Exposition « La Collection Emil Bührle : Manet, Degas, Renoir, Monet, Cézanne, Gauguin, Van Gogh, Modigliani, Picasso »
20 mars – 21 juillet 2019
Musée Maillol (Paris)
Après Lausanne en 2017 et le Japon en 2018, la Collection Bührle est présentée pour la première fois à Paris. « Le Suicidé » de Manet, « Le semeur au soleil couchant » de Van Gogh et « Le garçon au gilet rouge » de Cézanne, sont au musée Maillol jusqu’au 21 juillet 2019.
Cette exposition propose un panorama de l’art français du XIXe et du début du XXe siècle tout en soulevant des questions sur les œuvres d’art spoliées pendant la deuxième guerre mondiale.
Découvrez une sélection de chefs-d’œuvre de cette grande Collection particulière avec Federica Fruttero, responsable des expositions pour le musée Maillol.
Né en Allemagne, Emil Georg Bührle (1890-1956) s’établit en Suisse en 1924 et rassemble, entre 1936 et 1956, plus de 600 œuvres d’art. Aujourd’hui, on trouve dans sa Collection, 7 œuvres spoliées (en 1941), achetées par Bührle une première fois auprès de la galerie Fischer à Lucerne (en 1942), juridiquement restituées (en 1948) et rachetées une deuxième fois (entre 1948 et 1951). C’est notamment le cas de « La liseuse » de Camille Corot, restitué et racheté à Paul Rosenberg.
Je voudrais employer une image : lorsqu’on jette un caillou dans l’eau, il se forme un premier cercle, puis un second, un troisième et ainsi de suite, selon la force du jet. Je vais vous raconter maintenant, en gardant l’image, comment, où et quand le caillou est tombé dans l’eau et quels sont les remous concentriques qui en résultèrent. » – Emil Bührle dans un discours à l’Université de Zurich le 14 juin 1954
Ce n’est qu’en 1936 que survint la première vague circulaire dans l’eau où était tombée la pierre ; je pus acheter, d’entente avec ma femme, toujours pleine d’enthousiasme, le premier dessin de Degas et une nature morte de Renoir. Ce premier cercle comprenant des œuvres de Corot, de Van Gogh et de Cézanne, se compléta rapidement et forma le centre de ma collection. Peu à peu s’ajouta un remous qui englobait les Fauves et les Romantiques, dont Delacroix et Daumier. Daumier me ramena à Rembrandt, et Manet à Frans Hals. Arrivé aux peintres du XVIIe siècle, les Hollandais et les Flamands ne pouvaient manquer. Un troisième cercle contint les peintres français de la fin du XVIIIe siècle et les modernes. La parenté esthétique des impressionnistes avec les Vénitiens du XVIIIe me suggéra les noms de Canaletto, de Guardi et de Tiepolo. » – Emil Bührle (1954)
Exposition « La Collection Emil Bührle : Manet, Degas, Renoir, Monet, Cézanne, Gauguin, Van Gogh, Modigliani, Picasso »
20 mars – 21 juillet 2019
Musée Maillol
59-61 Rue de Grenelle
75007 Paris
Les « Mays » sont de grands tableaux qui étaient offerts le 1er mai à la cathédrale Notre-Dame de Paris, presque chaque année entre 1630 et 1707, par la Corporation des orfèvres parisiens.
Instituée dès 1449, cette tradition prit différentes formes au cours des siècles, du cadeau constitué par un arbre décoré de banderoles et de rubans jusqu’aux tableaux signés par les plus grands peintres de l’époque, parmi lesquels Charles Le Brun, Philippe de Champaigne, Eustache Le Sueur ou Joseph Parrocel.
D’abord exposés devant la Cathédrale, les grands « Mays » trouvaient leur place définitive dans les arcades de la nef, du chœur, des croisillons et du déambulatoire et dans les chapelles.
Les 76 « Mays » de Notre-Dame
Il existait 76 de ces tableaux lorsque la Confrérie disparut en 1708. En 1793, les grands « Mays » furent saisis (cinq ou six furent perdus pendant la période révolutionnaire), transportés au musée des Petits-Augustins et au musée du Louvre. Une partie put revenir à Notre-Dame après le Concordat de 1801.
Viollet Le Duc allège la décoration
Au XIXe siècle, les restaurations engagées sous l’autorité de l’architecte Viollet Le Duc conduisirent à un allègement de la décoration de la cathédrale. Ainsi, jusqu’à l’incendie du 15 avril 2019, 13 « Mays » étaient encore présentés au public dans les chapelles latérales de la nef de Notre-Dame de Paris. Plusieurs « Mays » ont notamment rejoint le Louvre depuis le XIXe siècle.
