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[Visite privée] Château d’Azay-le-Rideau, diamant serti par l’Indre

Le château d’Azay-le-Rideau

Situé dans le département d’Indre-et-Loire, le château d’Azay-le-Rideau est un chef-d’œuvre de l’architecture de la première Renaissance française.
Au début du XVIe siècle, Gilles Berthelot, trésorier de François Ier, et Philippe Lesbahy, son épouse font construire une fastueuse demeure sur les fondations d’un vieux château médiéval, avec ce célèbre escalier droit, dit « rampe-sur-rampe », l’un des tout premiers en France. En 1791, le château est acheté et restauré par le marquis de Biencourt. Ouvert à la visite dès le milieu du XIXe siècle, le château est la propriété de l’État depuis 1905. Il est aujourd’hui géré par le Centre des monuments nationaux.

De 2014 à 2017, le Centre des monuments nationaux a mené un vaste chantier visant à redonner tout son éclat au monument et à son parc. En 2019, le château d’Azay-le-Rideau a accueilli 310.000 visiteurs.

Aurélie Vialard-Goudou, guide conférencière dans le Val de Loire et la ville de Tours, nous fait découvrir les extérieurs et les principales pièces du château.

« En gravissant une crête j’admirai pour la première fois le château d’Azay diamant taillé à facettes serti par l’Indre monté sur des pilotis masqués de fleurs. » – Honoré de Balzac dans « Le Lys dans la vallée »

Façade Nord du château d’Azay-le-Rideau, vue depuis la grille d’honneur

Comme au XVIe siècle, le visiteur pénètre dans le château en empruntant l’escalier d’honneur, achevée en 1521. Ses loggias et ses plafonds à caissons sculptés en font sa renommée.

Combles du château d’Azay-le-Rideau

Édifiée en chêne extrait de la forêt royale de Chinon, la charpente du château a traversé les siècles avant de connaître une restauration majeure entre 2015 et 2017. Les combles sont ouverts à la visite depuis 2011.

Salon des marquis de Biencourt – Château d’Azay-le-Rideau
Salon des marquis de Biencourt – Château d’Azay-le-Rideau

Bien que le château ait été soigneusement meublé par les marquis de Biencourt successifs, l’État l’acquiert en 1905 vide de tout mobilier. Grâce à un partenariat avec le Mobilier national, une centaine de pièces ont rejoint le château depuis 2014. Le grand salon, situé au rez-de-chaussée, a conservé l’essentiel de son aménagement du XIXe siècle.

Chambre Renaissance – Château d’Azay-le-Rideau
Pièce de la tenture de Psyché, tissée à Bruxelles après Giovanni Battista Castello vers 1562-1578 – Château d’Azay-le-Rideau

« Psyché apportant à Venus le vase de Proserpine » par Jan Massys (1510-1575) – Dépôt du musée du Louvre

Ce tableau de Jan Massys (1510-1575) figurant « Psyché apportant à Venus le vase de Proserpine » a été déposé par le musée du Louvre. Il faisait partie de la collection des marquis de Biencourt vendue en 1901.

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

Exposition « De Chantilly à Azay-le-Rideau. Le retour des portraits de la Renaissance »

Du 19 mai au 19 septembre 2021, le château d’Azay-le-Rideau présentait un ensemble de portraits issus de la collection du marquis de Biencourt, donnés en 1939 au musée Condé de Chantilly et qui ne l’ont jamais quitté depuis. Pour la première fois, ces tableaux revenaient à Azay-le-Rideau le temps de cette exposition.
Cliquez sur l’image ci-dessous pour revoir la visite privée proposée par Mathieu Deldicque, conservateur du Patrimoine au musée Condé du château de Chantilly.

En savoir +

Consultez le site Internet du château d’Azay-le-Rideau.

Château d’Azay-le-Rideau
19, rue Balzac
37190 Azay-le-Rideau

[Visite privée] « Expérience Goya » au Palais des Beaux-Arts de Lille

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Exposition « Expérience Goya »
15 octobre 2021 – 14 février 2022
Palais des Beaux-Arts de Lille

Avec plus de 80 œuvres originales et des projections immersives spectaculaires, la nouvelle exposition du Palais des Beaux-Arts de Lille propose une plongée dans l’univers de Francisco de Goya y Lucientes (1746-1828), génie du beau et de l’étrange.
Partant de la vie et de l’œuvre du peintre, « Expérience Goya » est centrée autour des deux chefs-d’œuvre conservés au Palais des Beaux-Arts de Lille, « Les Vieilles » et « Les Jeunes ».

Régis Cotentin, commissaire général de l’exposition, et Donatienne Dujardin, commissaire scientifique, vous proposent de découvrir les premières images de cette grande exposition.

Détail de « Le Temps » dit « Les Vieilles » (vers 1800-1812) par Francisco de Goya y Lucientes – Palais des Beaux-Arts de Lille

Commissariat

Régis Cotentin, commissaire général de l’exposition, responsable de l’art contemporain au Palais des Beaux-Arts de Lille
Donatienne Dujardin, commissaire scientifique de l’exposition, chargée des peintures étrangères XVIe – XVIIIe siècles au Palais des Beaux-Arts de Lille

« Le Temps » dit « Les Vieilles » (vers 1800-1812) par Francisco de Goya y Lucientes – Palais des Beaux-Arts de Lille

« Par ces figures fantomatiques qui tentent désespérément de se soustraire au néant de la destinée humaine, Goya nous confronte une nouvelle fois à nos émotions les plus profondes et engendre l’effroi. » – Donatienne Dujardin

Détail de « Le Temps » dit « Les Vieilles » (vers 1800-1812) par Francisco de Goya y Lucientes – Palais des Beaux-Arts de Lille

« Ce virulent satirique moderne, Goya, l’émule du vénitien Tiepolo, qui, voulant peindre les ravages du temps, a osé lui placer en main, non plus cette fois la classique faux tranchante, mais bien par une inconcevable hardiesse, un vieux balai fort usé. » – Achille Jubinal dans « Notice sur M. le baron Taylor et sur les tableaux espagnols achetés par lui d’après les ordres du roi » (1837)

« La Lettre » dit « Les Jeunes » (vers 1813-1820) par Francisco de Goya y Lucientes – Palais des Beaux-Arts de Lille
Détail du tableau « La Lettre » dit « Les Jeunes » (vers 1813-1820) par Francisco de Goya y Lucientes – Palais des Beaux-Arts de Lille
Détail du tableau « La Lettre » dit « Les Jeunes » (vers 1813-1820) par Francisco de Goya y Lucientes – Palais des Beaux-Arts de Lille

« Se plonger dans la vie de Goya relève de l’enquête pour distinguer la fable des faits authentiques, pour isoler la réalité des idées reçues. » – Régis Cotentin

« Le Parasol » (mars – août 1777) par Francisco de Goya y Lucientes – Museo Nacional del Prado (Madrid)
« Portrait de Mariana Waldstein, neuvième marquise de Santa Cruz » (entre 1797 et 1800) par Francisco de Goya y Lucientes – Musée du Louvre
« La Porteuse d’eau » (vers 1809-1812) par Francisco de Goya y Lucientes – Szépmüvészeti Müzeum (Budapest)

