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[Chef-d’œuvre] « Saint Jérôme » de Léonard de Vinci

« Saint Jérôme » (1480-1482)
Léonard de Vinci (1452-1519)
Musei Vaticani, Pinacoteca Vaticana

Vêtu de son seul manteau, saint Jérôme laisse voir son corps dénudé qu’il meurtrit avec une pierre, les yeux dirigés vers un crucifix.
Vincent Delieuvin, conservateur en chef du Patrimoine et commissaire de l’exposition Léonard de Vinci, décrit ce chef-d’œuvre inachevé représentant la pénitence de Jérôme de Stridon au désert.

Chez Léonard, l’œuvre d’art elle-même devient en quelque sorte comme un dessin, dans lequel il doit toujours y avoir cette liberté de parfaire les choses. La forme est toujours ouverte, en devenir. Il suffit de regarder le Saint Jérôme du Vatican. » – Vincent Delieuvin dans le magazine Grande Galerie

L’évocation la plus ancienne du « Saint Jérôme » et son attribution à Léonard de Vinci remonte au début du XIXe siècle, dans le testament de la peintre suisse Angelica Kauffmann. Après plusieurs changements de main, le tableau a été acheté en 1856 par le pape Pie IX pour la Pinacothèque du Vatican.

Pendant longtemps, le « Saint Jérôme » a été rapproché de « L’Adoration des Mages » et daté vers 1480-1482, en raison de son inachèvement et du type physique du saint, très proche de l’un des adorateurs (voir ci-dessous).

Réflectographie infrarouge de « L’Adoration des Mages » par Léonard de Vinci

Aujourd’hui, plusieurs spécialistes proposent de situer l’exécution du « Saint Jérôme » au cours de la période milanaise de Léonard de Vinci, soit autour de 1490. En effet, un support de noyer a été utilisé pour ce tableau, une essence que le maître aurait privilégiée à Milan tandis qu’il utilisait le peuplier à Florence.
De plus, l’attitude du saint a été comparée à celle de Marie dans la « Vierge aux rochers » de la National Gallery de Londres (image ci-dessous) et datée vers 1490.

Détail de la « Vierge aux rochers » (vers 1483-1494) par Léonard de Vinci – National Gallery (Londres)

L’inachèvement de la peinture au premier stade de l’exécution, comparable uniquement à celui de « L’Adoration des Mages », pourrait s’expliquer par l’abandon de la commande en raison du départ de Léonard pour Milan. Dans le catalogue de l’exposition, les commissaires en concluent qu’il est fort probable que la peinture ait bien été commencée à Florence vers 1480 puis délaissée vers 1482 et vraisemblablement emportée par Léonard.

Le visage glabre du saint et l’expression intense de souffrance psychologique et physique rappellent les représentations peintes et sculptées d’Andrea Del Verrocchio.

Le paysage de rochers exprime l’hostilité du désert, et l’église visible au loin manifeste la retraite loin du monde. Elle pourrait aussi rappeler le sanctuaire de Bethléem, lieu de naissance du Christ et où vécut Jérôme après son séjour solitaire.

Certains attributs habituels de saint Jérôme sont absents : le chapeau et l’habit de cardinal, le crâne symbole de pénitence, ou encore le livre évoquant la traduction par le saint de la Bible en latin.

Sources :

Catalogue officiel de l’exposition
Interview des commissaires de l’exposition dans le magazine Grande Galerie (N°49)
Page dédiée à l’œuvre sur le site Internet des Musées du Vatican

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Exposition « Léonard de Vinci »
24 octobre 2019 – 24 février 2020
Musée du Louvre

Visite privée

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[Louvre] Tous mécènes : mission Apollon !

Le musée du Louvre fait appel à votre soutien pour acquérir cette figure d’Apollon, dieu grec des arts, du chant, de la musique, de la beauté masculine et de la lumière.
Il s’agit d’une statuette en bronze de 68 cm, découverte à Pompéi (Italie). Si elle n’avait pas été ensevelie sous la cendre du Vésuve en l’an 79, elle aurait très vraisemblablement subi le sort de la plupart des bronzes grecs et romains et aurait été fondue afin de récupérer les métaux qui la composent.

Le musée du Louvre conserve déjà deux figures en bronze, de dimensions comparables à celle de l’Apollon citharède : un Mercure et un Hercule (photo ci-dessous), découverts au XVIIIe siècle à Herculanum et donnés à Bonaparte en 1803.
L’acquisition de cet Apollon viendrait compléter ce corpus d’œuvres mises au jour dans des villas détruites par l’éruption du Vésuve.

Mercure et Hercule, découverts à Herculanum (Italie) – Musée du Louvre

Les orbites du dieu sont aujourd’hui vides, ce qui est fréquent du fait de la fragilité du dispositif, les yeux étant introduits depuis l’extérieur et fixés à l’aide de substances adhésives (bitume). De plus,  les matériaux employés attiraient les pilleurs antiques.

La main droite tient le plectre, une baguette qui servait à faire vibrer les cordes d’une cithare. Le lourd instrument s’appuyait sur le torse et sur la cuisse gauche.

La main gauche d’Apollon se refermait sur l’un des montants de la cithare.

Les restes de plomb sous le pied gauche de l’Apollon indiquent que la figure était fixée sur un support en pierre.

Tous mécènes !

