L'envie de venir au musée... et d'y revenir souvent !

[Web-série] Les Arts de l’Islam au musée du Louvre

Les Arts de l’Islam au musée du Louvre
Web-série en 4 parties, proposée par Coupe-File Art et Scribe Accroupi

Cette web-série a été réalisée au cœur des collections du musée du Louvre avec Yannick Lintz, directrice du département des Arts de l’Islam.

Dans les 4 épisodes de cette web-série, découvrez les œuvres marquantes du département ainsi que les relations et échanges des Arts de cette civilisation avec d’autres territoires.

Cette web-série est réalisée avec Nicolas Bousser et Antoine Lavastre du web-magazine Coupe-File Art et Scribe Accroupi.

Épisode 1 : Présentation

Épisode 2 : Influences orientales

Épisode 3 : Influences européennes

Épisode 4 : Les Arts de l’Islam et la France

Retrouvez l’ensemble de ces vidéos sur le site Internet du web-magazine Coupe-File Art.

Coulisses du tournage avec Nicolas Bousser, Yannick Lintz et Antoine Lavastre (septembre 2021) – Musée du Louvre

Toutes les images par Coupe-File Art (Nicolas Bousser – Antoine Lavastre) et Scribe Accroupi.

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Découvrez la page spéciale dédiée aux Arts de l’Islam sur le site Internet du Musée du Louvre.

[Visite privée] « Wampum » au musée du quai Branly

Exposition « Wampum. Perles de diplomatie en Nouvelle-France »
8 février – 15 mai 2022
Musée du quai Branly – Jacques Chirac

Perle de coquillage, le wampum est bien plus qu’une simple matière première. Convoité et imité, il joue un rôle clé dans les relations entre les nations autochtones et les colonies européennes établies entre le sud du Québec et l’État de Caroline de Sud actuels.

Paz Núñez-Regueiro, responsable de l’Unité patrimoniale des collections Amériques du musée du Quai Branly, vous raconte l’histoire du wampum au travers du parcours de l’exposition.

Vers le tout début du 17e siècle au Nord-Est de l’Amérique, alors que la France étend son emprise coloniale dans la région, de petites perles cylindriques en coquillage dénommées wampum (appelées « porcelaines » par les Français), commencent à être utilisées comme objets d’échange entre Autochtones et Européens.

Certaines nations iroquoises emploient le wampum pour produire des colliers tissés et des ficelles de perles qui servent à matérialiser la parole donnée. Dans un monde de l’oralité où l’écrit n’a pas encore sa place, les nations européennes se plient aux protocoles autochtones, et adoptent l’usage de ces « perles qui parlent » pour négocier alliances et traités. Ainsi démarre une histoire vieille de plus de quatre siècles au cours de laquelle les usages et les valeurs du wampum évoluent au gré des bouleversements politiques et culturels.

Pour la toute première fois, cette exposition réunit l’ensemble des wampums conservés en France, à Paris, Chartres, Besançon et Lille.

À travers une cinquantaine de pièces, l’exposition met en lumière toutes les facettes du wampum : de la matière première convoitée, transformée en perles et en objets à l’instar des colliers diplomatiques, support de parole, bien d’échange, insigne de pouvoir et de prestige, objet religieux…

Objet du passé, le wampum est aussi un symbole du présent : l’exposition aborde également son rôle dans les pratiques autochtones actuelles, sur la base d’un dialogue avec des partenaires abénaki, français, huron-wendat et haudenosaunee.

Commissariat de l’exposition

Commissariat général
Paz Núñez-Regueiro, responsable de l’Unité Patrimoniale Amériques au musée du quai Branly – Jacques Chirac, Paris
Nikolaus Stolle, chercheur invité pour le projet CRoyAN, musée du quai Branly – Jacques Chirac, Paris

Comité scientifique
Michael Galban, conservateur, Seneca Art & Culture Center, Ganondagan State Historic Site, Victor (New York)
Jonathan Lainey, conservateur, Cultures autochtones, Musée McCord, Montréal (Québec)
Nicole O’Bomsawin, ancienne directrice du Musée des Abénakis, Odanak (Québec)
Leandro Varison, chargé de la recherche, musée du quai Branly – Jacques Chirac

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Consultez la page dédiée à l’exposition sur le site Internet du musée ou sur le site du projet CROYAN.

Exposition « Wampum. Perles de diplomatie en Nouvelle-France »
8 février – 15 mai 2022
Musée du quai Branly – Jacques Chirac
37 Quai Branly
75007 Paris

L’exposition sera présentée au Seneca Art & Culture Center de New York State du 26 mars au 17 septembre 2023, et au Musée McCord à Montréal du 20 octobre 2023 au 3 mars 2024.

[Visite privée] « Face à face » au musée d’Archéologie nationale

Exposition « Face à face. Visière d’un cavalier romain »
29 janvier – 9 mai 2022
Musée d’Archéologie nationale (Saint-Germain-en-Laye)

Plus de cent ans après sa découverte en 1908, la visière de casque à visage romain de Conflans-en-Jarnisy (Meurthe-et-Moselle) vient de rejoindre les collections du musée d’Archéologie nationale. Son étude scientifique, conduite avec le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF), a permis d’éclairer les choix de restauration.

Suivez Sophie Féret et Clara Bernard, conservatrices du patrimoine et commissaires scientifiques de l’exposition, pour mieux comprendre cet objet au travers des études et analyses réalisées à l’occasion de son acquisition.

Photographie de la collection Emile Coliez, issue des archives de Montherlant – Musée d’Archéologie nationale

La visière est découverte par des terrassiers en 1908. D’abord confiée à un officier à la retraite, puis au docteur Émile Coliez, la visière est ensuite étudiée par Paul Perdrizet. Ce dernier publie, en 1911, la première étude dans la revue de la Société d’archéologie de Lorraine. D’après lui, la visière aurait été déposée au sein d’une sépulture avec d’autres objets, aujourd’hui perdus.

Photographie de la collection Emile Coliez, issue des archives de Montherlant – Musée d’Archéologie nationale

Cette visière est faite d’une tôle de cuivre aujourd’hui corrodée. Les rivets, disposés en partie inférieure des joues, et la corrosion du fer, visible sur les oreilles, sont les indices d’un timbre en fer disparu.

Visière de casque à visage romain de Conflans-en-Jarnisy – Musée d’Archéologie nationale

D’après Flavius Arrien, écrivain grec et fidèle de l’empereur Hadrien, le casque à visage faisait partie de l’équipement des cavaliers romains. Le soldat auquel il a appartenu est inconnu. Comme d’autres, ce militaire fit peut-être le choix d’être enseveli avec une partie de son équipement.

Visière de casque à visage romain de Conflans-en-Jarnisy – Musée d’Archéologie nationale

Acquise en 2019 par l’État avec l’aide de la Fondation La Marck, la visière a été étudiée par le Centre de recherche et de restauration des musées de France. Des photographies sous U.V. ont révélé d’anciennes interventions effectuées, tandis que des radiographies ont dévoilé les détails du décor de la coiffe. La visière a également bénéficié d’une photogrammétrie et d’une numérisation 3D, très utiles durant tout le processus de restauration. L’Accélérateur Grand Louvre d’Analyses Élémentaires (AGLAE), seul équipement de ce type au monde exclusivement dédié au patrimoine, a aussi été utilisé.

Pansements adhésifs utilisés lors de précédentes restauration de la visière – C2RMF

La restauration a été l’occasion de formuler des hypothèses sur l’histoire matérielle de l’œuvre. Des analyses d’adhésifs, de datation au Carbone 14 ainsi que des tests de comblement virtuels sur modèle 3D ont été réalisés.

Matériel de restauration – C2RMF

En 2022, la visière est exposée pour la première fois au musée d’Archéologie nationale.

Visière de casque à visage romain de Conflans-en-Jarnisy – Musée d’Archéologie nationale

Commissariat de l’exposition

Commissariat général
Rose-Marie Mousseaux, conservatrice en chef du patrimoine, directrice du musée d’Archéologie nationale et du Domaine national de Saint-Germain-en-Laye
Daniel Roger, conservateur général du patrimoine, adjoint à la directrice, responsable du pôle scientifique du musée d’Archéologie nationale

Commissariat scientifique
Sophie Féret, conservatrice du patrimoine, chargée des collections de la Gaule Romaine du musée d’Archéologie nationale
Clara Bernard, conservatrice du patrimoine, chargée des antiquités grecques, étrusques et romaines – Département Restauration, filière Archéologie – Centre de Recherche et de Restauration des musées de France (C2RMF)

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Consultez la page dédiée à l’exposition sur le site Internet du musée d’Archéologie nationale.

Visière de casque en fer (vers 40 après J.-C.) découverte à Chassenard (Allier) – Musée d’Archéologie nationale

Exposition « Face à face. Visière d’un cavalier romain »
29 janvier – 9 mai 2022
Musée d’Archéologie nationale
Place Charles de Gaulle
78100 Saint-Germain-en-Laye

En haut, à droite : imitation du casque de Luke Skywalker dans « La guerre des étoiles » de Georges Lucas

[Visite privée] « Le Théâtre de Troie » au musée des Beaux-Arts de Tours

Exposition « Le Théâtre de Troie. Antoine Coypel, d’Homère à Virgile »
22 janvier – 17 avril 2022
Musée des Beaux-Arts de Tours

L’année 2022 marque le tricentenaire de la disparition du peintre d’histoire Antoine Coypel (1661-1722), célèbre en son temps pour ses nombreux tableaux et décors monumentaux, destinés au roi Louis XIV et au Régent Philippe d’Orléans.

