L'envie de venir au musée... et d'y revenir souvent !

[Visite audio] Manuscrits de l’extrême à la BnF

Exposition « Manuscrits de l’extrême : Prison, passion, péril, possession »
Bibliothèque nationale de France (Paris)
9 avril – 7 juillet 2019

La Bibliothèque nationale de France présente près de 150 manuscrits, parmi lesquels des écrits de Marie Curie, Victor Hugo, Saint-Simon, Paul Celan ou Alfred Dreyfus, ainsi que des mots d’anonymes, simples soldats, prisonniers, hommes et femmes ordinaires traversant une période de la vie où tout bascule.
Une exposition au propos sensible et qui vous « prend aux tripes ».

Suivez Laurence Le Bras, commissaire de l’exposition, pour une visite audio exclusive et découvrez les histoires que nous racontent ces documents exceptionnels.

Pour en savoir + sur l’exposition, rendez-vous sur le site de la BnF en cliquant ici : BnF.

 

Mon petit Papa chéri, nous sommes dans le train pour l’Allemagne toutes les deux, bonne santé bon moral. Renseigne toi Croix Rouge. Ne t’inquiète pas pour nous. Courage mon Petit Père. À bientôt. C’est la fin ! Nous t’embrassons bien bien fort.. Tes deux petites filles qui t’aiment de de tout leur cœur. Simone, Marie » – Simone et Marie Alizon – Message jeté du train de déportation 24 janvier 1943.

En toute amitié à mes camarades féminins et masculins qui m’ont précédé et me suivront dans cette cellule. Qu’ils conservent leur foi. Que Dieu évite ce calvaire à ma bien aimée fiancée. » – Signature illisible au dos d’une chaise retrouvée au siège de la Gestapo à Paris

Mon Dieu, ayez pitié de moi !mes yeux n’ont plus de larmes pour pleurer pour vous mes pauvres enfants ; adieu, adieu ! Marie-Antoinette » – Annotation quelques heures avant son exécution, 16 octobre 1793

Je commence aujourd’hui le récit de ma triste et épouvantable vie… » – Alfred Dreyfus, Journal, île du Diable (Guyane), 1895-1896

(…) Si cela vous est possible, envoyez mon corps à l’adresse que vous voyez sur la couverture, après avoir averti ma chère femme avec tous les ménagements possibles. Faîtes-moi faire un petit cercueil, quatre planches ça suffit , payez avec mon argent. Merci et adieu. Vengez-nous pour le bonheur de la France. Courage. » – Julien Meullenaere, Mort pour la France entre 1914 et 1915  – Lettre contenant ses dernières volontés, trouvée près de son corps

L’usage des mots dans une situation extrême prend souvent la forme d’un acte nécessaire, mais se heurte aussi à l’impasse du langage, la difficulté à exprimer et à transmettre le plus fidèlement possible les émotions ou les tourments les plus vifs.

L’urgence ou l’angoisse dont témoignent souvent la graphie, l’utilisation d’encres ou de papiers de fortune, montrent à quel point, dans des situations extrêmes, le manuscrit fait corps avec les circonstances dramatiques traversées par leur auteur.

Exposition « Manuscrits de l’extrême : Prison, passion, péril, possession »
Bibliothèque nationale de France
Site François Mitterrand (Paris)
9 avril – 7 juillet 2019

[Visite privée] Royaumes oubliés, de l’Empire hittite aux Araméens au Louvre

Exposition « Royaumes oubliés, de l’Empire hittite aux Araméens »
Musée du Louvre
2 mai – 12 août 2019

L’empire hittite, grande puissance rivale de l’Égypte antique, domina l’Anatolie et étendit son influence sur le Levant, jusqu’aux alentours de 1.200 avant J.-C. Sa chute donna lieu à l’émergence de royaumes néo-hittites et araméens dans les territoires de la Turquie et la Syrie modernes.

Suivez Vincent Blanchard, conservateur au département des Antiquités Orientales du musée du Louvre, pour une visite exclusive de l’exposition, à la redécouverte des sites mythiques de ces civilisations oubliées.