Nikos Aliagas est le parrain de cette nouvelle campagne du Louvre pour l’acquisition de l’Apollon citharède. Le musée parisien espère collecter au moins 800.000 euros d’ici fin février 2020 sur les 6,7 millions d’euros que représente l’acquisition.

Vous aussi, participez en faisant un don sur le site www.tousmecenes.fr.

[Chef-d’œuvre] « Saint Jean Baptiste » de Léonard de Vinci

« Saint Jean Baptiste » (vers 1508-1519)
Léonard de Vinci (1452-1519)
Musée du Louvre

Vincent Delieuvin, conservateur en chef du Patrimoine et commissaire de l’exposition Léonard de Vinci, présente ce tableau qui est l’un des trois chefs-d’œuvre de la maturité de Léonard de Vinci.

« Il y eut un homme, envoyé de Dieu ; son nom était Jean. Il vint en témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous les hommes eussent la foi par lui. Il n’était pas la lumière, mais il vint pour rendre témoignage de la lumière. » – Évangile selon saint Jean

La première mention à peu près certaine du tableau date d’octobre 1517, lors de la visite du cardinal d’Aragon au château de Cloux, où Léonard montra à son hôte trois tableaux. Pour plusieurs historiens, le « san Joanne Baptista giovane » mentionné par le secrétaire du cardinal pourrait correspondre aussi bien au Saint Jean Baptiste en buste qu’au grand Saint Jean Baptiste dans un paysage (transformé en Bacchus à la fin du XVIIe siècle), lui aussi au Louvre. Mais celui-ci, résultant probablement d’une invention de Léonard, est une œuvre d’atelier. Il semble donc vraisemblable que Léonard ait présenté à ses hôtes trois œuvres démontrant la perfection de son art, à savoir la Vierge à l’Enfant avec sainte Anne, le petit « Saint Jean Baptiste » et La Joconde.

Tucti perfectissimi

Si la conception du « Saint Jean Baptiste » doit être placée à Florence vers 1508, sa durée d’exécution est impossible à préciser. On peut imaginer que Léonard de Vinci y travailla lentement, sur plusieurs années, perfectionnant encore et toujours les détails comme le travail pictural, et qu’en 1517 le tableau était désormais très achevé lorsqu’il fut présenté au cardinal d’Aragon, qui le jugea avec les deux autres tableaux « tucti perfectissimi ».

La lumière fait surgir le corps du Baptiste comme d’une nuit profonde et donne à son mouvement l’allure d’une flamme sinueuse. Elle sculpte délicatement son sourire, promesse du Salut. Cette peinture revêt une dimension spirituelle pour faire du Baptiste le messager de l’arrivée du Messie.

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Exposition « Léonard de Vinci » – Musée du Louvre

Source : Communiqué de presse sur la restauration du « Saint Jean Baptiste » (octobre 2016).

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Page spéciale dédiée à l’exposition sur le site internet du Musée du Louvre

Exposition « Léonard de Vinci » – Musée du Louvre

Exposition « Léonard de Vinci »
24 octobre 2019 – 24 février 2020
Musée du Louvre

Exposition « Léonard de Vinci » – Musée du Louvre

Visite privée

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[Visite privée] Musée national de la Renaissance au château d’Écouen

Musée national de la Renaissance – Château d’Écouen

Inauguré au château d’Écouen en 1977, le musée national de la Renaissance est le seul musée en France entièrement dédié à cette période. Ses collections, d’une richesse exceptionnelle, comprennent des œuvres telles que « Daphné », pièce d’orfèvrerie surmontée d’une spectaculaire pièce de corail, la nef automate dite « de Charles Quint » ou encore la tenture racontant l’histoire de David et Bethsabée.

Guillaume Fonkenell, conservateur en chef du patrimoine, nous fait découvrir l’architecture du château et ses trésors de la Renaissance.

Construit entre 1538 et 1550 pour Anne de Montmorency, connétable de France, le château d’Écouen a été édifié en plusieurs étapes, témoignant des évolutions du goût au cours du XVIe siècle : la première Renaissance pour les parties les plus anciennes et l’influence antique de la seconde Renaissance et le maniérisme.

Copie de l’un des Esclaves de Michel-Ange par l’Atelier de moulage de la Réunion des musées nationaux (RMN)

Alors qu’Anne de Montmorency achève son château, véritable palais destiné à accueillir le roi et sa cour, Henri II lui fait don des « Esclaves » de Michel-Ange. Le connétable demande à son architecte Jean Bullant de créer un aménagement spécifique pour exposer et magnifier ces chefs-d’œuvre.

Le château d’Écouen a conservé une grande partie de son décor d’origine. Ses quatorze cheminées peintes et ses frises ornées de grotesques forment un ensemble unique.

En 1962, André Malraux, ministre d’État chargé des Affaires culturelles, propose de faire du château d’Écouen un musée consacré aux créations artistiques de la Renaissance. Le site est retenu notamment parce qu’il dispose d’une galerie aux dimensions suffisantes pour accueillir un chef-d’œuvre de l’art de cour à la Renaissance : la « Tenture de David et Bethsabée ».

L’essentiel des collections du musée provient du fonds rassemblé par Alexandre du Sommerard (1779- 1842) dans l’hôtel des abbés de Cluny.