L’exposition du musée des Beaux-Arts de Tours met à l’honneur cet artiste aujourd’hui tombé dans un relatif oubli. En effet, aucune exposition monographique n’avait vu le jour jusqu’à présent. Une cinquantaine d’oeuvres sont exposées à Tours grâce aux prêts exceptionnels de la Bibliothèque nationale de France, du château de Versailles, des musées du Louvre, de Rennes, d’Angers, d’Arles, du Mobilier national et de l’École des Beaux-Arts de Paris.

Suivez Jessica Degain, conservatrice du Patrimoine, pour faire revivre cet artiste avec notamment deux tableaux de Tours, « La Colère d’Achille » et « Les Adieux d’Hector et Andromaque ».

Jessica Degain, conservatrice du Patrimoine – Coulisses du tournage dans l’exposition du musée des Beaux-Arts de Tours

Antoine Coypel (1661-1722)

Peintre majeur de la fin du XVIIe et début du XVIIIe siècle, Antoine Coypel connut une brillante carrière officielle de peintre d’histoire sous les règnes de Louis XIV et la régence de Philippe d’Orléans. À l’âge de 12 ans, il accompagne son père à Rome, lequel est nommé directeur de l’Académie de France. Antoine découvre l’art antique mais également Raphaël, Titien et le Corrège.

Autoportrait (1715) d’Antoine Coypel – Musée nationale des châteaux de Versailles et de Trianon, dépôt du musée du Louvre
« Vie d’Antoine Coypel » (1752) par Charles Antoine Coypel – Bibliothèque nationale de France (Paris)
« Jupiter et Junon sur le mont Ida » ou « La Ceinture de Vénus » (vers 1700) par Gaspard Duchange (1662-1757) d’après Antoine Coypel – Musée des Beaux-Arts de Rennes
Détail de « Jupiter et Junon sur le mont Ida » ou « La Ceinture de Vénus » (vers 1700-1720) par l’atelier d’Antoine Coypel – Musée des Beaux-Arts de Rennes
« Vénus apportant des armes à Énée » (vers 1700-1720) par l’atelier d’Antoine Coypel – Musée des Beaux-Arts de Rennes

La Galerie d’Énée

De retour à Paris, l’artiste est reçu à l’Académie royale comme peintre d’histoire, en 1681. Du château de Marly à la chapelle du château de Versailles, Coypel participe alors à la plupart des chantiers royaux. Peintre officiel au service du duc d’Orléans, frère de Louis XIV, et de son fils Philippe d’Orléans, futur Régent, il réalise pour ce dernier le prestigieux décor de la galerie d’Énée au Palais- Royal, hélas disparu.

Exposition « Le Théâtre de Troie. Antoine Coypel, d’Homère à Virgile » – Musée des Beaux-Arts de Tours
Exposition « Le Théâtre de Troie. Antoine Coypel, d’Homère à Virgile » – Musée des Beaux-Arts de Tours

L’exposition propose de reconstituer le décor de cette galerie. Ce décor monumental, aujourd’hui disparu à l’exception de sept tableaux conservés au Louvre et au musée Fabre de Montpellier, est connu grâce à des dessins préparatoires, esquisses peintes et gravures.

Détail de « L’Olympe », esquisse pour le plafond de la galerie d’Enée du Palais-Royal (1702) par Antoine Coypel – Musée des Beaux-arts d’Angers
« Vénus invitant Vulcain à forger des armes pour Énée » (1703-1705) par Antoine Coypel – Musée des Beaux-arts d’Angers
« Les Vaisseaux d’Énée transformés en nymphes » (tirage de la seconde moitié du XVIIIe siècle) par Nicolas-Dauphin de Beauvais d’après Antoine Coypel – Bibliothèque nationale de France (Paris)
« Énée et Anchise » (tirage de la seconde moitié du XVIIIe siècle) par Louis Desplaces (1682-1739) d’après Antoine Coypel – Bibliothèque nationale de France (Paris)
Détail de « La Mort de Didon » (tirage de la seconde moitié du XVIIIe siècle) par Gaspard Duchange (1662-1757) d’après Antoine Coypel – Bibliothèque nationale de France (Paris)
« La Mort de Turnus » (tirage de la seconde moitié du XVIIIe siècle) par Jean-Baptiste Poilly (1669-1728) d’après Antoine Coypel – Bibliothèque nationale de France (Paris)

Homère et Virgile

Les deux tableaux du musée des Beaux-Arts de Tours dépeignent deux épisodes tirés de l’Iliade : « La Colère d’Achille » et « Les Adieux d’Hector et Andromaque ». Certainement réalisés vers 1711 pour Philippe d’Orléans, ils illustrent la grande manière de Coypel, héritier de Le Brun et admirateur de Rubens.

Tête et torse du « Laocoon » (entre 1875-1925) par l’Atelier de moulage du Louvre – Gypsothèque du musée du louvre
« Les Adieux d’Hector et Andromaque » (vers 1711) par Antoine Coypel – Musée des Beaux-arts de Tours

« Car, quoique beaucoup de personnes croient que la perfection de la peinture ne consiste que dans le rapport de la ressemblance aux objets visibles de la nature, elle ne se borne pas là ; elle doit joindre à la fidélité de l’histoire toute l’élévation et le sublime de la poésie, de même que la tragédie : elle doit trouver des ressorts qui remuent les passions et qui inspirent à son gré la joie, la tristesse, la douceur, la colère et l’horreur. » – Antoine Coypel dans une « Épître » dédiée à son fils Charles-Antoine

« La Colère d’Achille » (vers 1711) par Antoine Coypel – Musée des Beaux-arts de Tours

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

Dessin préparatoire à « La Colère d’Achille » (vers 1711) par Antoine Coypel – Musée des Beaux-arts de Tours

Postérité de l’œuvre d’Antoine Coypel

L’exposition rassemble plusieurs œuvres du XIXe siècle, notamment « La Colère d’Achille » de Louis-Paul-Edouard Fournier, une œuvre prêtée par l’École nationale supérieure des Beaux-Arts (Paris).

Détail de « La colère d’Achille » (1881) par Louis-Paul-Edouard Fournier (1857-1917) – École nationale supérieure des Beaux-Arts (Paris)

Commissariat de l’exposition

Commissariat général :
Hélène Jagot, conservatrice et directrice des Musées et Château de Tours
Commissariat scientifique :
Jessica Degain, conservatrice du patrimoine chargée des collections XVIIe – XIXe siècles du musée des Beaux-arts de Tours
Guillaume Kazerouni, conservateur, chargé des collections anciennes (peintures et dessins) du musée des Beaux-arts de Rennes
Commissariat associé :
Corinne Le Bitouzé, conservatrice générale, adjointe au directeur du département des Estampes et de la photographie de la BnF

Détail de « Énée et Achate apparaissant dans le temple à Didon » (tirage de la seconde moitié du XVIIIe siècle) par Simon Thomassin (1655-1733) d’après Antoine Coypel – Bibliothèque nationale de France (Paris)

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Sur la page spéciale du site Internet du musée des Beaux-Arts de Tours.

Détail de « Ménélas vainqueur » (vers 1841) par Honoré Daumier (1808-1879), lithographie tirée de « L’Histoire ancienne » (1841-1843) – Bibliothèque nationale de France (Paris)

Exposition « Le Théâtre de Troie. Antoine Coypel, d’Homère à Virgile »
22 janvier – 17 avril 2022
Musée des Beaux-Arts de Tours
18 place François-Sicard
37000 Tours

L’exposition est proposée en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France.

Détail de « Junon commandant à Éole de déchaîner les vents sur Énée » (vers 1702) – Esquisse pour la Galerie d’Énée au Palais Royal par Antoine Coypel – Musée Réattu (Arles)

[Louvre] Les premiers jours du scribe accroupi au Louvre-Lens

À présent installé au Louvre-Lens, les visiteurs peuvent venir me rendre visite depuis le 3 février dans la Galerie du Temps. Je rejoindrai ensuite le Pavillon de verre, puis l’exposition « Champollion. La voie des hiéroglyphes » à partir du 28 septembre 2022.

Le scribe accroupi dans la Galerie du Temps du Louvre-Lens – Photographie © Frédéric Iovino / Musée du Louvre-Lens

« C’est l’oeuvre d’art égyptien la plus connue au Louvre. C’est notre Joconde à nous ! » – Christophe Barbotin, conservateur en chef du département des antiquités égyptiennes du Louvre

Lundi 1er février 2022

Lors d’une interview diffusée sur BFM Grand Lille la veille de mon arrivée, Marie Lavandier, directrice du Louvre-Lens, se réjouissait de ma venue.

Mardi 2 février 2022

Mon transfert de Paris à Lens a fait l’objet d’un reportage diffusé dans le Journal de 13h de TF1.

Départ du musée du Louvre – Reportage © J.-M. Bagayoko – C. Souary – Journal de 13h de TF1
Arrivée du musée du Louvre-Lens – Reportage © J.-M. Bagayoko – C. Souary – Journal de 13h de TF1

Dans La Voix du Nord, plusieurs photographies dévoilaient aussi les coulisses de mon arrivée à Lens.

Mercredi 3 février 2022

Mercredi, le Président de la République Emmanuel Macron me rendait visite. Anthony Lebbos, reporter pour BFM TV, immortalisait cette rencontre.

Jeudi 4 février 2022

Jeudi, William aura été l’un de mes premiers visiteurs.

« Guidé par votre fierté ! »

Mon arrivée a aussi inspiré le Racing Club de Lens !

