Depuis 1863, le musée du Louvre conserve un doigt en bronze doré, d’une longueur 38 cm, provenant de la collection Campana. En juin 2018, le musée annonçait que cet index appartenait, en fait, à la main de la statue colossale de l’empereur Constantin (vers 330 après J.-C.), conservée dans les musées du Capitole à Rome !
Ce doigt était-il caché au fond des réserves du Louvre ?
Restera-t-il accroché à la main de l’empereur et rejoindra-t-il les musées capitolins ?
Laurent Haumesser, conservateur au sein du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines au musée du Louvre, nous raconte cette incroyable découverte.
Cette main, c’est sans doute la plus belle histoire de l’exposition… en tout cas la plus étonnante et – peut-être – la plus inattendue. » – Laurent Haumesser, commissaire de l’exposition Campana
Cette découverte a été réalisée dans le cadre du projet de recherche sur la technique de fabrication des grands bronzes antiques mené par le musée du Louvre et le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF).
Le rapprochement résulte de l’intuition d’une doctorante, Aurélia Azéma, et s’appuie sur l’analyse de la composition de l’alliage et sur l’étude des techniques de fabrication.
En mai 2018, Françoise Gaultier, directrice du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, et les chercheurs du Louvre et du C2RMF ont pu vérifier, à l’aide d’une reproduction en résine du doigt, qu’il s’adaptait parfaitement à la main.
@c2rmf
Le C2rmf en collaboration avec le @MuseeLouvre, a découvert que le doigt en bronze du Louvre (collection Campana) appartient à la célèbre statue colossale de l’empereur Constantin (vers 330 après J.C.), exposée aux #MuseiCapitolini ! #museiincomune@Sovrintendenza pic.twitter.com/QFB6jckno3
Dans le cadre de l’exposition « Un rêve d’Italie. La collection du marquis Campana » présentée au Louvre, la main et le doigt de l’empereur sont enfin réunis, pour la première fois depuis sans doute le Moyen Âge.
Exposition « Un rêve d’Italie. La collection du marquis Campana »
Musée du Louvre
7 novembre 2018 – 18 février 2019
Le musée du Louvre étudie actuellement la possibilité d’un dépôt qui permettrait de présenter, après l’exposition parisienne, la main complétée au musée du Capitole.
Tout le monde le sait : Cléopâtre s’est suicidée. Mais savez-vous comment la version « officielle » de la morsure du serpent s’est imposée ? Au-delà des anecdotes sur sa vie et ses amours, quel était le projet politique de cette grande reine, victime de la propagande d’Octave et du machisme des auteurs antiques ?
Maurice Sartre est un grand historien, spécialiste du Proche-Orient.
Dans cet entretien exclusif, il raconte avec passion et érudition le rêve de puissance de Cléopâtre, sortant des sentiers battus et des fausses certitudes qui émaillent les nombreux ouvrages précédemment publiés.
Je crois que personne ne peut dire qui est Cléopâtre. Sincèrement. D’ailleurs, on ne peut jamais dire qui sont les gens de l’Antiquité. » – Maurice Sartre
Cléopâtre ne m’a jamais ennuyé et je me suis dit qu’on pouvait – enfin, je crois – sortir des sentiers battus. » – Maurice Sartre
Maurice Sartre vient de publier « Cléopâtre, un rêve de puissance » aux Éditions Tallandier, résultat de ses recherches sur la grande reine.
Après l’assassinat de César le 15 mars 44, Cléopâtre quitte Rome et regagne son royaume. Rome plonge alors une fois de plus dans une guerre civile, qui oppose cette fois-ci les assassins de César à ses héritiers, parmi lesquels Antoine. Cléopâtre adopte alors une attitude attentiste… tout en donnant l’impression d’être du côté des Césariens.
La suite de l’histoire nous est racontée par Maurice Sartre, historien spécialiste du Proche-Orient.
Dans quelles circonstances Cléopâtre rencontre-t-elle Antoine ?
En quoi la politique d’Antoine a-t-elle une dimension religieuse ?
L’intégralité de mon entretien avec Maurice Sartre sera disponible en cliquant ici.
Maurice Sartre vient de publier « Cléopâtre, un rêve de puissance » aux Éditions Tallandier, résultat de ses recherches sur la grande reine.