« Les Trois Parques » (1586) par Germain Pilon

Plaque émaillée représentant Ulysse (vers 1564) par Léonard Limosin

À gauche : bouteille en verre émaillé et doré avec les armoiries de Catherine de Médicis (milieu du XVIe siècle)

François Ier sur un vitrail du XVIe siècle provenant de la Sainte-Chapelle de Vincennes

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Retrouvez le Musée national de la Renaissance sur Internet et sur les réseaux sociaux :

www.musee-renaissance.fr
www.facebook.com/musee.renaissance.officiel
www.twitter.com/chateau_ecouen

« Daphné » (vers 1570) par Wenzel Jammitzer – Musée national de la Renaissance

Exposition « Graver la Renaissance. Étienne Delaune et les arts décoratifs »

Jusqu’au 3 février 2020, le Musée national de la Renaissance propose une exposition consacrée à l’art d’Étienne Delaune (1518/19-1583), orfèvre et graveur français, et à son influence sur les arts décoratifs.
Cliquez sur l’image ci-dessous pour découvrir notre visite privée avec Julie Rohou, conservateur du patrimoine.

Musée national de la Renaissance – Château d’Écouen
Rue Jean Bullant
95440 Écouen

[Chef-d’œuvre] Nef automate « de Charles Quint » au château d’Écouen

Nef automate dite « de Charles Quint » par Hans Schlottheim
Augsbourg, vers 1580
Musée national de la Renaissance – Château d’Écouen

À la Renaissance, la ville d’Augsbourg était réputée pour ses orfèvres comme pour ses horlogers. Parmi les 25 horloges-automates qui sont parvenus jusqu’à nos jours, trois sont en forme de navire.
La nef exposée au musée national de la Renaissance est l’un de ces automates de table. Son invention est attribuée à l’horloger Hans Schlottheim (1544/1547-1626).

Dans cet extrait de notre prochaine visite privée parmi les collections du musée, Guillaume Fonkenell, conservateur en chef du patrimoine, détaille cet impressionnant galion miniature.

La nef conservée au château d’Écouen est l’une des trois horloges-automates en forme de navire qui ont été conservées depuis le XVIe siècle. Les deux autres horloges-automates sont au British Museum (Londres) et au Kunsthistorisches Museum (Vienne).

Ce galion à trois mâts est armé de canons dont l’un se cache dans la figure de proue en forme de dragon.

Sur le pont, trois hérauts, suivis par le cortège huit princes électeurs, défilent devant l’empereur Charles Quint.

Dix trompettes, un tambour et un timbalier forment une haie alors que des marins observent la fanfare.

La coque du navire ne dissimule pas moins de sept mouvements qui animaient notamment les bras des marins situés sur le mât.

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Musée national de la Renaissance – Château d’Écouen
Rue Jean Bullant
95440 Écouen

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[Chef-d’œuvre] « L’Incrédulité de saint Thomas » d’Andrea del Verrocchio

« Le Christ et saint Thomas » ou « L’Incrédulité de saint Thomas » (1467-1483)
Andrea del Verrocchio (vers 1435-1488)
Chiesa e Museo di Orsanmichele (Florence)

Louis Frank, conservateur en chef du Patrimoine et commissaire de l’exposition Léonard de Vinci, présente ce chef-d’œuvre d’Andrea Del Verrocchio dans lequel Léonard de Vinci a puisé les éléments constitutifs de son art.

La première partie de l’exposition Léonard de Vinci se déploie autour de ce grand bronze de Verrocchio et des études de draperies de Léonard.

À Florence, Léonard fut l’élève de l’un des plus grands sculpteurs du XVe siècle : Andrea del Verrocchio. « Le Christ et saint Thomas », bronze monumental fondu par Verrocchio pour l’église florentine d’Orsanmichele, fut son école.

De cette conception profondément picturale de la sculpture, Léonard a tiré le premier fondement de son propre univers : l’idée que l’espace et la forme sont engendrés par la lumière et qu’ils n’ont d’autre réalité que celle de l’ombre et de la lumière.

Les études de draperies de Léonard sont un prétexte à l’apprentissage de l’ombre et de la lumière, à l’analyse du clair-obscur. Ce sujet le distingue de tous les autres peintres et illustre son passage de l’univers de la sculpture à l’univers de la peinture ou, plus précisément, à ce que sera sa peinture : un art fondé sur la construction de l’espace par la lumière.

« Draperie Jabach IV. Figure agenouillée » (vers 1473-1477) par Léonard de Vinci – Musée du Louvre

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

« Draperie Saint-Morys. Figure assise » (vers 1475-1482) par Léonard de Vinci – Musée du Louvre

J’aimerais que l’exposition permette aux visiteurs de comprendre le véritable sens du mot « génie ». Dans le cas de Léonard, il s’agit d’un homme qui est allé jusqu’au bout des choses, et, selon un modèle qui nous parle encore aujourd’hui – celui de l’engagement dans une voie choisie par passion qui nous guide, avec une liberté totale, connue et acceptée par tous ses contemporains. » – Vincent Delieuvin dans le magazine Grande Galerie

Sources :

Dossier de presse de l’exposition
Interview des commissaires de l’exposition dans le magazine Grande Galerie (N°49)

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Page spéciale dédiée à l’exposition sur le site internet du Musée du Louvre

Exposition « Léonard de Vinci » – Musée du Louvre

Exposition « Léonard de Vinci »
24 octobre 2019 – 24 février 2020
Musée du Louvre

Exposition « Léonard de Vinci » – Musée du Louvre

Visite privée

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[Chef-d’œuvre] « Pêcheur napolitain » par Vincenzo Gemito

« Pêcheur napolitain » (1876-1877)
Vincenzo Gemito (1852-1929)
Museo e Real Bosco di Capodimonte (Naples)

À 25 ans, le sculpteur napolitain Vincenzo Gemito arrive à Paris, bien décidé à devenir célèbre. Son grand bronze représentant un jeune « Pêcheur napolitain » fait scandale au Salon de 1877. En effet, ce petit garçon nu accroupi sur un rocher, ce « crétin », ce « petit monstre », surprend par son réalisme et attire la foule des visiteurs.
Jean-Loup Champion, historien de l’art, directeur scientifique de l’exposition du Petit Palais, nous présente ce chef-d’œuvre.