Diplômé en Archéologie et Histoire de l’Art et des Civilisations du Proche-Orient antique par l’École du Louvre, Vincent Blanchard est conservateur au musée du Louvre depuis 2013, après avoir été directeur du musée d’Epernay.

La découverte de Tell Halaf par le baron Max von Oppenheim

Pour cette exposition, le Pergamon Museum de Berlin prête certaines sculptures de ses collections, provenant d’un palais de la ville antique de Guzana, capitale du royaume du Bit-Bahiani. La période de son épanouissement correspond à la période du règne du roi Kapara, vers 890-870 av. J.-C. L’un de ses palais était décoré d’impressionnantes sculptures découvertes par Max von Oppenheim.

Des chambres funéraires ont également livré de magnifiques vestiges comme la grande statue d’ancêtre que Max von Oppenheim surnommait sa « Vénus ».

Par ailleurs, Max von Oppenheim découvrit 194 orthostates, dont la fonction première est de protéger la base des murs en briques crues des édifices. Leur décor est hérité de l’art syro-anatolien et mésopotamien qui présentait une alternance de dalles en calcaire peintes en rouge et en basalte noire.

Au printemps 1927, Max von Oppenheim fait transférer à Berlin une partie des sculptures découvertes à Tell Halaf. Malheureusement, pendant les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, le musée est ravagé par le feu d’une bombe au phosphore. Le basalte des sculptures, chauffé par l’incendie, explose sous le choc thermique provoqué par l’eau glacée pulvérisée par les pompiers. Des décombres, on retire alors des milliers de fragments qui sont entreposés dans les caves du Pergamon Museum.

Il faut attendre la chute du mur de Berlin pour qu’un état des lieux de la collection soit établi. Au début des années 2000, un patient travail de reconstitution et de remontage commence. Il ne faut pas moins de trois archéologues, trois minéralogistes et un technicien pour trier et identifier les fragments, et dix-huit restaurateurs et deux artisans d’art pour reconstituer, à partir des 27.000 fragments, près d’une centaine de sculptures, d’éléments architecturaux et d’outils en pierre pendant dix ans. Ce travail titanesque va permettre aux impressionnantes sculptures de Tell Halaf de rejoindre, dans quelques années, le parcours permanent du musée une fois sa rénovation achevée, comme l’avait toujours souhaité Max von Oppenheim.

Exposition « Royaumes oubliés, de l’Empire hittite aux Araméens »
Musée du Louvre
2 mai – 12 août 2019

[Exposition] Pompéi, un récit oublié au musée de la Romanité de Nîmes

Exposition « Pompéi, un récit oublié »
Musée de la Romanité (Nîmes)
6 avril – 6 octobre 2019

Nous sommes en août ou octobre de l’an 79 après J.-C. : le Vésuve entre en éruption et va bientôt ensevelir les villes de Pompéi et Herculanum. Depuis la base navale de Misène, Pline l’Ancien, homme de lettres et amiral de la flotte romaine, observe le phénomène et décide d’appareiller douze navires pour permettre aux habitants de Pompéi de fuir par la mer.
L’exposition « Pompéi, un récit oublié » revient sur ce premier cas documenté de sauvetage de civils de la part d’une force militaire.
Dans la vidéo ci-dessous, Manuella Lambert, conservateur du Patrimoine au musée de la Romanité, nous fait découvrir les acteurs de cet épisode méconnu, ainsi que les objets de la vie quotidienne à Pompéi.

Ce phénomène surprit mon oncle, et, dans son zèle pour la science, il voulut l’examiner de plus près. Il fit appareiller un navire liburnien (…) Il sortait de chez lui, lorsqu’il reçut un billet de Rectine, femme de Tascus. Effrayée de l’imminence du péril (car sa villa était située au pied du Vésuve, et l’on ne pouvait s’échapper que par la mer), elle le priait de lui porter secours. Alors il changea de but, et poursuivit avec un courage héroïque ce qu’il n’avait d’abord entrepris que par simple curiosité. Il fit préparer des quadrirèmes, et y monta lui-même pour aller secourir Rectine et beaucoup d’autres personnes qui avaient établi leur habitation sur cette côte riante. » – Pline le Jeune, lettres VI 16