Exposition « Amour »
26 septembre 2018 ‐ 21 janvier 2019
Musée du Louvre-Lens
Peintures de Fragonard ou Delacroix, sculptures de Rodin ou Canova, statues d’Égypte ou de la Rome antique : la nouvelle exposition du Louvre-Lens propose de découvrir une histoire des relations amoureuses, depuis Adam et Eve jusqu’à la quête de liberté au 20e siècle.
Suivez Zeev Gourarier, directeur scientifique et des collections du Mucem et commissaire de l’exposition, parmi les 7 chapitres de cette histoire des manières d’aimer.
L’exposition montre comment, partant d’une stigmatisation du féminin, chaque époque a réhabilité successivement la femme, l’amour, la relation, le plaisir et le sentiment, pour aboutir à l’invention de l’amour libre.
Exposition « Amour »
26 septembre 2018 ‐ 21 janvier 2019
Musée du Louvre-Lens
La nouvelle exposition temporaire du Louvre-Lens présente une histoire des relations amoureuses. Dans cet article, je vous propose une sélection personnelle de 10 chefs-d’œuvre qui racontent cette histoire.
Oh ! Être couchés côte à côte dans le même tombeau, la main dans la main, et de temps en temps, dans les ténèbres, nous caresser doucement un doigt, cela suffirait à mon éternité. » – Victor Hugo dans « Les Misérables »
Aux premiers temps de la création, la terre était peuplée d’hommes à la nature double. Ces êtres répartis en trois genres réunissaient chacun deux moitiés : deux hommes pour les premiers, deux femmes pour les seconds, un homme et une femme enfin pour les troisièmes appelés androgynes. Lorsque la révolte des dieux éclata, les Olympiens séparèrent en deux ces êtres primitifs qui, dès lors, se mirent en quête de leur partie perdue. L’amour serait ainsi le besoin impérieux poussant chaque être à renouer avec sa complétude en retrouvant son autre moitié.
En pierre ou en argile, en Étrurie comme en Égypte, les portraits funéraires donnent bien souvent à voir des couples réunis pour l’éternité, tels ce couple étrusque figuré sur une urne cinéraire.
Au commencement exista le Chaos, puis la Terre à la large poitrine (…) ; ensuite le sombre Tartare, placé sous les abîmes de la Terre immense ; enfin l’Amour, le plus beau des dieux, l’Amour, qui amollit les âmes, et, s’emparant du cœur de toutes les divinités et de tous les hommes, triomphe de leur sage volonté. » – Hésiode dans la « Théogonie »
Si la jeunesse et la beauté sont des caractéristiques nécessaires à sa représentation, Éros a dans un premier temps, les traits d’un adolescent et non ceux d’un enfant ainsi que le figure cette copie romaine d’après un original en bronze du sculpteur Lysippe. Cette sculpture a été largement restaurée au cours de son histoire. Seuls le corps et la tête du dieu sont antiques… encore que celle-ci ne soit pas celle d’origine.
Eugène Delaplanche représente Ève assise dans une attitude pensive. Elle a la pomme en main et le serpent se faufile à ses pieds. Le sculpteur a choisi le moment où la jeune femme semble s’interroger sur le fait de transgresser ou pas l’interdit divin.
Le péché originel est aussi un péché de chair, assimilation apparue dès la fin de l’Antiquité et développée par les théologiens du Moyen-Âge. La femme est alors perçue comme celle dont l’irrésistible séduction entraîne l’homme sur les chemins du plaisir mais aussi sur ceux du malheur puisque le couple est expulsé du Jardin d’Éden.
Les artistes représentent l’extase mystique, que sainte Thérèse décrit comme une « dilatation d’amour ». La Bienheureuse Ludovica Albertoni déclare avoir connu une telle expérience. L’extase devient le prétexte à une représentation de la sensualité du corps féminin.
Au Moyen Age, l’amour se manifeste par les cadeaux offerts à la dame, telles les boîtes de miroir. Ces objets luxueux sont constitués de deux plaquettes d’ivoire protègeant un miroir en métal poli. L’extérieur est sculpté de bas-reliefs qui narrent des épisodes de la vie courtoise. Ce genre de scène est une métaphore de la conquête amoureuse où les chevaliers montent à l’assaut des murailles tandis que les femmes se défendent en leur jetant des fleurs.
Je le répète, amusez-vous ; mais n’aimez point ; ne vous embarrassez pas davantage de l’être : ce n’est pas de s’exténuer en lamentations, en soupirs, en œillades, en billets doux qu’il faut ; c’est de foutre, c’est de multiplier et de changer souvent ses fouteurs (…). » – Sade dans « La philosophie dans le boudoir »
Porté par des auteurs comme Sade, le libertinage concerne les catégories les plus aisées de la société, dès l’époque de Louis XV. Le libertinage gagne la sphère artistique où, en jouant des effets de voilé et de dévoilé, les artistes mettent en scène différents personnages dans des compositions reposant sur l’idée de voyeurisme.
