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[Visite privée] Exposition « La Forêt Magique » au PBA de Lille

Exposition « La Forêt Magique »
13 mai – 19 septembre 2022
Palais des Beaux-Arts de Lille

Au fil des siècles, les arbres et les forêts ont été tour à tour vénérés et craints, protégés et détestés, considérés comme une ressource qu’on peut épuiser et depuis peu comme un écosystème complexe, à l’image de celui de toute la planète.
À partir d’une sélection resserrée d’œuvres, l’exposition propose une immersion envoûtante au cœur de l’imaginaire des forêts.

Suivez Bruno Girveau, directeur du Palais des Beaux-Arts de Lille, et Cédric Devigne, chargé de mission biodiversité à la direction nature en ville de Lille.

Dans l’Atrium du Palais des Beaux-Arts, sur le pourtour de la rotonde centrale, des textes et photographies présentent le projet du botaniste Francis Hallé, auteur d’un manifeste visant à reconstituer une forêt primaire en Europe de l’Ouest.

« Une forêt primaire, à la différence d’une forêt secondaire, est une forêt qui n’a été ni défrichée, ni exploitée, ni modifiée de façon quelconque par l’homme. Captation du CO2, régulation du climat, réserve de biodiversité, reconstitution des ressources hydriques… ses bénéfices sont inestimables. » – Francis Hallé

Modèle-colonne – Première moitié du premier millénaire avant J.-C. – Musée du Louvre
Détail de « Paysage au torrent avec des daims attaqués par des loups » (vers 1830-1834) par Lancelot-Théodore Turpin de Crissé (1782-1859) – Musée du Louvre
Au centre : « Intérieur de forêt » par Romolo Panfi (1632-1690) – Musée des Beaux-Arts de Valenciennes
« Paysage rocheux avec Saint-Jérôme dans sa grotte » (vers 1595) par Jan Brueghel de velours (1568-1625) – Palais des Beaux-Arts de Lille
À droite : « Ténèbres » (1933) par Auguste Morisot – Musée Paul-Dini (Villefranche-sur-Saône)

« La forêt est barbare. » – Victor Hugo dans « Quatrevingt-treize »

Détail de « Ombres » par Auguste Morisot – Musée Paul-Dini (Villefranche-sur-Saône)

Commissariat de l’exposition

Bruno Girveau, Directeur du Palais des Beaux-Arts de Lille et du musée de l’Hospice Comtesse
Régis Cotentin, responsable de l’art contemporain au Palais des Beaux-Arts de Lille

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Consultez la page spéciale sur le site Internet du Palais des Beaux-Arts de Lille.

« Arbre de Buddha Sakyamuni » (1878) par Félix Elie Regamey (1844-1907) – Musée Guimet (Paris)

Exposition « La Forêt Magique »
13 mai – 19 septembre 2022
Palais des Beaux-Arts de Lille
Place de la République
59000 Lille

Détail de « Iris » (1886) par John Atkinson Grimshaw (1836-1893) – Leeds Museums and Galleries

[Visite privée] Exposition « Photographies en guerre » au musée de l’armée

Exposition « Photographies en guerre »
6 avril – 24 juillet 2022
Musée de l’armée

Le musée de l’Armée présente pour la première fois une exposition consacrée non pas au conflit, mais à la représentation de celui-ci par la photographie. Du Siège de Rome (1849) à la guerre en Syrie, le parcours réunit plus de 300 photographies faisant le récit d’une construction médiatique de la guerre à travers l’image.
Depuis l’apparition de ce nouveau médium sur un champ de bataille au milieu du XIXe siècle, les rapports entre photographie et guerre sont complexes. L’exposition permet notamment d’aborder les questions liées à la véracité des images et à l’éthique du photographe.
Elle met en avant les collections photographiques du musée de l’Armée, riche de plus de 60 000 items, ainsi que sa politique d’acquisition auprès de photographes contemporains, tels que Philippe de Poulpiquet ou Édouard Elias.

Sylvie Le Ray-Burimi, conservatrice en chef du patrimoine, et Lucie Moriceau-Chastagner, responsable de la collection de photographies du musée de l’Armée, vous invitent à les suivre pour une visite privée exceptionnelle de plus de 40 minutes.

« Sébastopol. Le fort Nicolas pendant sa destruction » (1856) par Jean-Baptiste-Henri Durand-Brager (1814-1879) et Lassimone (actif entre 1855-1856) – Bibliothèque nationale de France
« Siège de Sébastopol. Vue de la baie et du village de Kamiesch depuis le fond du port » (‘1855) par Henri Durand-Brager (1814-1879) – Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon

Le véritable essor de la photographie de guerre se produit à la faveur de la guerre de Crimée (1853-1856). Les français Henri Durand-Brager (1814-1879) et Lassimonne travaillent à produire la documentation photographique nécessaire à la réalisation de panoramas peints.

« L’Illustration » n°3646 du 11 janvier 1913 reproduisant une photographie de Georg Woltz : « Le roi de Bulgarie, Ferdinand Ier (1861-1948), sur les ruines de la forteresse de Cavalla » (1912)

À partir des années 1840, la photographie devient une source pour l’illustration de la presse. Sa reproduction directe est toutefois techniquement impossible et c’est d’abord par l’intermédiaire de la gravure sur bois que les lecteurs ont accès à ces images de l’actualité.

Ensemble de portraits cartes de visites de combattants de la guerre franco-allemande de 1870-1871 et du siège de Paris – Musée de l’armée

À la fin du XIXe siècle, l’essor de l’industrie photographique permet une démocratisation de la pratique de la photographie en amateur qui renouvelle les représentations de la guerre. Les combattants sont alors de plus en plus nombreux à enregistrer leur expérience de la guerre à l’aide d’appareils photographiques au format de poche.