« Sans doute, on m’accusera à juste titre, je ne l’ignore pas, d’ingratitude et de paresse, si je parle avec cette brièveté, et pour ainsi dire en passant, de cette terre, élève et en même temps mère de toutes les terres, choisie par la providence des dieux pour rendre le ciel lui-même plus brillant, réunir les empires dispersés, adoucir les mœurs, rapprocher par la communauté du langage des idiomes discordants et sauvages de tant de peuples, donner aux hommes la faculté de s’entendre, les policer, en un mot, devenir la patrie unique de toutes les nations du globe. » – Pline l’ancien, « Naturalis Historia », III, 39

« Que de richesses, que de charmes dans la seule côte de la Campanie, chef-d’œuvre où évidemment la nature s’est plu à accumuler ses magnificiences : ajoutez ce climat perpétuellement salubre et favorable à la vie, ces campagnes fécondes, ces coteaux si bien exposés, ces bocages exempts de toute influence nuisible, ces bois ombreux, cette végétation variée des forêts, ces montagnes d’où descendent tant de souffles de vents, cette fertilité en grain, en vin, en huile ; ces troupeaux revêtus de laines précieuses, ces taureaux au cou puissant, ces lacs, cette abondance de fleuves et de sources qui l’arrosent tout entière, ces mers, ces ports, cette terre ouvrant partout son sein au commerce, et s’avançant elle-même au milieu des flots, empressée d’aider les mortels. » – Pline l’ancien, « Naturalis Historia », III, 40-41

Le parcours s’organise autour d’un ensemble de plus de 250 objets archéologiques issus de Pompéi, Herculanum et d’autres sites importants de Campanie, exceptionnellement prêtés par des grands musées italiens.

Vous avez dit 24 août 79 ?

Jusqu’à très récemment, scientifiques et archéologues s’accordaient à dater l’éruption au 24 août 79 après J.-C., les manuscrits de Pline mentionnant les calendes de septembre. Erreur de copiste ? Un de ses écrits place l’éruption au 24 octobre. Une date confirmée par de nouveaux indices trouvés dans les nouvelles fouilles : amphores contenant du vin fraîchement pressé, braseros allumés, noix et figues vendues au marché, monnaie frappée en septembre et inscription datant du 17 octobre.

« Heureux les hommes auxquels les dieux ont accordé le privilège de faire des choses dignes d’être écrites, ou d’en écrire qui soient dignes d’être lues. Plus heureux encore ceux auxquels ils ont départi ce double avantage. Mon oncle tient son rang parmi les derniers. » – Pline le Jeune, lettres VI 16

Exposition « Pompéi, un récit oublié »
6 avril – 6 octobre 2019
Musée de la Romanité
16 Boulevard des Arènes
30000 Nîmes

[Visite privée] Homère au Louvre-Lens (2/2) Odyssée

Exposition « Homère »
Musée du Louvre-Lens
22 mars – 22 juillet 2019

Luc Piralla, directeur adjoint du musée du Louvre-Lens et commissaire de l’exposition, nous guide dans la deuxième partie de notre visite privée consacrée à l’ « Odyssée ».

Si l’ « Iliade » est essentiellement un poème d’hommes, l’ « Odyssée » consacre une place beaucoup plus importante aux figures féminines. Elles ponctuent le voyage d’Ulysse et constituent pour le héros autant d’épreuves redoutables. Ainsi, la magicienne Circé tente-t-elle de le charmer par ses potions… afin de le transformer en cochon.

Au-delà des péripéties d’Ulysse, le thème fondamental de l’ « Odyssée » reste le retour du héros à Ithaque. Être reconnu par ses proches constitue la première étape décrite par Homère, des reconnaissances qui ont été largement représentées par les artistes à l’époque moderne.

Chante-moi, ô Muse, ce héros aux mille ruses, qui longtemps erra sur la terre après avoir pillé la ville sacrée de Troie, celui qui visita les cités de tant d’hommes et connut leur esprit, celui qui sur les mers passa par tant d’angoisses, en luttant pour survivre et ramener ses compagnons dans leur patrie. »

 En savoir +

Sur la page dédiée à l’exposition du site Internet du Louvre-Lens.