« Dans la tombe de Goya est enterré l’ancien art espagnol, le monde à jamais disparu des toreros, des majos, des manolas, des moines, des contrebandiers, des voleurs, des alguazils et des sorcières, toute la couleur locale de la Péninsule. Il est venu juste à temps pour recueillir et fixer tout cela. Il a cru ne faire que des caprices, il a fait le portrait et l’histoire de la vieille Espagne, tout en croyant servir les idées et les croyances nouvelles. Ses caricatures seront bientôt des monuments historiques. » – Théophile Gautier dans « Voyage en Espagne »

« Les Caprices » de Francisco de Goya y Lucientes et Salvador Dali
« Grand exploit ! Avec des morts ! » dans « Les désastres de la guerre » par Goya – Museo de la Real Academia de Bellas Artes de San Fernando (Madrid)
« Ça, c’est pire » dans « Les désastres de la guerre » – Cuivre gravé par Goya – Museo de la Real Academia de Bellas Artes de San Fernando (Madrid)

« Goya est le témoin le plus sincère des événements funestes ou heureux de son époque, en quelque sorte le premier reporter des temps modernes. » – Jeannine Baticle, spécialiste de Goya

« Femmes attaquées par des soldats » (1810-1812) par Francisco de Goya y Lucientes – Städel Museum (Francorf-sur-le-Main)

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

« Scène de rapt et de meurtre » (1810-1812) par Francisco de Goya y Lucientes – Städel Museum (Francorf-sur-le-Main)

« Le grand mérite de Goya consiste à créer le monstrueux vraisemblable. » – Charles Baudelaire (1857)

« Autoportrait » (1815) par Francisco de Goya y Lucientes – Museo de la Real Academia de Bellas Artes de San Fernando (Madrid)

En savoir +

Sur la page spéciale dédiée à l’exposition sur le site Internet du musée.

Détail du tableau « Le Peintre Francisco de Goya » (1826) par Vicente Lopez y Portana – Museo Nacional del Prado (Madrid)

Exposition « Expérience Goya »
15 octobre 2021 – 14 février 2022
Palais des Beaux-Arts de Lille
Place de la République
59000 Lille

Cette exposition est organisée par le Palais des Beaux-Arts de Lille / Ville de Lille en coproduction avec la Réunion des musées nationaux – Grand Palais.

« Le Peintre Francisco de Goya » (1826) par Vicente Lopez y Portana – Museo Nacional del Prado (Madrid)

[Visite privée] Exposition « Paris-Athènes » au musée du Louvre

Exposition « Paris-Athènes. Naissance de la Grèce moderne 1675-1919 »
30 septembre 2021 – 7 février 2022
Musée du Louvre

2021 marque un double anniversaire : le bicentenaire des débuts de la guerre de Libération de la Grèce, traditionnellement fixés au 25 mars 1821, et l’entrée au Louvre de la « Vénus de Milo« , découverte un an auparavant. La nouvelle exposition proposée par le Louvre célèbre les liens culturels, historiques et artistiques noués avec la France, qui ont contribué à la définition de la Grèce moderne.

Jean-Luc Martinez, président-directeur honoraire du Louvre, vous invite à découvrir cette histoire commune dans le cadre d’une visite privée exceptionnelle de près d’une heure. À savourer !

La musique illustrant ce reportage est une composition originale de Enio Sadflower.

Commissariat de l’exposition

Marina Lambraki Plaka, Directrice de la Pinacothèque nationale–musée Alexandre Soutsos (Athènes
Anastasia Lazaridou, Directrice des Musées archéologiques, des Expositions et des Programmes éducatifs au ministère de la Culture et des Sports (Athènes)
Jean-Luc Martinez, Président-directeur honoraire du musée du Louvre, assisté de Débora Guillon

La Grèce ottomane

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les ambassadeurs en route vers la Sublime Porte (gouvernement du sultan de l’Empire ottoman à Constantinople) découvrent en Grèce une province ottomane, qui intéresse vivement les artistes et intellectuels. En 1821, la guerre d’indépendance grecque, soutenue militairement et financièrement par certains pays européens, suscite un enthousiasme populaire.

« Saint Georges à cheval » (début du XVIIIe siècle) – Musée Diachronique (Larissa)
« Lord Byron à Missolonghi » (1861) par Théodoros Vryzakis (1814 ou 1819-1878) – National Gallery- Alexandros Soutsos Museum (Athènes)

La guerre d’indépendance

Le 25 mars 1821 – date célébrée aujourd’hui comme fête nationale de la Grèce – l’archevêque Germanos de Patras appelle les Grecs à se soulever contre l’Empire ottoman : c’est le début de la guerre d’Indépendance. L’indépendance est prononcée le 12 janvier 1822.

« Épisode du siège de Missolonghi » par Théodoros Vryzakis (1814 ou 1819-1878) – National Gallery- Alexandros Soutsos Museum (Athènes)
« La Grèce sur les ruines de Missolonghi » par Eugène Delacroix – Musée des Beaux-Arts de Bordeaux

L’archéologie

La discipline archéologique naît véritablement au milieu du XIXe siècle au moment où se développe une approche plus scientifique de la fouille. En 1846, la création de l’École française d’Athènes encourage le développement de cette véritable discipline scientifique. Les premières fouilles de l’École, en 1870 à Santorin, mettent au jour une histoire inconnue de la Grèce.

À gauche : Hermès de Milo (Ier siècle avant J.-C. – Ier siècle après J.-C.) par Antiphanes de Paros – Staatliche Museum zu Berlin
Tête de prêtre (100-30 avant J.-C.) provenant de Milo – Rijksmuseum (Leyde)

À la suite de la guerre d’Indépendance, les autorités grecques mettent en place des mesures protectrices pour les antiques, comme l’interdiction des exportations. Alors que la Société archéologique d’Athènes est fondée, les grands sites archéologiques sont répartis entre les différents instituts européens installés en Grèce, principalement ceux d’Allemagne et de France. C’est ainsi que le site d’Olympie est confié à l’École allemande à partir de 1875, et que Delphes, et Délos notamment, sont fouillés par les archéologues de l’École française.

Coupe attique à fond blanc (vers 480 avant J.-C) – Ministère de la Culture et des Sports de Grèce
Dans la partie gauche de l’image : Colonne des danseuses (Delphes), tirage en plâtre – Musée du Louvre
« Apollon de Délos », tirage en plâtre du XIXe siècle d’après un original conservé à Athènes – Musée du Louvre
Tête d’Héraclès : fragment de métope du temple de Zeus à Olympie – Musée du Louvre
Tirages en plâtre conservés à la Gypsothèque du musée du Louvre

La couleur de l’Antiquité

À la fin du XVIIe siècle, deux voyageurs anglais, James Stuart et Nicholas Revett découvrent des traces de polychromie sur des fragments d’architecture grecque. Cette révélation s’oppose au mythe de la blancheur des statues grecques, synonyme de classicisme et de beauté.

Tête du cavalier Payne-Rampin vers 570 avant J.-C. ) – Musée du Louvre
Aquarelle d’après une reconstitution de la fresque du « Cueilleur de safran » au Palais de Cnossos par Ernesta Gilliérion (1887-1935) – Collection particulière Émile Gaston Gilliérion (Athènes)
Reproductions d’objets archéologiques découverts en Grève – Émile Gilliérion – Musée d’Archéologie nationale (Saint-Germain-en-Laye)

La construction de l’identité grecque

La dynastie d’artistes suisses Gilliéron, installée en Grèce à partir de 1877, contribue à la diffusion en Europe des découvertes archéologiques. Une fabrique de l’imagerie nationale grecque est ensuite mise en place par Émile Gilliéron avec notamment sa diffusion lors des premiers jeux Olympiques modernes à Athènes en 1896.

