Exposition « Rome. La Cité et l’Empire »
6 avril – 25 juillet 2022
Louvre-Lens
Avec plus de 400 œuvres, la nouvelle exposition du Louvre-Lens propose un panorama exceptionnel de la civilisation romaine. Elle raconte l’histoire de la cité de Rome, de son Empire et de son art, sur plus de cinq siècles.
La fermeture des salles romaines du musée du Louvre, en travaux pendant deux années, permet de présenter à Lens près de 300 oeuvres déplacés depuis Paris. Tous les chefs-d’oeuvre sont là, avec aussi de nombreux prêts de musées des Hauts-de-France pour évoquer la Gaule Belgique, l’une des provinces de l’Empire romain.
Foisonnante et pédagogique, cette exposition est à l’image de Rome : vraiment spectaculaire !
Cliquer ici pour suivre une visite privée avec les commissaires de l’exposition.
Rome
Une imposante statue de Rome ouvre le parcours. La ville personnifiée prend la forme d’une femme en Amazone, guerrière mythologique, sein découvert et fourreau de glaive à la ceinture. Cette représentation colossale est emblématique de la relation que la cité entretient avec la culture grecque.
Le parcours explore la manière dont la culture romaine va constituer le socle d’une civilisation commune, l’Empire romain.
Romanité
Rome développe une organisation politique, une culture visuelle, une religion, des mœurs originales.
De nombreux codes révèlent l’appartenance sociale. La toge signale la qualité de citoyen. À partir du règne d’Auguste (27 avant J.-C.), elle devient un vêtement d’apparat réservé aux grands rendez-vous publics, que les sculpteurs traduisent par un plissé monumental.
La statue de Néron enfant reprend ce principe : sur le drapé de sa tunique est figurée une bulla, une amulette de métal de forme ronde attaché à un collier, qui définit le futur citoyen.
La personnification croissante du pouvoir par les imperatores, membres de l’aristocratie qui assument la conduite des affaires publiques et militaires, mène à l’instauration du régime impérial par Auguste entre 30 et 10 avant J.-C.
Les détails physionomiques des portraits traduisent le souci de suggérer visuellement des idées telles que l’autorité, le sérieux ou encore la virtus, la valeur militaire.
L’Empereur romain
La victoire d’Octave (futur Auguste) lors de la dernière des guerres civiles de la fin de la République aboutit à un régime d’exercice personnel du pouvoir sur la res publica : l’Empire. Les pouvoirs civils et militaires se concentrent entre les mains d’un seul homme, l’empereur.
Les statues et les bustes présentent l’empereur selon un répertoire codifié. Une imagerie héroïsante se développe : le culte impérial le montre sous l’aspect de Jupiter, dieu de la souveraineté.
Rome, cité ouverte
L’attachement éprouvé par les Romains envers leur culture n’empêche pas Rome d’être une cité ouverte aux influences extérieures : centre du pouvoir à l’échelle de la Méditerranée à partir du 2ème siècle avant notre ère, Rome est un lieu de commerce et d’immigration, mais aussi l’épicentre de commandes artistiques.
Imperium : être romain dans l’Empire
Le second volet de l’exposition plonge le visiteur dans le quotidien des habitants de l’Empire. On y découvre l’organisation administrative, militaire et politique qui se met progressivement en place sur tout le territoire.
L’Empire romain
Les légions, présentes dans de nombreuses provinces, contribuent à la stabilité interne du territoire romain en préservant la pax romana (paix romaine), mais fonctionnent également comme un élément d’intégration. Les diplomata (diplômes militaires) émis par l’empereur au bénéfice des « auxiliaires » de l’armée – recrutés majoritairement dans les contrées les plus lointaines – leurs confèrent la citoyenneté romaine au bout de plusieurs années de service.
Urbanisation et monumentalisation
Le modèle romain de la cité constitue un vecteur d’acculturation essentiel. Les communautés qui n’en disposaient pas auparavant se dotent de règles d’organisation collective qui s’appuient sur l’exemple romain.
Circulations
Les objets retrouvés sur les grands sites de la région Hauts-de-France sont l’occasion de s’interroger sur les échelles de circulation: la région, la province, plusieurs provinces, l’Empire. L’ensemble de vaisselle toscane, les coupes et cruches en verre de Cologne, ou encore la céramique produite sur la rive droite du Rhin, retrouvés lors de fouilles archéologiques dans la Somme et le Pas-de-Calais, en révèlent les dimensions.
Pratiques partagées
La dynamique de romanisation passe par les pratiques sociales qui ont été adoptées, selon des rythmes et des intensités différentes, par les populations qui composent l’Empire.
Le portrait en constitue une première dimension marquante, à la croisée des traditions grecques et romaines.
Les spectacles – combats de gladiateurs et chasses dans l’amphithéâtre, courses de chars dans le cirque – sont, à Rome, une composante essentielle de la fête que l’on réserve aux dieux, et un autre marqueur de la romanisation des provinces.
Esthétiser le monde
Les cités nourrissent un art de vivre qui fait du beau un symptôme de civilisation. La finesse d’exécution et de décor de certains établissements publics comme les thermes en témoigne. Cette riche floraison artistique infuse également la sphère domestique.
Commissariat de l’exposition
Cécile Giroire, conservatrice générale, directrice du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre
Martin Szewczyk, conservateur du patrimoine, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre
Assistés de : Florence Specque et Agnès Scherer, documentalistes scientifiques au département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre.
Scénographie : Mathis Boucher, architecte-scénographe, musée du Louvre-Lens
En savoir +
Consultez la page spéciale dédiée à l’exposition sur le site Internet du Louvre-Lens.
Découvrez la visite privée de l’exposition en vidéo en cliquant ici.
J’irai à Lens pour voir ça.