Exposition « Homère »
22 mars – 22 juillet 2019
Musée du Louvre-Lens
99 Rue Paul Bert
62300 Lens

[Visite privée] Homère au Louvre-Lens (1/2) Iliade

Exposition « Homère »
Musée du Louvre-Lens
22 mars – 22 juillet 2019

À travers près de 250 œuvres, le musée du Louvre-Lens présente une grande exposition consacrée à Homère, auquel l’on prête la paternité de deux célèbres épopées, l’ « Iliade » et l’ « Odyssée ». Elle propose d’explorer les origines de l’influence du poète sur les artistes et sur la culture occidentale à travers les siècles.

Homère a-t-il existé ? Est-il l’auteur unique de cette œuvre littéraire ? Est-ce seulement pour les beaux yeux d’Hélène que la guerre de Troie aurait eu lieu ?

Plongez parmi les richesses du monde homérique avec Luc Piralla, directeur adjoint du Louvre-Lens et commissaire de l’exposition, dans la première partie de notre visite privée consacrée à l’ « Iliade ».

Aveugle, barbu, errant ou trônant, tenant un bâton ou rouleaux à la main, Homère a inspiré les artistes de toutes les époques.

Zeus, Athéna, Apollon, Arès… : l’assemblée des dieux de l’Olympe et la Muse accueillent le visiteur de l’exposition.

Chante, Déesse, la colère d’Achille, fils de Pélée, colère funeste qui causa tant de malheurs aux Achéens, qui précipita dans les Enfers les âmes courageuses de tant de héros (…) »

En savoir +

Sur la page dédiée à l’exposition du site Internet du Louvre-Lens.

Exposition « Homère »
22 mars – 22 juillet 2019
Musée du Louvre-Lens
99 Rue Paul Bert
62300 Lens

[Visite privée] La Maison de l’Empereur (3/3) à Fontainebleau

Exposition « La Maison de l’Empereur. Servir et magnifier Napoléon Ier »
Château de Fontainebleau
13 avril – 15 juillet 2019

La troisième et dernière partie de l’exposition présente une sélection de chefs-d’œuvre de la manufacture impériale de Sèvres, cadeaux diplomatiques et étrennes offertes par l’Empereur à ses fidèles. Un ensemble exceptionnel de près de 100 œuvres.

Suivez Christophe Beyeler, conservateur en chef du patrimoine, dans la dernière partie de notre visite privée au château de Fontainebleau.

L’exposition présente une centaine d’œuvres, appartenant au château de Fontainebleau ou prêtées par des collections publiques et privées, françaises et étrangères.

Découvrez la suite de l’exposition dans la troisième et dernière partie de notre visite privée, disponibles prochainement sur mon Blog.

Exposition « La Maison de l’Empereur. Servir et magnifier Napoléon Ier »
Château de Fontainebleau
13 avril – 15 juillet 2019

[Visite privée] La Maison de l’Empereur (2/3) à Fontainebleau

Exposition « La Maison de l’Empereur. Servir et magnifier Napoléon Ier »
Château de Fontainebleau
13 avril – 15 juillet 2019

La deuxième partie de l’exposition présente les six Grands officiers civils de la Couronne : le Grand maréchal du palais, le Grand aumônier, le Grand maître des cérémonies, le Grand chambellan, le Grand écuyer et le Grand veneur. Elle évoque également les principales figures entourant la famille impériale.

Suivez Christophe Beyeler, conservateur en chef du patrimoine, dans la deuxième partie de notre visite privée au château de Fontainebleau.

L’exposition présente une centaine d’œuvres, appartenant au château de Fontainebleau ou prêtées par des collections publiques et privées, françaises et étrangères.

Découvrez la suite de l’exposition dans la troisième et dernière partie de notre visite privée, disponibles prochainement sur mon Blog.

Exposition « La Maison de l’Empereur. Servir et magnifier Napoléon Ier »
Château de Fontainebleau
13 avril – 15 juillet 2019

[Visite privée] La Maison de l’Empereur (1/3) à Fontainebleau

Exposition « La Maison de l’Empereur. Servir et magnifier Napoléon Ier »
Château de Fontainebleau
13 avril – 15 juillet 2019

Le château de Fontainebleau présente, en partenariat avec le Musée des beaux-arts de Montréal, l’exposition « La Maison de l’Empereur. Servir et magnifier Napoléon Ier ».