La redécouverte du passé byzantin

Autour de 1900, Gabriel Millet dirige les premières fouilles byzantines françaises. Son intérêt pour la Grèce byzantine le conduit à rassembler sur les monuments, les églises et les objets d’art byzantins une documentation très abondante qui est à l’origine des études sur l’histoire de l’art byzantin en France.

Reliquaire de la Vraie Croix porté par deux anges, provenant de l’église de Jaucourt – Musée du Louvre

« Saint Démétrios » par un artiste anonyme de l’École byzantine – Musée Ingres de Montauban(dépôt du musée du Louvre)

L’entrée dans la modernité

L’École des Beaux-Arts d’Athènes ouvre ses portes en 1836, peu de temps après l’installation de la dynastie bavaroise sur le trône grec et le choix d’Athènes comme capitale en 1834. Dans la seconde partie du XIXe siècle, le centre artistique européen se déplace de Munich à Paris, et les artistes grecs sont de plus en plus nombreux à aller étudier dans la capitale française.

« Le Buti » par Theodoros Rallis – National Gallery- Alexandros Soutsos Museum (Athènes)
Au centre : « Le Garçon et le Crabe » (1891) par Georgios Vroutos (1843-1909) – National Gallery- Alexandros Soutsos Museum (Athènes)

La construction d’une identité européenne

Après plusieurs conflits armés, la Grèce sort profondément transformée, avec un profond renouvellement de sa production artistique. Le groupe Techni expose à Paris et impose un nouveau regard sur l’identité artistique grecque et imposent leur art comme pleinement européen.

« L’araignée » (1884) par Nikolaos Gyzis – National Gallery- Alexandros Soutsos Museum (Athènes)
« Le jeune K. M. » (1914) par Nikos Lytras – National Gallery- Alexandros Soutsos Museum (Athènes)

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

À gauche : « Soirée athénienne » par Iakovos Rizos – National Gallery- Alexandros Soutsos Museum (Athènes)

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Sur le site Internet du musée du Louvre consacré à l’exposition.

Exposition « Paris-Athènes. Naissance de la Grèce moderne 1675-1919 »
30 septembre 2021 – 7 février 2022
Musée du Louvre

[Visite privée] « La Maison Changenet » au musée du Louvre

Actualité des collections de peintures du Louvre
« La Maison Changenet. Une famille de peintres entre Provence et Bourgogne vers 1500 »
7 juillet – 8 novembre 2021
Musée du Louvre – Aile Richelieu, salle 832

L’acquisition récente et la restauration d’une « Assomption » de Josse Lieferinxe offre l’occasion au musée du Louvre de mettre en valeur les ateliers de la mythique « École d’Avignon ».
Lieferinxe est le gendre d’un autre grand peintre, Jean Changenet, issu d’une dynastie d’artistes dijonnais, qui avait fondé à Avignon un puissant atelier peu après 1480. Or, Jean Changenet continue de réaliser d’importantes commandes destinées à sa ville d’origine.

À l’occasion de la parution de l’ouvrage « La Maison Changenet. Une famille de peintres entre Provence et Bourgogne vers 1500 » aux Éditions du musée du Louvre / In Fine éditions d’art, Sophie Caron et Elliot Adam nous présentent les résultats de leurs récentes recherches.

Cette vidéo a été réalisée en collaboration avec Nicolas Bousser.

« La Visitation » et « Adoration de l’Enfant » (vers 1497-1508) par l’atelier de Lieferinxe et Simondi ou par Lieferinxe seul – Musée du Louvre

Sophie Caron est ancienne élève de l’École normale supérieure et conservatrice du patrimoine ; elle est en charge des œuvres françaises, flamandes, germaniques et espagnoles du XVe siècle au département des Peintures du Louvre.
Elliot Adam est doctorant en histoire de l’art médiéval à Sorbonne Université, membre du Centre André Chastel, où il enseigne depuis 2016. Il y prépare une thèse de doctorat intitulée « De blanc et de noir. La grisaille dans les arts de la couleur en France à la fin du Moyen Âge (1430-1515) ».

« Les trois Prophètes » (1484 ?) par Jean Changenet (documenté à Avignon de 1484 à sa mort en 1494 ou 1495) – Musée du Louvre

Cette « Assomption », acquise grâce à la générosité des Amis du Louvre, vient enrichir la collection dite de « l’École d’Avignon ». Aujourd’hui restaurée, l’œuvre est présentée pour la première fois aux visiteurs.

Détail de « L’Assomption » (vers 1497-1508) par l’atelier de Lieferinxe et Simondi ou par Lieferinxe seul – Musée du Louvre
« L’Assomption » (vers 1497-1508) par l’atelier de Lieferinxe et Simondi ou par Lieferinxe seul – Musée du Louvre
Détail de « L’Assomption » (vers 1497-1508) par l’atelier de Lieferinxe et Simondi ou par Lieferinxe seul – Musée du Louvre

Dans l’ouvrage, les auteurs mènent l’enquête depuis l’atelier de Jean Changenet, le plus important peintre d’Avignon à la fin du XVe siècle, fondateur au début d’un atelier où se rencontrent des artistes venus d’Espagne, d’Italie et des anciens Pays-Bas.

Détail du « Calvaire du Parlement de Dijon » (vers 1505) par Josse Lieferinxe
« Calvaire du Parlement de Dijon » (vers 1505) par Josse Lieferinxe – Musée du Louvre

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

Détail du « Calvaire du Parlement de Dijon » (vers 1505) par Josse Lieferinxe
Détail du « Calvaire du Parlement de Dijon » (vers 1505) par Josse Lieferinxe

Après la mort de Jean Changenet en 1495, la boutique est entretenue par ses successeurs, tandis qu’à Marseille, un atelier, constitué autour de son gendre Josse Lieferinxe et de Bernardino Simondi, hérite des modèles élaborés par la « filiale » avignonnaise.

Détail de « L’Adoration de l’Enfant » (vers 1497-1508) par l’atelier de Lieferinxe et Simondi ou par Lieferinxe seul – Musée du Louvre

À Dijon, dans la maison-mère des Changenet, une importante production de manuscrits enluminés, de peintures murales et de verrières révèle l’existence de dialogues soutenus entre les différents ateliers de cette entreprise familiale.

Détail de « Saint Yves » (vers 1497-1508) par l’atelier de Lieferinxe et Simondi ou par Lieferinxe seul – Musée du Louvre

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Consultez le site Internet du musée du Louvre en cliquant ici.

Détail du « Calvaire du Parlement de Dijon » (vers 1505) par Josse Lieferinxe

Actualité des collections de peintures du Louvre
« La Maison Changenet. Une famille de peintres entre Provence et Bourgogne vers 1500 »
7 juillet – 8 novembre 2021
Musée du Louvre – Aile Richelieu, salle 832

[Visite privée] Les Adam au musée des Beaux-Arts de Nancy

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Exposition « Les Adam. La sculpture en héritage »
19 septembre 2021 – 9 janvier 2022
Musée des Beaux-Arts de Nancy

Originaire de Nancy, la famille Adam est la plus grande dynastie de sculpteurs français du XVIIIe siècle. Première rétrospective à leur être consacrée, l’exposition du musée des Beaux-Arts de Nancy réunit plus de cent chefs-d’œuvre.
Rome, Paris, Versailles, Berlin : trois générations d’artistes vont œuvrer au service du pape et des grands monarques européens, de Louis XV à Frédéric II de Prusse et Catherine II de Russie.