Psyché s’était éprise du dieu Amour qui lui avait défendu de voir son visage. Psyché transgresse cet interdit et doit ensuite surmonter de multiples épreuves. Finalement les dieux accordent la main d’Amour à Psyché qui, de ce fait, gagne l’immortalité en devenant déesse. Canova modèle les deux amants regardant un papillon, en grec « Psukhê », un mot qui désigne également l’âme.
D’autres histoires et d’autres chefs-d’œuvre sont à découvrir jusqu’au 21 janvier 2019… alors, tous à Lens !
Exposition « Regards sur les cadres »
27 juin — 5 novembre 2018
Musée du Louvre, département des Peintures
Le Louvre présente, pour la première fois, une sélection de cadres vides, offrant ainsi l’occasion de découvrir des chefs-d’œuvre méconnus conservés dans les réserves du musée. Qu’il ait été choisi par le peintre lui-même, par un collectionneur ou par un conservateur, le cadre protège et délimite la peinture, la met en valeur et contribue aussi à en modifier la perception.
Le cadre exige manifestement une proportion extrêmement fine de présence et d’effacement, d’énergie et de retenue si, dans la sphère du visible, il doit servir d’intermédiaire entre l’œuvre d’art et son milieu, que tout à la fois il relie et sépare. » – Georg Simmel (1858-1918) dans « Le Cadre, un essai esthétique »
La collection de cadres conservée par le département des Peintures du Louvre est composée d’un fond d’anciens cadres historiques, désaffectés au fil des ré-encadrements, auquel s’ajoutent des cadres vides acquis par le musée.
Style Louis XIV
Le cadre ci-dessus, postérieur à la peinture, a été commandé pour elle après son entrée en 1665 dans les collections de Louis XIV. Son décor, avec têtes de dauphins, nasses de pêche et cornes d’abondance, est en accord avec le sujet du tableau d’Annibal Carrache (1560-1609).
Style Régence
Ce cadre a probablement été fabriqué vers 1720, alors que le tableau de Ludovic Carrache (1555-1619) n’avait pas encore été acquis par Louis XV. La profusion et la finesse de ses ornements en font un des chefs-d’œuvre de la collection du Louvre.
Cadre « a cassetta »
A partie du 16e siècle, la production de cadres connaît un grand essor en Italie. Le cadre de gauche sur la photo ci-dessus peut être rattaché à la production vénitienne avec son décor de canaux, de fleurs stylisées et de grosses perles.
Les photos suivantes montrent des détails d’un autre cadre « a cassetta » tout à fait exceptionnel avec quatre têtes sculptées en haut relief. La qualité d’exécution des ornements font penser qu’il s’agit d’une commande très importante… mais la peinture à laquelle il était destiné reste à identifier.
Cadre des Pays-Bas
Ces « Pêcheurs près d’une chaumière », une huile sur cuivre de Peter Gysels (1621-1690), sont entourés d’un cadre noir dans la tradition des écoles de Peintures du Nord. Le décor d’ondes sculptées fait écho à l’atmosphère aquatique de la scène.
Cadre britannique
Dessiné par Jon Martin, qui a également réalisé la toile, ce cadre d’origine borde toujours la peinture pour laquelle il fut fabriqué. Les démons et les serpents sculptés en haut relief font écho aux créatures qui peuplent « Le Pandemonium », palais abritant les démons dans le livre « Le Paradis perdu » de John Milton paru en 1667.
Alors, sans s’arrêter, les yeux emplis de l’or des cadres, ils suivirent l’enfilade des petits salons, regardant passer les images, trop nombreuses pour être bien vues » – Émile Zola dans « L’Assommoir »
Le département des Peintures mène actuellement un programme d’étude et d’inventaire de sa collection qui compte environ 9 000 cadres anciens.
Exposition « Ai Weiwei : Fan-Tan »
20 juin – 12 novembre 2018
Mucem (Marseille)
Ai Weiwei est un artiste chinois né en 1957. Sculpteur, photographe et activiste sur les réseaux sociaux… il cultive l’art de l’interpellation et de la provocation dans ses oeuvres. Arrêté par la police en 2011 pour une cause officiellement qualifiée d’ « évasion fiscale », il a été libéré 81 jours plus tard mais assigné à résidence, avec diverses interdictions comme celle de parler à la presse. Cette arrestation et cet enfermement ont provoqué l’indignation internationale.