« Sabotage près de Gardanne » (1944) par Julia Pirotte (1908-2000) – Bibliothèque nationale de France
« Le drapeau rouge sur le Reichstag, Berlin » (2 mai 1945) par Evgueni Khaidei (1917-1997) – Collection Yan Morvan (Paris)

La Seconde Guerre mondiale est l’un des conflits les plus massivement documentés et représentés par la photographie. Elle a produit certaines des images les plus célèbres de la photographie, parmi lesquelles « Raising the Flag on Iwo Jima » et « Le Drapeau rouge sur le Reichstag ».

Photographies de la destruction de Strasbourg (1870) – Musée de l’armée

Commissariat de l’exposition

Mathilde Benoistel, chargée d’études documentaires, cheffe du département de l’inventaire, de la diffusion et de l’histoire des collections, musée de l’Armée
Sylvie Le Ray-Burimi, conservatrice en chef du patrimoine, cheffe du département beaux-arts et patrimoine, musée de l’Armée
Lucie Moriceau-Chastagner, chargée d’études documentaires, adjointe à la cheffe du département beaux-arts et patrimoine, responsable de la collection de photographies du musée de l’Armée
Anthony Petiteau, chef de l’unité conservation, documentation, recherche, musée départemental Albert-Kahn, ancien responsable de la collection de photographies du musée de l’Armée
Assistés de Chloé Boisson, Philomène Bonhomme, Marie Lamassa, Aline Muller, Aurélien Nicole

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Consultez la page spéciale dédiée à l’exposition sur le site Internet du musée de l’armée

Exposition « Photographies en guerre »
6 avril – 24 juillet 2022
Musée de l’armée
Hôtel national des Invalides
129, rue de Grenelle
75007 Paris

[Visite privée] Exposition « Marcel Proust, du côté de la mère » au mahJ

Exposition « Marcel Proust, du côté de la mère »
14 avril — 28 août 2022
Musée d’art et d’histoire du Judaïsme

Avec près de 230 peintures, dessins, gravures, ouvrages, documents — dont des œuvres de Monet, Tissot, Bellini — l’exposition présente Marcel Proust (1871-1922) à travers le prisme de sa judéité.

L’exposition bénéficie de prêts d’une trentaine d’institutions à l’étranger et en France, parmi lesquelles la BnF, le musée du Louvre, le musée Carnavalet, le musée Marcel Proust à Illiers-Combray, et de prêts exceptionnels du musée d’Orsay et de la National Gallery de Londres.

Paul Salmona, directeur du musée d’art et d’histoire du Judaïsme, vous guide dans l’exposition, évoquant aussi cette « part juive », très souvent ignorée, de la France du XIXe siècle, où les israélites purent accéder à tous les domaines de la vie politique, économique, sociale et culturelle, dans un mouvement d’intégration sans précédent.

Marcel et Robert Proust avec leur mère (1896) – Bibliothèque nationale de France, dépôt de Bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art

À la disparition de sa mère, en 1905, l’écrivain se mit sérieusement au travail, porté par la pensée qu’il lui serait « si doux avant de mourir de faire quelque chose qui aurait plu à maman« . L’écriture de son grand œuvre, « À la recherche du temps perdu », l’accaparera dès lors jusqu’à sa mort.

La classe de rhétorique du lycée Condorcet, année scolaire 1888-1889. Marcel Proust est le premier à gauche au deuxième rang. – Bibliothèque nationale de France

Dès l’âge de 17 ans, Proust collabore à la « Revue verte » puis à la « Revue lilas », fondées par ses condisciples du lycée Condorcet. Ses premiers écrits sont des études, des poèmes en prose et des nouvelles.

« Le Grand Canal » (1908) par Claude Monet – Collection David et Ezra Nahmad

Entre 1899 et 1906, il se passionne pour les textes de John Ruskin (1819-1900), critique d’art et esthète passionné d’architecture. Comme il maîtrise mal l’anglais, sa mère l’aide à traduire certains textes. En 1900, ils se rendent ensemble à Venise, sur les traces de l’écrivain.

« Hôtel des Roches Noires. Trouville » (1870) par Claude Monet – Musée d’Orsay

Les stations balnéaires de la côte normande – Trouville, Houlgate, Cabourg, Deauville –, où Proust séjourne régulièrement entre 1880 et 1914, constituent le décor d’ « À l’ombre des jeunes filles en fleurs ». L’atmosphère chic de ces villégiatures estivales est restituée dans les tableaux de Boudin, Monet ou Helleu.

« Esther et Assuérus » (XVIIe siècle ?) par Frans Francken le Jeune – Collection Marie-Claude Mauriac

L’histoire d’Esther occupe une place particulière dans la famille de Marcel Proust. Jeanne, sa mère, nourrit une grande admiration pour l’héroïne biblique, en particulier dans la version théâtrale créée en 1689 par Racine pour le pensionnat de jeunes filles de Saint-Cyr.

« Émile Zola à son procès, sur le banc des accusés » (1898) par Maurice Feuillet – mahJ

L’affaire Dreyfus est pour Marcel Proust non pas le moment de la révélation de sa judéité, mais celui de son engagement aux côtés des dreyfusards. Alors que son père est antidreyfusard, Marcel Proust se range aux côtés de sa mère. Dès le lendemain de la publication du « J’accuse » d’Émile Zola dans « L’Aurore » du 13 janvier 1898, Proust signe une protestation « contre la violation des formes juridiques » lors du procès de 1894. Il assiste au procès de Zola en février 1898.

Lettre adressée par Marcel Proust à Robert de Montesquiou en mai 1896 à propos de « Pour les Juifs », l’article de Zola publié dans « Le Figaro » du 16 mai 1896 – Collection particulière

« Si je n’ai pas répondu hier à ce que vous m’avez demandé des juifs. C’est pour cette raison très simple : si je suis catholique comme mon père et mon frère, par contre, ma mère est juive. Vous comprenez que c’est une raison assez forte pour que je m’abstienne de ce genre de discussions. » – Lettre de Marcel Proust à Robert de Montesquiou, mai 1896

« Comte Robert de Montesquiou-Fezensac » (1879) par Henri-Lucien Doucet – Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles

Si Proust a été clairement et précocement dreyfusard, il restera lié à un écrivain férocement antisémite comme Léon Daudet, cofondateur de « L’Action française », auquel il dédiera « Le Côté de Guermantes » en 1920.