Les « Mays » du musée des Beaux-Arts d’Arras
A la suite de la destruction, lors de la première guerre mondiale, de plus de la moitié des collections du musée des Beaux-Arts d’Arras, il fut décidé d’y transférer 14 « Mays » du Louvre dans le cadre de la redistribution des richesses nationales.
Dans la vidéo ci-dessous, Virginie Dewisme, responsable du Service des Publics au musée des Beaux-Arts d’Arras, nous présente « La Prédication de St Jean-Baptiste » (1693) par Joseph Parrocel.
La « salle des Mays » du musée des Beaux-Arts d’Arras, dédiée aux grands formats de Notre-Dame de Paris, a été inaugurée en 1999.
Après l’incendie du 15 avril 2019
Quatre jours après le sinistre, les 13 « Mays » encore exposés dans la cathédrale Notre-Dame de Paris ont été évacués et sont à présent en sécurité dans un « lieu secret et sécurisé », très probablement dans l’Atelier de restauration du pavillon de Flore au Louvre, lequel abrite le Centre de recherche et de restauration des Musées de France.
Merci à l’engagement, à la solidarité et au professionnalisme de toutes les équipes qui ont rendu possible cette mise à l’abri : les sociétés Bovis et Chenue, en coordination avec les Monuments Historiques, le @c2rmf, le Service des Musées de France et le musée du Louvre. pic.twitter.com/hoh0AdOefA
Où peut-on voir les « Mays » de Notre-Dame de Paris ?
Au-delà de ceux présentés au musée du Louvre et au musée des Beaux-Arts d’Arras, il y a sans doute un « May » de Notre-Dame près de chez vous ! Voici où les retrouver :
à Saint-Chéron : église paroissiale
à Larchant : église Saint-Martin
à Saint-Symphorien-de-Lay : église Notre-Dame
à Yssingeaux : église Saint-Pierre
à Mirande : église Sainte-Marie
à Clermont-Ferrand : musée d’Art Roger Quillot
à Marseille : musée des Beaux-Arts
à Lyon : cathédrale Saint-Jean et église Saint-Pothin
à Paris : église Saint-Germain-des-Prés
à Versailles : cathédrale Saint-Louis
à Rouen : musée des Beaux-Arts
à Toulouse : musée des Augustins, église Saint-Pierre et cathédrale Saint-Étienne
— Musée des Augustins (@MuseeAugustins) 19 avril 2019
Mais aussi au Royaume-Uni, dans le château Wardour de Wiltshire.
En savoir +
Découvrez l’article présentant les « Mays » sur le site Internet de Notre-Dame de Paris
Suivez l’actualité du Musée des Beaux-Arts d’Arras sur sa page Facebook.
Les photographies de et dans la cathédrale Notre-Dame de Paris ont été prises par @scribeaccroupi avant l’incendie du 15 avril 2019.
Exposition « Henri II. Renaissance à Saint-Germain-en-Laye »
31 mars – 14 juillet 2019
Musée d’Archéologie nationale (Saint-Germain-en-Laye)
Fils et successeur du roi François Ier, époux de Catherine de Médicis, Henri II est mis à l’honneur par le musée d’Archéologie nationale à l’occasion du 500ème anniversaire de sa naissance. Dès son accession au trône, il fit savoir qu’il désirait « demeurer aud. Saint-Germain, à cause qu’il y a esté nourry, outre la commodité de l’air et du chasteau ».
Suivez Étienne Faisant, docteur en histoire de l’art et commissaire scientifique de l’exposition.
Étienne Faisant est docteur en histoire de l’art et post-doctorant au sein du laboratoire d’excellence Écrire une histoire nouvelle de l’Europe (LabEx EHNE). Il a travaillé à la constitution d’un corpus numérique des sources sur l’histoire des châteaux et des jardins de Saint-Germain-en-Laye, permettant de rassembler et de transcrire plusieurs milliers de documents sur cette ancienne résidence royale.
Le souvenir d’Henri II dans la mémoire collective a notamment pâti de la notoriété de certaines personnalités qui lui sont liées : son père François Ier, sa femme Catherine de Médicis ou encore sa maîtresse, Diane de Poitiers.