Nouvelle vie

Depuis, vous avez été déjà très nombreux à me rendre visite.

« Le scribe accroupi » au Louvre-Lens – Photographie © Frédéric Iovino / Musée du Louvre-Lens
« Le scribe accroupi » au Louvre-Lens – Photographie © Frédéric Iovino / Musée du Louvre-Lens

Vous aussi, vous viendrez me voir au Louvre-Lens ?

[Visite privée] « À la mort, à la vie ! » au musée des Beaux-Arts de Lyon

Exposition « À la mort, à la vie ! Vanités d’hier et d’aujourd’hui »
27 novembre 2021 – 7 mai 2022
Musée des Beaux-Arts de Lyon

L’exposition « À la mort, à la vie ! » réunit des œuvres qui rappellent que toute vie humaine a une fin, mais aussi combien celle-ci est belle et précieuse.

Première diffusion de la visite : samedi 5 février à 11h sur cette page

Avec des danses macabres, des natures mortes mais aussi des bouquets de fleurs, Ludmila Virassamynaïken, conservatrice en chef du Patrimoine, en charge des peintures et sculptures anciennes au musée des Beaux-Arts de Lyon, nous invite à un voyage depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours.

Près de 160 estampes, gravures, dessins, peintures, sculptures et installations, issus des collections du musée des Beaux-Arts, du musée d’art contemporain de Lyon et d’une collection particulière lyonnaise, sont exposés.
Des œuvres emblématiques du musée des Beaux-Arts, telles que les « Vanités » de Simon Renard de Saint-André et de Pablo Picasso, y côtoient des œuvres moins connues, pour certaines sorties pour la première fois des réserves.

« La Mort appuyée sur une bêche » (après 1543) par un artiste anonyme d’après André Vésale – Musée des Beaux-Arts de Lyon

« Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité. » – Ecclésiaste 1,2

Dans l’art européen, la notion de « vanité » apparaît au Moyen Âge, à travers les danses macabres et les triomphes de la Mort. Au XVIe siècle, des gravures d’emblèmes prennent pour sujet des squelettes personnifiant la Mort qui s’adonnent à des activités humaines. Le développement du savoir anatomique participe à l’essor de ces images en fournissant des modèles pour ces squelettes.

« Femme âgée avec un livre dans un intérieur » (vers 1620-1630) par Hendrick Gerritsz. Pot – Musée des Beaux-Arts de Lyon

Certaines œuvres faisant allusion au passage d’un âge de la vie à un autre proposent de s’interroger sur l’emploi que l’on peut faire de son existence. C’est le cas, par exemple, du tableau de Cornelis Schaeck, qui s’offre de prime abord comme la simple représentation d’un « Intérieur de savetier ».

« Intérieur de savetier » (XVIIe siècle) par Cornelis Jacobsz. Schaeck – Musée des Beaux-Arts de Lyon

D’autres œuvres invitent à se détacher des vains plaisirs pour méditer sur le sens de l’existence et à vivre en conformité avec des principes devant mener au salut de l’âme, dans une perspective chrétienne.

« Jeune Homme lisant, inspiré de José de Ribera » (1845) par Charles Jacque (1813-1894) – Musée des Beaux-Arts de Lyon
« Jeune Homme tenant un crâne » (vers 1519) par Lucas de Leyde (1489-1533) – Musée des Beaux-Arts de Lyon

Pour dénoncer la vanité et la fugacité de la jeunesse, de la beauté et de l’amour, des artistes ont associé la mort aussi bien à un enfant, à une jeune fille, à un jeune homme ou à un jeune couple.

« La Mort apparaissant à un jeune couple » (1639) par Rembrandt Harmensz. Van Rijn – Musée des Beaux-Arts de Lyon

Le motif combinant la mort et un enfant apparait pour la première fois en Italie, au 16e siècle, au revers d’une médaille de Giovanni Boldù. Le début et la fin de l’existence ont été, par la suite, souvent rapprochés, afin d’exprimer de la manière la plus frappante qui soit la brièveté de la vie. Dans la célèbre gravure de Rembrandt présentée dans l’exposition, la Mort rappelle l’inexorable passage du temps à un couple d’amants.

« Les Mangeurs de Ricotta » (vers 1580) par Vincenzo Campi – Musée des Beaux-Arts de Lyon

Avec « Les Mangeurs de ricotta », le peintre Vincenzo Campi se serait représenté en Démocrite, le philosophe antique qui préférait rire de la vanité des hommes plutôt que d’en pleurer.

« Saint Bruno en prière » (vers 1700) par Bon Boullogne (1649-1717) – Musée des Beaux-Arts de Lyon

À partir du XVIe siècle, la représentation de saint Jérôme dans le désert est invariablement associée à la présence des instruments de sa méditation et de sa repentance, à savoir un crâne, des livres et un crucifix.

Détail de « Nature morte » (1642) par Willem Claesz. Heda – Dépôt du musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole au Musée des Beaux-Arts de Lyon

Certains peintres représentent des tables quittées par de riches convives à l’issue d’un repas. Le caractère transitoire de l’existence y est signifié par l’instabilité de la composition, nappes, assiettes et couteaux semblant prêts à glisser à terre.

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

Détail de « Fleur des Champs » (1845) par Louis Janmot (1814-1892) – Musée des Beaux-Arts de Lyon

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Consultez la page spéciale sur le site Internet du musée.

Exposition « À la mort, à la vie ! Vanités d’hier et d’aujourd’hui »
27 novembre 2021 – 7 mai 2022
Musée des Beaux-Arts de Lyon
20 place des Terreaux
69001 Lyon

[Louvre] Le scribe accroupi rejoint le Louvre-Lens !

C’est décidé : je pars m’installer à Lens !

Le musée du Louvre vient d’annoncer mon prêt exceptionnel au Louvre-Lens pour fêter les 10 ans du musée et les 200 ans du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion.
Vous pourrez venir m’admirer à partir du 3 février dans la Galerie du Temps, puis dans le Pavillon de verre. Je reste à Lens jusqu’au 16 janvier 2023.

Le saviez-vous ? Je n’avais pas quitté le Louvre depuis 1999 !

Mon prêt intervient alors que le Louvre-Lens prépare l’exposition « Champollion. La voie des hiéroglyphes » (28 septembre 2022 – 16 janvier 2023) afin de célébrer le bicentenaire de cette grande découverte.
En effet, c’est en 1822 que Jean-François Champollion perce le secret des hiéroglyphes donnant ainsi accès, pour la première fois depuis l’Antiquité, aux textes pharaoniques. On redécouvre l’Égypte ancienne, citée par les Classiques et par la Bible mais dont on ne savait que bien peu de choses.

« C’est une fierté pour le musée du Louvre-Lens et ses visiteurs d’accueillir aujourd’hui cette fascinante sculpture aux yeux de cristal. » – Marie Lavandier, directrice du Louvre-Lens

Mon découvreur, Auguste Mariette est originaire de Boulogne-sur-Mer dans la région des Hauts-de-France. Envoyé au Caire en mission par le Louvre en 1850 pour acquérir des manuscrits coptes, il se rend également à Saqqara où il dégage une ancienne nécropole du taureau sacré Apis, ainsi que de nombreuses sépultures de particuliers. C’est probablement dans l’une d’elles qu’il m’a trouvé.

Je suis offert par l’Égypte au Louvre en 1854 au titre du partage de fouille, alors en vigueur, qui permet au découvreur de bénéficier de la moitié des trouvailles faites. Auguste Mariette se mobilise également pour organiser les recherches scientifiques en Égypte et devient le principal artisan de la création du Service des Antiquités en Égypte, officiellement fondé en 1858. Le souverain égyptien Saïd Pacha nomme Mariette premier directeur de ce service et Mariette en reste le directeur jusqu’à sa mort en 1881.

Par son travail, par la création du premier musée d’antiquités égyptiennes du Caire à Boulaq, Mariette a tant marqué l’archéologie en Égypte qu’il est enterré au musée égyptien du Caire, place Tahrir.

« Nous devons énormément à Auguste Mariette, le découvreur du Scribe accroupi, devenue l’œuvre la plus célèbre du département […] Ce fut aussi un visionnaire qui contribua de manière décisive, comme Jean-François Champollion quelques années auparavant, à la redécouverte de cette civilisation. » – Vincent Rondot, directeur du département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre

À très bientôt au Louvre-Lens !

[Visite privée] « Rêve d’Orient » au château-musée de Nemours

Exposition « Rêve d’Orient »
27 novembre 2021 – 27 mars 2022
Château-Musée de Nemours

L’exposition est consacrée au courant artistique que l’on a appelé « l’orientalisme ». Elle présente une sélection de peintures, livres et arts graphiques reproduisant des scènes intimistes et des paysages d’Afrique du Nord, depuis la campagne d’Égypte jusqu’au début du XXe siècle.
Des prêts de musées français, de collections particulières et de galeristes permettent d’enrichir le propos.

Jérôme Fourmanoir, directeur du château-musée de Nemours, vous invite à ce beau voyage en Orient, accompagné par la voix envoûtante de Claudia Cardinale.

« L’oasis de Biskra » (1886) par Joseph-Félix Bouchor (1853-1937) – Château-Musée de Nemours

Cette exposition a lieu après une campagne de restaurations de plusieurs tableaux conservés au Château-Musée de Nemours. C’est le cas de deux toiles de grande taille : « Rebecca à la fontaine » d’Achille Varin et « L’Oasis de Biskra » de Joseph-Félix Bouchor.
Ces restaurations guident depuis plusieurs années l’orientation des expositions au Château-Musée.