« … Mais s’en tenir à sa prudence à l’égard de Montesquiou ou à sa proximité avec Daudet reviendrait à ignorer la complexité de la position des juifs dans la France de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, et à omettre que Daudet était un ami de jeunesse de Proust auquel il fit attribuer le prix Goncourt en 1919 pour « À l’ombre des jeunes filles en fleurs ». » – Paul Salmona, directeur mahJ dans la préface du catalogue de l’exposition

« Portrait de Mehmed II » 1480 (repeint au XIXe siècle) par Gentile Bellini – The National Gallery (Londres)

« Un jour que nous étions assis sur le sable, Saint-Loup et moi, nous entendîmes d’une tente de toile contre laquelle nous étions, sortir des imprécations contre le fourmillement d’israélites qui infestait Balbec. « On ne peut pas faire deux pas sans en rencontrer, disait la voix. Je ne suis pas par principe irréductiblement hostile à la nationalité juive, mais ici il y a pléthore. On n’entend que : « Dis donc, Apraham, chai fu Chakop. » On se croirait rue d’Aboukir. » L’homme qui tonnait ainsi contre Israël sortit enfin de la tente, nous levâmes les yeux sur cet antisémite. C’était mon camarade Bloch. » – Marcel Proust dans « À l’ombre des jeunes filles en fleurs » (tome 2)

On a parfois reproché à Proust de traiter ses personnages juifs de manière caricaturale, voire antisémite, dans ses romans. Les descriptions expriment davantage les préjugés de l’époque que la propre opinion de l’écrivain. Parmi les stéréotypes figurent des remarques sur un prétendu physique juif : ainsi, Charlus compare le visage de Bloch à celui du sultan Mehmet II dans son portrait par le peintre vénitien Gentile Bellini.

Commissariat de l’exposition

Isabelle Cahn, conservatrice générale honoraire des peintures au musée d’Orsay, commissaire de l’exposition
Antoine Compagnon, de l’Académie française, commissaire scientifique de l’exposition, professeur émérite au Collège de France

« Le cercle de la rue Royale » (1868) par James Tissot – Musée d’Orsay

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Consultez la page spéciale dédiée à l’exposition sur le site Internet du musée

Exposition « Marcel Proust, du côté de la mère »
14 avril — 28 août 2022
Musée d’art et d’histoire du Judaïsme
Hôtel de Saint-Aignan
71, rue du Temple
75003 Paris

[Visite privée] « Le scribe, les yeux dans les yeux » au Louvre-Lens

Exposition « Le scribe, les yeux dans les yeux »
11 mai – 19 septembre 2022
Pavillon de verre du Louvre-Lens

Après mon séjour dans la Galerie du Temps, je suis à présent au centre d’une exposition dans le Pavillon de verre du Louvre-Lens.

À l’occasion de ses dix ans, le Louvre-Lens met à l’honneur ma modeste personne. Conservé au département des Antiquités égyptiennes depuis 1854, j’ai été découvert par l’archéologue Auguste Mariette.

Pour cette visite privée de l’exposition, suivez Clémentine Strzalkowski, chargée d’exposition, Carmen Muñoz Pérez, égyptologue, chargée de documentation, et Hélène Bouillon, directrice de la conservation, des expositions et des éditions du Louvre-Lens.

« Je suis entré dans l’Égypte par la momie du musée de Boulogne. » – Auguste Mariette

« Le canard égyptien est un animal dangereux : un coup de bec, il vous inocule le venin et vous êtes égyptologue pour la vie. » – Auguste Mariette

Auguste Mariette est né à Boulogne-sur-Mer, en 1821. Il s’illustre comme pionnier de l’égyptologie, une vingtaine d’années seulement après la disparition de Jean-François Champollion, le déchiffreur des hiéroglyphes. Professeur au collège, il s’intéresse d’abord à l’archéologie nationale. Il participe ainsi aux fouilles menées dans le Boulonnais et fait partie de la société savante de la région. Son intérêt pour l’égyptologie commence par les quelques objets égyptiens conservés au musée de Boulogne.

Clémentine Strzalkowski – Tournage du reportage dans le Pavillon de verre du Louvre-Lens

L’exposition est l’occasion d’évoquer la période à laquelle j’ai vécu. Même si mon identité reste secrète, les analyses physiques qui ont été réalisées permettent de comprendre ce qui fait de moi un chef-d’oeuvre de l’art égyptien.

À partir du 19 septembre 2022, je vous donne rendez-vous dans l’exposition « Champollion. La voie des hiéroglyphes », toujours au Louvre-Lens.

Louvre-Lens
99 rue Paul Bert
62300 Lens

[Actualités] Patrick Barbier reçoit le Prix Château de Versailles du livre d’histoire

Le Prix Château de Versailles du livre d’Histoire 2022 a été décerné, mercredi 15 juin, à Patrick Barbier pour son ouvrage « Marie-Antoinette et la musique » paru aux éditions Grasset.

C’est dans le cadre prestigieux du théâtre de la Reine que le Prix a été remis par Catherine Pégard, présidente de l’Établissement public du château de Versailles, en présence des membres du jury (dont l’auteur de ce Blog a l’honneur de faire partie).

Ce théâtre a été réalisé en 1780 par architecte Richard Mique à la demande de Marie-Antoinette, lasse des installations provisoires qu’elle faisait établir dans la galerie du Grand Trianon ou l’orangerie de son domaine de Trianon.

Marie-Antoinette et la musique

Loin du tableau de la reine frivole et égocentrique, c’est une Marie-Antoinette mécène et mélomane que présente Patrick Barbier dans cet ouvrage. La reine n’aura de cesse de chercher à faire évoluer la musique en ouvrant grand les portes aux musiciens étrangers tels Gluck et Piccinni, montrant son enthousiasme en applaudissant lors des représentations de leurs créations à Versailles et Paris.

