L'envie de venir au musée... et d'y revenir souvent !

[Chef-d’œuvre] « Judith décapitant Holopherne » de Caravage

« Judith décapitant Holopherne » de Caravage
Palazzo Barberini (Rome)

Reprenant un sujet biblique, Caravage met en scène un drame observé de près, en gros plan. Holopherne, penché vers l’avant, saisit les draps dans un geste désespéré alors que Judith lui coupe la tête. La jeune femme affecte un air dégoûté sans toutefois être trop perturbée par le spectacle du sang. À ses côtés, une vieille servante pose un regard impitoyable sur la scène.
Pierre Curie, conservateur du musée Jacquemart-André, présente ce chef-d’œuvre de Caravage, un prêt du Palazzo Barberini à Rome.

Exposition « Caravage à Rome. Amis et ennemis »
Musée Jacquemart-André (Paris)
21 septembre 2018 – 28 janvier 2019

Musée Jacquemart-André
158 Boulevard Haussmann
75008 Paris

[Entretien] Comment réunir dix tableaux de Caravage à Paris ?

Pour l’exposition « Caravage à Rome. Amis et ennemis », le musée Jacquemart-André a réussi le tour de force de réunir dix chefs-d’œuvre de Caravage dont sept n’avaient jamais été présentés en France.

Comment cette réunion inédite d’autant de tableaux de Caravage a-t-elle été possible ?

Écoutez la réponse de Pierre Curie, conservateur du musée Jacquemart-André et commisssaire de l’exposition avec Francesca Cappelletti, Professeur d’Histoire de l’Art Moderne et spécialiste du Caravage.

L’exposition bénéficie de prêts exceptionnels accordés par de grandes institutions internationales parmi lesquelles les Musei Capitolini et le Palazzo Barberini de Rome, la Galerie des Offices de Florence, le Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg et le Musée du Louvre.

Semaine spéciale du 22 au 28 octobre sur mon Blog : Un jour, un Caravage !

Exposition « Caravage à Rome. Amis et ennemis »
Musée Jacquemart-André
21 septembre 2018 – 28 janvier 2019

Musée Jacquemart-André
158 Boulevard Haussmann
75008 Paris

[Teaser] Caravage ! Visitez (prochainement) l’exposition !

Le musée Jacquemart-André (Paris) propose une exposition consacrée à la période romaine de Caravage.

Quand visiterons-nous cette exposition sur mon Blog ?

Du lundi 22 au dimanche 28 octobre, tous les matins à 7h30 sur mon Blog (et à 9h sur Twitter)

Pour vous faire patienter, découvrez la bande annonce.

[Visite privée] La Fabrique du luxe au musée Cognacq-Jay

Exposition « La Fabrique du luxe : les marchands merciers parisiens au XVIIIe siècle »
Musée Cognacq-Jay (Paris)
29 septembre 2018 – 27 janvier 2019

Suivez Rose-Marie Herda-Mousseaux, directrice du musée Cognacq-Jay et commissaire de l’exposition, à la découverte des marchands merciers, ces « vendeurs de tout, faiseurs de riens » selon Diderot, grands promoteurs du luxe à la française au XVIIIe siècle.

À la fois négociant, importateur, collecteur, designer et décorateur, le marchand mercier occupe un rôle central dans l’essor de l’industrie du luxe au XVIIIe siècle. Il s’appuie sur un réseau international d’artistes comprenant les meilleures spécialités techniques et artistiques en provenance aussi bien de Lyon que de Chine.

Musée Cognacq-Jay
8 Rue Elzevir
75003 Paris

Pour en savoir +

Rendez-vous sur le site Internet du musée Cognacq-Jay.

[Entretien] Sans restauration du monument, les grognards de Napoléon seront des squelettes dans dix ans !

A l’occasion du lancement de la nouvelle campagne d’appel au don du musée du Louvre, Philippe Carreau, chef du service maintenance et architecture du musée, revient sur les circonstances dans lesquelles l’arc du Carrousel a été construit. Il détaille les raisons pour lesquelles la restauration du monument est nécessaire.

Si on laisse la météo s’occuper des sculptures des Grognards de Napoléon, ils ne seront plus que des squelettes dans dix ans.” – Philippe Carreau du musée du Louvre

Au XIXe siècle, par un accident de l’Histoire, l’arc du Carrousel est devenu l’entrée du Louvre.” – Philippe Carreau du musée du Louvre

L’arc du Carrousel est un ouvrage d’une finesse inégalée dans l’ensemble du palais du Louvre” – Philippe Carreau du musée du Louvre

Cliquer ici pour faire un don : www.tousmecenes.fr

[Louvre] Restaurez l’arc de triomphe du Carrousel !

Le musée du Louvre fait appel à votre soutien pour restaurer l’arc de triomphe du Carrousel, un monument traversé chaque année par 14 à 16 millions de personnes.

« Vous ne rentrerez dans vos foyers que sous des arcs de triomphe » – Napoléon (1805) à Austerlitz

Vous me suivez ? Nous montons jusqu’à son sommet !

L’arc du Carrousel a été édifié par Pierre Fontaine et Charles Percier entre 1806 et 1809 en hommage à la Grande Armée napoléonienne de retour d’Austerliz.
On peut lire sur le frontispice de la façade sud :

Honneur à la grande armée
Victorieuse à Austerlitz
En Moravie
Le 2 décembre 1805 jour anniversaire
Du couronnement de Napoléon »

L’architecture de l’arc de triomphe du Carrousel s’inspire des arcs des empereurs Septime Sévère et Constantin à Rome, mais de plus petite dimension. Par mesure d’économie, des colonnes de marbre rose, provenant probablement du vieux château de Meudon, furent remployées.