L’un des plus célèbres protecteurs de Gemito est le peintre français Ernest Meissonier, qu’il rencontre en 1878. Le sculpteur offrira au maître son grand bronze du « Pêcheur napolitain ».

Dans l’exposition du Petit Palais, le bronze original du « Pêcheur napolitain », conservé au musée du Bargello (Florence) est confronté à son plâtre préparatoire, lui-même conservé au musée de Capodimonte (Naples).

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Sur le site Internet du Petit Palais.

Exposition « Vincenzo Gemito (1852-1929). Le sculpteur de l’âme napolitaine »
15 octobre 2019 – 26 janvier 2020
Petit Palais – Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris

Visite privée

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[Chef-d’œuvre] Buste de Giuseppe Verdi par Vincenzo Gemito

« Buste de Giuseppe Verdi » (1873)
Vincenzo Gemito (1852-1929)
Museo e Real Bosco di Capodimonte (Naples)

Dès l’âge de 21 ans, le sculpteur napolitain Vincenzo Gemito reçoit des commandes de portraits. Ainsi, en 1873, il exécute le buste de Giuseppe Verdi, alors à Naples pour la production au Théâtre San Carlo de ses opéras « Don Carlos » et « Aïda ». Le buste devient instantanément célèbre.
Ce chef-d’œuvre nous est présenté par Jean-Loup Champion, historien de l’art, directeur scientifique de l’exposition « Vincenzo Gemito (1852-1929). Le sculpteur de l’âme napolitaine » au Petit Palais.

« Haute stature, cheveux châtains, front élevé, sourcils noirs, yeux gris, nez aquilin, bouche petite, barbe sombre, menton ovale, visage maigre, teint pâle. » Giuseppe Verdi selon les mentions de son passeport

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Sur le site Internet du Petit Palais.

Exposition « Vincenzo Gemito (1852-1929). Le sculpteur de l’âme napolitaine »
15 octobre 2019 – 26 janvier 2020
Petit Palais – Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris

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[Chef-d’œuvre] « Pietà » de Greco

« Pietà » (1580-1590)
Domenicos Theotocopoulos, dit Greco (1541-1614)
Collection Niárchos

Guillaume Kientz, commissaire de l’exposition « Greco », présente une « Pietà » de Greco, prêt exceptionnel d’une collection particulière pour l’exposition du Grand Palais.

Né à Strasbourg en 1980, Guillaume Kientz est diplômé de l’Institut national du Patrimoine en 2008. Spécialiste de la peinture espagnole et sud-américaine, il intègre le musée du Louvre en 2010. En 2015, il est commissaire de la grande rétrospective « Velázquez et ses contemporains » au Grand Palais. Il est actuellement conservateur du patrimoine au Kimbell Art Museum à Fort Worth (Texas).

Le tableau sur toile de la Pietà est aussi un immense chef-d’œuvre : Greco a composé ce drame avec un grand sens de la monumentalité et de la valeur expressive des couleurs, mais il s’attache aussi à des détails très émouvants, comme le visage penché de Joseph d’Arimathie ou le geste de Marie-Madeleine qui tient la main du Christ mort. » – Charlotte Chastel-Rousseau, conservatrice des peintures espagnoles et portugaises au Musée du Louvre

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Exposition « Greco » – Grand Palais (Paris)

Exposition « Greco »
16 octobre 2019 – 10 février 2020
Grand Palais (Paris)
3 Avenue du Général Eisenhower
75008 Paris

L’exposition « Greco » est organisée par la Réunion des musées nationaux-Grand Palais, le musée du Louvre et l’Art Institute of Chicago. Elle sera présentée à Chicago du 8 mars au 21 juin 2020.

Nous espérons que les visiteurs de l’exposition garderont l’image d’un Greco humaniste, lisant et annotant Vitruve et Vasari, un artiste de la Renaissance dirigeant un important atelier, qui a peu à voir avec le personnage stéréotypé d’un mystique illuminé qu’on a parfois imaginé. » – Charlotte Chastel-Rousseau

Exposition « Greco » – Grand Palais (Paris)

Visite privée

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[Visite privée] Exposition « Versailles Revival 1867-1937 »

Exposition « Versailles Revival 1867-1937 »
19 novembre 2019 – 15 mars 2020
Château de Versailles

Entre 1867 et 1937, le château de Versailles fait l’objet d’un vaste programme de restauration et de remeublement. Il attire autant les peintres et écrivains célèbres que le grand public. À travers près de 350 œuvres et documents, cette exposition retrace – pour la première fois – ce moment étonnant de l’histoire de l’art où Versailles prend place parmi les grands motifs littéraires et picturaux.

