raconter un prince en action, valant bien davantage que sa trouble réputation, dessinée par les mémorialistes de son temps.
Elisabetta Lurgo est docteur en histoire. Ses travaux portent notamment sur l’histoire des dévotions et des pratiques religieuses à l’époque moderne et sur les relations entre la France et la Savoie.
Peu de figures ont été aussi maltraitées que celle de Philippe de France, duc d’Orléans et frère du roi Louis XIV : sa presse est si mauvaise qu’elle décourage presque toute approche. » – Elisabetta Lurgo dans « Philippe d’Orléans » (page 7)
Pour la deuxième année, le château de Versailles va récompenser un auteur dans le cadre de son Prix du livre d’Histoire. Ce prix littéraire a pour objectif de soutenir et de mettre en lumière le dynamisme de la production éditoriale en matière de recherche historique. L’ouvrage primé doit s’inscrire dans le cadre chronologique des 17e et 18e siècles, sans que son sujet ne soit obligatoirement lié au château de Versailles.
En mars 1793, la Convention nationale met en place le Tribunal révolutionnaire de Paris, chargé de réprimer « toute entreprise contre-révolutionnaire » et « tout attentat contre la liberté, l’égalité, l’unité, l’indivisibilité de la République ».
Alain Boulant publie « Le Tribunal révolutionnaire. Punir les ennemis du peuple » aux éditions Perrin. Ce livre est l’un des cinq ouvrages sélectionnés pour le jury final du Prix château de Versailles du livre d’histoire qui sera décerné le 22 mai 2019.
Dans quelles circonstances ce Tribunal a-t-il été mis en place ? Que sait-on de son « accusateur public », Fouquier-Tinville , et quel a été son sort ? Certains prévenus ont-ils été acquittés ?
Écoutez Antoine Boulant raconter les années de fonctionnement de ce Tribunal, symbole de l’arbitraire politique et judiciaire sous la Terreur.
Cet entretien a été tourné à proximité du Palais de justice de l’île de la Cité, là où était installé le Tribunal révolutionnaire et d’où partaient les charrettes des condamnés.
Plus de 4.000 personnes ont comparu au cours des 16 mois de fonctionnement de cette juridiction. Les deux tiers ont été condamnés à la peine capitale.
Titulaire d’une thèse consacrée aux agents secrets du ministère des Affaires étrangères sous la Terreur, Antoine Boulant est l’auteur de nombreux travaux relatifs à l’histoire politique, institutionnelle et militaire du XVIIIe siècle, de la Révolution et de l’Empire.
Pour la deuxième année, le château de Versailles va récompenser un auteur dans le cadre de son Prix du livre d’Histoire. Ce prix littéraire a pour objectif de soutenir et de mettre en lumière le dynamisme de la production éditoriale en matière de recherche historique. L’ouvrage primé doit s’inscrire dans le cadre chronologique des 17e et 18e siècles, sans que son sujet ne soit obligatoirement lié au château de Versailles.
Alors que la « Museum Week 2019 » tire sa révérence en ce dimanche 19 mai, un mail nocturne de Twitter me demande une nouvelle fois la copie de ma carte d’identité. À mon âge, 4.500 ans, l’oiseau bleu veut s’assurer que je suis bien âgé de plus de 13 ans.
Je scanne une troisième fois la tablette un peu usée qui prouve mon grand âge et – incroyable ! – un nouveau mail de Twitter m’annonce que mon compte est réactivé. Progressivement, mes publications refont surface, puis mes abonnés.
Un immense merci à tous !
Le seul moyen de faire réagir le bipède ailé a été de reprendre – via mon compte Instagram – le hashtag #SaveTheScribeAccroupi, lancé par Hannah Marie Seidl (thank you very much for your support !) et relayé pendant toute la journée de dimanche par de nombreux soutiens, certains parfois inattendus, mais tous ô combien précieux. Dans la nuit qui a suivi, mon compte était donc réactivé.
Merci ! Merci ! Merci !
Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres, des gens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez moi. » – Edouard Baer dans le monologue d’Otis (« Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre »)
Le don d’invisibilité
Si mon retour sur Twitter est réel, mon profil et mes publications restent bien cachés. Cela n’est pas nouveau car je l’avais déjà constaté depuis quelques jours.
Après avoir déclaré que mon compte pouvait contenir du contenu « sensible ou choquant », c’est cette date que le petit oiseau bleu a choisie pour ⛔️ masquer toutes mes publications aux twittos qui ne me suivent pas. Triste anniversaire à la veille de la @MuseumWeek… 🎂 pic.twitter.com/2Cf7PVdvah
En effet, toute recherche effectuée via Twitter par des personnes qui ne sont pas abonnées à mon compte, retourne systématiquement le même message : « Aucun résultat ». Je suis donc invisible.
Contenu sensible ou choquant ?
Il y a de cela plusieurs mois, Twitter affichait systématiquement un avertissement aux nouveaux visiteurs de mon compte, alertant sur le prétendu caractère « sensible ou choquant » de mes publications.
Comment cela ? Une chute de rein signée François Boucher ou un nu de Praxitèle ont-ils effarouché l’oiseau bleu ? Impossible de le savoir.
En fait, j’aimerais simplement comprendre… Tu sais, je t’aime bien, petit oiseau bleu !
Alain Hugon est professeur d’histoire moderne à l’université de Caen Normandie.
Il vient de publier un ouvrage sur la première vague massive d’émigration de l’histoire de l’humanité au cours de laquelle plus d’un demi-million d’espagnols ont traversé l’Atlantique pour partir à la découverte d’un Nouveau Monde.
Publié en janvier 2019, « La Grande Migration. De l’Espagne à l’Amérique 1492-1700 » (éditions Vendémiaire) est l’un des cinq ouvrages sélectionnés pour le jury final du Prix château de Versailles du livre d’histoire qui sera décerné le 22 mai 2019.
Qui étaient ces émigrés et quelles étaient leurs motivations ? Tout le monde pouvait-il quitter librement l’Espagne pour les Amériques ? La monarchie espagnole a-t-elle pris des mesures pour limiter ces départs ?
Écoutez Alain Hugon raconter une histoire qui façonna la société d’arrivée tout autant qu’elle bouleversa celle de départ.
« Si, aujourd’hui, l’immigration est le premier mouvement de population visé par le contrôle migratoire, il n’en a pas été ainsi partout et de tout temps. Lors de la première vague de migration à l’échelle mondiale, le contrôle porta d’abord sur l’émigration. » – Alain Hugon dans « La Grande Migration » (page 7)
Alain Hugon est également l’auteur de « L’Espagne du XVIe au XVIIe siècle » (Armand Colin, nouvelle édition 2018), « Rivalités européennes et hégémonie mondiale, XVIe-XVIIe siècle » (Sedes, 2002) et « Philippe IV. Le siècle de Vélasquez » (Payot, 2014).
Pour la deuxième année, le château de Versailles va récompenser un auteur dans le cadre de son Prix du livre d’Histoire. Ce prix littéraire a pour objectif de soutenir et de mettre en lumière le dynamisme de la production éditoriale en matière de recherche historique. L’ouvrage primé doit s’inscrire dans le cadre chronologique des 17e et 18e siècles, sans que son sujet ne soit obligatoirement lié au château de Versailles.
Charles-Éloi Vial est archiviste paléographe, conservateur à la Bibliothèque nationale de France où il est chargé des manuscrits modernes et contemporains.
Publié en août 2018, « La famille royale au Temple » est l’un des cinq ouvrages sélectionnés pour le jury final du Prix château de Versailles du livre d’histoire qui sera décerné le 22 mai 2019.
Pourquoi le Temple a-t-il été choisi pour emprisonner la famille royale ? Les prisonniers pouvaient-ils communiquer avec l’extérieur ? Quel a été le sort réservé aux commissaires qui surveillaient la prison ?