Suivez Pierre-Hippolyte Pénet, conservateur du patrimoine chargé des collections du XVe au XVIIIe siècle, palais des ducs de Lorraine – Musée lorrain, dans les salles du musée des Beaux-Arts et dans la ville de Nancy.
Cette visite nous permet en effet de découvrir la façade de la maison des Adam, 59 rue des Dominicains, ainsi que le monument funéraire de Catherine Opalinska dans l’église Notre-Dame-de-Bonsecours.

« Saint Joseph béni par l’enfant Jésus » par Jacob Sigisbert Adam (?) – Musée des Beaux-Arts de Nancy

Suivant le fil chronologique, le parcours de l’exposition propose un voyage entre Nancy, Rome, Versailles et Potsdam, évoquant successivement les principaux sculpteurs de la famille Adam.

« Neptune calmant la tempête » (1737) par Lambert Sigisbert Adam – Musée du Louvre

L’œuvre choisie pour l’affiche de l’exposition est le « Neptune calmant la tempête » exécuté par Lambert Sigisbert Adam, témoignage de sa fascination pour l’art du Bernin. Le marbre constitue l’un des prêts exceptionnels consentis par le Louvre pour l’exposition nancéienne.

« La Poésie lyrique » (1752) par Lambert Sigisbert Adam – Musée du Louvre

« La Poésie lyrique » (photographie ci-dessus), commandée par la marquise de Pompadour pour son château de Bellevue, quitte pour la première fois les salles du Louvre depuis 1872.

« Les Quatre Éléments : Le Feu » par Lambert Sigisbert Adam -Collection particulière
« Les Quatre Éléments » par Lambert Sigisbert Adam -Collection particulière
« Les Quatre Éléments : L’Air » par Lambert Sigisbert Adam -Collection particulière

Quatre spectaculaires bustes en marbre représentant « Les Quatre Éléments » et conservés en collection particulière, sont dévoilés pour la première fois au public.

« Amphitrite » (1727) par Lambert Sigisbert Adam – Stiftung Preußische Schlösser und Gärten Berlin-Brandenburg (Potsfdam)
« Neptune » (1727) par Lambert Sigisbert Adam – Stiftung Preußische Schlösser und Gärten Berlin-Brandenburg (Potsfdam)

« Tout formait trous dans ses ouvrages. » – Pierre Jean Mariette à propos de Lambert Sigisbert Adam

« Tête d’une fille de Lycomède » et tête d’Ulysse (1729-1732) par Lambert Sigisbert Adam – Stiftung Preußische Schlösser und Gärten Berlin-Brandenburg (Potsdam)
« Prométhée déchiré par un aigle » (1762) par Nicolas Sébastien Adam – Musée du Louvre

Nicolas Sébastien Adam est reçu tardivement à l’Académie royale de sculpture grâce à son « Prométhée déchiré par un aigle » (photographie ci-dessus).

« Ange tenant un œuvre » par Claude Michel, dit Clodion – Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon

« Cet artiste est remply de goût dans ses ouvrages. » – Charles Natoire à propos de Clodion

« Le Fleuve Scamandre desséché par les feux de Vulcain » (vers 1760) par Claude Michel, dit Clodion – Musée Dumont (Semur-en-Auxois)

La sculpture lorraine au XVIIIe siècle

En 2021, la Ville de Nancy et le département de Meurthe-et-Moselle proposent une saison consacrée à la sculpture lorraine du XVIIIe siècle. Deux grandes expositions sont organisées du 18 septembre 2021 au 9 janvier 2022 :
À Nancy, l’exposition « Les Adam. La sculpture en héritage », présentée au musée des Beaux-Arts par le palais des ducs de Lorraine-Musée lorrain, constitue la première rétrospective consacrée à cette grande dynastie de sculpteurs français.
À Lunéville, l’exposition « La sculpture en son château. Variations sur un art majeur » met en avant l’importance de la sculpture au sein des résidences ducales de Lorraine.

« Le Fleuve Scamandre desséché par les feux de Vulcain » (vers 1760) par Claude Michel, dit Clodion – Musée Dumont (Semur-en-Auxois)

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Consultez le site Internet du musée en cliquant ici.

« Jeune femme couchée lisant » (vers 1780) par Pierre Joseph Michel – Musée des Beaux-Arts de Nancy

Exposition « Les Adam. La sculpture en héritage »
19 septembre 2021 – 9 janvier 2022
Musée des Beaux-Arts de Nancy

Une exposition hors les murs du palais des ducs de Lorraine – Musée lorrain organisée avec la collaboration exceptionnelle du musée du Louvre.

Mars et Minerve (1760) par François Gaspard Adam – Stiftung Preußische Schlösser und Gärten Berlin-Brandenburg (Potsdam)

[Visite privée] Les Puys de Notre-Dame d’Amiens au musée de Picardie

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Exposition « Les Puys d’Amiens, chefs-d’œuvre de la cathédrale Notre-Dame »
3 juillet – 10 octobre 2021
Musée de Picardie (Amiens)

Pour célébrer les 800 ans de l’édification de la cathédrale Notre-Dame d’Amiens, le Musée de Picardie rénové consacre sa première grande exposition aux chefs-d’œuvre commandés par la confrérie Notre-Dame du Puy.
Si la figure de la Vierge occupe une place centrale dans ces tableaux, certains Puys transcrivent aussi les événements politiques et religieux souvent douloureux et chahutés ayant rythmé l’histoire de la ville et de la région d’Amiens durant cette époque.

Suivez François Seguin, conservateur du patrimoine et responsable des collections médiévales et des objets d’art du Musée de Picardie.

Puy de 1437 : « Le Sacerdoce de la Vierge » par le Maître des Heures Collins – Musée du Louvre

Attestée depuis 1388, la confrérie du Puy Notre-Dame rassemblait des notables amiénois pour glorifier la Vierge Marie par des jeux poétiques. Cette association pieuse, outre la célébration régulière d’offices religieux, offrait à chacune des fêtes mariales des repas au cours desquels étaient organisés des concours de poésie. Le terme de « Puy » vient du fait que ces poèmes étaient récités sur une estrade – ou podium – appelée « puy » en français médiéval.

« Puys 1518, Chants royaux en l’honneur de la Vierge du Puy d’Amiens » – Manuscrit de 57 feuillets – Bibliothèque nationale de France

La plus grande particularité de la confrérie amiénoise est d’avoir fait de la commande artistique l’une des obligations que devaient remplir les maîtres. Outre le chant royal, la devise de l’année inspirait le peintre auquel était commandé un tableau.

Détail du Puy de 1518 : « Au juste pois véritable balance » par le Maître d’Amiens – Musée de Picardie
Puy de Puy de 1519 : « Pré ministrant pasture salutaire » – Musée de Picardie

Les Puys des années 1518, 1519, 1520, 1521 et 1525 bénéficient de cadres en chêne sculpté aux proportions monumentales (3,83 m pour le plus haut d’entre eux).