« Rebecca à la fontaine » (1896) par Achille Varin (1863-1942) – Château-Musée de Nemours

« Là, le soir venu, il fait s’accroupir ses chameaux près d’un puits où il peut voir les femmes qui viennent puiser de l’eau. Il prie Dieu pour qu’une femme lui donne à boire et abreuve ses chameaux et voit Rébecca, séduisante et vierge qui remplit sa cruche. » -Extrait de « La Genèse » (24,1 et suivants)

« L’Expédition d’Égypte sous les ordres de Bonaparte » (1828-1835) par Léon Cogniet (1794-1880) – Musée des Beaux-Arts d’Orléans

« L’Orient est devenu une préoccupation générale.” – Victor Hugo, préface des « Orientales » (1829)

Fauteuil de style « Retour d’Égypte » (vers 1804) par François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter (1770-1841) – Collection particulière
« Étude pour le tableau « La Révolte du Caire le 21 octobre 1798 » (vers 1810) par Anne-Louis Girodet (1767-1824) – Collection particulière

C’est la campagne d’Égypte (1798-1801), puis la guerre d’indépendance grecque et l’expédition de Morée entre 1828 et 1832, qui voient la naissance de l’ « Orientalisme ». Ce genre pictural traduit la vision d’un Orient imaginaire et sensuel, au travers de la représentation de scènes pittoresques, de paysages arides, de costumes colorés et de femmes alanguies.

« Rue Bab El Gharbi à Laghouat » (vers 1859) par Eugène Fromentin (1820-1876) – Musée de la Chartreuse de Douai
Détail de « Rebecca à la fontaine » (1896) par Achille Varin (1863-1942) – Château-Musée de Nemours
(Ismaël » (1895) par Virginie Demont-Breton (1859-1935) – Musée de Boulogne-sur-Mer
« Souvenir de Tlemcen » (1894) par Georges Landelle (1860-1899) – Musée des Beaux-Arts de Dunkerque
« El-Kantara » (1908) par Alexis-Auguste Delahogue (1867-1950) – Musée d’art et d’histoire de Melun

« Le destin, moi, il m’a emmenée ailleurs, mais je suis restée tunisienne dans l’âme. Quand je retourne au pays, ils me disent : « Toi, tu nous appartiens » et ils ont raison. L’Afrique ne m’a jamais quittée. D’ailleurs, elle ne quitte jamais celui qu’elle a accueilli. » – Claudia Cardinale

« Pourquoi naître esclave ? » (1875) par Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) – Musée des Beaux-Arts de Reims

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

(Le mendiant aveugle de l’oasis d’El-Bordj » (1890) par Paul Leroy (1860-1942) – Château-Musée de Nemours

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Consultez le site Internet du château-musée de Nemours

« Une crue de l’oued M’Zi » par Étienne Dinet (1861-1929) – Galerie ARY JAN (Paris)
« Suleika, femme du Caire, sortant du bain » (1890) par Louis Édouard Fournier (1857-1917) – Musée municipal de Sens

Exposition « Rêve d’Orient »
27 novembre 2021 – 27 mars 2022
Château-Musée de Nemours
Rue Gautier Ier
77140 Nemours

« Chadoufs – Égypte » (1880) par Narcisse Berchère (1819-1891) – Musée intercommunal d’Étampes

[Visite privée] « Peindre hors du monde » au musée Cernuschi

Exposition « Peindre hors du monde. Moines et lettrés des dynasties Ming et Qing »
5 novembre 2021 – 6 mars 2022
Musée Cernuschi (Paris)

« Le pavillon de la félicité parfaite » : c’est le nom donné par Ho Iu-kwong (1907-2006) à son exceptionnelle collection de peintures chinoises anciennes. Ce nom évoque à la fois la félicité inséparable de la contemplation des chefs-d’œuvre, mais aussi celle qui naît de l’accomplissement d’une action généreuse.

Les 100 chefs-d’œuvre, exposés jusqu’au 6 mars 2022 à Paris, sont nées du pinceau des plus grands maîtres des dynasties Ming (1368-1644) et Qing (1644-1912). La collection, offerte en 2018 au musée d’art de Hong Kong, est présentée en Europe pour la première fois.

Suivez Éric Lefebvre, directeur du musée Cernuschi, pour vivre quelques instants en retrait du monde, parmi les forêts et les montagnes, avec les sages et les poètes chinois.

« Les Monts Huang » par Mei Qing (1624-1697) – Musée d’art de Hong Kong

Le musée d’art de Hong Kong conserve un peu plus de 7.000 calligraphies et peintures chinoises. Parmi les plus précieuses d’entre elles, figurent les œuvres rassemblées par le collectionneur et philanthrope Ho Iu-kwong. Cette collection, initiée dans les années 1950, a permis de préserver un patrimoine qui semblait alors promis à la dispersion.

Détail de « Le jeune Qian lisant » (1483 par Shen Zhou (1427-1509) – Musée d’art de Hong Kong

Ainsi, les jardins du Sud de la Chine évoqués par les peintres Shen Zhou ou Wen Zhengming présentent l’image poétique d’un idéal partagé par de nombreux lettrés de leur temps. Au sein d’une vie principalement dédiée aux devoirs de leurs charges administratives, certains entrevoient dans ces coins de nature, des lieux où la quête de sagesse devient possible grâce à l’étude et la méditation.

Détail de « Paysage dans le style de Dong Yuan et de Juran » (1555) par Wen Zhengming (1470-1559) – Musée d’art de Hong Kong

Le genre du paysage exerce un rôle majeur dans l’histoire de la peinture chinoise depuis la dynastie des Song (960-1279). Sous les Ming, paysages et jardins sont investis de nombreuses significations, reflets des pratiques collectives, mais aussi des aspirations les plus personnelles.

« Cueillette des champignons d’immortalité » par Lu Zhi (1496-1576) – Musée d’art de Hong Kong
Détail de « L’éveil du dragon au printemps » par Qiu Ying (vers 1494-vers 1552) – Musée d’art de Hong Kong
Détail de « Pêcheur reclus entre rivière et fleurs » (1570) par Wen Boren (1502-1575) – Musée d’art de Hong Kong
« Paysages » par Lan Ying (1585-vers 1664) – Musée d’art de Hong Kong

L’effondrement de la dynastie Ming et la conquête de l’empire par les Mandchous sont des événements profondément traumatisants pour les lettrés de l’époque. La prise de Pékin en 1644 et la fondation d’une nouvelle dynastie sont suivies de quarante ans de résistance armée. Dans ce contexte, nombreux sont ceux qui s’isolent dans les montagnes, renonçant à la carrière de fonctionnaire et masquant leur identité. Certains deviennent moines.

« Paysage inspiré des poèmes de Tao Qian » par Gao Jian (1635-1713) – Musée d’art de Hong Kong
« Paysage inspiré des poèmes de Tao Qian » par Gao Jian (1635-1713) – Musée d’art de Hong Kong
« Paysages » (1645) par Xiao Yuncong (1596-1669) – Musée d’art de Hong Kong

« La réussite vraie n’est que cela,
Pour embrasser de lointains horizons, nul besoin de relations !
Il semble qu’on ne garde rien des jouissances accomplies,
Qu’on doit céder ce que nous chérissons aux excentriques,
Je désigne ces milliers de roches superposées
Et conquiers des falaises hautes de cent pieds.
Quand pourrai-je déplacer ma maison couverte de tuiles
Pour m’installer en voisin d’un vieux pin ? » – Huang Daozhou traduit par Radu Bikir

Poème en calligraphie semi-crusive par Huang Daozhou (1585-1646) – Musée d’art de Hong Kong

Commissariat de l’exposition

Commissaires :
Eric Lefebvre, directeur du musée Cernuschi
Maria Mok, directrice du musée d’art de Hong Kong
Maël Bellec, conservateur en chef au musée Cernuschi
Yuen-kit Szeto, conservateur en chef au musée d’art de Hong Kong Hing-sun Tang, conservateur au musée d’art de Hong Kong
Conseiller scientifique :
Cédric Laurent, professeur à l’Université Rennes 2

« Paysage » par Zou Zhilin (1574-vers 1654) – Musée d’art de Hong Kong

En savoir +

Consultez la page spéciale sur le site Internet du musée Cernuschi.

Exposition « Peindre hors du monde. Moines et lettrés des dynasties Ming et Qing »
5 novembre 2021 – 6 mars 2022
Musée Cernuschi
7, avenue Vélasquez
75008 Paris

[Exposition] « Inferno » à Rome

Exposition « Inferno »
5 octobre 2021 – 23 janvier 2022
Scuderie del Quirinale (Rome)

Après l’événement de 2020 consacré au peintre Raphaël, les Écuries du Quirinale à Rome commémorent l’anniversaire des 700 ans de la mort de Dante Alighieri avec une exposition conçue par Jean Clair et organisée par Jean Clair et Laura Bossi.

Du Moyen Âge à nos jours, les artistes ont donné leur vision de l’Enfer et de la damnation. Cet Enfer est aussi celui que l’on peut vivre sur terre avec la folie, l’aliénation, les guerres et les exterminations.

« Le  siècle  dans lequel nous vivons est devenu l’enfer. » – Jean Clair

L’exposition présente plus de 200 œuvres prêtées par plus de 80 grands musées, collections publiques et privées d’Italie et du Vatican, de France, Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, Portugal, Belgique, Suisse, Luxembourg, Bulgarie.