L’œuvre d’Ai Weiwei est profondément rattachée à son histoire familiale mais aussi à l’histoire politique et culturelle de la Chine. Il est le fils du poète et intellectuel Ai Qing (1910-1996) auquel il rend hommage dans l’exposition du Mucem. Le père de l’artiste a découvert l’Occident en 1929 en débarquant à Marseille, sur les quais de la Joliette, à l’endroit-même où se situe aujourd’hui le Mucem.
L’artiste a gravé la déclaration des Droits de l’Homme et la déclaration des Droits de la Femme d’Olympe de Gouges sur deux savons de Marseille d’une tonne chacun.
Après une exposition en 2012 au Jeu de Paume (Paris) consacrée à l’œuvre de photographe et d’animateur des réseaux sociaux d’Ai Weiwei, l’exposition du Mucem présente des pièces réalisées dans les années 1980, lorsqu’il vivait à New York, ainsi que de nouvelles pièces créées spécialement pour cette exposition, notamment ces œuvres en savon de Marseille.
Il appartient pleinement à notre époque et sait communiquer avec les moyens du XXIe siècle : il a ainsi su s’emparer des réseaux sociaux, comme Andy Warhol a pu le faire en son temps, notamment avec la télévision. » – Judith Benhamou-Huet, commissaire de l’exposition
Un doigt d’honneur est reproduit sous toutes ses formes, en moulages de verre ou sur une vaisselle de porcelaine.
L’artiste se met aussi en scène, dans un montage en Lego, en train de casser une urne de la dynastie Han.
Dans son film documentaire « Human Flow », Ai Weiwei rend compte de l’ampleur catastrophique de la crise des migrants, notamment en Méditerranée, avec l’engagement citoyen et le regard humaniste qui le caractérisent.
Mucem
Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée
7 Promenade Robert Laffont
13002 Marseille
Exposition « Caravage à Rome. Amis et ennemis »
Musée Jacquemart-André (Paris)
21 septembre 2018 – 28 janvier 2019
Suivez Pierre Curie, conservateur du musée Jacquemart-André et commissaire de l’exposition, parmi les chefs-d’œuvre peints à Rome par Caravage, ainsi que ceux de ses amis… et de ses ennemis.
De « Judith décapitant Holopherne » au « Souper à Emmaüs » en passant par le « Joueur de Luth » et « Le Jeune Saint Jean-Baptiste au bélier », dix chefs-d’œuvre de Caravage sont exceptionnellement rassemblés à Paris jusqu’au 28 janvier 2019.
L’exposition permet notamment de comparer, pour la première fois, la Madeleine dite « Klain », attribuée de longue date à Caravage, avec une autre version, également de la main du maître, découverte en 2015 et exposée pour la première fois en Europe.
A côté des tableaux de Caravage, découvrez les œuvres d’autres artistes de renom comme Giovanni Baglione, Bartolomeo Manfredi, Orazio Gentileschi ou Jusepe de Ribera, tous influencés par la puissance de son art du clair-obscur.
Ayant dû quitter Milan et sa patrie, il dut fuir de Rome et de Malte, se cacher en Sicile, affronter à Naples une existence périlleuse, et trouver sur une plage une mort misérable » – Giovan Pietro Bellori, biographe de Caravage
Musée Jacquemart-André
158 Boulevard Haussmann
75008 Paris
« Le Souper à Emmaüs » de Caravage
Pinacoteca di Brera (Milan)
Le 28 mai 1606, Caravage tue d’un coup d’épée Ranuccio Tomassoni et s’enfuit vers le sud de l’Italie, accompagné de ses amis de toujours et sous la protection du cardinal Del Monte et de la famille Colonna. « Le Souper à Emmaüs » permet donc d’évoquer, dans l’exposition, ces mois de fuite et d’isolement. Elle marque aussi une étape fondamentale dans l’évolution du style de Caravage : ici, les personnages sont de plus en plus isolés et entourés de ténèbres.
Pierre Curie, conservateur du musée Jacquemart-André, présente ce chef-d’œuvre prêté par la Pinacoteca di Brera à Milan.