Le 18 mars 1804, Napoléon Bonaparte, Premier Consul, est proclamé « empereur des Français ». Tout au long de son règne, officiers dévoués et fidèles serviteurs organisent au quotidien la vie publique et privée de l’Empereur. Véritable instrument politique, cette « Maison de l’Empereur » est chargée d’encadrer la vie de cour, d’administrer le domaine de la Couronne et d’assurer la mise en scène du pouvoir.

Suivez Christophe Beyeler, conservateur en chef du patrimoine, pour une visite privée en 3 parties de l’exposition. La première vidéo, ci-dessous, est consacrée aux Palais impériaux.

L’exposition présente une centaine d’œuvres, appartenant au château de Fontainebleau ou prêtées par des collections publiques et privées, françaises et étrangères.

 Découvrez la suite de l’exposition dans deux autres vidéos, disponibles prochainement sur mon Blog.

Exposition « La Maison de l’Empereur. Servir et magnifier Napoléon Ier »
Château de Fontainebleau
13 avril – 15 juillet 2019

[Actu] Georges Forestier « renverse la table » et remporte le Prix château de Versailles du livre d’histoire

Cette année, pour sa deuxième édition, le Prix château de Versailles du livre d’histoire vient de récompenser Georges Forestier, professeur de littérature française à l’Université Paris IV Sorbonne, spécialiste du XVIIème siècle, pour sa biographie sur Molière.

Georges Forestier lors de la remise du Prix – Château de Versailles, le 22 mai 2019

Renverser la table !

Un livre passionnant sur le grand comédien et auteur de théâtre ; un ouvrage dans lequel Georges Forestier a souhaité « renverser la table », ne cherchant pas à vérifier chaque élément de la légende mais préférant plutôt revenir aux sources documentaires pour mieux décrire un Molière « vraisemblable ». Un véritable tour de force lorsque l’on sait que « ne subsiste ni lettre, ni brouillon, ni note, ni manuscrit » personnels de Molière. Une vraie réussite !

Catherine Pégard, présidente de l’établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles, entourée par les membres du jury et les auteurs sélectionnés

En cliquant sur l’image ci-dessous, retrouvez l’entretien que Georges Forestier m’a accordé la semaine dernière.

Ce prix littéraire, lancé en 2018 par le château de Versailles, vise à mettre en lumière le dynamisme de la production éditoriale en matière de recherche historique. L’ouvrage primé doit s’inscrire dans le cadre chronologique des 17e et 18e siècles, sans que son sujet ne soit obligatoirement lié au château de Versailles.
Mon secrétaire personnel a l’honneur d’être membre du jury.

Une partie des membres du jury à la fin des délibérations – Château de Versailles, le 22 mai 2019

[Entretien] Georges Forestier raconte Molière

Professeur à la Sorbonne, Georges Forestier est l’éditeur des œuvres complètes de Racine et de Molière dans la Bibliothèque de la Pléiade. Après avoir publié une biographie de Jean Racine en 2006, celle qu’il consacre à Molière vient d’être éditée chez Gallimard dans la collection NRF Biographies.
Ce livre est sélectionné pour le jury final du Prix château de Versailles du livre d’histoire qui sera décerné le 22 mai 2019.

Quelles sont les légendes qui ont été colportées jusqu’à aujourd’hui sur Molière ? Quelles sources l’auteur peut-il utiliser dès lors qu’aucun document personnel direct n’a été conservé ? Molière était-il si souvent malade et est-il mort sur scène ?

Écoutez Georges Forestier raconter Molière en démêlant le « monceau de légendes, approximations, artificieuses, extravagantes » qui entourent le mythe.

Face à l’impossibilité de me glisser dans l’intimité du coeur de Molière, j’ai cherché à reconstruire ses pensées, du moins celles qui ont pu irriguer son travail créateur. Je me suis donc proposé de rédiger une biographie vraisemblable… » – Georges Forestier dans « Molière » (page 16)

Pour la deuxième année, le château de Versailles va récompenser un auteur dans le cadre de son Prix du livre d’Histoire. Ce prix littéraire a pour objectif de soutenir et de mettre en lumière le dynamisme de la production éditoriale en matière de recherche historique. L’ouvrage primé doit s’inscrire dans le cadre chronologique des 17e et 18e siècles, sans que son sujet ne soit obligatoirement lié au château de Versailles.