Résumé de l’éditeur

Peu de femmes ont à ce point excité les passions, poussé aux commentaires les plus contradictoires, suscité autant de biographies. Marie-Antoinette n’est pas une reine comme les autres et l’on tend à la redécouvrir aujourd’hui sous des aspects moins connus. Le présent ouvrage se penche pour la première fois sur les liens forts qu’elle a entretenus avec la musique : ses études à Vienne, sa découverte du monde musical français, sa passion pour la harpe, le pianoforte et le chant, mais aussi pour l’opéra et l’opéra-comique. Par son soutien sans faille aux spectacles de la cour ou de Paris, elle a marqué sa volonté d’internationaliser un répertoire jusque-là très franco-centré.
Au fil des pages, depuis son arrivée à l’âge de 14 ans jusqu’aux jours sombres des Tuileries, on découvre le rôle important qu’elle a joué dans la société culturelle de la fin du XVIIIe siècle, ses liens avec le public des théâtres et avec les artistes, ainsi que l’influence qu’elle a exercée sur l’évolution du répertoire et les progrès techniques des instruments.
Tout au long d’une étude transversale qui unit la musique et les arts, mais aussi la politique, la société et des anecdotes de la vie quotidienne, Patrick Barbier propose un regard nouveau sur celle qui a été la reine mécène la plus mélomane et musicienne de l’histoire de France.

Entretien avec le lauréat

Retrouvez ici mon entretien avec Patrick Barbier, enregistré début mai 2022.

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[Visite privée] Exposition « Giorgio Vasari, le livre des dessins » au musée du Louvre

Exposition « Giorgio Vasari, le livre des dessins. Destinées d’une collection mythique »
31 mars – 18 juillet 2022
Musée du Louvre

Le peintre, architecte et écrivain Giorgio Vasari (1511-1574) est l’auteur d’un ouvrage qui a fondé l’historiographie de l’art de la Renaissance italienne : « les Vies des plus excellents peintres, sculpteurs et architectes ».

Vasari avait réuni un ensemble exceptionnel de dessins pour constituer son légendaire « Libro de’ disegni ». Cette prestigieuse collection, citée à de nombreuses reprises dans l’édition de 1568 des « Vies », disparaît en 1574 après avoir été remise au grand-duc de Toscane, Francesco I.

Depuis, de très nombreux dessins ont été rapprochés de la collection de Vasari par les collectionneurs et spécialistes. Mais en 1950, la découverte d’un mystérieux emblème dans un « montage Vasari » – ou plus exactement dans un montage que la tradition attribuait à Vasari – a tout remis en cause.

Suivez Louis Frank, conservateur général au département des Arts graphiques au musée du Louvre, pour découvrir cet ensemble mythique de somptueux dessins.

Seconde édition des « Vies des plus excellents peintres, sculpteurs et architectes », parue à Florence, en 1568, chez les Giunti – Bibliothèque nationale de France
« Tête de jeune femme », « Caricature de vieille femme, de profil », « Caricature de vieillard au bonnet, de profil » et « Caricature de vieillard, de trois quarts » par Leonardo da Vinci (?) – Attributions modernes : d’après Leonardo da Vinci (Etudes de têtes), Francesco Granacci (Saint Jean Baptiste) et Jacopo Zucchi (montage) – Albertina (Vienne)

En 1730, Mariette décrivit le Livre des dessins de Vasari et les montages qui, selon lui, en étaient la caractéristique : Pour les faire paraître avec plus d’élégance, ils étaient environnés d’ornements dessinés avec soin par le Vasari ou par ses élèves, et le nom de l’auteur était écrit au bas de chacun en beaux caractères.

Tête de vieillard aux yeux fermés » – Étude préparatoire au « Portrait de vieil homme et d’enfant » du musée du Louvre (vers 1490) – Sans attribution, puis attribution moderne, Domenico Bigordi, dit Domenico Ghirlandaio (1449-1494) – Nationalmuseum de Stockholm

Les historiens ont ensuite rattaché au Libro de Vasari une somptueuse série de montages à motifs d’architecture qui se rencontrent dans les grandes collections publiques et privées.

Or, on sait aujourd’hui que ces montages architecturaux furent conçus non pas pour, ou par Vasari, mais pour un autre collectionneur, Niccolò Gaddi. Le vieux « montage Vasari » doit désormais être nommé « montage Gaddi ». Il ne signale plus l’appartenance d’une feuille au Livre des dessins, mais à un nouvel ensemble : la collection Gaddi.

Commissariat de l’exposition

Louis Frank, conservateur général au département des Arts graphiques, musée du Louvre
Carina Fryklund, senior curator, département des collections, Nationalmuseum de Stockholm

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« Jeune fille se riant d’un enfant mordu par une écrevisse » (vers 1554) par Sofonisba Anguissola(1531-1532 – 1625) – Museo e Real Bosco di Capodimonte (Naples)

Exposition « Giorgio Vasari, le livre des dessins. Destinées d’une collection mythique »
31 mars – 18 juillet 2022
Musée du Louvre

« Tête de saint Jean Baptiste » – Attribution moderne : Luca Signorelli – Nationalmuseum (Stockholm)

[Visite privée] Exposition « Anne de France » au musée Anne-de-Beaujeu de Moulins

Exposition « Anne de France (1522-2022). Femme de pouvoir, princesse des arts »
18 mars – 18 septembre 2022
Musée Anne-de-Beaujeu (Moulins)

À l’occasion du 500ème anniversaire de la disparition d’Anne de France (1461-1522), le musée Anne-de-Beaujeu organise la première exposition majeure consacrée à ce grand personnage.
L’histoire retient surtout François Ier comme le roi emblématique de la Renaissance. Pourtant, avant lui, une souveraine a contribué à diffuser la première cette nouvelle vague artistique venue d’Italie. Ce personnage, c’est Anne de France, dont l’exposition permet de dévoiler la puissance politique et l’influence qu’elle a exercée sur les arts et sur de nombreuses reines, princesses et nobles dames en France et en Europe.