Écoutez Charles-Éloi Vial raconter l’histoire de cette captivité au cours d’un entretien réalisé sur les lieux-mêmes où se sont déroulés ces événements.
Cette laide tour, dont on ne savait guère le sens ni l’ancienne destination, se trouvait là tout étrange, comme un hibou au grand soleil… » – J. Michelet dans « Histoire de la Révolution… », cité par Charles-Éloi Vial
Charles-Éloi Vial est secrétaire général de l’institut Napoléon. Après « Napoléon à Sainte-Hélène. L’encre de l’exil » (éditions Perrin) publié en novembre 2018, son dernier ouvrage est consacré à l’apogée de l’Empire. Son titre : « 15 août 1811 » (éditions Perrin).
Pour la deuxième année, le château de Versailles va récompenser un auteur dans le cadre de son Prix du livre d’Histoire. Ce prix littéraire a pour objectif de soutenir et de mettre en lumière le dynamisme de la production éditoriale en matière de recherche historique. L’ouvrage primé doit s’inscrire dans le cadre chronologique des 17e et 18e siècles, sans que son sujet ne soit obligatoirement lié au château de Versailles.
En cette semaine de « Museum Week », mes déboires sur le réseau social Twitter se poursuivent. Mon compte a été (provisoirement ?) désactivé…
En attendant de pouvoir de nouveau gazouiller avec l’oiseau bleu, vous pouvez toujours me suivre sur mon Blog, sur ma page Facebook, sur Instagram et sur YouTube.
Créé en 1714 sous le règne de Louis XIV, l’Opéra Comique de Paris est l’une des plus anciennes institutions théâtrales et musicales de France avec l’Opéra de Paris et la Comédie-Française.
Par extension, le terme « opéra-comique » recouvre le genre de spectacle représenté par l’Opéra Comique. « Comique » ne signifie pas que le rire est obligatoire mais que les morceaux chantés s’intègrent à du théâtre parlé.
En 2015, l’Opéra Comique a fêté ses 300 ans d’existence avec une grande rénovation, nécessitant la fermeture totale du théâtre pendant 20 mois.
Suivez Agnès Terrier, dramaturge à l’Opéra Comique, dans les coulisses de la salle Favart pour en découvrir les secrets et trésors.
La salle Favart est une salle arrondie (« à l’italienne ») où le public est tourné vers la scène mais aussi vers les autres spectateurs. À l’époque de sa construction, on allait au théâtre pour voir un spectacle sur scène et dans la salle, car les lumières restaient allumées pendant le spectacle.
En savoir +
Venez visitez ce magnifique théâtre en réservant sur www.opera-comique.com.
Théâtre National de l’Opéra Comique
1 Place Boieldieu
75002 Paris
Exposition « La Collection Emil Bührle : Manet, Degas, Renoir, Monet, Cézanne, Gauguin, Van Gogh, Modigliani, Picasso »
20 mars – 21 juillet 2019
Musée Maillol (Paris)
Après Lausanne en 2017 et le Japon en 2018, la Collection Bührle est présentée pour la première fois à Paris. « Le Suicidé » de Manet, « Le semeur au soleil couchant » de Van Gogh et « Le garçon au gilet rouge » de Cézanne, sont au musée Maillol jusqu’au 21 juillet 2019.
Cette exposition propose un panorama de l’art français du XIXe et du début du XXe siècle tout en soulevant des questions sur les œuvres d’art spoliées pendant la deuxième guerre mondiale.
Découvrez une sélection de chefs-d’œuvre de cette grande Collection particulière avec Federica Fruttero, responsable des expositions pour le musée Maillol.
Né en Allemagne, Emil Georg Bührle (1890-1956) s’établit en Suisse en 1924 et rassemble, entre 1936 et 1956, plus de 600 œuvres d’art. Aujourd’hui, on trouve dans sa Collection, 7 œuvres spoliées (en 1941), achetées par Bührle une première fois auprès de la galerie Fischer à Lucerne (en 1942), juridiquement restituées (en 1948) et rachetées une deuxième fois (entre 1948 et 1951). C’est notamment le cas de « La liseuse » de Camille Corot, restitué et racheté à Paul Rosenberg.
