Exposition « La Force du dessin – Chefs-d’œuvre de la Collection Prat »
16 juin – 4 octobre 2020
Petit Palais – Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris
La collection Prat rassemble 16 dessins d’Eugène Delacroix dont 5 sont datés de l’hiver 1862, lorsqu’il se met à dessiner « à la Rembrandt ».
L’aquarelle de 1832, évoquant la procession d’un mariage arabe, est l’une des plus récentes acquisitions des époux Prat. Cette œuvre fait partie d’une série exécutée pendant le voyage de Delacroix au Maroc en 1832. Dans cette scène, les membres du cortège se réjouissent en tirant des coups de feu, tandis que la fiancée arrive sur un palanquin qui la dissimule.
Christophe Leribault, directeur du Petit Palais, nous présente ce riche ensemble de dessins de Delacroix dans la collection Prat.
Cette vidéo est extraite de la visite privée de l’exposition « La Force du dessin – Chefs-d’œuvre de la Collection Prat », disponible ici.
La collection de Louis-Antoine et Véronique Prat est l’un des ensembles privés de dessins parmi les plus prestigieux au monde. Initiée dans les années 1970, cette collection rassemble des œuvres allant du XVIIe jusqu’au début du XXe siècle.
Le Petit Palais propose, jusqu’au 4 octobre 2020, une large présentation de cette collection avec 184 feuilles.
Dessin de « L’École d’Athènes »
Raffaello Sanzio, dit Raphaël (1483-1520)
Pinacoteca Ambrosiana de Milan
Pièce maîtresse de la Pinacoteca Ambrosiana de Milan, ce dessin à la pierre noire par Raphaël est le plus grand de la Renaissance (285 x 804 cm) qui ait été conservé jusqu’à nos jours. Il s’agit d’un dessin préparatoire pour « L’École d’Athènes », l’une des fresques commandées en 1508 par le pape Jules II pour décorer la Chambre de la Signature au Vatican.
Ce dessin est composé de près de 200 feuilles assemblées, couvertes de perforations pour permettre le transfert sur un deuxième carton ayant servi, quant à lui, à la réalisation finale de la fresque.
« Esquisse de L’École d’Athènes de Raphaël. Calme et intelligence – vérité et force. Homme du milieu assis sur les marches – à gauche, groupe de l’homme qui lit. Crâne où l’intelligence transsude, le vieillard qui s’approche pour regarder ; le jeune homme debout à longue chevelure – à gauche, le géomètre faisant des figures sur la terre : on ne lui voit que le haut de la tête – tout à fait à droite, un grand barbu, nez aquilin – homme à manteau et couronné vu par derrière – draperie romaine – pose à la Talma ; plus simple encore et plus placide. » – Notes de Gustave Flaubert
Le centre de la scène est occupé par deux illustres personnages : Platon tient son « Timée » et désigne le ciel de la main droite, tandis qu’Aristote, le bras tendu devant lui, tient son « Éthique ».
Il a souvent été dit que le visage de Léonard de Vinci aurait servi de modèle à Raphaël pour représenter Platon. Cette affirmation est contestée par Daniel Arasse dans ses « Histoires de peintures » car Raphaël n’avait pas vu Léonard depuis de nombreuses années lorsqu’il a peint cette fresque. Pour représenter Platon, Raphaël aurait en fait utilisé un dessin qui circulait en Italie, censé représenter « le Philosophe », à savoir Aristote.
« Le geste horizontal d’Aristote symbolise l’organisation du monde par l’ »Éthique » et le geste vertical de Platon, le mouvement de la pensée cosmologique qui s’élève du monde sensible a son principe idéal. C’est l’illustration directe du principe de Ficin : les péripatéticiens donnent les raisons positives, les platoniciens les raisons supérieures. » – André Chastel
Le philosophe bedonnant et chauve tenant un livre, posé contre la base d’une colonne, est probablement Épicure.
Le mathématicien Pythagore travaille à ses théorèmes. Devant lui, un enfant tient un tableau couvert de signes symboliques.
Euclide se penche, avec son compas, pour tracer une forme géométrique au sol, tandis que des jeunes gens admirent la démonstration du savant. Raphaël a donné à Euclide les traits du peintre et architecte Bramante.
Diogène le Cynique est représenté au centre de la fresque, presque allongé sur les marches, dans une tenue dépenaillée.
Michel-Ange sur la fresque ?
Le personnage le plus étonnant est absent du carton de Milan. En effet, il a été ajouté après coup, au premier plan, sur la fresque du Vatican. Certains éléments de ce personnage, notamment le bloc de marbre, la plume, l’encre et le papier, évoquent un contemporain de Raphaël : Michel-Ange lui-même ! Il est représenté grand et musclé, renvoyant au style sculptural de l’artiste.