[Entretien] Elisabetta Lurgo raconte Philippe d’Orléans

Elisabetta Lurgo publie une biographie consacrée au frère de Louis XIV dont l’histoire n’a finalement retenu que l’homosexualité, jusqu’à ce qu’elle devienne « sa seule marque d’identité ».
« Philippe d’Orléans, frère de Louis XIV » (éditions Perrin) est l’un des cinq ouvrages sélectionnés pour le jury final du Prix château de Versailles du livre d’histoire qui sera décerné le 22 mai 2019.

Que sait-on sur son enfance et sur le rôle d’Anne d’Autriche ? Quels étaient ses relations avec son frère, le roi Louis XIV ? Philippe d’Orléans a-t-il joué un rôle politique et diplomatique ? Quelle était son image au sein de la population du royaume de France ?

Écoutez Elisabetta Lurgo raconter un prince en action, valant bien davantage que sa trouble réputation, dessinée par les mémorialistes de son temps.

Elisabetta Lurgo est docteur en histoire. Ses travaux portent notamment sur l’histoire des dévotions et des pratiques religieuses à l’époque moderne et sur les relations entre la France et la Savoie.

Peu de figures ont été aussi maltraitées que celle de Philippe de France, duc d’Orléans et frère du roi Louis XIV : sa presse est si mauvaise qu’elle décourage presque toute approche. » – Elisabetta Lurgo dans « Philippe d’Orléans » (page 7)

Pour la deuxième année, le château de Versailles va récompenser un auteur dans le cadre de son Prix du livre d’Histoire. Ce prix littéraire a pour objectif de soutenir et de mettre en lumière le dynamisme de la production éditoriale en matière de recherche historique. L’ouvrage primé doit s’inscrire dans le cadre chronologique des 17e et 18e siècles, sans que son sujet ne soit obligatoirement lié au château de Versailles.

[Entretien] Antoine Boulant raconte le Tribunal révolutionnaire

En mars 1793, la Convention nationale met en place le Tribunal révolutionnaire de Paris, chargé de réprimer « toute entreprise contre-révolutionnaire » et « tout attentat contre la liberté, l’égalité, l’unité, l’indivisibilité de la République ».
Alain Boulant publie « Le Tribunal révolutionnaire. Punir les ennemis du peuple » aux éditions Perrin. Ce livre est l’un des cinq ouvrages sélectionnés pour le jury final du Prix château de Versailles du livre d’histoire qui sera décerné le 22 mai 2019.

Dans quelles circonstances ce Tribunal a-t-il été mis en place ? Que sait-on de son « accusateur public », Fouquier-Tinville , et quel a été son sort ? Certains prévenus ont-ils été acquittés ?

Écoutez Antoine Boulant raconter les années de fonctionnement de ce Tribunal, symbole de l’arbitraire politique et judiciaire sous la Terreur.

Cet entretien a été tourné à proximité du Palais de justice de l’île de la Cité, là où était installé le Tribunal révolutionnaire et d’où partaient les charrettes des condamnés.
Plus de 4.000 personnes ont comparu au cours des 16 mois de fonctionnement de cette juridiction. Les deux tiers ont été condamnés à la peine capitale.

Titulaire d’une thèse consacrée aux agents secrets du ministère des Affaires étrangères sous la Terreur, Antoine Boulant est l’auteur de nombreux travaux relatifs à l’histoire politique, institutionnelle et militaire du XVIIIe siècle, de la Révolution et de l’Empire.

Pour la deuxième année, le château de Versailles va récompenser un auteur dans le cadre de son Prix du livre d’Histoire. Ce prix littéraire a pour objectif de soutenir et de mettre en lumière le dynamisme de la production éditoriale en matière de recherche historique. L’ouvrage primé doit s’inscrire dans le cadre chronologique des 17e et 18e siècles, sans que son sujet ne soit obligatoirement lié au château de Versailles.