Détail de « La Porte de l’Enfer » par Auguste Rodin – Musée Rodin (Paris)

Parmi les chefs-d’œuvre exposés, ceux de Botticelli, Bosch, Bruegel, Goya, Manet, Delacroix, Rodin, Cézanne, Dix, Richter, Kiefer. Je vous propose de découvrir, en images, ceux qui m’ont le plus marqué lors de ma visite.

« La chute des anges rebelles » (vers 1725-1735) attribué à Agostino Fasolato – Palazzo Leoni Montanari (Vicenza)
Détail de « La chute des anges rebelles » (vers 1725-1735) attribué à Agostino Fasolato – Palazzo Leoni Montanari (Vicenza)
Détail de « La chute des anges rebelles » (vers 1725-1735) attribué à Agostino Fasolato – Palazzo Leoni Montanari (Vicenza)

« Par moi on va vers la cité dolente ;
Par moi on va vers l’éternelle souffrance ;
Par moi on va chez les âmes errantes. » – Dante (« La Divine Comédie »)

Origine de l’Enfer

Dès les premiers temps, la question de la mort et de l’au-delà a été au cœur de toutes les religions. La croyance dans l’existence d’un règne des morts se retrouve ainsi en Mésopotamie, en Égypte, dans toutes les religions orientales, chez les Grecs, les Étrusques et les Romains.

Détail du « Jugement dernier » par le Maître de la Glorification de la Vierge (actif au cours de la seconde moitié du XVe siècle) – Arp Museum Bahnhof Rolandseck (Remagen)
« La Mort » (vers 1522) par Gil de Ronza (1480-1534) – Musée national de la sculpture (Valladolid)
« Le Jugement dernier » (1425) par Beato Angelico (1395-1455) – Museo di San Marco (Florence)
« La chute des anges rebelles » (1612-1614) par Andrea Commodi (1560-1638) – Galerie des Offices (Florence)
Détail de « La chute des anges rebelles » (1612-1614) par Andrea Commodi (1560-1638) – Galerie des Offices (Florence)

Dans le christianisme, l’Enfer est nécessaire car il rend plus lourd le choix de chacun en faveur du Bien ou du Mal. L’Enfer chrétien fait souffrir à la fois les sens et l’esprit, à travers le remord et la conscience de l’éternité des peines et de l’irrévocable éloignement de Dieu.

La bouche de l’Enfer

Le motif de la bouche de l’Enfer apparaît au tout début de l’an mille dans le monde anglo-saxon, puis se répand dans toute l’Europe occidentale à travers la miniature et la sculpture.

« Histoire romaine : Sénèque et Cicéron » – Manuscrit du XVe siècle – Bibliothèque nationale de France
« Psautier d’Henri de Blois » (seconde moitié du XIIe siècle) – British Library (Londres)
« Descente du Christ aux Limbes » (1913) par Charles Édouard Pouzadoux (1860-1940) – Cité de l’architecture et du patrimoine (Paris)
« Liber Floridus » – Manuscrit du XIIIe siècle – Bibliothèque nationale de France

Le motif de la bouche de l’Enfer permet de donner un visage au Mal. Elle se retrouve dans plusieurs épisodes fondamentaux du christianisme, tels que la Chute des anges rebelles, le Jugement dernier ou le Christ en Enfer.

« Les Enfers » (1622) par François de Nomé (1593-1624) – Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie (Besançon)

La fin du Moyen Âge inaugure une nouvelle vision de l’Enfer avec de multiples descriptions des peines, favorisant l’interprétation morale du châtiment divin.

« L’Enfer » par un artiste portugais anonyme du XVIe siècle – Museu Nacional de Arte Antigua (Lisbone)
Détail de « L’Enfer » par un artiste portugais anonyme du XVIe siècle – Museu Nacional de Arte Antigua (Lisbone)
« Satan exhortant ses légions » (1796-1797) par Sir Thomas Lawrence (1769-1830) – Royal Academy of Arts (Londres)

Voyageurs en Enfer et paysages de l’Enfer

La « catabase » est la descente d’une personne aux Enfers. Le thème est déjà présent dans l’épopée de Gilgamesh, rédigée à Babylone vers 1800-1700 avant J.-C. Dans l’ « Odyssée », on retrouve le récit de la catabase – ou plutôt une communication avec l’Au-delà – qu’Ulysse effectue pour consulter l’ombre de Tirésias, le devin aveugle, sur son destin.

« Vision apocalyptique » (XVIe siècle) par un suiveur de Jérôme Bosch – Palazzo Ducale, Fondazione Musei Civici di Venezia (Venise)
« Inferno » (1570) par Pieter Huys (1519-1581) – Musée du Prado (Madrid)
Détail de « Inferno » (1570) par Pieter Huys (1519-1581) – Musée du Prado (Madrid)
Détail de « Inferno » (1570) par Pieter Huys (1519-1581) – Musée du Prado (Madrid)

La catabase la plus ingénieuse est celle imaginée par Dante dans « La Divine Comédie ». Il raconte à la première personne son voyage sans les trois règnes de l’Au-delà : l’Enfer, le Purgatoire et le Paradis.

« La Bouche de l’Enfer et la barque de Charon avec la sybille Cumana et Énée » (1620) par Jacob Isaacszoon Van Swanenburg (1571-1638) – Collection privée (Svizera)

Dante auteur de la « Divine Comédie »

Retrouvée dans son intégralité en 1322, quelques mois après la mort de Dante, la « Divine Comédie » connaît immédiatement un immense succès. Pourtant l’œuvre ne devait pas être de lecture facile.

Manuscrit illustré de « La Divine Comédie » de Dante Alighieri (1265-1321) – Biblioteca Apostolica Vaticana

« Le jour disparaissait, et l’air obscur interrompait les fatigues des êtres vivants sur terre. Mais moi, seul d’entre eux, je m’apprêtais à soutenir la guerre du long parcours et des pitiés poignantes que sans faillir redira ma mémoire. Muses ! Hauteur de pensée ! Aidezmoi ! » – Dante (« La Divine Comédie »)

Dante offre, surtout dans le premier des trois cantiques, des histoires et des scènes qui se prêtent à une transposition visuelle et à la création d’iconographies marquantes.

À droite : « L’exil de Dante » (1865) par Andrea Besteghi (1817-1869) – Palazzo Legnani Pizzardi (Bologne)

Au cours du XIXe siècle italien, Dante a incarné, dans les arts et la littérature, l’idéal de l’unité de la langue et de la culture, à la base du parcours vers l’unification nationale du pays.

« L’exil de Dante » (1860) par Domenico Petarlini (1822-1898) – Galerie des Offices (Florence)

Topographie de l’Enfer

Lorsqu’il construit son Enfer, Dante reprend plusieurs thèmes et personnages des Enfers païens. Il imagine une cité souterraine avec des accès surveillés, des routes, des ponts, des châteaux, des murailles…

« Dante con l’espositione di M. Bernardino Daniello da Lucca » (1568) – Biblioteca dell’Academia Nazionale dei Lincei e Corsiniana (Rome)
« La Carte de l’Enfer » (1481-1488) par Sandro Botticelli (1444/45-1510) – Bibliothèque apostolique vaticane. Artiste Date

Comme Botticelli l’illustrera à merveille, le cône renversé de l’Enfer dantesque est subdivisé en neuf cercles descendants, disposés en huit niveaux comparables aux gradins d’un amphithéâtre, qui se restreignent au fur et à mesure que l’on s’approche du centre de la Terre. C’est là que les damnés sont placés selon la gravité croissante de leurs fautes.

« Le voyage de Virgile et Dante aux Enfers » (1586-1588) par Federico Zuccari (1540-1609) – Musée du Louvre

 

« Dante et Virgile » (1850) par William Bouguereau (1825-1905) – Musée d’Orsay

L’Enfer de Dante. Le défi en peinture

À côté des illustrations et miniatures, les grandes icônes picturales ont eu aussi un impact sur l’imaginaire infernal moderne dans l’Europe entière.

« Dante Alighieri » (vers 1800) par William Blake (1757-1827) – Manchester Art Gallery
« La barue de Charon » (1896) par José Benlliure y Gil (1855-1937) – Musée des Beaux-Arts (Valence)

Les scènes sont presque toujours dominées par les figures de Dante et Virgile qui, en spectateurs, animent les paysages par leur allure pensive et leurs gestes éloquents.

« Dante et Virgile devant la barque de Charon » (avant 1874) par Paolo Vetri (1855-1937) – Galleria d’Arte Moderna (Palerme)
À gauche : « Dante et Virgile aux enfers, dans le cercle des traîtres à la patrie » (1879) par Gustave Courtois (1852-1923) – Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie (Besançon)
« Dante et Virgile aux enfers, dans le cercle des traîtres à la patrie » (1879) par Gustave Courtois (1852-1923) – Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie (Besançon)

L’exposition présente une copie par Manet de la célèbre « Barque de Dante » peinte par Delacroix.

« La Barque de Dante » par Édouard Manet (1832-1883) d’après Eugène Delacroix – Musée des Beaux-Arts de Lyon
« Ugolin et ses enfants » (1882-1889) par Auguste Rodin (1840-1917) – Musée Rodin (Paris)

 Paolo et Francesca

Le cinquième chant de l’ « Enfer » parle de l’amour tragique de Francesca da Rimini et Paolo Malatesta.

« Paolo e Francesca nel vortice infernale » (1854) par Ary Scheffer (1798-1862) – Hamburger Kunsthalle (Hambourg)

Alors que Dante et Virgile arrivent dans le deuxième giron, le couple des amants enlacés attire l’attention du poète qui leur dédie une profonde réflexion sur l’amour passionnel, vainqueur sur la raison mais au dénouement tragique.