Cette retouche a peut-être été demandée par Jules II. En effet, la Chambre de la Signature ayant été terminée en 1511, la même année que la voûte de la chapelle Sixtine, ce portrait de Michel-Ange serait donc un hommage à l’artiste.
Le carton de Raphaël au Louvre
Ce grand dessin de « L’École d’Athènes » a été acheté en 1626 par Federico Borromeo pour la Pinacoteca Ambrosiana de Milan. 170 ans plus tard en France, dans le cadre de la politique des « Agences d’évacuation », le Directoire organise l’expédition vers Paris de pièces saisies en Italie. Le carton de Raphaël fait partie du voyage.
De 1798 à 1815, il est exposé successivement dans la Grande Galerie, puis la Galerie d’Apollon du Louvre, alors « Musée Napoléon », « le plus bel établissement de l’univers » selon Vivant Denon. Après la défaite des armées napoléoniennes à Waterloo, le dessin de Raphaël retourne à Milan.
« Nous avons vu longtemps au Louvre, dans la galerie d’Apollon, le carton de l’École d’Athènes. Le passage du pont de Lodi nous l’avait donné, Waterloo nous l’a ravi, et il faut maintenant le chercher à la Bibliothèque Ambrosienne, à Milan. » – Stendhal
Une nouvelle présentation à Milan
En 2014, un long processus d’étude scientifique et de restauration du carton a été engagé. Depuis mars 2019, le carton est de nouveau visible au public dans une galerie entièrement réaménagée de la Pinacoteca Ambrosiana de Milan, avec une nouvelle scénographie et de nouveaux dispositifs de médiation (vidéo ci-dessous).
Sources :
– « Raphaël » (2007) par Bette Talvacchia – éditions Phaidon
– « Raphaël – La Chambre de la Signature » (2002) par Andrea Emiliani et Michela Scolaro – éditions Gallimard
– « Raphaël. Les dernières années » (2012) – Catalogue de l’exposition présentée au Louvre du 12 juin au 16 septembre 2012 – Hazan & Louvre éditions
« Vue du Colisée, à Rome, lors d’une cérémonie religieuse »
Louis-Jean Desprez (1743-1804)
Collection de Louis-Antoine et Véronique Prat
Ayant étudié à l’Académie royale d’architecture de Paris, Louis-Jean Desprez séjourne fréquemment en Italie de 1777 à 1784 où il travaille avec le célèbre Francesco Piranesi. Remarqué par le roi Gustave III de Suède, il partira ensuite travailler à Stockholm.
Dans ce dessin datant de 1780, Desprez évoque une cérémonie religieuse comme il s’en tenait dans le Colisée après que le pape Benoît XIV ait décidé de consacrer le lieu au culte catholique.
Christophe Leribault, directeur du Petit Palais, nous présente ce spectaculaire dessin aux innombrables détails.
Cette vidéo est extraite de la visite privée de l’exposition « La Force du dessin – Chefs-d’œuvre de la Collection Prat », disponible ici.
La collection de Louis-Antoine et Véronique Prat est l’un des ensembles privés de dessins parmi les plus prestigieux au monde. Initiée dans les années 1970, cette collection rassemble des œuvres allant du XVIIe jusqu’au début du XXe siècle.
Le Petit Palais propose, jusqu’au 4 octobre 2020, une large présentation de cette collection avec 184 feuilles.
« La Mendiante anglaise »
Gustave Doré (1832-1883)
Collection de Louis-Antoine et Véronique Prat
A partir de 1868, Gustave Doré séjourne régulièrement à Londres où ses travaux, notamment d’illustrations, rencontrent un grand succès. La capitale est alors le plus grand centre industriel d’Europe où se concentre une main d’œuvre ouvrière toujours plus nombreuse.
Gustave Doré explore les divers quartiers de cette « nouvelle Babylone » en « reporter », y compris les quartiers mal famés, de nuit, escorté par des policiers. Il représente les extrêmes de la vie sociale londonienne, des bas-fonds… aux champs de courses.
Louis-Antoine Prat, grand collectionneur, écrivain et historien de l’art, nous présente ce chef-d’œuvre de sa collection, exposé jusqu’au 4 octobre 2020 au Petit Palais.
Cette vidéo est extraite de la visite privée de l’exposition « La Force du dessin – Chefs-d’œuvre de la Collection Prat », disponible ici.
La collection de Louis-Antoine et Véronique Prat est l’un des ensembles privés de dessins parmi les plus prestigieux au monde. Initiée dans les années 1970, cette collection rassemble des œuvres allant du XVIIe jusqu’au début du XXe siècle.
Le Petit Palais propose, jusqu’au 4 octobre 2020, une large présentation de cette collection avec 184 feuilles.
« Femme à genoux auprès d’un berceau »
Antoine Watteau (1684-1721)
Collection de Louis-Antoine et Véronique Prat
Antoine Watteau s’était fait le maître de la fête galante, ces rencontres amoureuses de jeunes gens oisifs élégamment vêtus, souvent déguisés. Avec cette femme à genoux auprès d’un berceau, il représente une scène inhabituelle, d’autant qu’elle a été reprise dans un tableau représentant un campement militaire.