Une centaine de chefs-d’œuvre, parmi lesquels des peintures, des sculptures, des ouvrages enluminés, des objets d’art, des émaux, font leur retour à Moulins pour la première fois depuis des siècles. Ces oeuvres proviennent des collections de nombreuses institutions nationales et internationales, telles que le musée du Louvre, la Bibliothèque nationale de France, le musée national de la Renaissance ou encore la National Gallery et la Wallace Collection.

Le web-magazine Coupe-File Art et le Scribe s’associent et vous invitent à découvrir cette exposition en suivant Giulia Longo, conservatrice chargée des collections Beaux-Arts et Arts décoratifs au musée Anne-de-Beaujeu de Moulins.

La musique illustrant ce reportage est une composition originale de Julien Bousser.

« Louis XI au pied de saint François de Paule » par Nicolas Gosse (1787-1878) – Musée Anne-de-Beaujeu

Née vers 1461, cette fille aînée du roi Louis XI et de la reine Charlotte de Savoie a épousé Pierre de Beaujeu, duc de Bourbonnais et d’Auvergne dès 1488.

Fragments d’un triptyque réalisé vers 1492-1493 par Jean Hey, dit le Maître de Moulins – Musée du Louvre
Détail de « Anne de France, dame de Beaujeu, duchesse de Bourbon présentée par saint Jean l’évangéliste » (vers 1492-1493) par Jean Hey, dit le Maître de Moulins – Musée du Louvre
« Suzanne de Bourbon » (vers 1492-1493) par Jean Hey, dit le Maître de Moulins – Musée du Louvre

À la mort de son père en 1483, elle s’impose au pouvoir, gouvernant le royaume en quasi régente pour seconder son jeune frère, le roi Charles VIII, trop jeune pour régner seul. Sans être reine de France, elle dispose d’un pouvoir inégalé.

« Ordonnance de Charles VIII pour la défense et bonne police du royaume » (vers 1494) – Bibliothèque nationale de France

Anne de France influence le souverain jusqu’à la mort de ce dernier en 1498 et demeure une princesse incontournable à la cour de France sous les règnes de Louis XII et de François Ier.

Son goût pour les enluminures, la peinture, les tapisseries, les émaux, l’orfèvrerie et son grand intérêt pour les livres ont constitué un élément décisif de l’introduction de l’art de la Renaissance italienne en France. À Moulins, elle s’est entourée de grands artistes tels que Jean Hey, Jean de Chartres ainsi que d’artistes italiens.

« Marguerite d’Autriche, duchesse de Savoie » (1483) par un peintre anonyme de Flandres – Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon

Commissariat de l’exposition

Giulia Longo, conservatrice chargée des collections Beaux-Arts et Arts décoratifs au musée Anne-de-Beaujeu de Moulins, commissaire de l’exposition
Aubrée David-Chapy, historienne, agrégée d’histoire et docteur en histoire moderne de l’Université Paris-Sorbonne, commissaire scientifique de l’exposition

Deuxième compte des recettes et des dépenses rendu par Philippe de Moustier, argentier d’Anne de France (1500-1501) – Archives nationales

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Détail de « Sainte Anne éduquant la Vierge » (vers 1500-1503) par Jean de Chartres – Musée du Louvre

Exposition « Anne de France (1522-2022). Femme de pouvoir, princesse des arts »
18 mars – 18 septembre 2022
Musée Anne-de-Beaujeu
Place du Colonel Laussedat
03000 Moulins

Au second plan : trois statues retrouvées en 1845 – Sculptées par Jean de Chartres vers 1500-1503 – Musée du Louvre

[Visite privée] « Céline, les manuscrits retrouvés » à la Galerie Gallimard

Exposition « Céline, les manuscrits retrouvés »
6 mai – 16 juillet 2022
Galerie Gallimard (Paris)

Le 17 juin 1944, se sentant menacé à l’approche de la Libération pour ses prises de position violemment antisémites pendant l’Occupation, Céline quitte la France en compagnie de son épouse. Il laisse dans son appartement parisien plusieurs liasses de manuscrits, dont il déplorera après-guerre qu’elles lui ont été dérobées.
Récemment retrouvés, ces manuscrits mettent en lumière le projet littéraire qui anima l’écrivain après la parution de » Voyage au bout de la nuit » en 1932 : un grand triptyque, se rattachant à des périodes de sa vie pas ou peu développées dans son premier roman.

À l’occasion de la parution du premier romain inédit de l’écrivain, la Galerie Gallimard présente une exposition consacrée aux manuscrits retrouvés de Louis-Ferdinand Céline.

Suivez Alban Cerisier, commissaire de cette exposition, pour une visite privée inédite.

Manuscrit de « La Volonté du roi Krogold » par Louis-Ferdinand Céline

Dans l’exposition, le manuscrit de « Guerre » est particulièrement mis en valeur, sans négliger toutefois ceux de « Londres », de « Casse-pipe » et de « La Volonté du roi Krogold ». Ce dernier est exposé avec ses fameuses pinces à linge.

Feuillet du manuscrit de « Guerre » par Louis-Ferdinand Céline
Masque mortuaire de Louis-Ferdinand Céline, 2 juillet 1961 – Collection François Gibault

Des documents issus des archives de l’écrivain apportent un éclairage sur les liens entre Louis Destouches et ses parents et sur sa convalescence de blessé de guerre à Hazebrouck et au Val-de-Grâce.

Lettre de Louis Destouches à ses parents, Hazebrouk (novembre 1914) – Collection Véronique Chovin
Fernand, Louis et Marguerite Destouches, vers 1905 – Archives Éditions Gallimard

La Galerie Gallimard propose six accrochages annuels d’œuvres et de documents en relation avec l’histoire ou l’actualité des Éditions Gallimard et des maisons qui y sont liées. Les expositions sont accessibles gratuitement.

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Consultez la page spéciale sur le site Internet de la Galerie Gallimard.