« Francesca da Rimini » (1846) par Giuseppe Frascheri (1809-1896) – Musei di Nervi (Gênes)

« Virgile et Dante dans le neuvième cercle de l’Enfer » (1861) par Gustave Doré (1832-1883) – Musée du Monastère royal de Brou (Bourg-en-Bresse)
« La chasse sauvage » (1899) par Franz Von Stuck (1863-1928) – Musée d’Orsay

Les Métamorphoses du diable

Dans la littérature apocryphe et dans le « Nouveau Testament », le personnage de Satan est une créature au pouvoir extraordinaire : il est l’adversaire de Dieu.

« Satan » (1834) par Jean-Jacques Feuchère (1807-1852) – Musée du Louvre
« La création de la femme » (1900-1905) par Alfred Kubin (1877-1959) – Collection Mony Vibescu (Paris)

Dante conçoit les diables comme des intelligences chassées de la patrie céleste, des « anges noirs précipités du ciel ». Le prince des démons est dénommé Satan, Belzébuth ou Dite  (de « dus pater », divinité latine du monde souterrain).

« La vision de Tondal » (vers 1500) par l’atelier de Jérôme Bosch – Museo Lazaro Galdiano (Madrid)

À la Renaissance, Jérôme Bosch représente des légions infernales qui attaquent les hommes avec une multitude d’objets ainsi que des formes étranges.

Le Diable vient à nous. Péchés et tentations

Le Diable n’a pas connu son âge d’or seulement au cours du Moyen Âge mais aussi à l’aube de la modernité, à une époque où l’Enfer et ses tourments ont monopolisé l’imagination des Européens.

« La tentation du Christ » (1403 et 1424) par Lorenzo Ghiberti (1378-1455) – Cité de l’architecture et du patrimoine (Paris)

La plus célèbre des tentations est celle de saint Antoine, abbé ayant vécu en Égypte au IIIe siècle et qui s’est retiré dans le désert pour se consacrer à la prière, à l’abstinence et à la méditation.

« La tentation de saint Antoine » (1645) par Salvator Rosa (1615-1673) – Museo Pinacoteca Rambaldi (Sanremo)
« La tentation de saint Antoine » (1887) par Paul Cézanne (1839-1906) – Musée d’Orsay
« La tentation de saint Antoine » (1601-1625) par Jan Brueghel l’Ancien (1568-1625) – Musée national de la sculpture (Valladolid)

Au centre : « La mort de la pourpre » (1914) par Georges Antoine Rochegrosse (1859-1938) – Musée d’arts de Nantes

Les enfers humains

L’humanité est travaillée par le Mal depuis son origine… Le premier homme né d’un couple humain, Caïn, est un criminel, assassin de son frère. Mais avec l’avènement de la société industrielle, le Mal s’est lui aussi industrialisé.

« Coulée de fonte à Indret » (vers 1864) par François Bonhommé (1809-1881) – Écomusée (Le Creusot)

Les mégalopoles, avec leurs lots de misérables et de bouges sordides, ont pris des proportions inédites. Les usines et le travail à la chaîne ont transformé les humains en forçats soumis à des cadences infernales.

« Prisons » de la série « Prisons d’invention » par Giovanni Battista Piranesi (1720-1778) – Castello Sforzesco (Milan)

La guerre et ses atrocités ont aussi changé d’échelle, avec les bombes incendiaires et les armes de destruction massive. Les camps de la mort font écho à la démesure de l’Enfer décrit par Dante : un abîme méthodiquement ordonné où gémissent d’indénombrables humains.

« Tué au gaz : In Arduis Fidelis » (1919) par Gilbert Rogers (1881-1956) – Imperial War Museum (Londres)
« La guerre : le crâne » (1924) par Otto Dix (1891-1969) – Collection Alychlo (Belgique)
« Le siège de Paris » (1871-1884) par Ernest Meissonier (1815-1891) – Musée d’Orsay
« Les horreurs de la guerre : l’exode » (1917) par Gaetano Previati (1852-1920) – Collection Isolabella (Milan)
« Les désastres de la guerre : Ravages de la guerre » par Francisco de Goya y Lucientes – Castello Sforzesco (Milan)
« Les désastres de la guerre : Charité » par Francisco de Goya y Lucientes – Castello Sforzesco (Milan)

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

L’enfer sur terre : l’extermination

Chef-d’œuvre de la littérature, « Si c’est un homme » de Primo Levi est le récit mémoriel de la période d’enfermement que l’auteur a vécue dans le camp de concentration Buna-Monowitz. Primo Levi a été l’un des vingt survivants parmi les 650 Juifs italiens qui étaient arrivés avec lui dans ce camp.

« N’oubliez pas que cela fut,
Non, ne l’oubliez pas :
Gavez ces mots dans votre cœur. » – Primo Levi

« Le Petit Camp à Buchenwald » (1945) par Boris Taslitzky – Musée national d’art moderne (Paris) et, à gauche, « Hell : Dachau Memorial » par Fritz Koelle (1895-1953) – Stiftung Deutsches Historishes Museum (Berlin)

Revoir les étoiles

« Et dès lors, nous sortîmes revoir les étoiles . » – Dante (dernier vers de « L’Enfer »)

Au second plan : « Falling stars » (1995) par Anselm Kiefer – Collection privée (Londres)

Source du texte : guide de visite de l’exposition

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Consultez le site Internet des Scuderie del Quirinale.

Exposition « Inferno »
5 octobre 2021 – 23 janvier 2022
Scuderie del Quirinale (Rome)

[2021] Les 5 articles les + lus sur mon Blog

Vous avez été plus de 65.000 visiteurs à venir sur mon Blog pour lire près de 130.000 pages en 2021, égalant la performance exceptionnelle due aux premiers confinements « covidiens » de l’année précédente.

Quelles ont été les articles les + lus en 2021 ?

En 2021, les articles autour des expositions « Le renouveau de la Passion » au château d’Écouen, « Tadjikistan » au musée Guimet, « Voyage sur la route du Kisokaidō » au musée Cernuschi et « Napoléon n’est plus » au musée de l’armée font partie des articles les plus lus en 2021… mais quels sont les 5 qui se classent aux premières places de ce podium ?

Exposition « Voyage sur la route du Kisokaidō » au musée Cernuschi

Voici le Top 5  !

5ème place : [Visite privée] Exposition Rigaud au château de Versailles

L’exposition consacrée à Hyacinthe Rigaud (1659-1743) a créé l’événement en 2021. Il s’agissait, en effet, de la première grande rétrospective consacrée à l’auteur du plus célèbre des portraits du Roi Soleil.
L’article accompagnant une visite privée de 70 minutes avec Ariane James-Sarazin, conservatrice général du patrimoine, directrice adjointe du musée de l’Armée et commissaire scientifique de l’exposition, prend la cinquième place de ce classement.

4ème place : [Visite privée] Exposition « Les origines du monde » au musée d’Orsay

Du 19 mai au 18 juillet 2021, le musée d’Orsay proposait une exploration du rapport entre les arts et les sciences au cours du XIXe siècle. Cette période charnière voyait alors se cristalliser l’inventaire de la nature, en même temps que se consolidait la science moderne.
L’article accompagnant la visite de l’exposition avec Laura Bossi, neurologue, historienne des sciences et commissaire générale de l’exposition, se classe quatrième.

3ème place : [Entretien] Ludovic Laugier, conservateur des sculptures grecques du Louvre

En marge du tournage de la web-série sur les « Mythes et artistes de la Grèce antique au Louvre », Ludovic Laugier avait accepté de répondre aux questions d’Antoine Lavastre et Nicolas Bousser de Coupe-File Art.
Au cours de cet entretien, il revenait sur sa formation, son parcours et décrivait les missions d’un conservateur du patrimoine au musée du Louvre.

2ème place : [Web-série] Mythes et artistes de la Grèce Antique au Louvre

Bien que publié fin 2020, l’article sur la web-série tournée avecLudovic Laugier pour le Blog du Scribe et le web-magazine Coupe-File Art prend la deuxième place du classement 2021.
Boostés par l’interview de Ludovic Laugier par Jean de Loisy en janvier 2021 pour l’émission « L’art est la matière » sur France Culture, Crésilas, Praxitèle, Héraclès et Aphrodite ont trouvé leur public.
Succès pour la Grève antique ! Merci Ludovic Laugier !

1ère place : [Visite privée] Exposition « Le Corps et l’Âme » au Louvre

Du 22 octobre 2020 au 21 juin 2021, le musée du Louvre a présenté un splendide panorama de la sculpture de la seconde moitié du XVe siècle et du début du XVIe siècle.
Cet article – publié en octobre 2020 – autour de la visite privée avec Marc Bormand, conservateur en chef du patrimoine au département des sculptures du Louvre, a été le plus lu sur mon Blog en 2021.

Merci à toutes et tous pour votre fidélité !

[Exposition] La collection Al Thani à l’Hôtel de la Marine

Exposition inaugurale : « Trésors de la Collection Al Thani »
depuis le 18 novembre 2021
Hôtel de la Marine (Paris)

À l’issue d’un chantier de restauration et d’aménagement qui s’est déroulé entre 2017 et 2020, l’Hôtel de la Marine a ouvert ses portes au public en juin 2021. Ce bâtiment prestigieux a été occupé pendant plus de 200 ans par le ministère et l’état-major de la Marine.
Le lieu a été restitué dans son état premier, celui de la construction des bâtiments au XVIIIe siècle, le siècle des Lumières. Les salons d’apparat qui bordent la loggia ont quant à eux été maintenus dans le décor voulu par le Ministère de la Marine au milieu du XIXe siècle.