Le dessin fascine par les regards qui se tournent vers nous : celui éveillé de l’enfant dans son berceau comme celui, intense, de la vieille femme.
Christophe Leribault, directeur du Petit Palais, nous présente ce dessin de la collection Prat.
Cette vidéo est extraite de la visite privée de l’exposition « La Force du dessin – Chefs-d’œuvre de la Collection Prat », disponible ici.
La collection de Louis-Antoine et Véronique Prat est l’un des ensembles privés de dessins parmi les plus prestigieux au monde. Initiée dans les années 1970, cette collection rassemble des œuvres allant du XVIIe jusqu’au début du XXe siècle.
Le Petit Palais propose, jusqu’au 4 octobre 2020, une large présentation de cette collection avec 184 feuilles.
« Portrait de Madame Ingres, née Madeleine Chapelle »
Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867)
Collection de Louis-Antoine et Véronique Prat
Originaire de Châlons-sur-Marne (aujourd’hui Châlons-en-Champagne), Madeleine Chapelle s’installa à Guéret où elle ouvrit un magasin de « modes et lingerie ». Son mariage avec Ingres fut arrangé par lettres interposées et échange de portraits.
Dans un premier temps source de revenus pour l’artiste, les portraits au dessin ont ensuite été offerts aux proches de l’artiste.
Louis-Antoine Prat, grand collectionneur, écrivain et historien de l’art, nous présente ce chef-d’œuvre de sa collection, exposé jusqu’au 4 octobre 2020 au Petit Palais.
Louis-Antoine Prat a assuré le commissariat de l’exposition « Jean-Auguste Dominique Ingres. Dessins du Louvre », présentée du 17 mars au 14 juin 2004 au musée du Louvre.
Cette vidéo est extraite de la visite privée de l’exposition « La Force du dessin – Chefs-d’œuvre de la Collection Prat », disponible ici.
La collection de Louis-Antoine et Véronique Prat est l’un des ensembles privés de dessins parmi les plus prestigieux au monde. Initiée dans les années 1970, cette collection rassemble des œuvres allant du XVIIe jusqu’au début du XXe siècle.
Le Petit Palais propose, jusqu’au 4 octobre 2020, une large présentation de cette collection avec 184 feuilles.
Exposition « James Tissot (1836-1902). L’ambigu moderne »
23 juin – 13 septembre 2020
Musée d’Orsay
Né à Nantes, formé à l’École des Beaux-Arts de Paris et ayant mené carrière des deux côtés de la Manche, Jacques Joseph Tissot, est un artiste majeur de la seconde moitié du XIXe siècle, à la fois ambigu et fascinant. Le musée d’Orsay lui consacre la première rétrospective parisienne depuis celle organisée au Petit Palais en 1985.
Autoportrait (vers 1865) de James Tissot – Fine Arts Museums de San Francisco« Portrait de James Tisot » (1867-1868) par Edgar Degas – Metropolitan Museum de New York
Subtilement subversif
Cette exposition révèle un artiste peu connu du grand public malgré certaines de ses toiles iconiques, avec des œuvres subtilement subversives derrière les corsets de la haute société qu’il représente et qui aura été sa plus fidèle clientèle. Ses tableaux donnent autant à voir qu’elles suggèrent – sans les expliciter – de sens cachés.
« Croquet » (1878) par James Tissot – Art Gallery of Hamilton« The gallery of HMS Calcutta (Portsmouth) » (1877) par James Tissot – Tate (Londres)« Safe to win » dit aussi « The crack shot » (entre 1869 et 1873) par James Tissot – National Trust Collections, Wimpole Hall (Arrington)
Un parisien
A la fin des années 1850, Tissot fait ses premières armes dans la capitale où sa passion pour l’art japonais comme ses relations avec les cercles les plus influents nourrissent sa peinture. Formé à l’école d’Ingres et de Flandrin, admirateur dans sa jeunesse des primitifs flamands et italiens, ainsi que du préraphaélisme anglais, il a embrassé, dès le début des années 1860, la veine moderne que ses pairs et amis, Manet, Whistler et Degas.
« Japonaise au bain » par James Tissot – Musée des Beaux-Arts de Dijon« Le rouleau japonais » (1873) par James Tissot – National Gallery of Canada (Ottawa)« etour de l’enfant prodigue » (1862) par James Tissot – Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris
Un dandy
En véritable « peintre de la vie moderne », selon les mots de Baudelaire, et au diapason de la société bourgeoise et matérialiste du Second Empire, fascinée par son image, Tissot s’attache à représenter la beauté particulière des physionomies, des costumes et des objets de son temps. À Paris, son art et son esprit dandy sont appréciés par la société mondaine.