Laurent Salomé, directeur du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, sera votre guide pour une visite privée exclusive de cette exposition inédite.

« Le bain de la marquise » (1906) par Alexandre Benois – Galerie d’État Tretiakov (Moscou)

Je suis ivre de Versailles, c’en est comme une maladie, un état amoureux, une passion criminelle. » – Alexandre Benois

« Portrait de l’Impératrice Eugénie » (1857) par Franz Xaver Winterhalter – Hillwood Estate, Museum & Garden (Washington D.C.)

Cent ans après la Révolution française, à l’aube de la « Belle Époque », un étonnant phénomène de nostalgie et de passion se développe autour du Versailles de l’Ancien Régime. À l’image de la reine Eugénie, on rêve de Marie-Antoinette en même temps que la République réunit ses assemblées à Versailles et y élit son Président.

Exposition « Versailles Revival 1867-1937 » – Château de Versailles
« Pierre de Nolhac, conservateur du musée de Versailles » (1909) par Henri Girauld de Nolhac – Châteaux de Versailles et de Trianon

Cet enthousiasme pour Versailles accompagne le travail obstiné des conservateurs du Château pour lui rendre sa splendeur perdue. Pierre de Nolhac, directeur du musée de 1892 à 1920, est une des figures marquantes de cette entreprise, à la suite d’Eudore Soulié, premier véritable conservateur du Château de 1854 à mort en 1876.

« Le Salon du Dauphin » (1901) par Maurice Lobre – Musée d’Ermitage (Saint-Pétersbourg)
« L’Automne à Versailles » (vers 1910) par Isidore Rosenstock (1880-1956) – Collection particulière
À gauche : « Le Feu, ciel bleu » (1890-1900) par Paul Helleu (1859-1927) – Nevill Keating Pictures (Londres)

Les jardins accueillent aussi bien des fêtes aristocratiques et que le tourisme populaire. La fréquentation atteint pour la première fois le million de visiteurs en 1937 à l’occasion d’une Exposition universelle.

« Pieds d’une passante à Versailles » (1935) par André Steiner (1901-1978) – Centre Pompidou (Paris)
« Fusiliers marins dans le parc de Versailles » (1871) par Pierre Puvis de Chavannes – Châteaux de Versailles et de Trianon
« La Proclamation de l’Empire allemand » (1885) par Anton von Werner (1843-1915) – Bismarck Muséum

La politique joue un rôle important. Le nom de Versailles va résonner comme une déflagration avec la scène de la proclamation de l’Empire allemand dans la Galerie des Glaces. Depuis cet événement, compensé 50 ans plus tard par la signature du traité de Versailles au même endroit, le Château est redevenu le symbole de la Nation française.

« La Galerie des Glaces préparée pour la signature du traité de paix de Versailles le 28 juin 1919 » par Léopold Delbeke (1866-1939 ?) – Château de Versailles

Versailles apparaît dans les écrits de nombreux auteurs tels Marcel Proust, Maurice Barrès, Robert de Montesquiou ou Anna de Noailles. Les jardins du parc, si « ennuyeux » aux yeux d’Alfred de Musset regagnent leurs lettres de noblesse.

« Marcel Proust (1892) par Jacques-Émile Blanche (1861-1942) – Musée d’Orsay

Versailles, grand nom rouillé et doux, royal cimetière de feuillages, de vastes eaux et de marbres, lieu véritablement aristocratique et démoralisant, où ne nous trouble même pas le remords que la vie de tant d’ouvriers n’y ait servi qu’à affiner et qu’à élargir moins les joies d’un autre temps que les mélancolies du nôtre. » – Marcel Proust

« Anna de Nouilles » (1905) par Jean-Louis Forain (1852-1931) – Collection particulière
Exposition « Versailles Revival 1867-1937 » – Château de Versailles

Alors que des artistes de toutes origines, peintres, photographes, illustrateurs, s’emparent du lieu, de petits Versailles fleurissent à travers le monde.

« Villa Trianon – Lady Mendl » par Achille Duchêne (1866-1947) – Musée des Arts décoratifs (Paris)
« L’aube » par Gaston La Touche – Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg

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Exposition « Versailles Revival 1867-1937 » – Château de Versailles
« Fête de nuit à Versailles » (1906) par Gaston La Touche – Musée d’Orsay

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« La Promenade du roi » (1897) par Alexandre Benois – Musée national russe (Saint-Pétersbourg)

Exposition « Versailles Revival 1867-1937 »
19 novembre 2019 – 15 mars 2020
Château de Versailles
Place d’Armes
78000 Versailles

« La Pyramide » par Gaston La Touche (1854-1913) – Collection particulière (Londres)

[Louvre] Quelles expositions au Louvre en 2020 ?

Quelles sont les nouvelles expositions programmées en 2020 au Louvre ?

« Loth et ses filles » par Albrecht Altdorfer (?) – Photographie d’illustration avec une œuvre du Kunsthistorisches Museum de Vienne

Exposition « Albrecht Altdorfer »
23 avril – 3 août 2020
Rotonde Sully

Moins connu que d’autres maîtres de sa génération, Albrecht Altdorfer est un artiste majeur de la Renaissance germanique.
Le Louvre présentera la richesse et la diversité de son œuvre de peintre, dessinateur et graveur, pionnier dans les genres du paysage et de l’architecture.
Elle mettra en exergue sa stature d’artiste de la Renaissance, à la fois très original et parfaitement au fait de la création artistique de ses contemporains.