Je voudrais employer une image : lorsqu’on jette un caillou dans l’eau, il se forme un premier cercle, puis un second, un troisième et ainsi de suite, selon la force du jet. Je vais vous raconter maintenant, en gardant l’image, comment, où et quand le caillou est tombé dans l’eau et quels sont les remous concentriques qui en résultèrent. » – Emil Bührle dans un discours à l’Université de Zurich le 14 juin 1954
Ce n’est qu’en 1936 que survint la première vague circulaire dans l’eau où était tombée la pierre ; je pus acheter, d’entente avec ma femme, toujours pleine d’enthousiasme, le premier dessin de Degas et une nature morte de Renoir. Ce premier cercle comprenant des œuvres de Corot, de Van Gogh et de Cézanne, se compléta rapidement et forma le centre de ma collection. Peu à peu s’ajouta un remous qui englobait les Fauves et les Romantiques, dont Delacroix et Daumier. Daumier me ramena à Rembrandt, et Manet à Frans Hals. Arrivé aux peintres du XVIIe siècle, les Hollandais et les Flamands ne pouvaient manquer. Un troisième cercle contint les peintres français de la fin du XVIIIe siècle et les modernes. La parenté esthétique des impressionnistes avec les Vénitiens du XVIIIe me suggéra les noms de Canaletto, de Guardi et de Tiepolo. » – Emil Bührle (1954)
Exposition « La Collection Emil Bührle : Manet, Degas, Renoir, Monet, Cézanne, Gauguin, Van Gogh, Modigliani, Picasso »
20 mars – 21 juillet 2019
Musée Maillol
59-61 Rue de Grenelle
75007 Paris
Les « Mays » sont de grands tableaux qui étaient offerts le 1er mai à la cathédrale Notre-Dame de Paris, presque chaque année entre 1630 et 1707, par la Corporation des orfèvres parisiens.
Instituée dès 1449, cette tradition prit différentes formes au cours des siècles, du cadeau constitué par un arbre décoré de banderoles et de rubans jusqu’aux tableaux signés par les plus grands peintres de l’époque, parmi lesquels Charles Le Brun, Philippe de Champaigne, Eustache Le Sueur ou Joseph Parrocel.
Chapelle Saint-Vincent-de-Paul – Notre-Dame de Paris« Saint André tressaillant de joie à la vue de son supplice » par Gabriel Blanchard le Neveu – May de 1670 dans la chapelle Saint-Vincent-de-Paul – Notre-Dame de Paris
D’abord exposés devant la Cathédrale, les grands « Mays » trouvaient leur place définitive dans les arcades de la nef, du chœur, des croisillons et du déambulatoire et dans les chapelles.
« Le Martyre de Saint André » par Charles Le Brun – May de 1647 – Notre-Dame de Paris
Les 76 « Mays » de Notre-Dame
Il existait 76 de ces tableaux lorsque la Confrérie disparut en 1708. En 1793, les grands « Mays » furent saisis (cinq ou six furent perdus pendant la période révolutionnaire), transportés au musée des Petits-Augustins et au musée du Louvre. Une partie put revenir à Notre-Dame après le Concordat de 1801.
« La Flagellation de Saint Paul et de Saint Silas » par Louis Testelin – May de 1655 dans la chapelle de l’Enfance-Missionnaire – Notre-Dame de Paris
Viollet Le Duc allège la décoration
Au XIXe siècle, les restaurations engagées sous l’autorité de l’architecte Viollet Le Duc conduisirent à un allègement de la décoration de la cathédrale. Ainsi, jusqu’à l’incendie du 15 avril 2019, 13 « Mays » étaient encore présentés au public dans les chapelles latérales de la nef de Notre-Dame de Paris. Plusieurs « Mays » ont notamment rejoint le Louvre depuis le XIXe siècle.