« Les deux sœurs ; portraits » (1863) par James Tissot – Musée d’Orsay« Partie carrée » (1870) par James Tissot – National Gallery of Canada (Ottawa)Détail de « Portrait de la famille du marquis de M. » dit aussi « Le marquis et la marquise de Miramon et leurs enfants » ( 1865) par James Tissot – Musée d’Orsay
Un anglais
Après la guerre de 1870 et la Commune de Paris, Tissot s’installe à Londres où il est accueilli par son ami Thomas Gibson Bowles, directeur de « Vanity Fair » et ancien correspondant de guerre en France. En homme d’affaires avisé, il adapte sa production au marché anglais et poursuit une carrière en naviguant dans les meilleures sphères. Tissot, qui exposait à Londres depuis 1861, avait anglicisé son prénom de Jacques-Joseph en James dès 1859.
« Jeune femmes en blanc dans le vestibule de ma maison de Paris » dit aussi ‘L’escalier » (1869) par James Tissot – Collection Pérez Simón« Too early » (1873) par James Tissot – Guildhall Art Gallery (Londres)
Je m’efforce de produire des compositions qui révèlent le sens caché de notre vie quotidienne. Je choisis des sujets que les autres renâclent à traiter ; c’est comme si je plantais l’étendard d’un explorateur sur des terres inconnues jusqu’à maintenant. » – James Tissot (1882)
« Portsmouth dockyard » (1877) par James Tissot – Tate (Londres)
Ses représentations méticuleuses de la vie contemporaine en Angleterre offrent un point de vue nuancé d’ironie sur les rituels sociaux de l’Angleterre victorienne.
« the last evening » (1873) par James Tissot – Guildhall Art Gallery (Londres)
À droite : « October » (1877) Guildhall Art Gallery (Londres)- Musée des Beaux-Arts de Montréal
« The reply » dit aussi « The letter » (1874) par James Tissot – National Gallery of Canada (Ottawa)
Kathleen Newton
Peu à peu, son œuvre se concentre sur la figure radieuse puis déclinante de sa compagne Kathleen Newton, incessamment présente dans ses tableaux. La mort de cette dernière en 1882 scelle le retour en France de Tissot.
« A convalescent » (1875) par James Tissot – Museums Sheffield
« Kathleen Newton à l’ombrelle » dit aussi « Femme à l’ombrelle » (vers 1878) par James Tissot – Musée Baron Martin (Gray)« Kathleen Newton dans un fauteuil » (vers 1881-1882) par James Tissot – Musée Baron Martin (Gray)
Tissot mystique et religieux
L’artiste explore enfin des sujets mystiques et religieux, avec des centaines d’illustrations de la Bible, qui rendront l’artiste immensément célèbre au tournant du XIXe au XXe siècle. En 1885, il fait appel au médium spiritualiste anglais William Eglinton – pourtant accusé d’escroquerie – pour entrer en contact avec la défunte Kathleen Newton.
« Portrait de William Eglinton » (1885) par James Tissot – Bibliothèque nationale de France
« L’apparition médiumnique » (1885) par James Tissot – Ysabel Monnier Collection
L’intérêt de Tissot pour l’occultisme se double aussi d’un renouveau de sa foi catholique. Quelques mois après une apparition mystique de Kathleen disparue, il fait l’expérience d’une autre vision, celle du Christ, en l’église Saint-Sulpice. Cet événement le convainc d’abandonner les sujets modernes pour se consacrer à l’illustration de l’Évangile.
« L’arche traverse Le Jourdain » (1896-1902) par James Tissot – The Jewish Museum (New York)« Le chantier de l’arche » (1896-1902) par James Tissot – The Jewish Museum (New York)
L’ambition de Tissot est de rétablir la vérité du récit biblique dans un monde chrétien dont l’imagination est « faussée par les fantaisies des peintres ». Pour ce faire, il voyage en Terre sainte et s’imprègne des lieux où il pense retrouver l’authentique témoignage des Écritures.
14 études de modèle pour les illustrations de « La Sainte Bible » (vers 1899) – Photographies – Collection Frédéric Mantion
La femme à Paris
L’un des grands accomplissements de Tissot est un cycle de quinze peintures sur le thème de « La Femme à Paris », que l’artiste réalise à son retour en France et qu’il présente à Paris (1885) puis à Londres (1886).
La « Parisienne » incarne la beauté moderne et sophistiquée, mais aussi un certain art de la séduction.
« La demoiselle d’honneur » (vers 1883-1885) par James Tissot – Leeds Museums and Galleries
C’est la vie même traduite sur la toile, et si l’on reproche à M. Tissot que sa plus jolie femme de Paris n’est vraiment pas si jolie que cela, il vous répond, avec la précision d’un observateur, que la femme, réputée la plus jolie dans les salons mondains, est rarement une beauté complète. » – Albert Wolff
« La demoiselle de magasin » (vers 1883-1885) par James Tissot – Collection Art Gallery of Ontario (Toronto)« La plus jolie femme de Paris » (vers 1883-1885) par James Tissot – Musées d’Art et d’Histoire de Genève
Un artiste inclassable
Changeant de style sans arrêt, tour à tour impressionniste, réaliste, ou préraphaélite, il provoquera le trouble chez ses contemporains et restera inclassable, et sera méprisé par l’histoire de l’art.