Situé sur la place de la Concorde, au cœur de Paris et au sein d’un monument de plus de 12.700m², l’Hôtel de la Marine abrite un espace muséal d’une superficie de 400 m2 entièrement consacré à la Collection Al Thani.

La Collection Al Thani

La Collection Al Thani est l’une des plus prestigieuses collections au monde qui réunit des œuvres provenant de nombreuses civilisations, de l’Antiquité à nos jours. Elle rassemble plus de 6.000 œuvres : antiquités, joyaux, peintures, manuscrits, objets anciens et historiques.

« L’abondance, la diversité, le prestige de la collection Al Thani, la qualité des relations qu’elle entretient avec les plus grandes collections publiques et privées internationales, constituent, pour les visiteurs de l’Hôtel, la promesse d’expositions de tout premier plan. » – Philippe Bélaval, Président du Centre des monuments nationaux

Les civilisations du monde

La première galerie accueille 7 chefs-d’œuvre illustrant la créativité humaine à travers les civilisations sur une période de plus de 5.000 ans.

Contemplatrice d’étoiles – Asie Mineure occidentale (vers 3.300-2.500 av. J.-C.) – Collection Al Thani
Figure en marche – Monts Zagros ou Asie centrale – Culture proro-élamite (vers 3.000-2.800 avant J.-C.) ou culture de l’Oxus (vers 2.200-2.000 avant J.-C.) – Collection Al Thani
Pendentif masque – Mexique ou nord de l’Amérique centrale – Maya (200-600 après J.-C.) – Collection Al Thani

Pendentif masque
Mexique ou nord de l’Amérique centrale – Maya (200-600 après J.-C.)
Ce pendentif en forme de masque est une survivance très rare d’objets en bois provenant du pays des Mayas, où le climat chaud et humide empêche la préservation archéologique de la plupart des matériaux organiques. La coiffure prend la forme du haut de la tête et de la mâchoire d’un félin. Vénérés comme symboles de la royauté, les jaguars ornaient souvent les costumes royaux.

Tête d’une figure royale – Égypte – Nouvel Empire (1475-1292 avant J.-C.) – Collection Al Thani

Tête d’une figure royale
Égypte – Nouvel Empire (1475-1292 avant J.-C.)
Cette tête d’un personnage royal a été taillée dans un morceau de jaspe rouge. Elle représente probablement la reine Hatchepsout ou le roi Thoutmosis III.

Ours assis – Chine – Dynastie des Han occidentaux (206-25 avant J.-C.)- Collection Al Thani

Ours assis
Chine – Dynastie des Han occidentaux (206-25 avant J.-C.)
Cette sculpture représente un ours dodu qui se gratte l’arrière de l’oreille droite avec sa patte antérieure. Depuis les Han, et peut-être avant déjà, les ours ont été associés aux prouesses militaires, au chamanisme, à l’immortalité et à la virilité.

Tête d’homme – Nigérai – Culture Nok (vers 500 avant J.-C. – 500 après J.-C.) – Collection Al Thani

Les visages à travers les âges

La deuxième galerie présente 11 visages sculptés provenant de différentes périodes et de différents lieux mais réunis par un thème commun : la représentation de la figure humaine.

Tête de reliquaire – Gabon (vers 1700-1850) – Collection Al Thani
Chefs-d’œuvre des terres d’Islam – Collection Al Thani

Chefs-d’œuvre des terres d’Islam

Conçue pour les expositions temporaires, cette galerie accueille actuellement des œuvres d’art provenant de l’ensemble du monde musulman. Elle réunit des objets utilisés à la cour, aussi bien à des fins récréatives que dans un contexte religieux.

Perroquet – Inde du Nord et Deccan (1700-1825) – Collection Al Thani
« L’empereur Jahangir avec Asaf Khan et un lion » – Inde – Époque moghole (1650-1700) – Collection Al Thani
« Un jeune musicien » – Qazvin, Iran – Époque safavide (vers 1590-1600) – Collection Al Thani
Coupe à vin de l’empereur JahângîrInde du Nord – Moghol (1607-1608 après J.-C.) – Collection Al Thani

Coupe à vin de l’empereur Jahângîr
Inde du Nord – Moghol, datée de 1016 H (1607-1608 après J.-C.)
Cette coupe à vin est le plus ancien objet en jade daté que l’on puisse associer en toute certitude à un empereur moghol. Elle comporte trois bandes calligraphiées : la bande centrale contient une dédicace royale indiquant que la coupe a été créée pour l’empereur Jahângîr ; la bande supérieure confirme qu’il s’agit de la coupe personnelle de l’empereur et qu’elle a été faite la deuxième année de son règne.

Rhyton – Orient hellenisé (vers 100 avant J.-C. – 100 après J.-C.) – Collection Al Thani

Un trésor antique

Cette dernière galerie met en valeur des matériaux précieux : objets en pierre finement ciselés, récipients en or et en argent, bijoux et ornements.

Plat – Iran – Époque sassanide (vers 400-600 après J.-C.) – Collection Al Thani
Vase – Iran – Époque sassanide (400-600 après J.-C.) – Collection Al Thani
Plat – Iran – Époque sassanide (300-500 après J.-C.) – Collection Al Thani

Plat Sassanide
Asie de l’Ouest – Sassanide (300-500 après J.-C.)
Ce plat dépeint une scène de chasse, thème populaire de l’Antiquité tardive. Le roi Shapur II, reconnaissable à sa couronne officielle, est représenté dans le vif de l’action, bandant son arc pour abattre sa proie.

Plaque en or représentant un héros et un lion au combat
Ziwiyeh – Néo-assyrien (700-600 avant J.-C.)
Cette plaque dorée illustre six scènes dans lesquelles un personnage barbu tue un lion à coups d’épée, image que l’on retrouve souvent sur les reliefs et les sceaux-cylindres assyriens. Elle peut être rapprochée de fragments qui se trouvent actuellement au musée du Louvre, au British Museum et au Metropolitan Museum of Art de New York.

Tête d’homme – Égypte – Nouvel empire (vers 1323-1313 avant J.-C.) et Pièce de jeu de la reine Hatchepsout – Égypte – Nouvel empire (1479-1458 avant J.-C.) – Collection Al Thani

En savoir +

Consultez le site Internet de l’Hôtel de la Marine et celui de la Collection Al Thani.

Plaque – Tibet – Dynastie Yarlung (600-800 après J.-C.) – Collection Al Thani

Exposition inaugurale : « Trésors de la Collection Al Thani »
depuis le 18 novembre 2021
Hôtel de la Marine
2 place de la Concorde
75008 Paris

[Visite privée] « La part de l’ombre » au musée du Quai Branly

Exposition « La part de l’ombre. Sculptures du sud-ouest du Congo »
14 décembre 2021 – 10 avril 2022
Musée du Quai Branly – Jacques Chirac

Au-delà des emblématiques masques liés au rite initiatique des jeunes garçons, l’exposition du Quai Branly dévoile la statuaire en bois du Sud-Ouest du Congo à travers 163 œuvres.
Si cette région est réputée pour ses créations plastiques, les connaissances touchant à ces objets sont aujourd’hui encore très inégales. En effet, des dizaines de cultures du sud-ouest du Congo ont été « oubliées » par les ethnologues alors que d’autres ont été plus fréquemment mises en lumière.

Découvrez les richesses de la collection conservée au musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren (Belgique) en suivant Julien Volper, conservateur des collections ethnographiques de ce musée.

Masque mayamba, Yaka de Panzi – Acquis auprès d’E. Beer (antiquaire) en 1956 – Musée royal de l’Afrique centrale (Tervuren)

Commissariat de l’exposition

Julien Volper est conservateur des collections ethnographiques de l’AfricaMuseum (Musée royal de l’Afrique centrale, Tervuren, Belgique). Il a participé à plusieurs expositions en tant que conseiller scientifique ou commissaire dont : « Masques Géants du Congo » (Bruxelles, 2015) et « Du Jourdain au Congo : art et christianisme en Afrique centrale » (musée du quai Branly, 2016).

Masque-heaume hemba, Suku – Acquis auprès de J. Van Wing (missionnaire jésuite) en 1924 – Musée royal de l’Afrique centrale (Tervuren)

Tous les masques exposés étaient portés par des hommes, même ceux représentant des personnages féminins.

Masque kwesi, Yaka – Collecté par R. Close (agent territorial) vers 1930 – Musée royal de l’Afrique centrale (Tervuren)
Masque pwo, Tshokwe – Collecté par M. Bequaert (conservateur du musée de Tervuren) en 1939 – Musée royal de l’Afrique centrale (Tervuren)

Le « mukanda » est un rite d’initiation masculine qui existait dans tout le sud de l’actuelle République Démocratique du Congo mais aussi dans une partie de l’Angola et de la Zambie. Ce rituel, auquel devaient se soumettre tous les garçons et adolescents, débutait par la circoncision et était suivi par une réclusion de plusieurs mois dans un camp en dehors du village. Divers enseignements étaient dispensés, touchant tout autant à la sexualité qu’à l’apprentissage de diverses activités utiles à leur future vie familiale et communautaire – la chasse notamment – ou bien encore aux connaissances des lois et coutumes.