Détail du Puy de 1617 : « Le feu sacré que le sainct pui conserve » attribué à Mathieu Prieur (1552-1619) – Musée de Picardie
Détail du Puy de 1548 : « Triumphe exquis au chevalier fidèle » – Musée de Picardie
Puy de 1634 par Claude Vignon (1593-1670) – Musée de Picardie

Dispersés à travers le diocèse pour la plupart d’entre eux, seuls les tableaux jugés d’une qualité suffisante furent conservés dans une chapelle à l’écart. Ces Puys d’Amiens rescapés des destructions du siècle des Lumières constituent aujourd’hui un témoignage capital pour l’histoire sociale, culturelle et religieuse de la ville d’Amiens.

Henri IV portraituré sur le Puy de 1600 : « Du jubilé belle ville airs résonne » par Mathieu Prieur (vers 1552-1619) – Musée de Picardie
Détail du Puy de 1603 : « Arch triumphal peinct d’histoires nouvelles » attribué à Mathieu Prieur (vers 1552-1619) – Musée de Picardie

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

Projet pour le Puy de 1655 : « L’Annonciation » par Nicolas Blasset (1600-1659) – Bibliothèque de la Société des Antiquaires de Picardie (Amiens)

Construit entre 1855 et 1867, le Musée de Picardie a été le premier bâtiment construit ex nihilo pour conserver et exposer des œuvres d’art. D’abord baptisé « Musée Napoléon », il est devenu sous la IIIe République « Musée de Picardie ». Le bâtiment est classé « Monument historique » depuis 2012.

En savoir plus

Consultez le site Internet du musée en cliquant ici.

Coffret à bijoux de la duchesse de Berry (1829) par la Manufacture de Sèvres – Musée du Louvre

Exposition « Les Puys d’Amiens, chefs-d’œuvre de la cathédrale Notre-Dame »
3 juillet – 10 octobre 2021
Musée de Picardie (Amiens)

[Visite privée] Exposition « Le trait de la séduction » au château de Chantilly

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Exposition « Le trait de la séduction. Dessins de l’École de Fontainebleau »
7 août – 7 novembre 2021
Cabinet d’arts graphiques du château de Chantilly

En 1528, François Ier lance un grand chantier d’embellissement de son château de Fontainebleau. Les artistes italiens Rosso Fiorentino, Primatice et Nicolò dell’Abate sont appelés pour transformer les lieux en « nouvelle Rome ». Dans la galerie François Ier, la galerie d’Ulysse ou la salle de Bal, ils popularisent une formule décorative promise à un grand succès : l’alliance de fresques et de stucs aux guirlandes exubérantes et putti. Ce nouveau vocabulaire sera plus tard appelé « l’école de Fontainebleau ».
L’exposition, présentée jusqu’au 7 novembre 2021 dans les salles du cabinet d’arts graphique du château de Chantilly, permet d’admirer quelques unes des plus belles feuilles de ce courant artistique majeur de l’histoire de l’art français. L’étude de certaines œuvres a permis de reconsidérer leur attribution.

Suivez Mathieu Deldicque, conservateur du Patrimoine au musée Condé et commissaire de l’exposition, à la découverte de ces chefs-d’œuvre réunis à Chantilly grâce au duc d’Aumale.
Ancien élève de l’École nationale des chartes et docteur en histoire de l’art, Mathieu Deldicque a notamment été commissaire des expositions « La Joconde nue : le mystère enfin dévoilé » en 2019, « Raphaël à Chantilly » et « La Fabrique de l’Extravagance » en 2020 au château de Chantilly.

« Danaé » par Francesco Primaticcio, dit le Primatice (1504-1570) – Musée Condé

La feuille ci-dessus est un modello, c’est-à-dire un dessin soigné, mis au carreau pour pouvoir être transféré sur un carton. Elle prépare la fresque de la belle Danaé fécondée par Jupiter transformé en pluie d’or au centre de la galerie François Ier au château de Fontainebleau.

« Les anges montrant l’étoile des Mages » par Francesco Primaticcio, dit le Primatice (1504-1570) – Musée Condé

Primatice a réalisé le dessin préparatoire ci-dessus dans le cadre de la commande d’un décor pour le plafond de la chapelle de l’hôtel parisien de François de Guise. On y voit une nuée d’anges virevoltant et désignant l’étoile de Bethléem.

« François Ier en César » par Francesco Primaticcio, dit le Primatice (1504-1570) – Musée Condé
« Séléné et Endymion » par Francesco Primaticcio, dit le Primatice (1504-1570) – Musée Condé
En bas : « Cérès présidant aux moissons » par Francesco Primaticcio, dit le Primatice (1504-1570) – Musée Condé
Projet de coupe sur pied par un artiste anonyme de l’école de Fontainebleau (vers 1550-1560) – Musée Condé
« Livre d’heures d’Anne de Montmorency » par le Maître du psautier Gouffier et collaborateur, groupe Bellemare, Baptiste Pellerin, Jean Cousin le Père et Maître de Flore – Bibliothèque du musée Condé

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

« Portrait équestre d’Henri II » par François Clouet (avant 1520-1572) – Musée Condé

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Consultez la page dédiée à l’exposition sur le site Internet du Domaine de Chantilly

Exposition « Le trait de la séduction. Dessins de l’École de Fontainebleau »
7 août – 7 novembre 2021
Cabinet d’arts graphiques du château de Chantilly

[Web-série] Le musée Napoléon Ier de Fontainebleau, remanié et enrichi pour le 5 mai 2021

Web-série en 5 parties, au cœur du musée Napoléon Ier du château de Fontainebleau

Depuis les grands formats peints par David jusqu’à la galerie de portraits des frères et sœurs de l’Empereur, le musée Napoléon Ier de Fontainebleau présente le système mis en place par Napoléon Ier et les rouages du pouvoir par lesquels il s’assura la maîtrise de son Empire.

« Napoléon Ier dans son cabinet de travail à 4 heures du matin » (1812) par Jacques-Louis David – Musée Napoléon Ier du château de Fontainebleau

À l’occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon, le 5 mai 1821, le musée s’est enrichi de nombreux trésors. Parmi une cinquantaine de nouvelles œuvres, issues de dons ou d’acquisitions, le célèbre portrait de « Napoléon Ier dans son cabinet de travail à 4 heures du matin », peint par Jacques-Louis David (1748-1825), fait son entrée dans les salles du musée, ainsi qu’une spectaculaire pendule monumentale à la mémoire de Frédéric II de Prusse, dépôt du Mobilier National.

Christophe Beyeler, conservateur général du Patrimoine, chargé du musée Napoléon Ier, nous fait partager son érudition et sa passion pendant près de 2h30, au cours des cinq épisodes de cette nouvelle web-série.

[1ère partie] Empereur des Français

Facettes du pouvoir impérial

[2ème partie] Donateurs du musée

Une vitrine en hommage aux générosités

[3ème partie] Paris, capitale du luxe

Dépôts du Mobilier national et acquisitions majeures

[4ème partie] Le Grand Empire

Expansion territoriale et acteurs au service du pouvoir

[5ème partie] Pie VII face à Napoléon

Préfiguration de la salle « Napoléon en nouveau Constantin » du futur Grand musée Napoléon Ier

 En savoir +

Visitez le site Internet du château de Fontainebleau

Musée Napoléon Ier
Château de Fontainebleau
Place du Général de Gaulle
77300 Fontainebleau

[Visite privée] Exposition « Napoléon aux 1001 visages » au château de Malmaison

Exposition « Napoléon aux 1001 visages »
5 mai – 6 septembre 2021
Musée national du château de Malmaison

À l’occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon, le château de Malmaison propose une exposition centrée autour des différentes représentations du visage de l’empereur. Près d’une centaine d’œuvres ponctuent les salles du parcours permanent du musée.
Quels sont les dénominateurs communs à toutes ces images immortalisant les traits d’un homme qui ne voulait pas poser ? À partir d’œuvres dessinées, peintes, sculptées, l’exposition invite à suivre l’évolution des traits et – au-delà – à décrypter le message politique voulu par Napoléon.