« the prodigal son in modern life : the departure » dit aussi « L’enfant prodigue : le départ » (1880) par James Tissot – Musée d’Orsay
Exposition « Fuji, pays de neige »
15 juillet – 12 octobre 2020
Musée national des arts asiatiques – Guimet
Classé au patrimoine mondial de l’Unesco au titre de lieu sacré et source d’inspiration artistique, le mont Fuji (« Fujisan ») est un volcan situé à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Tokyo. Symbole de l’archipel et plus haut sommet du Japon, il s’élève à 3 776 mètres d’altitude.
Estampes de la série des « Trente-six vues du mont Fuji » par Katsushika Hokusai (1760-1849) – MNAAG
Jusqu’au 12 octobre 2020, le Musée national des Arts Asiatiques – Guimet présente une importante sélection de sa riche collection d’estampes japonaises autour du mont et des paysages enneigés du Japon.
« Vent frais par matin clair » (1831) – Estampe de la série des « Trente-six vues du mont Fuji » par Katsushika Hokusai (1760-1849) – MNAAG
On ne sait pas assez ce que nos paysagistes contemporains ont emprunté à ces images [d’Hokusai], surtout Monet. » – Edmond de Goncourt dans son Journal (17 février 1892)
« Vue d’Ushibori dans la province de Hitachi » – Série des « Trente-six vues du mont Fuji » (1830-1832) par Katsushika Hokusai (1760-1849) – MNAAG
Lieu sacré et source d’inspiration artistique
Le mont Fuji est connu comme une montagne sacrée depuis le 7e siècle au moins, aussi bien dans le shintoïsme – la religion ancestrale du Japon – que dans le bouddhisme. Pour le shintoïsme, il renfermerait l’élixir d’immortalité qui, en se consumant, laisserait apercevoir de temps à autre un panache de fumée. La divinité shinto Asama no Okami résiderait à son sommet. Pour le bouddhisme, la forme du mont évoque celle du lotus à huit pétales autour d’un bouton blanc.
« La déesse du mont Fuji, Konohana sakya hime » (17e siècle) – MNAAG« Pélerin devant le mont Fuji » (série des Cerisiers pour le cercle Katsushika) (vers 1823) par Yashima Gakutei (vers 1786-1868) – MNAAG
Le symbolisme religieux de la montagne, associé à la symétrie et à la perfection de ses formes, la désignait comme un sujet de prédilection pour les artistes japonais, que ce soit sur les rouleaux peints, les estampes ou les objets d’art.
Bol à thé chawan décoré d’un motif représentant le Mont Fuji – Ère d’Edo (1811-1834) – Musée Guimet
Depuis que le ciel et la terre se sont séparés
la haute cime du mont Fuji
se dresse à Suruga
noble et altière
telle une divinité. » – Poème de Yamabe no Akahito (Manyôshû, 317)
Coffret à encens (sagedansu) à décor de poulains et de pins avec le mont Fuji » (18e siècle) – MNAAG
Les estampes
Après des décennies de guerres féodales, l’ère Edo (1603-1868) ouvre une longue période de stabilité et de fermeture du Japon. Une riche classe marchande prend alors son essor. Des supports visuels nouveaux apparaissent : les estampes.
« Artiste s’installant pour dessiner le mont Fuji » – Série des « Cent vues du mont Fuji » (vers 1834) par Katsushika Hokusai (1760-1849) – MNAAG« Le Fuji dans les montagnes Totomi » – Série des « Cent vues du mont Fuji » (vers 1834) par Katsushika Hokusai (1760-1849) – MNAAG« Traversée de la rivière Rokugo près du relais de Kawasaki sur le Tokaido » (vers 1810-1820) par Shotei Hokuju (actif de 1789 à 1818) – MNAAG« Champs de la plaine d’Otsuki, dans la province de Kai » – Série des « Trente-six vues du mont Fuji » (1858) par Utagawa Hiroshige (1797-1858) – MNAAG
Le Fuji représenté
Quand bien même il n’est pas le sujet principal, le mont Fuji apparaît de manière récurrente à l’arrière-plan de nombre d’estampes et peintures. Toutefois, le volcan que l’on aperçoit dans un coin n’est pas toujours le Fuji réel mais sa représentation, que ce soit sur un écran ou un panneau décoratif, un kimono ou un éventail.