La diversité des fonctions de la statuaire est présentée par des pièces dont la plupart peuvent être considérées comme des « fétiches », à savoir des objets faits de main d’homme et dotés, par le biais de rites précis, de certains pouvoirs. Cependant, certaines statues avaient plutôt une fonction liée à la chasse, l’anti-sorcellerie ou bien encore la guérison de maladies.

Statuette, Mbala – Collectée par A. Lefebvre (missionnaire jésuite) vers 1931 – Musée royal de l’Afrique centrale (Tervuren)
Statuette faîtière kishikishi, Pende orientaux – Collectée par C. de Vleminck (agent sanitaire) dans les années 1940 (?) – Felix Collection
Détail d’un pieu céphalomorphe kataaku, Holo – Collecté par A. Maesen (conservateur du musée de Tervuren) en 1954 – Musée royal de l’Afrique centrale (Tervuren)
Statue « meso ngindu », Yaka – Collectée par A. Pauwels (missionnaire jésuite) vers 1934 – Musée royal de l’Afrique centrale (Tervuren)
Statuette malwambi, Hungaan – Acquise auprès de A. Leysbeth (missionnaire jésuite) en 1959 – Musée royal de l’Afrique centrale (Tervuren)
À droite : Statue matamu, Tsaam – Collectée par Mle Père O. Butaye (missionnaire jésuite) vers 1932 – Musée royal de l’Afrique centrale (Tervuren)

La sculpture figurative du sud-ouest du Congo ne se limite pas à la statuaire et aux masques. En effet, il existait d’autres catégories d’objets dont l’iconographie accordait une place importante à la représentation humaine ou animale : les armes, les outils , les pendentifs en ivoire, les appuis-nuque et les sièges ou encore d’étonnants instruments divinatoires articulés arborant un masque miniature.

Pendentif djendere/konda-konda – Musée du Quai Branly – Jacques Chirac
Hachette nkwere, Mfinu (Mfunuka) – Colelctée par le dénommé Jassin avant 1932 – Musée royal de l’Afrique centrale (Tervuren)
Galukoshi, Pende – Collecté par M. Colas (missionnaire jésuite) dans les années 1950 – Musée royal de l’Afrique centrale (Tervuren)
Appui-nuque musaw, Yaka – Collecté (?) par A. Verschaffel (administrateur territorial) vers 1930 – Musée royal de l’Afrique centrale (Tervuren)

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

Masque kambanda/kambamba, Pende occidentaux – Collecté par M. P. Blondeau (commissaire provincial) dans les années 1930 (?) – Musée royal de l’Afrique centrale (Tervuren)

« … un musée se tient toujours en équilibre sur la ligne des savoirs, appelant sans doute moins un franchissement qu’un déploiement, un approfondissement par lequel s’entrouvrent plus nettement les horizons, sensibles et intellectuels, auxquels l’ombre confère un relief entier. » – Emmanuel Kasarhérou, Président musée du quai Branly – Jacques Chirac

Masque bwalabwala, Pende occidentaux – Collecté par P. Hoet (missionnaire jésuite) vers 1932 – Musée Royal de l’Afrique centrale (Tervuren)

En savoir +

– Sur le site Internet du musée du Quai Branly

À droite : Statue, Pindi – Collectée par L. Frobenius (ethnologue) en 1905 – Museum am Rothenbaum (Hambourg)

Exposition « La part de l’ombre. Sculptures du sud-ouest du Congo »
14 décembre 2021 – 10 avril 2022
Musée du Quai Branly – Jacques Chirac
37 quai Branly
75007 Paris

Pendentif gikhoko, Pende – Felix Collection

[Visite privée] « Émailler le verre à la Renaissance » au château d’Écouen

Exposition « Émailler le verre à la Renaissance. Sur les traces des artistes verriers entre Venise et France »
13 octobre 2021 – 14 février 2022
Musée national de la Renaissance – Château d’Écouen

L’exposition du musée national de la Renaissance rassemble un ensemble inédit de splendides verres émaillés et dorés réalisés à la Renaissance… ou plus tardivement. En effet, certains objets qui ont fasciné les cours européennes de la Renaissance et les collectionneurs du XIXe siècle, intriguent les historiens de l’art. Dès le début du XVIe siècle, de nombreux ateliers de verriers sont apparus partout en Europe, notamment en France, s’employant à développer leur propre production « à la façon de Venise ». Au XIXe siècle, l’engouement se traduit aussi par l’apparition de faux.

Cette exposition permet de présenter les résultats de longues années de recherche et d’une collaboration entre le musée du Louvre, le musée national de la Renaissance et le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF) dans le cadre du projet « Cristallo ».

Cette visite privée passionnante est conduite par Aurélie Gerbier, conservatrice du patrimoine au musée national de la Renaissance, et Françoise Barbe, conservatrice en chef au département des Objets d’art du musée du Louvre.

Gobelet-reliquaire à décor végétal trouvé dans la chapelle de Marie à Triesen – Recettes vénitiennes de la Renaissance – Musée national du Liechtenstein (Vaduz)

Commissariat de l’exposition

Commissariat général
Thierry Crépin-Leblond, conservateur général du patrimoine, directeur du musée national de la
Renaissance, Château d’Écouen
Commissariat scientifique
Aurélie Gerbier, conservatrice du patrimoine au musée national de la Renaissance, Château
d’Écouen
Françoise Barbe, conservatrice en chef au département des Objets d’art du musée du Louvre
Isabelle Biron, ingénieure de recherche au C2RMF

Gobelets trouvés lors des fouilles de l’ancien monastère de Santa Chiara de Cella Nova (Padoue) – Surintendance archéologique de Padoue

L’essor de la verrerie vénitienne est lié à une série d’innovations techniques, parmi lesquelles le cristallo, un verre d’une grande pureté mis au point au milieu du XVe siècle. En parallèle, la décoration dorée et émaillée, déjà en usage à Venise aux XIIIe et XIVe siècles, connaît un renouveau, donnant naissance à une production ornée de motifs géométriques, religieux, héraldiques, ou encore à l’antique.

Coupe couverte sur pied : « Le Triomphe de la Chasteté » – Recettes vénitiennes de la Renaissance – Musée du Louvre, département des Objets d’art

Au sein d’un corpus de plus d’un millier d’œuvres, les travaux de recherche ont permis de déterminer des critères objectifs définissant les recettes vénitiennes de la Renaissance à partir des livres de recettes anciens et des bases de données compilant les compositions chimiques d’objets de référence.

Aiguière à décor végétal, coupe à deux anses et pot cylindrique sur pied couvert – Musée du Louvre, département des Objets d’art

Le succès de la verrerie vénitienne entraîne rapidement l’apparition en Europe d’ateliers travaillant à la façon de Venise. En Italie, les verreries sont nombreuses aux XVe et XVIe siècles, en Toscane ou en Ligurie et dans certaines régions européennes comme la Catalogne et les régions germaniques.

Gobelet sur pied à décor all’antica – Incompatible avec les recettes vénitiennes de la Renaissance – Musée des Arts Décoratifs (Paris)
Gobelet sur pied : deux putti chevauchant des dauphins – Musée du Louvre, département des Objets d’art

Un focus particulier est porté sur les gourdes dites de pèlerin, très semblables par leur forme et par leur décor mais hétérogènes du point de vue de leur composition chimique.

Gourdes de pèlerin

Une section de l’exposition est consacrée à la production de verre émaillé et doré en France au XVIe siècle, connue par une trentaine de pièces complètes et des fragments archéologiques.

Verre dit « aux Hallebardiers » – France (milieu du XVIe siècle) – Musée national de la Renaissance

Le parcours s’achève au XIXe siècle, lorsque les amateurs d’art développent un intérêt marqué pour des courants artistiques des siècles antérieurs. Les verres vénitiens de la Renaissance sont alors très recherchés, en particulier ceux à décor émaillé et doré. Pour répondre à cette demande croissante, se développe alors une production de pièces historicistes ou de copies mais aussi des restaurations ou encore des faux.

Gobelet aux deux portraits – Façon de Venise ou copie postérieure (?) – XVIe siècle – première moitié du XIXe siècle – Musée du Louvre, département des Objets d’art
Coupe aux armes de Catherine de Médicis – France (?) (seconde moitié du XIXe siècle pour l’émail)  – Musée national de la Renaissance
Bouteille aux armes de Catherine de Médicis – Musée de la Renaissance

Catalogue de l’exposition

Le catalogue, rédigé sous la direction d’Aurélie Gerbier, Françoise Barbe et Isabelle Biron et publié aux Éditions RMN-GP, réunit les contributions de spécialistes renommés de l’histoire de l’art du verre de la Renaissance.

Coupe sur pied – Recettes vénitiennes de la Renaissance – Musée national de la Renaissance

En savoir +

Retrouvez le Musée national de la Renaissance sur Internet et sur les réseaux sociaux :
www.musee-renaissance.fr
www.facebook.com/musee.renaissance.officiel
www.twitter.com/chateau_ecouen

Revoir l’exposition « Graver la Renaissance »

En 2019-2020, le Musée national de la Renaissance proposait une exposition consacrée à l’art d’Étienne Delaune (1518/19-1583), orfèvre et graveur français, et à son influence sur les arts décoratifs.
Cliquez sur l’image ci-dessous pour suivre la visite privée proposée par Julie Rohou, conservateur du patrimoine.

Exposition « Émailler le verre à la Renaissance. Sur les traces des artistes verriers entre Venise et France »
13 octobre 2021 – 14 février 2022
Musée national de la Renaissance – Château d’Écouen
Rue Jean Bullant
95440 Écouen