Exposition « Le Printemps de la Renaissance » (2013-2014) – Musée du Louvre

Exposition « Le corps et l’âme. La sculpture en Italie, de Donatello à Michel-Ange. 1460-1520 »
6 mai – 17 août 2020
Hall Napoléon

Les recherches sur l’expression et les sentiments de la figure humaine sont au cœur des démarches des plus grands sculpteurs de la période, de Donatello jusqu’à Michel-Ange.
Faisant suite de l’exposition « Le Printemps de la Renaissance » en 2013- 2014 (photo ci-dessus), cette exposition, organisée en collaboration avec le musée du Castello Sforzesco de Milan, présentera les principales lignes de force qui ont cheminé dans toute l’Italie durant la seconde moitié du Quattrocento pour déboucher à un moment d’apogée de la sculpture de la Renaissance.

« Jeune Couple (Bacchus et Ariane) » par Tullio Lombardo – Kunsthistorisches Museum, (Vienne) – Photographie par Vassil sous licence Creative Commons CC0

L’exposition permettra notamment de souligner la place prise par l’expression des mouvements de l’âme dans les pratiques artistiques, dans une volonté de toucher l’âme du spectateur.

Pour cette exposition, une œuvre sur panneau de bois, nommée « Laocoon » (photo ci-dessus), peinte par un artiste anonyme vers 1540, sera prêtée par le Musée Gassendi de Digne-les-Bains.

Exposition « Moi, Taharqa, Pharaon des Deux Terres »
29 octobre 2020 – 8 février 2021
Hall Napoléon

Fin 2020, le Louvre nous transportera en Nubie, au VIIIe siècle avant J.-C., au cœur d’un royaume ayant pour capitale Napata.

« Taharqa présente des vases de vin au dieu Hémen » – Musée du Louvre

Vers 730 avant J.-C., le souverain Piankhi entreprend de conquérir l’Égypte et inaugure la dynastie des pharaons kouchites. Ses successeurs règnent pendant plus de 50 ans sur un royaume s’étendant de la Méditerranée jusqu’au confluent du Nil blanc et du Nil bleu. Le plus célèbre d’entre eux se nomme Taharqa.
L’exposition mettra en lumière le rôle de ce vaste royaume, situé dans ce qui est aujourd’hui le centre du Soudan.

« Taharqa présente des vases de vin au dieu Hémen » – Musée du Louvre

Quoi de neuf dans la Petite Galerie ?

Une exposition consacrée à l’éducation artistique sera proposée à partir de mi-décembre 2020, prenant la place de celle consacrée à la « Figure de l’Artiste ».

… et au sein du département des Arts de l’Islam ?

Après l’exposition « Le goût de l’Orient » centrée autour de la collection Georges Marteau (photo ci-dessous), le département des Arts de l’Islam avait prévu une exposition consacrée à la « Bulgarie ottomane » à partir de juin 2020. Ce projet d’exposition a finalement été ajourné (mise à jour – mars 2020).

Exposition « Le goût de l’Orient. Georges Marteau collectionneur » – Département des Arts de l’Islam du musée du Louvre

D’autres expositions débuteront fin 2020

Deux expositions, dont seuls les titres ont été dévoilés, sont en préparation pour fin 2020.

Exposition « Civilisations et Cultures sur les Routes de la Soie »
Octobre 2020 – Janvier 2021
Hall Napoléon

Exposition « Costumes de théâtre de la collection Edmond de Rothschild »
8 octobre 2020 – 11 janvier 2021
Rotonde Sully

Exposition « Léonard de Vinci » – Musée du Louvre

Sans oublier…

4 expositions ayant débuté en 2019 fermeront leur porte début 2020 :
la collection d’Horace His de La Salle (Rotonde Sully),
Léonard de Vinci (Hall Napoléon),
Pierre Soulages (Salon Carré),
Figure de l’artiste (Petite Galerie).

Exposition « Officier & gentleman au XIXe siècle. La collection Horace His de La Salle » – Musée du Louvre

Les Arts graphiques sont à l’honneur jusqu’au 10 février avec l’exposition Officier & Gentleman au XIXe siècle : la collection Horace His de La Salle.
Une visite en images est disponible sur mon Blog en cliquant sur l’image ci-dessous.

L’exposition Léonard de Vinci se poursuit jusqu’au 24 février.
Notre visite privée avec Vincent Delieuvin et Louis Frank, conservateurs en chef du Patrimoine, est disponible sur mon Blog en cliquant ci-dessous.

Le peintre Pierre Soulages, centenaire depuis le 24 février 2019, est exposé dans le Salon Carré (Aile Denon) jusqu’au 9 mars 2020. Mettant l’accent sur les polyptyques outrenoir (une technique neuve qui instrumentalise le reflet et l’espace de la peinture), l’exposition permet de découvrir des œuvres de grand format réalisées ces derniers mois.

Enfin, pour sa cinquième saison, la Petite Galerie propose l’exposition « Figure de l’artiste » jusqu’au 29 juin, mettant en avant les artistes de la Renaissance, à une époque où l’artiste affirme son indépendance et cherche à quitter le statut d’artisan pour revendiquer une place particulière dans la cité.

… et n’oubliez pas de passer me voir au 1er étage de l’aile Sully !

[Bonne Année] Le Scribe présente ses vœux pour 2020

Le Scribe vous souhaite une bonne année 2020 en vidéo.