Exposition « Caravage à Rome. Amis et ennemis »
Musée Jacquemart-André (Paris)
21 septembre 2018 – 28 janvier 2019
Musée Jacquemart-André
158 Boulevard Haussmann
75008 Paris
Deux versions de « Madeleine pénitente »
Collections particulières
L’iconographie de cette « Madeleine pénitente » par Caravage est très innovante : tout en préfigurant les extases des saintes du Bernin, sa pose renvoie à celles des statues antiques de ménades et de satyres ivres. Le visage consumé et hagard de la sainte trahit l’extase d’une pécheresse convertie et plongée dans une lumière qui révèle ses courbes et son abandon.
Le musée Jacquemart-André présente deux versions de « Madeleine pénitente » dont l’une a été découverte en 2015 et exposée une seule fois auparavant, à Tokyo, en 2016.
Pierre Curie, conservateur du musée Jacquemart-André, présente ces deux versions du tableau conservées dans des Collections particulières.
Exposition « Caravage à Rome. Amis et ennemis »
Musée Jacquemart-André (Paris)
21 septembre 2018 – 28 janvier 2019
Musée Jacquemart-André
158 Boulevard Haussmann
75008 Paris
« Ecce Homo » de Caravage
Musei di Strada Nuova – Palazzo Bianco (Gênes)
Autour de l’année 1605, un concours aurait opposé Caravage aux peintres Cigoli et Passignano dans la réalisation d’un « Ecce Homo » pour Monseigneur Massimi, qui aurait été gagné par Cigoli. Le thème du « concours » illustre le contexte artistique romain des toutes premières années du XVIIe siècle.
Pierre Curie, conservateur du musée Jacquemart-André, présente ce chef-d’œuvre et partage sa conviction quand à l’attribution du tableau à Caravage.
Exposition « Caravage à Rome. Amis et ennemis »
Musée Jacquemart-André (Paris)
21 septembre 2018 – 28 janvier 2019
Musée Jacquemart-André
158 Boulevard Haussmann
75008 Paris
« Saint Jérôme » de Caravage
Galleria Borghese (Rome)
La figure de saint Jérôme permet à Caravage d’associer le thème de la méditation à une réflexion sur la vieillesse. La lumière souligne minutieusement les rides et les plis que le temps a imprimés dans les chairs. La figure du saint est équilibrée par la présence du crâne à l’autre extrémité du tableau, un attribut qui facilite l’identification du personnage.
Pierre Curie, conservateur du musée Jacquemart-André, présente ce chef-d’œuvre prêté par la Galleria Borghese de Rome.
Exposition « Caravage à Rome. Amis et ennemis »
Musée Jacquemart-André (Paris)
21 septembre 2018 – 28 janvier 2019
Musée Jacquemart-André
158 Boulevard Haussmann
75008 Paris
« Le Jeune Saint Jean-Baptiste au bélier » de Caravage
Musei Capitolini, Pinacoteca Capitolina (Rome)
L’iconographie de ce tableau de Caravage est inhabituelle : le saint est représenté jeune et souriant, dans la même pose que l’un des nus peints par Michel-Ange dans la chapelle Sixtine. Il entoure un bélier de son bras. Le tableau eut beaucoup de succès et fut imité à maintes reprises car l’image offrait aux peintres de l’époque l’opportunité d’appliquer l’étude du nu masculin à un sujet sacré.
Pierre Curie, conservateur du musée Jacquemart-André, présente ce magnifique tableau de Caravage, un prêt exceptionnel des Musei Capitolini, ainsi que le tableau de Manfredi.
Exposition « Caravage à Rome. Amis et ennemis »
Musée Jacquemart-André (Paris)
21 septembre 2018 – 28 janvier 2019
Musée Jacquemart-André
158 Boulevard Haussmann
75008 Paris
« Joueur de Luth » de Caravage
Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg
Dans l’inventaire réalisé à la mort de Caravage en 1638, le tableau est décrit comme « la demi-figure d’un jeune homme jouant du luth, avec plusieurs fruits, fleurs et livres de musique ». Ici, la musique est le thème principal de l’œuvre : le jeune homme, avec son regard langoureux et sa chemise entrouverte, joue du luth et entonne un chant amoureux.
Pierre Curie, conservateur du musée Jacquemart-André, présente ce chef-d’œuvre de Caravage, un prêt exceptionnel du Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg.
Exposition « Caravage à Rome. Amis et ennemis »
Musée Jacquemart-André (Paris)
21 septembre 2018 – 28 janvier 2019
Musée Jacquemart-André
158 Boulevard Haussmann
75008 Paris