Lorsque la cour s’abat sur un de ces lieux de résidence, elle y reste tant que durent les hérons et des milans qui sont dans cette contrée ; et ils durent peu en dépit de leur grand nombre, car entre le roi et les grands de sa cour, il y a plus de cinq cents faucons […]. Puis on court deux fois le cerf tout au plus, on va une fois aux toiles ; et puis on change de résidence. » – Lettre de l’évêque de Saluces à Cosme Ier de Médicis, 24 avril 1539
Source : catalogue de l’exposition
Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
Exposition « Henri II. Renaissance à Saint-Germain-en-Laye »
31 mars – 14 juillet 2019
Musée d’Archéologie nationale
Place Charles de Gaulle
78100 Saint-Germain-en-Laye
Exposition « Océanie »
12 mars – 7 juillet 2019
Musée du Quai Branly – Jacques Chirac
De la Nouvelle-Guinée à l’Île de Pâques, d’Hawaii à la Nouvelle-Zélande, le musée du Quai Branly propose un panorama fascinant de l’art des peuples d’Océanie avec près de 170 pièces provenant de collections publiques et privées.
Suivez Stéphanie Leclerc Caffarel, responsable de collections Océanie du musée, pour une visite privée exclusive de l’exposition, à la découverte des cultures et peuples insulaires d’Océanie.
Cette exposition est organisée par la Royal Academy of Arts (Londres), en collaboration avec le musée du quai Branly – Jacques Chirac et avec la participation du musée d’Archéologie et d’Anthropologie de Cambridge.
En Océanie, l’eau relie les peuples au moins autant qu’elle les sépare. Les échanges sur et entre les îles expliquent la longue tradition d’innovations qui caractérise jusqu’à nos jours les arts du Pacifique.
Le poteau ci-dessus provient d’une grande maison cérémonielle réservée aux hommes. Il représente l’étreinte amoureuse d’un homme et d’un esprit malveillant du nom de Matorua, dont on dit qu’il séduisait ses victimes en prenant l’apparence de l’être aimé(e).
Les figures ci-dessus étaient utilisées comme poteaux de soutien d’une maison. Les éléments anatomiques sont rehaussés par la polychromie, dont le « bleu lessive » ou « Bleu Reckitt ». Cet agent de blanchiment du linge, importé pendant la période coloniale, a été utilisé par des artistes de Nouvelle-Guinée, des îles Salomon et du Vanuatu à la fin du 19e et au début du 20e siècle.
Trente figures en relief sur le corps de la divinité représentée ci-dessus évoquent les générations qui séparent le dieu A’a, ici représenté, du chef dont les os reposaient autrefois dans le ventre de la statue. Sa forme globale, interprétée comme un pénis en érection, fait écho à la fertilité du dieu et à la puissance de son association avec les hommes, qui permet à la terre de fructifier et à la société de se reproduire. Pablo Picasso en possédait une réplique en bronze.
Dites-leur que nous avons peur
Et dites-leur que nous ne savons rien de la politique ou de la science
Mais dites-leur qu’on voit ce qui est à nos portes
Dites-leur que certains d’entre nous
Sont de vieux pêcheurs qui croient que Dieu nous a fait une promesse
Que certains d’entre nous sont plus sceptiques quant à Dieu
Mais surtout dites-leur que nous ne voulons pas partir
Nous n’avons jamais voulu partir
Et nous ne sommes rien sans nos îles. »
– Extrait de « Dites-leur », poème de Kathy Jetnil-Kijner
Exposition « Océanie »
12 mars – 7 juillet 2019
Musée du Quai Branly – Jacques Chirac
Pour la deuxième année, le château de Versailles va récompenser un auteur dans le cadre de son « Prix du livre d’Histoire ».
Ce prix littéraire a pour objectif de soutenir et de mettre en lumière le dynamisme de la production éditoriale en matière de recherche historique. L’ouvrage primé doit s’inscrire dans le cadre chronologique des 17e et 18e siècles, sans que son sujet ne soit obligatoirement lié au château de Versailles.
Cette semaine, le comité de lecture a sélectionné 5 ouvrages parmi les 45 qui ont été reçus, provenant de 21 maisons d’édition.
Le prix sera remis au lauréat le 22 mai prochain.
Mon secrétaire personnel, rédacteur de ce Blog, a l’honneur de faire partie du jury, présidé par Catherine Pégard, présidente de l’Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles. Ce jury est également composé de :
– Yves Carlier, conservateur en chef du château de Versailles, président du comité de lecture,
– Joël Cornette, historien,
– François de Mazières, maire de Versailles,
– Emmanuel de Waresquiel, historien,
– Emmanuel Laurentin, journaliste, producteur de La Fabrique de l’Histoire, France Culture,
– Christine Orban, romancière,
– Erik Orsenna, de l’Académie française,
– Laurent Salomé, directeur du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.