« Le Fuji à travers une fenêtre / Vue du mont Fuji à travers u nécran de bambou » dans la série des « Cent vues du mont Fuji » par Katsushika Hokusai (1760-1849) – MNAAG« Femmes riant » (1798) par Kitagawa Utamaro (1753-1806) – MNAAG« Les premiers jours de printemps » – Série des « Gloires des douze mois » par Isoda Kanyusai (actif de 1764 à 1788) – MNAAG« Une courtisane de la maison Asahimaruya » (1775-1781) – Série « Présentation des nouveaux motifs à la mode » par Isoda Kanyusai (actif de 1764 à 1788) – MNAAG
Le pays de neige
Au-delà du mont Fuji, l’exposition rend aussi hommage à ce « pays de neige » dont Kawabata Yasunari (1899-1972) a fait le titre de l’un de ses romans.
« Pont de bateaux à Sano dans la province de Kozuke » (1834) – Série des « Vues pittoresques des célèbres ponts japonais » (1834) par Katsushika Hokusai (1760-1849) – MNAAG« Oi » – Série des « Soixante-neuf relais du Kisokaido » par Utagawa Hiroshige (1797-1858) – MNAAG
Pour représenter la neige, les artistes japonais utilisent le blanc du papier, travaillant « en réserve » et inventent alors des procédés formels d’une grande modernité.
« Cinquante poèmes de kyoka à la façon d’Edo » (1786) par Kitao Masanobu (1761-1816) – MNAAG« Parodie de l’histoire des « arbres en pots » » (vers 1765-1770) par Suzuki Harunobu (1725-1770) – MNAAG« Les champs de Susaki à Fukagawa » – Série des « Cent vues des lieux célèvres d’Edo » (1857) par Utagawa Hiroshige (1797-1858) – MNAAG« Le sanctuaire de Gion sous la neige » – Série des « Lieux célèbres de Kyoto » (1837-1838) par Utagawa Hiroshige (1797-1858) – MNAAG
La neige chez les artistes modernes
Avec les artistes modernes, le manteau blanc met en exergue la réverbération des premiers éclairages au gaz. L’artiste Kiyochika fait fusionner l’aquarelle et l’estampe.
« Sanctuaire de Benten à Ikenohata » – Série des « Vues de Tokyo » (vers 1880) par Kobayashi Kiyochika (1847-1915) – MNAAG« Femem de dos dans un paysage de neige » (1913-1915) par Kobayashi Kiyochika (1847-1915) – MNAAG« Japonais pointant un canon » – Série des « Épisodes de la guerre sino-japonaise (1894-1895) – MNAAGDeux estampes d’Utagawa Hiroshige (1797-1858) – MNAAG« Neige à Shiobara (variante bleue) » (1946) par Kawase Hasui (1883-1957) – MNAAG« Neige sur le temple Zojoji » (1953) par Kawase Hasui (1883-1957) – MNAAG
Un fonds de 11.000 estampes
Les estampes sont des œuvres fragiles, particulièrement sensibles à la lumière, ce qui fait qu’elles sont exposées pendant une durée limitée. Le musée Guimet a fait le choix d’une présentation annuelle d’œuvres sélectionnées dans son fonds d’environ 11.000 estampes.
En savoir +
Sur l’exposition en consultant la page spéciale sur le site Internet du musée national des arts asiatiques – Guimet
Sur le mont Fuji dans la culture du Japon en consultant le site nippon.com
« Troll qui flaire la chair des chrétiens » (1896)
Niels Hansen Jacobsen (1861-1941)
Valby, Jesuskirken (Copenhague)
Niels Hansen Jacobsen est un sculpteur et céramiste danois auquel le musée Bourdelle a consacré la première exposition en France du 29 janvier au 26 juillet 2020.
Conçue au cours d’un séjour au Danemark en 1896, cette sculpture de Troll s’inspire d’une figure du folklore scandinave. Aux aguets dans la forêt des origines, cette créature effrayante renvoie aux pulsions premières et dévoratrices.
Jérôme Godeau, historien de l’art et commissaire scientifique de l’exposition « Les contes étranges de Niels Hansen Jacobsen », nous présente cette œuvre, conservée par la Jesuskirken de Valby (Copenhague).
Cette vidéo est extraite de la visite privée de l’exposition « Les contes étranges de Niels Hansen Jacobsen » proposée du 29 janvier au 26 juillet 2020 par le musée Bourdelle.
L’homme y passe à travers des forêts de symboles. Qui l’observent avec des regards familiers. » – Charles Baudelaire
Le Troll est présenté pour la première fois lors d’une exposition à Copenhague en 1897. Niels Hansen Jacobsen s’inscrit dans un courant artistique novateur dont Paul Gauguin est, en France, l’une des figures tutélaires et que les nabis vont promouvoir au moment où le Danois séjourne et travaille à Paris.
Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
Musée Bourdelle
18 Rue Antoine Bourdelle
75015 Paris
Suivez l’actualité des musées de la Ville de Paris sur Twitter : @parismusees
« Pluton enlevant Proserpine »
Nicolas Poussin (1594-1665)
Collection de Louis-Antoine et Véronique Prat
Tout au long du XVIIe siècle, l’Italie attire les artistes français qui n’hésitent pas à accomplir ce long voyage. Nicolas Poussin en demeure l’exemple le plus célèbre, lui qui accomplira presque toute sa carrière à Rome.
Dans ce dessin, il représente un épisode raconté par Ovide dans « Les Métamorphoses ». Alors qu’elle cueillait des fleurs près d’un lac, Proserpine attire l’attention de Pluton qui s’éprend d’elle et l’enlève. Cyané, qui assiste à la scène, essaye de s’opposer au Dieu, lequel réussit à entraîner Proserpine dans les Enfers pour faire d’elle son épouse.
Louis-Antoine Prat, grand collectionneur, écrivain et historien de l’art, nous présente ce chef-d’œuvre de sa collection, exposé jusqu’au 4 octobre 2020 au Petit Palais.
Cette vidéo est extraite de la visite privée de l’exposition « La Force du dessin – Chefs-d’œuvre de la Collection Prat », disponible ici.
La collection de Louis-Antoine et Véronique Prat est l’un des ensembles privés de dessins parmi les plus prestigieux au monde. Initiée dans les années 1970, cette collection rassemble des œuvres allant du XVIIe jusqu’au début du XXe siècle.
Le Petit Palais propose, jusqu’au 4 octobre 2020, une large présentation de cette collection avec 184 feuilles.
« Grand masque tragique de Beethoven » (1901)
Antoine Bourdelle (1861-1929)
Musée Bourdelle (Paris)
C’est une ode à l’interrogation sur le mystère des origines […] C’est l’humanité dans son défi et dans son interrogation tragique. » – Jérôme Godeau
Ce grand masque de Beethoven, sculpté en 1901 par Antoine Bourdelle, est conservé au musée Bourdelle (Paris). Il a notamment été présenté du 29 janvier au 26 juillet 2020 avec les œuvres du sculpteur danois Niels Hansen Jacobsen.
Bourdelle admire l’œuvre du compositeur ; il trouve même qu’ils se ressemblent physiquement : même front bombé et même regard sombre. La figure de Beethoven revient ainsi régulièrement dans le travail du sculpteur.
Avec ses yeux exorbités et sa moue, ce visage est-il en train de se décomposer ou de surgir ?
Jérôme Godeau, historien de l’art et commissaire d’expositions au musée Bourdelle, nous présente ce chef-d’œuvre.
Cette vidéo est extraite de la visite privée de l’exposition « Les contes étranges de Niels Hansen Jacobsen » proposée du 29 janvier au 26 juillet 2020 par le musée Bourdelle.
Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
Musée Bourdelle
18 Rue Antoine Bourdelle
75015 Paris
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« L’âme brisant les liens qui l’attachent à la Terre »
Pierre-Paul Prud’hon (1758-1823)
Collection de Louis-Antoine et Véronique Prat
Ce dessin est préparatoire à la dernière allégorie et au dernier nu féminin peints par Prud’hon. La toile se trouvait encore dans son atelier lorsque l’artiste s’éteignit, le 16 février 1823.
Le sujet est la mort même, comprise comme la délivrance de l’âme qui s’échappe de son enveloppe charnelle.
Après le suicide de Constance Mayer, sa collaboratrice et compagne, en 1821, l’artiste disait aspirer à la délivrance que lui apporterait la mort. Les témoignages rapportent son abattement moral, accentué par des soucis financiers et familiaux.
Louis-Antoine Prat, grand collectionneur, écrivain et historien de l’art, nous présente ce chef-d’œuvre de sa collection, exposé jusqu’au 4 octobre 2020 au Petit Palais.
Cette vidéo est extraite de la visite privée de l’exposition « La Force du dessin – Chefs-d’œuvre de la Collection Prat », disponible ici.
La collection de Louis-Antoine et Véronique Prat est l’un des ensembles privés de dessins parmi les plus prestigieux au monde. Initiée dans les années 1970, cette collection rassemble des œuvres allant du XVIIe jusqu’au début du XXe siècle.
Le Petit Palais propose, jusqu’au 4 octobre 2020, une large présentation de cette collection avec 184 feuilles.
Exposition « François Depeaux, l’homme aux 600 tableaux »
11 juillet – 15 novembre 2020
Musée des Beaux-Arts de Rouen
Réunion des Musées Métropolitains
Il va bientôt disparaître au feu des enchères une collection de tableaux des plus intéressantes, la collection qu’avec un goût très sûr avait formée, depuis une vingtaine d’année, notre concitoyen M. Depeaux. »
En 1906, c’est ainsi que « Le Journal de Rouen » annonce la vente de la Collection de François Depaux à l’issue de trois ans de bataille de procédure dans le cadre de son divorce. C’est un succès ! La vente totalise 551.437 francs. Elle va assurer le triomphe de l’impressionnisme !