[Retour] Sur Twitter, c’est une bonne situation, ça, scribe ?

Alors que la « Museum Week 2019 » tire sa révérence en ce dimanche 19 mai, un mail nocturne de Twitter me demande une nouvelle fois la copie de ma carte d’identité. À mon âge, 4.500 ans, l’oiseau bleu veut s’assurer que je suis bien âgé de plus de 13 ans.
Je scanne une troisième fois la tablette un peu usée qui prouve mon grand âge et – incroyable ! – un nouveau mail de Twitter m’annonce que mon compte est réactivé. Progressivement, mes publications refont surface, puis mes abonnés.

Un immense merci à tous !

Le seul moyen de faire réagir le bipède ailé a été de reprendre – via mon compte Instagram – le hashtag #SaveTheScribeAccroupi, lancé par Hannah Marie Seidl (thank you very much for your support !) et relayé pendant toute la journée de dimanche par de nombreux soutiens, certains parfois inattendus, mais tous ô combien précieux. Dans la nuit qui a suivi, mon compte était donc réactivé.

Merci ! Merci ! Merci !

Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres, des gens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez moi. » – Edouard Baer dans le monologue d’Otis (« Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre »)

Le don d’invisibilité

Si mon retour sur Twitter est réel, mon profil et mes publications restent bien cachés. Cela n’est pas nouveau car je l’avais déjà constaté depuis quelques jours.

En effet, toute recherche effectuée via Twitter par des personnes qui ne sont pas abonnées à mon compte, retourne systématiquement le même message : « Aucun résultat ». Je suis donc invisible.

Contenu sensible ou choquant ?

Il y a de cela plusieurs mois, Twitter affichait systématiquement un avertissement aux nouveaux visiteurs de mon compte, alertant sur le prétendu caractère « sensible ou choquant » de mes publications.
Comment cela ? Une chute de rein signée François Boucher ou un nu de Praxitèle ont-ils effarouché l’oiseau bleu ? Impossible de le savoir.

En fait, j’aimerais simplement comprendre… Tu sais, je t’aime bien, petit oiseau bleu !

[Entretien] Alain Hugon raconte la Grande Migration de l’Espagne à l’Amérique

Alain Hugon est professeur d’histoire moderne à l’université de Caen Normandie.
Il vient de publier un ouvrage sur la première vague massive d’émigration de l’histoire de l’humanité au cours de laquelle plus d’un demi-million d’espagnols ont traversé l’Atlantique pour partir à la découverte d’un Nouveau Monde.

Publié en janvier 2019, « La Grande Migration. De l’Espagne à l’Amérique 1492-1700 » (éditions Vendémiaire) est l’un des cinq ouvrages sélectionnés pour le jury final du Prix château de Versailles du livre d’histoire qui sera décerné le 22 mai 2019.

Qui étaient ces émigrés et quelles étaient leurs motivations ? Tout le monde pouvait-il quitter librement l’Espagne pour les Amériques ? La monarchie espagnole a-t-elle pris des mesures pour limiter ces départs ?

Écoutez Alain Hugon raconter une histoire qui façonna la société d’arrivée tout autant qu’elle bouleversa celle de départ.

« Si, aujourd’hui, l’immigration est le premier mouvement de population visé par le contrôle migratoire, il n’en a pas été ainsi partout et de tout temps. Lors de la première vague de migration à l’échelle mondiale, le contrôle porta d’abord sur l’émigration. » – Alain Hugon dans « La Grande Migration » (page 7)

Alain Hugon est également l’auteur de « L’Espagne du XVIe au XVIIe siècle » (Armand Colin, nouvelle édition 2018), « Rivalités européennes et hégémonie mondiale, XVIe-XVIIe siècle » (Sedes, 2002) et « Philippe IV. Le siècle de Vélasquez » (Payot, 2014).

Pour la deuxième année, le château de Versailles va récompenser un auteur dans le cadre de son Prix du livre d’Histoire. Ce prix littéraire a pour objectif de soutenir et de mettre en lumière le dynamisme de la production éditoriale en matière de recherche historique. L’ouvrage primé doit s’inscrire dans le cadre chronologique des 17e et 18e siècles, sans que son sujet ne soit obligatoirement lié au château de Versailles.