J’aurai donc l’occasion de vous en reparler très prochainement.
Voici la liste des cinq ouvrages sélectionnés cette année :
– « Le Tribunal révolutionnaire. Punir les ennemis du peuple » par Antoine Boulant (Perrin)
– « Molière » par Geoges Forestier (Biographies NRF Gallimard)
– « La Grande Migration, De l’espagne à l’Amérique 1492-1700 » par Alain Hugon (Vendemiaire)
– « Philippe d’Orléans. Frère de Louis XIV » par Elisabetta Lurgo (Perrin)
– « La famille royale au Temple. Le remords de la Révolution 1792-1895 » par Charles-Éloi Vial (Perrin)
L’an dernier, le lauréat de la première édition du Prix était Hervé Leuwers pour « Camille et Lucile Desmoulins » aux éditions Fayard.
Cliquer ci-dessous pour revoir mon entretien avec Hervé Leuwers, tourné dans le jardin du Palais Royal.
Naos en bois doré présentant des scènes de Toutânkhamon et Ankhésenamon
Bois, gesso, feuille d’or, argent
Ce petit naos en bois doré porte un décor mettant en scène l’intimité du couple royal formé par Toutânkhamon et son épouse. L’accent est mis sur le rôle de la reine Ankhésenamon envers son époux, notamment son action « vivifiante », ici-bas et dans l’au-delà.
L’égyptologue Dominique Farout vous présente ce chef-d’œuvre dans la vidéo ci-dessous, tournée dans les salles de l’exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon » à la Grande Halle de La Villette.
Cliquer ici pour découvrir la visite complète de l’exposition Toutânkhamon.
Sur les portes de ce naos, la reine Ankhésenamon lève les mains pour adorer le roi, lui offre des bouquets, agite un sistre ou l’aide à marcher.
Sur les panneaux du côté droit, la reine suit Toutânkhamon en expédition à la chasse aux oiseaux. Une scène la montre passant sa prochaine flèche au roi.
La face du côté gauche montre le couple royal dans des scènes de nature rituelle.
Sur une scène, Ankhésenamon reçoit en cadeau de l’huile que son mari verse dans ses mains.
source : catalogue de l’exposition
Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
Exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon »
23 mars – 22 septembre 2019
Grande Halle de La Villette (Paris)
211 Avenue Jean Jaurès
75019 Paris
Réservez vos billets TOUTÂNKHAMON à l’avance car un nombre record de visiteurs est attendu.
Figure en bois doré de Toutânkhamon sur un esquif lançant un harpon
Bois, gesso, feuille d’or, alliage de cuivre
Debout sur un radeau en papyrus, Toutânkhamon lève le bras droit, prêt à frapper avec son harpon. Que pêche-t-il ou chasse-t-il ?
L’égyptologue Dominique Farout répond à cette question dans la vidéo ci-dessous, tournée dans les salles de l’exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon » à la Grande Halle de La Villette.
Cliquer ici pour découvrir la visite complète de l’exposition Toutânkhamon.
Sous ces traits, Toutânkhamon prend l’apparence d’Horus combattant son oncle meurtrier, Seth, qui a essayé d’usurper la couronne. Il faut imaginer Seth sous l’apparence d’un hippopotame, l’animal le plus dangereux du Nil.
source : catalogue de l’exposition
Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
Exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon »
23 mars – 22 septembre 2019
Grande Halle de La Villette (Paris)
211 Avenue Jean Jaurès
75019 Paris
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Statue à l’effigie du roi montant la garde
Règne de Toutânkhamon, 1336-1326 avant J.-C.
Bois, gesso, résine noire, feuille d’or, bronze, calcite blanche et obsidienne (yeux)
Cette statue à l’effigie de Toutânkhamon faisait face à une œuvre identique dans le tombeau du roi, à l’entrée de la chambre funéraire. Le bitume utilisé pour colorer le bois en noir associe le roi à la notion de renaissance car le noir était la couleur de la terre déposée sur les rives par la crue du Nil.
Cette statue quitte l’Égypte pour la première fois.
L’archéologue Dominique Farout présente en détail cette œuvre impressionnante dans la vidéo ci-dessous, tournée dans les salles de l’exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon » à la Grande Halle de La Villette.