Cliquez sur l’image ci-dessous.

Et vous, quelle a été votre visite privée préférée en 2019 ?
Quelles expositions aimeriez-vous que nous visitions ensemble en 2020 ?

De Greco à Hammershøi, de Dijon à Lens en passant par Fontainebleau et Chantilly, voici quelques-uns des chefs-d’œuvre que nous avons admirés ensemble en 2019.

Pendant quelques secondes – qui durent sembler une éternité à mes compagnons – je restai muet de stupeur. Et, lorsque lord Carnarvon demanda enfin : « Vous voyez quelque chose ? », je ne pus que répondre : « Oui, des merveilles ! » Alors, j’élargis encore l’ouverture pour que nous puissions tous voir. » – Howard Carter découvrant les trésors de Toutânkhamon

Bonne et heureuse année 2020 !

[Exposition] Le Louvre rend hommage au collectionneur Horace His de La Salle

Exposition « Officier & gentleman au XIXe siècle. La collection Horace His de La Salle »
7 novembre 2019 – 10 février 2020
Musée du Louvre

Jusqu’à ce jour, seule une présentation en 1974 au musée des Beaux-Arts de Dijon avait évoqué l’action d’Aimé Charles Horace His de La Salle (1795-1878). Avec cette nouvelle splendide exposition centrée autour des Arts graphiques, le musée du Louvre rend hommage à celui qui fut l’un des plus généreux donateurs des musées français, toutes époques confondues.

« Minerve éclairant les génies des Arts et des Sciences » par Pierre-Paul Prud’hon (1758-1823) – Musée du Louvre
« L’Enlèvement de Psyché » par Pierre-Paul Prud’hon (1758-1823) – Musée du Louvre
« La Pudeur (Vénus au bain) » par Georges Bellenger (1847-1918) – Musée du Louvre
« Christ à la colonne, études » par Giovanni Buonconsiglio – Musée du Louvre

[Horace His de La Salle] s’attache seulement à la pureté du style, sans tenir compte de la rareté des œuvres. » – Alphonse W. Thibaudeau

Feuille d’études attribuée à Francesco di Simone Ferrucci (1437-1493) – Musée du Louvre
« La Flagellation du Christ » d’après une composition attribuée à Donatello – Musée du Louvre
« La Crucifixion. Étude pour un missel » par Giovanni Giacomo Decio – Musée du Louvre
« Figure de femme nue dont les pieds et les mains se terminent en feuilles d’ornements, accompagnée de deux putti » par il Pordenone – Musée du Louvre
« La Vierge et l’Enfant » par Mino da Fiesole – Musée du Louvre

D’ailleurs, et avant tout, c’était la perfection de l’œuvre, son charme indiscutable qui le conquéraient. » – Eugène Lecomte, membre de la Société des Amis du Louvre (1903)

« Jeune homme drapé, debout, de profil vers la droite » par Cosimo Rosselli (1439-1507) – Musée du Louvre
« Deux saintes drapées debout » par Fran Bartolomeo – Musée du Louvre
« Molorchos faisant un sacrifice à Hercule vainqueur du lion de Némée » par Le Corrège – Musée du Louvre
« La Décollation de saint Jean Baptiste » par il Parmigianino (1503-1540) – Musée des Beaux-Arts de Dijon
« Léda et le cygne » par Michelangelo Anselmi (1491-1554) – Musée du Louvre
« Portrait de François de La Rochefoucauld, seigneur de Ravel et de Rascel » par François Clouet – Musée du Louvre

Envisagée comme un hommage à Horace His de La Salle, cette exposition présente une large sélection d’œuvres lui ayant appartenu, avec notamment des feuilles de Poussin, Géricault ou encore Prud’hon.

« Portrait d’homme de face, portant un chapeau à larges bords » par Lucas van Leyden (1494-1533) – Musée du Louvre
« La Sainte Famille » par Nicolas Poussin (1594-1665) – Musée des Beaux-Arts de Dijon
« Le Frappement du rocher » par Nicolas Poussin – Musée du Louvre
Feuille d’études par Nicolas Poussin – Musée des Beaux-Arts de Lyon
« Le Mariage de la Vierge » par Nicolas Poussin – Musée du Louvre
« Grand paysage » par Le Lorrain – Musée du Louvre
« Études de chèvres » par Philip Peter Roos – Musée des Beaux-Arts d’Alençon

Les œuvres présentées témoignent de la diversité des intérêts du collectionneur. Elles font la part belle aux arts du dessin, passion maîtresse qui poussa His de la Salle à rechercher et à acquérir toute sa vie les plus belles feuilles des plus grands artistes.

« Autoportrait à la fenêtre » par Samuel van Hoogstraten – Fondation Custodia (Paris)

Organisée en sections thématiques illustrant les périodes et sujets pour lesquels His de la Salle avait le plus d’intérêt – des feuilles de la Renaissance italienne et paysages italiens du 17e siècle aux sujets militaires, en passant par les compositions orientalisantes de ses contemporains –, l’exposition est l’occasion de faire redécouvrir des dessins d’une qualité exceptionnelle. Elle permet aussi de mieux connaître la personnalité et le goût de ce grand collectionneur.