Cette visite privée avec Isabelle Tamisier-Vétois, conservatrice en chef du patrimoine au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, vient en complément de l’inauguration virtuelle diffusée le 5 mai 2021 sur le site internet, la page Facebook et la chaîne YouTube du château de Malmaison.

Buste de Napoléon par Antonio Canova (1757-1822) – Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
« Napoléon sur la terrasse de Saint-Cloud » par Louis Ducis (1775-1847) – Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon
Buste du général Bonaparte par Charles Louis Corbet (1758-1808) – Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
Étude de tête d’un grand homme : Bonaparte premier consul » (1801-1802) par Antoine Carrée et Louis Simon Boizot – Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
Buste du Napoléon Ier par Henri Joseph Ruxthiel (1775-1837) – Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau

Napoléon, dont le visage était notoirement mobile, et dont la corpulence et l’apparence évolua à un rythme rapide, répugna, le fait est bien connu, à l’exercice de la pose, trés nécessaire pour l’art des sculpteurs portraitistes. » – Stéphanie Deschamps-Tan, conservatrice en chef au musée du Louvre, et Valérie Carpentier-Vanhaverbeke, conservatrice au musée du Louvre

Buste du Napoléon Ier par Antoine Denis Chaudet (1763-1810) – Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
« Napoléon Ier en Mars désarmé et pacificateur » d’après Antonio Canova (1757-1822) – Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau

Pour forger la légende napoléonienne par l’image, tous les moyens de reproduction sont utilisés, de la série de biscuits de Sèvres, à la gravure, jusqu’à la boîte à bonbons ou l’image d’Épinal qui popularise le héroset forge la légende au-delà de la mort.

Boîte décorée d’une gravure anonyme « Portrait du vrai Napoléon » (vers 1821) – Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
« Napoléon de face et de profil – 8 mars 1812 » par Anne-Louis Girodet-Trioson (1767-1824) – Collection comte et comtesse Charles-André Colonna-Walewski
« Portrait de Napoléon » (1804-1814) d’après Jean-Baptiste Jacques Augustin (1759-1832) – Collection privée
« Napoléon Bonaparte à Brienne » (1853) par Louis Rochet (1813-1878) – Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau

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Page spéciale sur le site Internet du château de Malmaison : cliquer ici.

Exposition « Napoléon aux 1001 visages »
5 mai – 6 septembre 2021
Musée national du château de Malmaison
Avenue du château de Malmaison
92500 Rueil-Malmaison

Reconstitution du visage de Napoléon peu avant sa mort par Philippe Froesch, studio Visualforensic

[Visite privée] Exposition « Miroir du Prince » au musée Rolin d’Autun

Exposition « Miroir du Prince. La commande artistique des hauts fonctionnaires bourguignons (1425-1510) »
5 juin – 19 septembre 2021
Musée Rolin (Autun)

De 1384 à 1477, les ducs de Bourgogne ont réussi une étonnante construction politique associant Bourgogne et Franche-Comté aux territoires des Pays-Bas, une très vaste région devenue l’une des plus dynamiques d’Europe. En suivant leur exemple, les hauts dignitaires de la cour de Bourgogne commandent alors des œuvres d’art et objets luxueux aux grands artistes de l’époque.

C’est notamment la figure du cardinal Jean Rolin qui est à l’honneur dans cette exposition. Il est sans doute l’un des premiers commanditaires de Jean Hey, qui peignit pour lui une très émouvante « Nativité ». Son père Nicolas Rolin, chancelier du duc Philippe le Bon, a notamment offert à l’église Notre-Dame du Chatel d’Autun la célèbre « Vierge du Chancelier Rolin » de van Eyck, aujourd’hui conservée au musée du Louvre.

Découvrez les chefs-d’œuvres présentés dans cette exposition en suivant Agathe Legros, directrice des musées et du patrimoine de la ville d’Autun.

Cette visite privée est proposée en partenariat avec le web-magazine Coupe-File Art.
Images, entretien et réalisation par Nicolas Bousser (pour Coupe-File Art) et le Scribe

« Vierge à l’enfant » dite « Vierge Bulliot » (second quart du XVe siècle) attribuée à Claux de Werve, provenant de la chapelle paroissiale de l’église Notre-Dame-du-Chatel – Musée Rolin (Autun)
« Christ de Pitié » (deuxième moitié du XVe siècle) par un artiste anonyme – Hôtel-Dieu (Beaune)

« Prophète » sur un fragment de la tenture de Barthélémy de Clugny (1512) – Cathédrale Sainte Croix d’Orléans
Missel à l’usage d’Autun (vers 1448-1462) – Bibliothèque municipale d’Autun

« Nativité au cardinal Rolin » (vers 1480) par Jean Hey – Musée Rolin (Autun)
Détail des mains de la Vierge de la « Nativité au cardinal Rolin » (vers 1480) par Jean Hey – Musée Rolin (Autun)

Retrouvez ce reportage ainsi que de nombreux articles autour de l’exposition d’Autun sur le site du web-magazine Coupe-File Art.

Le musée Vivant Denon de Chalon-sur-Saône propose une exposition complémentaire  autour du même thème, mettant en lumière les personnalités de Jean Germain, des familles Rolin, de Poupet et de Neufchâtel.

Éperon datant du Moyen Age, découvert lors du diagnostic archéologique réalisé entre novembre 2020 et janvier 2021 sur la place Saint-Louis d’Autun

En savoir +

Consultez le site Internet du musée Rolin.

Exposition « Miroir du Prince. La commande artistique des hauts fonctionnaires bourguignons (1425-1510) »
5 juin – 19 septembre 2021
Musée Rolin
3 Rue des Bancs
71400 Autun

[Visite privée] Les Flandrin au musée des Beaux-Arts de Lyon

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Exposition « Hippolyte, Paul, Auguste : Les Flandrin, artistes et frères »
19 mai – 5 septembre 2021
Musée des Beaux-Arts de Lyon

Auguste (1804-1842), Hippolyte (1809-1864) et Paul (1811-1902) Flandrin comptent parmi les artistes les plus importants de la scène lyonnaise au XIXe siècle. Élèves d’Ingres, les trois frères sont représentés dans les collections du musée des Beaux-Arts de Lyon par près de 200 œuvres.
Cette exposition invite à découvrir leur travail à la lumière des recherches récentes et permet de confronter les tableaux à de nombreuses études préparatoires.
Plus de la moitié des œuvres sont inédites.

Suivez Stéphane Paccoud, conservateur en chef, chargé des collections de peintures et de sculptures du XIXe siècle du musée des Beaux-Arts de Lyon.

« Double Portrait de Paul et Hippolyte » (1842) par Paul Flandrin, avec la participation d’Hippolyte Flandrin – Musée d’arts de Nantes

Réciprocité et collaboration sont les maîtres mots du travail des Flandrin, comme le montre le nombre de portraits doubles et de portraits croisés exposés. Ceux-ci sont la clé pour découvrir le lien qui unit les frères et pour comprendre les équilibres et les dynamiques de ce triumvirat artistique singulier.