Mais qui était François Depeaux ?
François Depeaux est un acheteur compulsif d’œuvres d’art. Il va posséder jusqu’à 600 tableaux et dessins, parmi lesquels 55 Sisley, 20 Monet, des Renoir, Toulouse-Lautrec, Pissarro…
Né en 1853 dans une famille de commerçants et d’entrepreneurs, il va prendre la tête de la société familiale de vente de charbon et assurer sa fortune grâce à un succès fulgurant.
Suivez Joanne Snrech, conservatrice du patrimoine, pour une visite privée de cette exposition qui rend hommage à ce grand donateur du musée des Beaux-Arts de Rouen.
En 1909, François Depeaux a offert 53 tableaux de sa collection au musée des Beaux-Arts de Rouen.
« Coup de vent du Sud-Ouest » v » Claude Monet La Cathédrale de Rouen, Le portail et la tour d’Albane, temps gris » par Claude Monet (1840-1926)- Musée des Beaux-Arts de Rouen« Rue Saint-Denis, Fête du 30 juin 1878 » par Claude Monet (1840-1926) – Musée des Beaux-Arts de Rouen« Bouquet de chrysanthèmes » par Pierre-Auguste Renoir (1841-1919) – Musée des Beaux-Arts de Rouen
En visitant ces derniers jours la collection Caillebotte [au] musée du Luxembourg (…) j’ai ressenti une vive impression de vie, de fraîcheur, de vérité et de lumière à la contemplation des maîtres impressionnistes. Je n’ai pu m’empêcher de concevoir une légitime joie à la pensée que bientôt Rouen n’aurait plus à envier à Paris sa riche collection. » – Auguste Leblond (1856-1934), ancien maire de Rouen
« À sa toilette, Madame Fabre » (1891) par Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) – Collection David et Ezra Nahmad
François Depeaux exige que les œuvres de sa donation soient en permanence présentes dans les salles du musée des Beaux-Arts de Rouen. Ainsi exposées sans discontinuer depuis plus de 110 ans, elles ont largement contribué à la réputation artistique de sa « chère et vieille cité ».
À gauche : « Vieux paysan fumant sa pipe » par Marcel Couchaux (1877-1939)« Les trois bateaux de pêche » par Claude Monet (1840-1926) – Musée des Beaux-Arts de Budapest« Route, effet de neige, soleil couchant » (1869) par Claude Monet (1840-1926) – Musée des Beaux-Arts de Rouen« Effet de neige à Argenteuil » par Claude Monet (1840-1926) – Musée d’art et d’histoire de Genève« La Barque pendant l’inondation à Port-Marly » par Alfred Sisley (1839-1899) – Musée des Beaux-Arts de Rouen« Les Dindons » par Claude Monet (1840-1926) – Musée d’Orsay
Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
« En été » de Pierre-Auguste Renoir (1841-1919) – Nationalgalerie de Berlin
En savoir +
Sur l’exposition : en consultant la page spéciale du site Internet du musée.
Sur le Festival Impressionniste 2020 : en consultant le site dédié à cet événement.
Exposition « François Depeaux, l’homme aux 600 tableaux »
11 juillet – 15 novembre 2020
Musée des Beaux-Arts de Rouen
Esplanade Marcel Duchamp
76000 Rouen
Bouclier avec le visage de Méduse (1897)
Arnold Böcklin (1827-1901)
Musée d’Orsay (Paris)
Le symbolisme et l’Art nouveau réactualisent le mythe de Méduse en recomposant le masque terrifiant que la Grèce exhibait, en guise de protection, au fronton des temples comme sur le bouclier d’Athéna.
Cette tête pétrifiante voit-elle sa propre mort en face ? Est-elle confrontée à celle qui, invisible à nos yeux, se jouerait derrière le dos du spectateur ?
Ce bouclier avec le visage de Méduse (1897) par Arnold Böcklin est un relief en papier mâché peint et doré conservé au musée d’Orsay. Il a été prêté au musée Bourdelle du 29 janvier au 26 juillet 2020 pour l’exposition consacrée à Niels Hansen Jacobsen.
Jérôme Godeau, historien de l’art et commissaire scientifique de l’exposition « Les contes étranges de Niels Hansen Jacobsen », nous présente ce chef-d’œuvre.
Cette vidéo est extraite de la visite privée de l’exposition « Les contes étranges de Niels Hansen Jacobsen » proposée du 29 janvier au 26 juillet 2020 par le musée Bourdelle.
Musée Bourdelle
18 Rue Antoine Bourdelle
75015 Paris
Conservé jusqu’en 2007 en Suisse dans une collection particulière, ce bouclier a été acquis en vente publique par le musée d’Orsay.
Musée d’Orsay
1 Rue de la Légion d’Honneur
75007 Paris