Exposition « Céline, les manuscrits retrouvés »
6 mai – 16 juillet 2022
Galerie Gallimard
30-32 rue de l’université
75007 Paris

[Entretien] Claude Grimmer pour « Le Duc de Nevers »

Cette biographie dresse le portrait de ce prince européen, à la fois homme de guerre et de foi, diplomate sans être courtisan, qui incarna la transition qui s’opéra au XVIIe siècle de l’homme de guerre à l’homme de cour. Charles de Gonzague-Clèves, le duc de Nevers, a été aussi le bâtisseur d’une ville à laquelle il a donné son nom : Charleville.

Le livre « Le Duc de Nevers, prince européen sous Louis XIII » (Éditions Fayard) de Claude Grimmer fait partie des cinq ouvrages sélectionnés pour le jury final de l’édition 2022 du Prix Château de Versailles du livre d’Histoire.

Résumé de l’éditeur

Charles de Gonzague-Clèves (1580-1637), duc de Nevers, de Rethel puis de Mantoue, est l’archétype de ces princes du début du XVIIe siècle qui se heurtent aux mutations de leur temps.
Alors que s’affirment partout en Europe les aspirations d’États forts, chacun cherche les moyens de s’imposer. De jeune guerrier, fin stratège, meneur d’hommes sur les champs de batailles, Charles devient calculateur, posant ses pions, nouant des alliances. Engagé dans de multiples projets, de la fondation de Charleville à la reconquête de la Grèce contre les Turcs, protégé par Henri IV, haï par Marie de Médicis, ses liens de parenté lui offrent un destin européen exceptionnel, des bords de la Meuse au duché de Mantoue.
À partir d’archives inédites dispersées dans de nombreux pays ainsi que d’un millier de lettres, Claude Grimmer nous immerge, chose rare, dans l’intimité familiale d’un homme aussi soucieux de protéger les siens que d’arriver à ses fins  : jouer un rôle en Europe.

Le Prix Château de Versailles du livre d’histoire

L’édition 2022 du Prix Château de Versailles du livre d’histoire récompense l’auteur d’un ouvrage historique dont le sujet principal s’inscrit dans le cadre chronologique des XVIIe et/ou XVIIIe siècle(s), ou plus largement si celui-ci concerne l’histoire du château, du musée et du domaine national de Versailles.
L’auteur de ce Blog est l’un des membres du jury final qui décerne ce Prix.

Retrouvez mes entretiens avec les lauréat des éditions précédentes :

  • édition 2021 : Alexandre Dupilet pour « Le Régent. Philippe d’Orléans, l’héritier du Roi-Soleil » (éditions Tallandier)
  • édition 2020 : Edmond Dziembowski pour « Le siècle des Révolutions (1660-1789) » (éditions Perrin)
  • édition 2019 : Georges Forestier pour « Molière » (éditions Gallimard)
  • édition 2018 : Hervé Leuwers pour « Camille et Lucile Desmoulins » (éditions Fayard)

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[Entretien] Raphaël Dargent pour « Marie Amélie, la dernière reine »

Qui était Marie-Amélie, l’épouse du « roi des Français » Louis-Philippe ? Si elle fut la dernière reine en France, est-ce vraiment par hasard et par esprit de sacrifice ? Est-ce vraiment malgré elle ?
Derrière l’image d’une femme discrète, l’auteur dévoile une souveraine plus politique qu’on ne le pensait, agissant bien au-delà du seul principe du « Wait and see ». Malgré ses doutes, elle fit le pari de l’orléanisme afin de tenter de sauver la monarchie.

Le livre d’histoire « Marie Amélie, la dernière reine »  (Éditions Tallandier) de Raphaël Dargent fait partie des cinq ouvrages sélectionnés pour le jury final de l’édition 2022 du Prix Château de Versailles du livre d’Histoire.

Résumé de l’éditeur

Née en 1782 à Palerme, fille de Ferdinand Ier, roi des Deux-Siciles, nièce de Marie-Antoinette et tante de l’impératrice Marie-Louise, la reine Marie-Amélie reste assez largement méconnue des Français. Or, celle que Talleyrand considérait comme « la dernière grande dame d’Europe » montra aux heures décisives de sa vie – en 1809 lorsqu’elle épousa le duc d’Orléans, en 1830 lorsqu’elle monta sur le trône, en 1848 lorsqu’elle fut contrainte à l’exil – combien elle était davantage qu’une épouse aimante et soumise, qu’une mère attentive et soucieuse, qu’une chrétienne fervente. Sacrifiant sa tranquillité et certaines de ses convictions au projet de son mari – celui d’une monarchie constitutionnelle, désormais la seule possible après l’échec de la Restauration –, Marie-Amélie, mère de dix princes et princesses, fut le centre de cette nouvelle dynastie qui prétendit refermer le cycle des révolutions. L’échec du régime de Juillet ne doit pas faire oublier l’ambition de son pari. Avec sa mort en 1866, c’est une certaine idée de la France et de la royauté qui disparut, ouvrant la voie à la République. Se fondant sur de nombreuses sources inédites et sur une immense correspondance privée, Raphaël Dargent dresse le portrait renouvelé de la dernière reine, lui donnant enfin sa véritable dimension politique.

« Je laisse la politique à mon seigneur et maître ; mon parti à moi c’est la religion, la famille, la charité, le rôle féminin. » – Marie-Amélie

Le Prix Château de Versailles du livre d’histoire

L’édition 2022 du Prix Château de Versailles du livre d’histoire récompense l’auteur d’un ouvrage historique dont le sujet principal s’inscrit dans le cadre chronologique des XVIIe et/ou XVIIIe siècle(s), ou plus largement si celui-ci concerne l’histoire du château, du musée et du domaine national de Versailles.
L’auteur de ce Blog est l’un des membres du jury final qui décerne ce Prix.