Cliquer ici pour découvrir la visite complète de l’exposition Toutânkhamon.
L’or utilisé pour cette statue renvoie au soleil et constitue la chair des dieux. Elle représente la divinité de Toutânkhamon.
La coiffe portée par le roi est un némès, couvre-chef en tissu rayé dont les ailes tombent sur les épaules. Derrière, la coiffe est nouée pour former une petite queue. Un cobra en alliage de cuivre doré se dresse sur le front.
Sur cette figure, on peut lire : « le dieu bon devant lequel on s’incline, le souverain dont on s’enorgueillit, Nebkhéperouré, fils de Rê, maître des diadèmes, Toutânkhamon, seigneur de l’Héliopolis du sud, vivant pour toujours comme Rê, chaque jour ».
source : catalogue de l’exposition
Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
Exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon »
23 mars – 15 septembre 2019
Grande Halle de La Villette (Paris)
211 Avenue Jean Jaurès
75019 Paris
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Le dieu Amon protège Toutânkhamon
Règne de Toutânkhamon, 1336-1327 avant J.-C.
Le musée du Louvre possède deux grandes statues représentant Toutânkhamon, en taille réduite, sous la protection du dieu Amon. Celle-ci a été mise au jour en 1857 par l’égyptologue français Auguste Mariette (1821-1881) lors de ses travaux sur le site de Karnak.
Dominique Farout présente en détail ce prêt exceptionnel du Louvre dans la vidéo ci-dessous, tournée dans les salles de l’exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon » à la Grande Halle de La Villette.
Cliquer ici pour découvrir la visite complète de l’exposition Toutânkhamon.
Amon, assis sur un siège cubique, est représenté sous sa forme humaine, portant le pagne plissé, le corselet et la barbe divine au menton.
Le casque plat du dieu Amon est surmonté de hautes plumes, évocation de son aspect aérien. Des parures soigneusement détaillées – collier, armilles, bracelets – ornent son cou et ses bras.
Les yeux en amande, le menton légèrement projeté en avant et la bouche charnue du dieu Amon correspondent en tous points aux traits du visage de Toutânkhamon tels qu’on les connaît.
Les mains du dieu Amon, qui protégeaient le roi, ont été brisées pour casser le lien qui unissait les deux personnages.
source : cartel de l’œuvre sur le site Internet du Louvre
Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
Exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon »
23 mars – 15 septembre 2019
Grande Halle de La Villette (Paris)
211 Avenue Jean Jaurès
75019 Paris
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Exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon »
23 mars – 22 septembre 2019
Grande Halle de La Villette (Paris)
À l’occasion du centenaire de la découverte du tombeau de Toutânkhamon, 150 trésors du Pharaon font le tour du monde avant de rejoindre le Grand Musée égyptien de Gizeh.
Suivez Dominique Farout, archéologue et chargé de cours à l’École du Louvre, dans l’exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon » de la Grande Halle de La Villette.
La découverte du tombeau de Toutânkhamon en 1922 permit alors de réfuter la croyance solidement installée chez les égyptologues de l’époque selon laquelle « tout avait déjà été découvert dans la Vallée des Rois ».
Cette Vallée, aride et isolée, est le site sacré où étaient enterrés les souverains du Nouvel Empire égyptien. Soixante et une tombes avaient été retrouvées dans la Vallée avant la découverte de celle de Toutânkhamon.
Même si l’on considère Toutânkhamon comme l’un des rois du Nouvel Empire au règne le plus court, puisqu’il ne resta que dix ans sur le trône, sa tombe renfermait plus de 5.000 objets, qui représentaient tout ce dont le roi pourrait avoir besoin pour son voyage dans l’Au-Delà et au cours de son repos éternel.
Moins de 2.000 objets issus du trésor de Toutankhâmon étaient jusqu’à présent exposés au Musée égyptien du Caire, les objets restants étant conservés dans les réserves du fait du manque de place. À partir de 2020, le Grand Musée égyptien présentera pour la première fois le trésor du jeune pharaon dans son intégralité.
Toutes les photographies par @scribeaccroupi
Exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon »
23 mars – 22 septembre 2019
Grande Halle de La Villette (Paris)
211 Avenue Jean Jaurès
75019 Paris
Pour fêter les 30 ans de la pyramide de Ieoh Ming Pei 贝聿铭, inaugurée le 29 mars 1989, le musée du Louvre invite une nouvelle fois l’artiste JR.