« Jeune femme en buste, coiffée d’un bonnet » par Vincenzo Pellegrini – Musée des Beaux-Arts de Dijon
« Vieillard nu, debout » par Jacob Jordaens (1593-1678) – Musée du Louvre
« Femme allongée, demi-nue » par François Verdier – Musée des Beaux-Arts d’Alençon
« Deux études d’un jeune enfant, coiffé d’un bonnet » par Antoine Watteau (1684-1721) – Musée du Louvre

La vie très simple de M. de la Salle s’est écoulée dans le calme de l’étude ; sa préoccupation constante était de voir et de comparer les chefs-d’œuvre de nos musées, tout en formant avec un rare discernement ses collections. » – Alphonse W. Thibaudeau

« Académie de femme à demi couchée » par Carle van Loo – Musée des Beaux-Arts de Dijon
« Joueur de mandoline » par Dominique Papety (1815-1849) – Musée des Beaux-Arts de Lyon

C’est vers 1868 que j’eus la bonne fortune d’être présenté à M. His de Lasalle par un ami commun. C’était un grand vieillard de 73 ans, un peu courbe, plutôt par la nature de son travail journalier que par l’âge, mais encore vif d’allures, avec une physionomie animée et souriante, un regard très bienveillant et une exquise politesse. » – Eugène Lecomte, membre de la Société des Amis du Louvre (1903)

« L Mort de Phèdre » par Anne Louis Girodet de Roucy-Trioson – Musée du Louvre
« Homme terrassant un bœuf » par Théodore Géricault (1791-1824) – Musée du Louvre
« Le Sauvetage des naufragés » par Théodore Géricault (1791-1824) – Musée du Louvre

Cherchant à développer l’éducation par l’art et souhaitant transmettre sa passion, Horace His de La Salle n’hésite pas à offrir à ses proches des souvenirs de sa collection. À sa mort le 28 avril 1878, les oeuvres rassemblées par le collectionneur sont dispersées au gré de ventes, d’échanges et de dons.

« Cuirassier blessé assis sur un tertre » par Théodore Géricault – Musée du Louvre
« Soldat grec » par Horace Vernet (1789-1863) – Beaux-Arts de Paris
Un bachi-bouzouk, debout, le fusil à l’épaule » par Alexandre Bida (1813-1895) – Musée d’Orsay

C’était un parfait type du vieux gentilhomme d’une politesse exquise, d’une antique droiture de caractère, aimant ou plutôt adorant ses objets d’art, insensible à toutes les offres essayées pour le tenter. » – Alphonse W. Thibaudeau

Sources :
– communiqué de presse de l’exposition
– thèse de Marine de Bayser : « Horace His de la Salle, collectionneur du XIXe siècle » (Université Paris IV – Sorbonne)
– notice sur M. His de Lasalle lue par Eugène Lecomte lors de l’Assemblée Générale annuelle de la Société des Amis du Louvre, le 12 janvier 1903

« Paysanne de la campagne de Rome assise et tenant un tambourin » par Léopold Robert (1794-1835) – Musée du Louvre

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

« Un jeune homme assis lisant » par un artiste anonyme de la fin du XVIIIe siècle – Musée des Beaux-Arts d’Alençon

En savoir +

Regardez la présentation de l’exposition par Laurence Lhinares et Louis-Antoine Prat, enregistrée en novembre 2019 lors d’une conférence dans l’auditorium du Louvre.

Exposition « Officier & gentleman au XIXe siècle. La collection Horace His de La Salle »
7 novembre 2019 – 10 février 2020
Musée du Louvre

[Visite privée] Vincenzo Gemito au Petit Palais

Exposition « Vincenzo Gemito (1852-1929). Le sculpteur de l’âme napolitaine »
15 octobre 2019 – 26 janvier 2020
Petit Palais – Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris

La personnalité de Vincenzo Gemito est liée à sa ville natale, Naples, où il a effectué l’essentiel de sa carrière. De son triomphe à l’Exposition Universelle de Paris en 1878 à son combat contre la maladie mentale qui l’a rongé, l’exposition retrace le parcours de cet artiste aujourd’hui oublié en France.

Visite privée de l’exposition avec Jean-Loup Champion, historien de l’art, directeur scientifique de l’exposition du Petit Palais.

« Portrait de jeune fille » (1913-1922) par Vincenzo Gemito – Museo Del Novecento (Naples)

L’histoire de Vincenzo Gemito (1852-1929) est celle d’un enfant trouvé, élevé dans les rues de Naples, qui va devenir l’un des plus grands sculpteurs de son temps, célébré aussi bien en Italie que dans toute l’Europe.

« Tête d’enfant ; Garçon » (1870) par Vincenzo Gemito – Museo e Real Bosco di Capodimonte (Naples)
« La Source » (1912) par Vincenzo Gemito – Collection Raffaella Ferraro (Sorrente)
À droite : « Petit pêcheur » par Vincenzo Gemito – Collection Sergio Baroni (Milan)

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

Au premier plan : « Statuette de Dionysos- Narcisse » (Ier siècle) – Musée archéologique de Naples

Découvrez les plus belles œuvres de l’exposition dans mon reportage photo en cliquant sur l’image ci-dessous.

En savoir +

Sur le site Internet du Petit Palais.

Autoportrait (1915) de Vincenzo Gemito – Collection Intesa Sanpaolo (Naples)

Exposition « Vincenzo Gemito (1852-1929). Le sculpteur de l’âme napolitaine »
15 octobre 2019 – 26 janvier 2020
Petit Palais – Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris
Avenue Winston-Churchill
75008 Paris