Retrouvez mes entretiens avec les lauréat des éditions précédentes :

  • édition 2021 : Alexandre Dupilet pour « Le Régent. Philippe d’Orléans, l’héritier du Roi-Soleil » (éditions Tallandier)
  • édition 2020 : Edmond Dziembowski pour « Le siècle des Révolutions (1660-1789) » (éditions Perrin)
  • édition 2019 : Georges Forestier pour « Molière » (éditions Gallimard)
  • édition 2018 : Hervé Leuwers pour « Camille et Lucile Desmoulins » (éditions Fayard)

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[Visite privée] « L’Art de la fête à la cour des Valois » au château de Fontainebleau

Exposition « L’Art de la fête à la cour des Valois »
10 avril – 4 juillet 2022
Château de Fontainebleau

Au XVIe siècle, le château de Fontainebleau fut un lieu de fêtes incontournable. Processions et mascarades dans la cour Ovale, joutes chevaleresques sur l’étang, banquets à la mode pastorale dans les jardins et représentations théâtrales dans le parc du château marquèrent profondément les esprits.

Après vous avoir dévoilé les coulisses de la préparation de l’exposition, Oriane Beaufils, conservatrice du patrimoine, chargée des collections de peintures et d’arts graphiques au château de Fontainebleau, nous propose de revivre les somptueuses fêtes à la cour des Valois.

« Bal à la cour des Valois » par un artiste anonyme – Musée du Louvre

Une centaine d’œuvres, venues des plus grands musées d’Europe, révèlent tout l’éclat de ces fêtes somptueuses données à la cour des Valois, du règne de François Ier à celui d’Henri III.

« Tenture des Fêtes des Valois » – Galerie des Offices – Palazzo Pitti (Florence)

La collaboration exceptionnelle avec la ville de Florence et ses institutions muséales permet de présenter trois pièces de la célèbre « Tenture des Fêtes des Valois », l’un des témoignages les plus éblouissants de la splendeur des fêtes de cour.

Détail de la « Tenture des Fêtes des Valois » – Galerie des Offices – Palazzo Pitti (Florence)

« Dans cette cour, on ne s’occupe qu’à donner du bon temps tout le jour avec des joutes, des fêtes, avec de très belles mascarades toujours différentes. » – Gian Battista Gambara, ambassadeur de Mantoue à la cour de France (1541)

Fragment du décor de la Belle Cheminée par Mathieu Jacquet Armet – Château de Fontainebleau

Commissariat de l’exposition

Oriane Beaufils est conservateur du patrimoine. Diplômée de l’ESSEC et de l’Université de Glasgow, elle a travaillé chez Christie’s et Sotheby’s avant d’être lauréate du concours de conservateur du patrimoine en 2014. Elle a rejoint le château de Fontainebleau en juillet 2016 où elle est chargée des collections de peintures et d’arts graphiques, et assure le suivi scientifique des décors des XVIe et XVIIe siècles. Elle a été commissaire des expositions « Louis-Philippe à Fontainebleau. le roi et l’Histoire », « La renaissance de la Renaissance. Jean Alaux et la restauration de la salle de Bal » ou encore « Cave Canem. Jean-Baptiste Oudry et les chiens de Louis XV ».

Détail d’un projet de Jean Cousin pour le vaisseau d’or offert à Henri II lors de son entrée à Paris en 1549 – Beaux-Arts de Paris

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Consultez la page spéciale sur le site Internet du château de Fontainebleau

Exposition « L’Art de la fête à la cour des Valois »
10 avril – 4 juillet 2022
Château de Fontainebleau

[Entretien] Stéphane Castelluccio pour « La noblesse et ses domestiques au XVIIIe siècle »

À partir de mémoires, correspondances, articles de presse et œuvres littéraires, cet ouvrage revient sur les relations entre l’aristocratie et ses domestiques dans la France du XVIIIe siècle. Depuis le recrutement jusqu’au départ du domestique ou au décès du maître, ces relations se sont développées dans un cadre défini par les conventions sociales qui imposaient des droits et des devoirs aux deux parties.

Le livre « La noblesse et ses domestiques au XVIIIe siècle » (Éditions Monelle Hayot) de Stéphane Castelluccio fait partie des cinq ouvrages sélectionnés pour le jury final de l’édition 2022 du Prix Château de Versailles du livre d’Histoire.

Résumé de l’éditeur

Les premières études sur les domestiques ont été publiées à la fin du XIXe siècle, à l’apogée de l’emploi domestique. Il faut attendre un siècle et les années 1980 pour que la domesticité intéresse de nouveau les historiens. Le XIXe siècle, durant lequel la domesticité connut son plus fort développement, intéressa tout d’abord les historiens. Ensuite, d’autres études ont exploré le monde de la domesticité au XVIIe et surtout au XVIIIe siècle. Ces recherches privilégient une approche générale et sociale avec la place des domestiques dans la société, les préjugés à leur égard, leur rôle dans la diffusion des manières de vivre aristocratiques, leur fortune matérielle et l’évolution de la condition domestique.
Peut-être en raison du développement, depuis le milieu des années 2000, des « auxiliaires de vie », « aides ménagères » et autres nouvelles formes de domesticité, ce sujet a retrouvé la faveur des sociologues. Les approches sont plus particulières chez les historiens et les historiens de l’art, avec un intérêt porté aux lieux d’exercice ou au marché du travail.

Le Prix Château de Versailles du livre d’histoire

L’édition 2022 du Prix Château de Versailles du livre d’histoire récompense l’auteur d’un ouvrage historique dont le sujet principal s’inscrit dans le cadre chronologique des XVIIe et/ou XVIIIe siècle(s), ou plus largement si celui-ci concerne l’histoire du château, du musée et du domaine national de Versailles.
L’auteur de ce Blog est l’un des membres du jury final qui décerne ce Prix.

Retrouvez mes entretiens avec les lauréat des éditions précédentes :

  • édition 2021 : Alexandre Dupilet pour « Le Régent. Philippe d’Orléans, l’héritier du Roi-Soleil » (éditions Tallandier)
  • édition 2020 : Edmond Dziembowski pour « Le siècle des Révolutions (1660-1789) » (éditions Perrin)
  • édition 2019 : Georges Forestier pour « Molière » (éditions Gallimard)
  • édition 2018 : Hervé Leuwers pour « Camille et Lucile Desmoulins » (éditions Fayard)

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[Entretien] Patrick Barbier pour « Marie-Antoinette et la musique »

Loin du tableau de la reine frivole et égocentrique, c’est une Marie-Antoinette mécène et mélomane que présente Patrick Barbier dans cet ouvrage. La reine n’aura de cesse de chercher à faire évoluer la musique en ouvrant grand les portes aux musiciens étrangers tels Gluck et Piccinni, montrant son enthousiasme en applaudissant lors des représentations de leurs créations à Versailles et Paris.