Trois ans après avoir fait disparaître derrière un collage le monument, JR propose cette fois un effet saisissant qui semble faire sortir de terre la pyramide.
The images, like life, are ephemeral. Once pasted, the art piece lives on its own. The sun dries the light glue and with every step, people tear pieces of the fragile paper. The process is all about participation of volunteers, visitors, and souvenir catchers. pic.twitter.com/vNArYszXxo
Le collage des bandes de papier a mobilisé 400 bénévoles pendant plusieurs jours, révélant au matin du 30 mars une impressionnante anamorphose dans la cour Napoléon.
L’œuvre éphémère est visible jusqu’au dimanche 31 mars au soir.
Photographies par @scribeaccroupi (sauf celle avec mention de copyright @JRArt).
Exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon »
23 mars – 22 septembre 2019
Grande Halle de La Villette (Paris)
La tombe de Toutânkhamon a été découverte par Howard Carter (1874-1939), non pas par hasard, mais après sept années de recherches. Alors que l’on croyait avoir fouillé toute la Vallée des Rois et découvert tous ses secrets, l’égyptologue s’acharne, et fait cette incroyable découverte le 4 novembre 1922.
Pour célébrer le centenaire de cet événement, l’exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon » fait le tour du monde en dix étapes. 150 trésors, choisis parmi plus de 5.000 découverts dans la tombe, font une escale à Paris jusqu’au 22 septembre 2019 (prolongation).
Je vous invite à découvrir les plus belles images de l’exposition en reprenant les mots d’Howard Carter lorsqu’il a vu, pour la première fois, tous ces trésors.
Merveilleuse découverte dans la Vallée. Tombe superbe avec sceaux intacts. Attends votre arrivée pour ouvrir. Félicitations. » – Télégramme d’Howard Carter à Lord Carnarvon
L’instant décisif était arrivé. Les mains tremblantes, je pratiquai une petite ouverture dans le coin supérieur gauche. J’y introduisis une tige de fer qui ne rencontra que le vide. Puis je plaçai une bougie devant l’ouverture, pour m’assurer qu’il n’y avait pas d’émanations dangereuses, élargis le trou et regardai. » – Howard Carter
D’abord, je ne vis rien ; l’air chaud qui s’échappait de la chambre faisait clignoter la flamme de la bougie. Puis, à mesure que mes yeux s’accoutumaient à l’obscurité, des formes se dessinèrent lentement : d’étranges animaux, des statues, et, partout le scintillement de l’or. » – Howard Carter
Pendant quelques secondes – qui durent sembler une éternité à mes compagnons – je restai muet de stupeur. Et, lorsque lord Carnarvon demanda enfin : « Vous voyez quelque chose ? », je ne pus que répondre : « Oui, des merveilles ! » Alors, j’élargis encore l’ouverture pour que nous puissions tous voir. » – Howard Carter
Lentement la scène devenait plus nette et nous parvînmes à distinguer quelques objets. Tout d’abord, juste en face de nous – nous le savions mais refusions d’y croire – se trouvaient trois imposants lits funéraires, dorés aux côtés sculptés en forme d’animaux monstrueux dont le corps était curieusement stylisé dans un but utilitaire, mais dont les têtes faisaient preuve d’un réalisme stupéfiant. » – Howard Carter
Lorsque mes yeux s’habituèrent à la lumière, les détails de la pièce émergèrent lentement de la pénombre, des animaux étranges, des statues et de l’or, partout le scintillement de l’or. » – Howard Carter
Puis, à droite, deux statues attirèrent notre attention ; deux statues de roi, noires, grandeur nature, en vis-à-vis telles deux sentinelles, pagnes et sandales d’or, armées d’une massue et d’une canne, le front orné du cobra sacré protecteur… » – Howard Carter
Et partout, et toujours, empilés les uns sur les autres, par centaines, des coffres peints et délicatement incrustés, des vases d’albâtre aux décors ajourés, d’étranges coffres noirs, la porte de l’un laissant échapper un gros serpent doré, des bouquets de fleurs et de feuilles, des lits, des chaises magnifiquement sculptées, un trône en or, de curieuses boîtes oblongues, des cannes de toutes tailles. » – Howard Carter
Sur le seuil de la chambre, nous aperçûmes une magnifique coupe d’albâtre translucide en forme de lotus. » – Howard Carter
Nous étions beaucoup trop émus pour tout enregistrer avec précision… » – Howard Carter
Une exposition pensée pour tous les publics, didactique, avec un parcours scénographique immersif et intelligent, des objets bien éclairés, des cartels lisibles, des vidéos pédagogiques… au service de la mise en valeur de trésors qui vous laisseront sans voix. Une très grande réussite !