« Le Christ dans la maison de Marthe et Marie » par Claude Simpol – May de 1704 – Musée des Beaux-Arts d’Arras
Les « Mays » du musée des Beaux-Arts d’Arras
A la suite de la destruction, lors de la première guerre mondiale, de plus de la moitié des collections du musée des Beaux-Arts d’Arras, il fut décidé d’y transférer 14 « Mays » du Louvre dans le cadre de la redistribution des richesses nationales.
Salle des Mays » du musée des Beaux-Arts d’Arras
Dans la vidéo ci-dessous, Virginie Dewisme, responsable du Service des Publics au musée des Beaux-Arts d’Arras, nous présente « La Prédication de St Jean-Baptiste » (1693) par Joseph Parrocel.
La « salle des Mays » du musée des Beaux-Arts d’Arras, dédiée aux grands formats de Notre-Dame de Paris, a été inaugurée en 1999.
« Le centurion aux pieds du Christ » par Louis de Boullogne le jeune – May de 1685 – Musée des Beaux-Arts d’Arras
Après l’incendie du 15 avril 2019
Quatre jours après le sinistre, les 13 « Mays » encore exposés dans la cathédrale Notre-Dame de Paris ont été évacués et sont à présent en sécurité dans un « lieu secret et sécurisé », très probablement dans l’Atelier de restauration du pavillon de Flore au Louvre, lequel abrite le Centre de recherche et de restauration des Musées de France.
Merci à l’engagement, à la solidarité et au professionnalisme de toutes les équipes qui ont rendu possible cette mise à l’abri : les sociétés Bovis et Chenue, en coordination avec les Monuments Historiques, le @c2rmf, le Service des Musées de France et le musée du Louvre. pic.twitter.com/hoh0AdOefA
Où peut-on voir les « Mays » de Notre-Dame de Paris ?
Au-delà de ceux présentés au musée du Louvre et au musée des Beaux-Arts d’Arras, il y a sans doute un « May » de Notre-Dame près de chez vous ! Voici où les retrouver :
à Saint-Chéron : église paroissiale
à Larchant : église Saint-Martin
à Saint-Symphorien-de-Lay : église Notre-Dame
à Yssingeaux : église Saint-Pierre
à Mirande : église Sainte-Marie
à Clermont-Ferrand : musée d’Art Roger Quillot
à Marseille : musée des Beaux-Arts
à Lyon : cathédrale Saint-Jean et église Saint-Pothin
à Paris : église Saint-Germain-des-Prés
à Versailles : cathédrale Saint-Louis
à Rouen : musée des Beaux-Arts
à Toulouse : musée des Augustins, église Saint-Pierre et cathédrale Saint-Étienne
— Musée des Augustins (@MuseeAugustins) 19 avril 2019
Mais aussi au Royaume-Uni, dans le château Wardour de Wiltshire.
En savoir +
Découvrez l’article présentant les « Mays » sur le site Internet de Notre-Dame de Paris
Suivez l’actualité du Musée des Beaux-Arts d’Arras sur sa page Facebook.
Les photographies de et dans la cathédrale Notre-Dame de Paris ont été prises par @scribeaccroupi avant l’incendie du 15 avril 2019.
Exposition « Henri II. Renaissance à Saint-Germain-en-Laye »
31 mars – 14 juillet 2019
Musée d’Archéologie nationale (Saint-Germain-en-Laye)
Fils et successeur du roi François Ier, époux de Catherine de Médicis, Henri II est mis à l’honneur par le musée d’Archéologie nationale à l’occasion du 500ème anniversaire de sa naissance. Dès son accession au trône, il fit savoir qu’il désirait « demeurer aud. Saint-Germain, à cause qu’il y a esté nourry, outre la commodité de l’air et du chasteau ».
Suivez Étienne Faisant, docteur en histoire de l’art et commissaire scientifique de l’exposition.
Étienne Faisant est docteur en histoire de l’art et post-doctorant au sein du laboratoire d’excellence Écrire une histoire nouvelle de l’Europe (LabEx EHNE). Il a travaillé à la constitution d’un corpus numérique des sources sur l’histoire des châteaux et des jardins de Saint-Germain-en-Laye, permettant de rassembler et de transcrire plusieurs milliers de documents sur cette ancienne résidence royale.