Le livre « Marie-Antoinette et la musique » (Éditions Grasset) de Patrick Barbier dévoile une facette méconnue et intime de Marie-Antoinette. Il fait partie des cinq ouvrages sélectionnés pour le jury final de l’édition 2022 du Prix Château de Versailles du livre d’Histoire.

Résumé de l’éditeur

Peu de femmes ont à ce point excité les passions, poussé aux commentaires les plus contradictoires, suscité autant de biographies. Marie-Antoinette n’est pas une reine comme les autres et l’on tend à la redécouvrir aujourd’hui sous des aspects moins connus. Le présent ouvrage se penche pour la première fois sur les liens forts qu’elle a entretenus avec la musique : ses études à Vienne, sa découverte du monde musical français, sa passion pour la harpe, le pianoforte et le chant, mais aussi pour l’opéra et l’opéra-comique. Par son soutien sans faille aux spectacles de la cour ou de Paris, elle a marqué sa volonté d’internationaliser un répertoire jusque-là très franco-centré.
Au fil des pages, depuis son arrivée à l’âge de 14 ans jusqu’aux jours sombres des Tuileries, on découvre le rôle important qu’elle a joué dans la société culturelle de la fin du XVIIIe siècle, ses liens avec le public des théâtres et avec les artistes, ainsi que l’influence qu’elle a exercée sur l’évolution du répertoire et les progrès techniques des instruments.
Tout au long d’une étude transversale qui unit la musique et les arts, mais aussi la politique, la société et des anecdotes de la vie quotidienne, Patrick Barbier propose un regard nouveau sur celle qui a été la reine mécène la plus mélomane et musicienne de l’histoire de France.

Le Prix Château de Versailles du livre d’histoire

L’édition 2022 du Prix Château de Versailles du livre d’histoire récompense l’auteur d’un ouvrage historique dont le sujet principal s’inscrit dans le cadre chronologique des XVIIe et/ou XVIIIe siècle(s), ou plus largement si celui-ci concerne l’histoire du château, du musée et du domaine national de Versailles.
L’auteur de ce Blog est l’un des membres du jury final qui décerne ce Prix.

Retrouvez mes entretiens avec les lauréat des éditions précédentes :

  • édition 2021 : Alexandre Dupilet pour « Le Régent. Philippe d’Orléans, l’héritier du Roi-Soleil » (éditions Tallandier)
  • édition 2020 : Edmond Dziembowski pour « Le siècle des Révolutions (1660-1789) » (éditions Perrin)
  • édition 2019 : Georges Forestier pour « Molière » (éditions Gallimard)
  • édition 2018 : Hervé Leuwers pour « Camille et Lucile Desmoulins » (éditions Fayard)

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[Entretien] Lucien Bély pour « Louis XIV, le fantôme et le maréchal-ferrant »

À la fin de 1696, François Michel, maréchal-ferrant de Salon, en Provence, affirme avoir entendu une voix, et peut-être vu un fantôme, qui lui a donné l’ordre de se rendre auprès de Louis XIV pour lui porter un message. La nouvelle de cette apparition se répand vite et on l’associe à des vers de Nostradamus, qui a vécu autrefois à Salon, et ils annoncent la fin des impôts ! Quelque mois plus tard, l’artisan arrive à Versailles…

Le livre « Louis XIV, le fantôme et le maréchal-ferrant » (Presses Universitaires de France) de Lucien Bély revient sur cette curieuse histoire. Il fait partie des cinq ouvrages sélectionnés pour le jury final de l’édition 2022 du Prix Château de Versailles du livre d’Histoire.

Résumé de l’éditeur

L’apparition d’un fantôme à un maréchal-ferrant de Salon-de-Provence conduit celui-ci à gagner la cour de Versailles pour porter au roi un message qui demeurera secret : ce mystère historique sert à l’auteur d’observatoire pour étudier les hommes, modestes ou puissants, du temps de Louis XIV, le dialogue entre la raison et l’imagination, le jeu du pouvoir et de la religion.
La visite d’un artisan à la cour de Versailles offre une vue panoramique des croyances et des convictions, des réalités politiques et des réactions sociales en cette fin du XVIIe siècle, et invite à voyager à travers le temps pour voir comment chaque génération a pu ensuite réinterpréter ce singulier épisode.

« Pour l’historien du politique, l’affaire mérite que l’on s’y arrête : c’est un fantôme qui a conduit un simple artisan à se rendre à Versailles pour voir le roi. Beaucoup ont rêvé sur ce spectre : je veux retrouver ces rêveries qui révèlent aussi, à chaque pas, la démarche d’un auteur et l’esprit d’un temps, une somme de connaissances et de croyances, jusqu’à nos jours » – Lucien Bély

Le Prix Château de Versailles du livre d’histoire

L’édition 2022 du Prix Château de Versailles du livre d’histoire récompense l’auteur d’un ouvrage historique dont le sujet principal s’inscrit dans le cadre chronologique des XVIIe et/ou XVIIIe siècle(s), ou plus largement si celui-ci concerne l’histoire du château, du musée et du domaine national de Versailles.
L’auteur de ce Blog est l’un des membres du jury final qui décerne ce Prix.

Retrouvez mes entretiens avec les lauréat des éditions précédentes :

  • édition 2021 : Alexandre Dupilet pour « Le Régent. Philippe d’Orléans, l’héritier du Roi-Soleil » (éditions Tallandier)
  • édition 2020 : Edmond Dziembowski pour « Le siècle des Révolutions (1660-1789) » (éditions Perrin)
  • édition 2019 : Georges Forestier pour « Molière » (éditions Gallimard)
  • édition 2018 : Hervé Leuwers pour « Camille et Lucile Desmoulins » (éditions Fayard)

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