Surtout, réservez vos billets à l’avance car un nombre record de visiteurs est attendu.
Pour réserver , c’est ici : TOUTÂNKHAMON
Toutes les photographies par @scribeaccroupi
En savoir +
Lire le livre « La fabuleuse découverte de la tombe de Toutankhamon” d’Howard Carter d’où sont extraites les citations de cet article
Consulter le dossier pédagogique de l’exposition
Exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon »
23 mars – 22 septembre 2019
Grande Halle de La Villette (Paris)
211 Avenue Jean Jaurès
75019 Paris
Exposition « Hammershøi, le maître de la peinture danoise » Musée Jacquemart-André (Paris) 14 mars – 22 juillet 2019
Vilhelm Hammershøi (1864-1916) est le grand maître de la peinture danoise. Peu connu du grand public, il est à l’honneur au Musée Jacquemart-André, plus de vingt ans après la dernière exposition parisienne au musée d’Orsay.
Connaissez-vous Hammershøi ?
Poétiques, mystérieuses, voire dérangeantes, comme son « Nu féminin » à la description « clinique » du corps féminin, plus de quarante œuvres sont présentées dont certaines ont rarement été montrées. Suivez Jean-Loup Champion, éditeur, historien de l’art et commissaire de l’exposition, pour une découverte envoutante de l’univers d’Hammershøi.
Jean-Loup Champion est spécialiste de la sculpture occidentale du XIXe et XXe siècles. Il a dirigé les ouvrages « Mille peintures des Musées de France » (1993) et « Mille sculptures des Musées de France » (1998). Il a beaucoup étudié et collectionné l’art danois du XIXe et XXe siècles.
Artiste du silence et de la lumière
L’exposition du musée Jacquemart-André permet de confronter les tableaux de Vilhelm Hammershøi aux œuvres de son frère Svend Hammershøi, de son beau-frère Peter Ilsted et de son ami Carl Holsøe
Il n’y a rien que cet espace enclos dans les lignes minuscules et vertigineuses du parquet, du plafond, la symétrie des moulures sur les murs, un parallélisme obsédant qui se cherche des points de fuite, une ouverture. Une lumière exsangue et bleue, fatiguée de se frayer un chemin à travers des rideaux, des tentures, des bibelots espacés, respectables, inutiles. Et puis cette nuque un peu penchée… Froide ou chaude ? C’est dans l’incertitude que la sensualité progresse, en silence, en secret. » – Philippe Delerm dans « Intérieur » (2009)
A travers la fenêtre. Un bateau pour partir, ou bien pour signifier que tout départ est impossible. Les voiles repliées, pas un souffle de vent, à peine un écho argentin dans les poulies, tout en haut des gréements. La mer n’a pas de vagues, aucun courant. » – Philippe Delerm dans « Intérieur » (2009)
Exposition « Hammershøi, le maître de la peinture danoise » Musée Jacquemart-André 158 boulevard Haussmann 75008 Paris
Exposition « Roux ! L’obsession de la rousseur. De Jean-Jacques Henner à Sonia Rykiel » Musée national Jean-Jacques Henner 30 janvier – 13 mai 2019
Mon mari disait qu’il voulait avoir une aventure avec une rousse… alors j’ai teint mes cheveux » – Jane Fonda
A Paris, le musée national Jean-Jacques Henner consacre une exposition au thème de la rousseur et plus précisément à la chevelure rousse, souvent représentée dans la peinture de Jean-Jacques Henner, artiste à succès et portraitiste recherché de la fin du XIXe siècle.
Blanche fille aux cheveux roux, Dont la robe par ses trous, Laisse voir la pauvreté, Et la beauté, Pour moi, poète chétif, Ton jeune corps maladif, Plein de taches de rousseur, A sa douceur. » – Charles Baudelaire, « À une mendiante rousse » extrait des « Fleurs du Mal » (1857)
Une centaine d’œuvres sont exposées dans l’ensemble du musée, en regard des tableaux du peintre : peintures, dessins, affiches, croquis de mode, masques et objets divers. L’exposition montre différents aspects de la rousseur et les préjugés autour de cette couleur qui fascine et dérange à la fois.
Idylle
L’exposition s’ouvre avec « Idylle » (1872), la première rousse peinte par Jean-Jacques Henner.