« Double Portrait croisé » (1835) par Hippolyte et Paul Flandrin – Musée du Louvre

Le dessin est la base de l’enseignement prodigué dans l’atelier d’Ingres, s’appuyant sur l’étude d’après l’antique et les maîtres anciens, puis, dans un second temps, d’après le modèle vivant.

Au XIXe siècle, dans l’organisation de l’École des Beaux-Arts, la représentation du corps humain tient un rôle fondamental, celle-ci étant considérée comme la pierre angulaire de toute formation artistique.

« Polytès, fils de Priam, observant les mouvements des Grecs » (1833-1834) par Hippolyte Flandrin – Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole
« Jeune Berger » (1834-1835) par Hippolyte Flandrin – Musée des Beaux-Arts de Lyon
« Portrait de jeune femme, dit La Florentine » (vers 1840-1841) par Hippolyte Flandrin – Musée d’Art, Histoire et Archéologie d’Évreux

L’exposition révèle aussi la passion des trois frères pour l’aquarelle, technique fugace et complexe, pratiquée avec une maîtrise surprenante.

Les Flandrin pratiqueront peu les tableaux d’histoire, uniquement au début de leur carrière, afin notamment, pour Hippolyte, de répondre aux obligations imposées par le règlement de la pension à la villa Médicis, qui prévoit l’envoi à Paris de plusieurs œuvres de ce genre.

« Le Dante, conduit par Virgile, offre des consolations aux âmes des envieux » (1834-1835) par Hippolyte Flandrin – Musée des Beaux-Arts Image de Lyon

Chacun des trois frères Flandrin va connaître le succès dans le domaine du portrait et être sollicité par de nombreux commanditaires, notamment parmi la bourgeoisie florissante.

« Alexis Champagne » (1842) par Auguste Flandrin – Musée des Beaux-Arts Image de Lyon
À droite : « Aimée Flandrin » (1846) par Hippolyte Flandrin – Musée du Louvre

L’épilogue de l’exposition réunit des œuvres qui, au fil du XXe siècle et jusqu’à aujourd’hui, font écho au travail des Flandrin, dans les domaines où ils se sont exprimés avec le plus d’originalité : le corps nu en plein air, le paysage et le double portrait.

Pour en savoir +

Rendez-vous sur le site Internet du musée des Beaux-Arts de Lyon

À droite : « Jeune Homme nu assis sur un rocher, au bord de la mer » (1835-1836) par Hippolyte Flandrin – Musée du Louvre

Exposition « Hippolyte, Paul, Auguste : Les Flandrin, artistes et frères »
19 mai – 5 septembre 2021
Musée des Beaux-Arts de Lyon
20 Place des Terreaux
69001 Lyon

[Visite privée] Le retour des portraits de la Renaissance au château d’Azay-le-Rideau

Exposition « De Chantilly à Azay-le-Rideau. Le retour des portraits de la Renaissance »
19 mai – 19 septembre 2021
Château d’Azay-le-Rideau

De Charles VII à Louis XIV en passant par Catherine de Médicis, Charles IX et la Reine Margot, les portraits issus de la collection du marquis de Biencourt, ancien propriétaire du château d’Azay-le-Rideau, ont été donnés en 1939 au musée Condé de Chantilly et ne l’ont jamais quitté depuis.
Pour la première fois, ils reviennent à Azay-le-Rideau le temps d’une exposition.

Retrouvez Mathieu Deldicque, conservateur du Patrimoine au musée Condé du château de Chantilly, parmi ces portraits de la Renaissance merveilleusement restaurés.

Cette sélection de 36 portraits permet de découvrir l’art du portrait à la française, initié par Jean Clouet (vers 1485/1490-avant 1541) et son fils François Clouet (vers 1505-1510-1572).

Portraitistes du roi, Jean et François Clouet ont mis au point une formule tout à fait unique qui allie vérité des traits du modèle, acuité de sa psychologie et modes de représentation reconnaissables en tous : dimensions modestes, touche raffinée, modèle généralement représenté en buste, légèrement de trois-quarts et sur fond neutre.

Les portraits de Charles IX conservés à Chantilly permettent de suivre l’évolution du souverain, de l’enfance à l’âge adulte. Afin de vieillir les traits du roi, Clouet ajouta une fine moustache et une barbe au jeune homme de vingt ans à peine et transforma les rondeurs du visage pour lui donner un aspect plus émacié.

« Portrait du roi Charles IX » (1570) par François Clouet et atelier – Château de Chantilly

En savoir +

Consultez la page spéciale sur le site Internet du château d’Azay-le-Rideau

Exposition « De Chantilly à Azay-le-Rideau. Le retour des portraits de la Renaissance »
19 mai – 19 septembre 2021
Château d’Azay-le-Rideau
Rue de Pineau
37190 Azay-le-Rideau

[Visite privée] Exposition « Les origines du monde » au musée d’Orsay

Exposition « Les origines du monde. L’invention de la nature au XIXe siècle »
19 mai – 18 juillet 2021
Musée d’Orsay

Le musée d’Orsay explore le rapport entre les arts et les sciences, révélant les liens étroits qui unissent le développement des deux disciplines au cours du XIXe siècle. C’est à ce moment-là que surgissent des problématiques dont nous sommes aujourd’hui encore les héritiers.
Cette période charnière, qui a pour toile de fond la révolution industrielle et l’essor des empires coloniaux, voit alors se cristalliser l’inventaire de la nature, en même temps que se consolide la science moderne.

Suivez Laura Bossi, neurologue, historienne des sciences et commissaire générale de l’exposition, pour un voyage extraordinaire aux origines de l’invention de la Nature.

« Intérieur de la palmeraie de l’île aux Paons de Berlin » (1832-1833) par Carl Blechen – Staatliche Museen zu Berlin

Laura Bossi a publié de nombreux articles et ouvrages scientifiques, notamment sur l’épilepsie et les maladies neurodégénératives. Elle a participé à plusieurs expositions dont « Mélancolie, Génie et Folie en Occident » au Grand Palais (Paris) en 1993. Elle assiste actuellement son mari, l’historien de l’art et académicien Jean Clair, dans la préparation de l’exposition organisée par les Scuderie del Quirinale (Rome) à l’occasion des 700 ans de la mort de Dante, « Inferno. Una topografia del male ».

« Après le Déluge » (1864) par Filippo Palizzi – Museo e Real Bosco di Capodimonte (Naples)

Adam appela donc tous les animaux d’un nom qui leur était propre, tant les oiseaux du ciel que les bêtes de la terre. Mais il ne se trouvait point d’aide pour Adam qui lui fut semblable. » – Extrait de la « Genèse » (chapitre II)

« Étude d’autruche » (1665-1668) par Nicasius Bernaerts – Musée du Louvre, en dépôt au musée du château des ducs de Wurtemberg (Montbéliard) à Montbéliard
6, 27 « Réunion d’oiseaux étrangers » (vers 1810) par Alexandre-Isidore Leroy de Barde – Musée du Louvre
« Le Rhinocéros » (1515) par Albrecht Dürer – Musée du Louvre

Si les Romains avaient fait venir des rhinocéros d’Asie ou d’Afrique pour les jeux du cirque, aucun rhinocéros n’avait été signalé en Europe avant 1515. L’image du premier rhinocéros de l’époque moderne a été diffusée à travers la célèbre gravure de Dürer (image ci-dessus).