Le souvenir d’Henri II dans la mémoire collective a notamment pâti de la notoriété de certaines personnalités qui lui sont liées : son père François Ier, sa femme Catherine de Médicis ou encore sa maîtresse, Diane de Poitiers.
Lorsque la cour s’abat sur un de ces lieux de résidence, elle y reste tant que durent les hérons et des milans qui sont dans cette contrée ; et ils durent peu en dépit de leur grand nombre, car entre le roi et les grands de sa cour, il y a plus de cinq cents faucons […]. Puis on court deux fois le cerf tout au plus, on va une fois aux toiles ; et puis on change de résidence. » – Lettre de l’évêque de Saluces à Cosme Ier de Médicis, 24 avril 1539
Source : catalogue de l’exposition
Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
Exposition « Henri II. Renaissance à Saint-Germain-en-Laye »
31 mars – 14 juillet 2019
Musée d’Archéologie nationale
Place Charles de Gaulle
78100 Saint-Germain-en-Laye
Exposition « Océanie »
12 mars – 7 juillet 2019
Musée du Quai Branly – Jacques Chirac
De la Nouvelle-Guinée à l’Île de Pâques, d’Hawaii à la Nouvelle-Zélande, le musée du Quai Branly propose un panorama fascinant de l’art des peuples d’Océanie avec près de 170 pièces provenant de collections publiques et privées.
Suivez Stéphanie Leclerc Caffarel, responsable de collections Océanie du musée, pour une visite privée exclusive de l’exposition, à la découverte des cultures et peuples insulaires d’Océanie.
Cette exposition est organisée par la Royal Academy of Arts (Londres), en collaboration avec le musée du quai Branly – Jacques Chirac et avec la participation du musée d’Archéologie et d’Anthropologie de Cambridge.
En Océanie, l’eau relie les peuples au moins autant qu’elle les sépare. Les échanges sur et entre les îles expliquent la longue tradition d’innovations qui caractérise jusqu’à nos jours les arts du Pacifique.
Le poteau ci-dessus provient d’une grande maison cérémonielle réservée aux hommes. Il représente l’étreinte amoureuse d’un homme et d’un esprit malveillant du nom de Matorua, dont on dit qu’il séduisait ses victimes en prenant l’apparence de l’être aimé(e).
Les figures ci-dessus étaient utilisées comme poteaux de soutien d’une maison. Les éléments anatomiques sont rehaussés par la polychromie, dont le « bleu lessive » ou « Bleu Reckitt ». Cet agent de blanchiment du linge, importé pendant la période coloniale, a été utilisé par des artistes de Nouvelle-Guinée, des îles Salomon et du Vanuatu à la fin du 19e et au début du 20e siècle.
Trente figures en relief sur le corps de la divinité représentée ci-dessus évoquent les générations qui séparent le dieu A’a, ici représenté, du chef dont les os reposaient autrefois dans le ventre de la statue. Sa forme globale, interprétée comme un pénis en érection, fait écho à la fertilité du dieu et à la puissance de son association avec les hommes, qui permet à la terre de fructifier et à la société de se reproduire. Pablo Picasso en possédait une réplique en bronze.
Dites-leur que nous avons peur
Et dites-leur que nous ne savons rien de la politique ou de la science
Mais dites-leur qu’on voit ce qui est à nos portes
Dites-leur que certains d’entre nous
Sont de vieux pêcheurs qui croient que Dieu nous a fait une promesse
Que certains d’entre nous sont plus sceptiques quant à Dieu
Mais surtout dites-leur que nous ne voulons pas partir
Nous n’avons jamais voulu partir
Et nous ne sommes rien sans nos îles. »
– Extrait de « Dites-leur », poème de Kathy Jetnil-Kijner
Exposition « Océanie »
12 mars – 7 juillet 2019
Musée du Quai Branly – Jacques Chirac