De retour à Paris après cinq années passées à la Villa Médicis, Henner souhaite se faire connaître sur une scène artistique très concurrentielle. Il trouve son inspiration au musée du Louvre. « Idylle » est une interprétation du « Concert champêtre » de Titien, resserrée autour des deux nus féminins.
Jean-Jacques Henner utilisera le roux tout au long de sa carrière comme une couleur et une signature.
Dans la « Jeune femme à la rose », un portrait de son modèle favori de l’époque Catherine Hessling, Pierre Auguste Renoir joue sur des teintes en camaïeu avec la chevelure qui en renforcent l’éclat. Le fond doré et les vêtements ornés de la « Femme à l’orchidée » d’Edgard Maxence en font presque une icône alors qu’elle exprime sa liberté en fumant.
Le roux dans la littérature
Nana était toute velue, un duvet de rousse faisait de son corps un velours ; tandis que, dans sa croupe et ses cuisses de cavale, dans les renflements charnus creusés de plis profonds, qui donnaient au sexe le voile troublant de leur ombre, il y avait de la bête. C’était la bête d’or. » – Émile Zola dans « Nana » (1880)
La force d’une couleur
Du roux néandertalien au dieu Seth des Égyptiens, on trouve loin dans l’Histoire et la mythologie l’association de la rousseur au sauvage et au néfaste. Pourtant, dans nombre de cultures, chez des peuples ayant habituellement les cheveux bruns ou noirs, l’apparition de cheveux roux est aussi assimilée à un trait exceptionnel et, de ce fait, recherché. » – Yves Le Fur, directeur du département du patrimoine et des collections du musée du quai Branly
Les œuvres de Jean-Jacques Henner sont présentées en regard de masques de Papouasie Nouvelle Guinée et de créations rendant hommage à Sonia Rykiel.
J’ai toujours été particulière – le fait d’être rousse. À chaque fois, les gens se retournaient sur mon passage en disant : « Qu’est-ce qu’elle a, celle-là ? »J’en ai profité. Rousse : accepter le deal. » – Sonia Rykiel
Préjugés
De tout temps, les roux ont suscité des réactions de fascination et répulsion. L’imaginaire autour du roux recouvre de multiples facettes : la séduction avec Sarah Bernhardt, le rire avec les clowns et la peur avec les ogres… David Bowie sur la pochette de l’album « Aladdin Sane », ce personnage à la chevelure écarlate et au visage barré d’un éclair rougeoyant…
Plutôt que la flamme d’une lampe, j’ai pensé que mon personnage avait été frappé par un éclair. C’est l’histoire d’un garçon électrique. » – David Bowie dans le magazine « Rolling Stone » (1973
On retrouve aussi la couleur rousse parmi les héros de l’enfance, de Poil de Carotte à Spirou en passant par Obélix, Tintin et Peter Pan.
Traits de sanguine
Pour Henner, la sanguine est le média idéal pour faire flamboyer une chevelure.
En regard des sanguines de Jean-Jacques Henner sont présentés les croquis au feutre réalisés pour le défilé-hommage à Sonia Rykiel en 2008.
Dans l’atelier du peintre
Suzanne Valadon a évoqué ses séances de pose dans l’atelier d’Henner, fasciné par sa chevelure châtain aux reflets dorés.
Vous aurez une chevelure admirable à peindre, digne de votre pinceau et la Comtesse [Kessler] une nouvelle œuvre du maître dont j’aime le talent par-dessus tous les autres. » – Henriette Beulé dans une lettre à Jean-Jacques Henner (27 janvier 1885)
Le Christ roux
Le Christ roux des tableaux de Jean-Jacques Henner peut surprendre alors qu’aucun texte n’indique sa couleur de cheveux. Toutefois, si la rousseur est le plus souvent associée à Judas, l’iconographie du Christ roux n’est pas nouvelle. Ainsi, Édouard Manet, avec « Jésus insulté par les soldats » (Chicago, Art Institute) et Paul Gauguin, avec « Le Christ au Jardin des oliviers » (West Palm Beach, Norton Museum of Art), ont également représenté des Christ roux.
C’est aussi et surtout une mise en scène de l’osmose qui, par le baiser de la trahison, s’opère entre la victime et son bourreau, entre Jésus et Judas. » – Michel Pastoureau
Exposition « Roux ! L’obsession de la rousseur. De Jean-Jacques Henner à Sonia Rykiel » 30 janvier – 13 mai 2019 Musée national Jean-Jacques Henner 43, avenue de Villiers 75017 Paris