À gauche : « Dattier » (entre 1801 et 1810) par Michel Garnier – Muséum national d’histoire naturelle (Paris)
« Glacier de Rosenlaui » (1856) par John Brett – Tate (Londres)

Le XIXe siècle est une période paradoxale au cours de laquelle la connaissance de plus en plus approfondie de la nature se double d’un rapport toujours plus prédateur à celle-ci.

« Au-delà de l’homme (Beyond Man’s Footsteps) » (1894) par Briton Riviere – Tate (Londres)

On dirait que l’homme est destiné à s’exterminer lui-même après avoir rendu le globe inhabitable » – Lamarck dans le « Nouveau dictionnaire d’histoire naturelle » (1817)

« Dodo, Raphus cucullatus » (1901) par Jules Laurent Terrier – Muséum national d’histoire naturelle (Paris)
« Observations physiques sur le poulpe de l’Argonauta Argo » (1856) par Jeanne Villepreux-Power (1794-1871) – Muséum national d’histoire naturelle (Paris)

Le XIXe siècle est aussi le siècle au cours duquel va naître la notion d’écologie.

« Méduse Rhizostoma cuvieri » (entre 1804 et 1810) par Charles-Alexandre Lesueur (1778-1846) – Muséum d’histoire naturelle du Havre

Au centre de ce siècle pivot, le grand bouleversement scientifique reste la publication par Charles Darwin de « L’Origine des espèces » en 1859, qui renverse radicalement la place de l’homme dans le monde telle qu’on la comprenait jusque-là.

Exposition « Les origines du monde » au musée d’Orsay
« Premier Artiste » (1890) par Paul Richer – Musée Crozatier (Le Puy-en-Velay)

Comme l’indique le catalogue de l’exposition, l’histoire de la modernité est intimement liée à la « blessure narcissique » infligée par la théorie darwinienne : en ôtant brutalement toute transcendance à l’humanité, elle questionne douloureusement la place de l’homme sur Terre, autant dans l’angoisse existentielle de sa propre fin que dans l’obsession de sa genèse.

Au centre : « Un orang-outang vénérable. Une contribution à l’histoire non naturelle » dans « The Hornet » le 22 mars 1871 – Collection particulière
« Abélard et Héloïse » (après 1900) par Gabriel von Max – The Jack Daulton Collection
« Évolution » (1911) par Piet Mondrian – Stichting Kunstmuseum Den Haag (La Haye)

Les arts plastiques modernes et les arts décoratifs modernes, qui connaissent une floraison puissante, trouveront dans ces véritables “formes artistiques de la Nature” une riche moisson de nouveaux et beaux motifs. » – Ernst Haeckel dans « Kunstformen der Natur »

Au centre : « Jardinière Flora marina, Flora exotica » (1889) par Émile Gallé, Victor Prouvé et Louis Hestaux – Musée de l’École de Nancy
Œuvres d’Auguste Rodin et de Jean Carriès

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

« Tête de Faune » (1890-1891) par Jean Carriès – Musée des Arts décoratifs (Paris)

Source : catalogue de l’exposition

« Nature ou Abondance » (1897) par Léon Frédéric – Dallas Museum of Art

Pour en savoir +

Consultez la page spéciale dédiée à l’exposition sur le site Internet du musée d’Orsay

« Hérédité » (1905-1906) par Edvard Munch – Munchmuseet (Oslo)

Exposition « Les origines du monde. L’invention de la nature au XIXe siècle »
19 mai – 18 juillet 2021
Musée d’Orsay
1 Rue de la Légion d’Honneur
75007 Paris

Cette exposition est proposée en partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle de Paris.

À gauche : « L’Origine du monde » (1866) par Gustave Courbet – Musée d’Orsay

[Visite privée] Sur les traces du Saint Thomas de Velázquez à Orléans

Exposition « Dans la poussière de Séville… sur les traces du Saint Thomas de Velázquez »
5 juin – 14 novembre 2021
Musée des Beaux-Arts d’Orléans

Au musée des Beaux-Arts d’Orléans, le tableau peint par Velázquez et représentant Saint Thomas est mis à l’honneur à la suite d’une longue enquête menée par les équipes du musée et Corentin Dury, commissaire de l’exposition.
D’abord attribué au peintre Murillo dans un catalogue de 1843, c’est grâce à la venue à Orléans de l’historien d’art Roberto Longhi que la main du jeune Velázquez a pu être identifiée il y a un siècle.
À l’occasion de cette exposition, le Saint Thomas est rejoint par deux autres apôtres, prêts exceptionnels du musée national d’art de Catalogne (Barcelone) et du musée du Prado (Madrid). Se trouve ainsi reconstituée une partie de l’ « Apostolado » de Velázquez.

Suivez Corentin Dury, conservateur du patrimoine, chargé des collections anciennes au musée des Beaux-Arts d’Orléans, et commissaire de l’exposition.

Diego Velázquez (1790) par Dominique Vivant Denon (1747-1825) – Eau-forte sur papier – Musée des Beaux- arts d’Orléans

Nota : Dans la vidéo, certains éclairages qui apparaissent tremblants à l’image sont imputables à la mauvaise qualité de la captation vidéo et non à un défaut de l’éclairage des œuvres dans l’exposition.

« Apostolado » par Hendrik Goltzius – Musée des Beaux- arts d’Orléans

L’image des douze apôtres a été largement diffusée dès les premiers siècles de la chrétienté et le développement de l’estampe permet la multiplication entre XVe et XVIe siècles de séries de gravures les représentant. À partir de cette tradition, le Greco a inventé un nouveau genre pictural : l’Apostolado transposant sur toile les séries gravées d’apôtres.

« Saint Matthias » (?) attribué à Francisco Pacheco – Gemäldegalerie Alte Meister, Staatliche Kunstsammlungen (Dresde)
Détail de « Saint Jacques le Majeur » par Jusepe de Ribera – Städel Museum (Francfort)

Ribera (ci-dessus) et Velázquez figurent avec le même enthousiasme leurs drapés qui dévorent leurs compositions.

« Saint Paul » par Diego Velázquez – Museu Nacional d’Art de Catalunya (Barcelone)
« Tête d’apôtre » (?) par Diego Velázquez – Museo nacional del Prado (Madrid), en dépôt au museo de Bellas Artes (Séville)

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

« Saint Thomas » par Diego Veázquez – Musée des Beaux-Arts d’Orléans

Acquis entre 1828 et 1843, parmi les premiers après l’ouverture du musée en 1825, « Saint Thomas » s’inscrit dans une période d’engouement sans précèdent pour l’art hispanique, que le public découvre grâce à la Galerie Espagnole de Louis-Philippe présentée au Louvre à partir de 1838.

Parmi les œuvres exposées, neuf sont inédites et la plupart n’ont jamais été confrontées aux trois tableaux de Velázquez.

Source : dossier de presse de l’exposition

Détail d’un « Saint à la hallebarde » par un artiste français ou espagnol ? – Église paroissiale Sainte-Trinité- La Palud (Marseille)

En savoir +

Retrouvez des informations sur l’exposition et le musée des Beaux-Arts d’Orléans sur le site Internet.

Détail du « Saint Thomas » par Diego Veázquez – Musée des Beaux-Arts d’Orléans

Exposition « Dans la poussière de Séville… sur les traces du Saint Thomas de Velázquez »
5 juin – 14 novembre 2021
Musée des Beaux-Arts d’Orléans
1 rue Fernand Rabier
45000 Orléans

Dessins de Nicolas de Crécy extraits de « Journal d’un fantôme »publié en 2014 chez Futuropolis