Raconter cette histoire napoléonienne, c’est aussi raconter une partie de l’histoire du domaine des Tuileries et de l’histoire des français. » – Jean-Luc Martinez, président directeur du musée du Louvre

Au sommet, l’arc de triomphe du Carrousel était surmonté du quadrige en bronze de la Basilique Saint-Marc, issu des saisies révolutionnaires à Venise. Il devait être complété d’une statue de Napoléon Ier se substituant au dieu Mars pour diriger le char. L’œuvre, commandée par Dominique Vivant Denon à François Frédéric Lemot fut très vite retirée car elle déplut à l’Empereur. Ce dernier ordonna « que le char, si l’on a rien de mieux à y mettre reste vide ».
Cette sculpture est aujourd’hui exposée dans la cour Puget du musée du Louvre.

Des réparations ont été entreprises vers 1889 à l’occasion du Centenaire de la Révolution et de l’Exposition Universelle, puis une restauration a été conduite à partir d’août 1930 dans un contexte financier très difficile à l’aube de la seconde guerre mondiale.

 

Le monument a survécu à la chute de l’Empire, à l’incendie des Tuileries et aux grandes guerres du XXe siècle. Aujourd’hui, sa sauvegarde est en jeu. Ainsi, les sculptures des « Renommées » sont fissurées au niveau des hanches car les plombs qui les constituent s’écartent sous la pression de l’oxydation des fers et se réduisent en poudre en raison des infiltrations d’eaux.

Lors de la restauration prévue, les deux « Renommées » seront déposées et descendues du monument pour une restauration complète des structures intérieures. Les chevaux du quadrige, les sculptures représentant les Grognards de l’armée napoléonienne, les colonnes en marbre, les bas-reliefs seront également restaurés.

Tous mécènes de l’arc du Carrousel !

La sauvegarde du monument dépend de la mise en œuvre de ce grand chantier de restauration.

Napoléon l’a construit, à vous de le restaurer !

Si la somme d’un million d’euros est réunie par le musée du Louvre, la restauration pourra débuter à l’automne 2019 pour s’achever au printemps 2022.

Vous aussi, participez à la restauration de l’arc du Carrousel en faisant un don sur le site www.tousmecenes.fr.

Un concours pour les photographes amateurs

Partagez votre photo  avec le #moncarrousel sur Instagram et gagnez un kit reflex Canon, une rencontre avec Yann Arthus-Bertrand et une escapade au sommet de l’arc !

Pour en savoir +

www.tousmecenes.fr

[Visite privée] Magiques licornes du musée de Cluny

Le musée de Cluny a rouvert ses portes en mai 2018

Après 135 jours de fermeture – à Cluny, on parle d’une simple « éclipse » – le musée national du Moyen Âge a rouvert partiellement ses portes et devient accessible depuis le boulevard Saint-Michel grâce à un bâtiment d’accueil flambant neuf.

Béatrice de Chancel-Bardelot, conservateur général au musée de Cluny, nous fait découvrir les chefs-d’œuvre du musée et l’exposition consacrée aux « Magiques licornes ».

Le nouveau bâtiment d’accueil, conçu par l’architecte Bernard Desmoulin, s’ajoute à ceux déjà présents sur le site du musée, depuis les thermes antiques, l’hôtel médiéval jusqu’aux ajouts du XIXe siècle.

Pour la réouverture du musée, les thermes gallo-romains ont été restaurés.

Une salle d’exposition permet de présenter une sélection de 70 œuvres du musée, auxquelles s’ajoutent quelques nouvelles acquisitions, notamment « La Vierge à l’Enfant » (vers 1495) par Jean Hey, le maître de Moulins.

Magiques licornes

Une petite exposition temporaire est dédiée aux « Magiques licornes », symboles de chasteté et d’innocence, créatures dont la corne était réputée détecter les poisons et purifier les liquides.

Détail de la « Scène de l’histoire de saint Étienne » – Tapisserie tissée par Guillaume de Rasse vers 1500 d’après un modèle par Gauthier de Campes – Musée de Cluny

La licorne, telle que nous la connaissons, est une création du Moyen Âge occidental. Elle a toutefois été décrite dès l’Antiquié dans des écrits de Ctésias, Mégasthénès, Aristote et Pline l’Ancien. Scientifiques ou voyageurs évoquent des créatures à une seule corne, vivant dans des pays lointains. La licorne est aussi présente dans la Bible qui cite un animal cornu et menaçant.

« Le livre du saint voyage vers Jérusalem* de Bernhard von Breydenbach et Erhard Reuwich (1504) – Bibliothèque nationale de France
« Dits moraux pour faire tapisserie* par Henri Baude, vers 1490-1515 (?) – Bibliothèque nationale de France

La Dame à la licorne, trésor du musée de Cluny

L’exposition « Magiques licornes » se conclut avec les six tapisseries de « La Dame à la licorne », tissées vers 1500, au tournant du Moyen Âge et de la Renaissance. Elles témoignent de l’importance de cette étrange créature à l’époque médiévale.

Exposition « Magiques licornes »
14 juillet 2018 – 25 février 2019
Musée de Cluny

Aquamanile en forme de licorne – Nuremberg, vers 1400 – Musée de Cluny

Musée de Cluny
Musée national du Moyen Âge
28 rue Du Sommerard
75005 Paris

Ouvert tous les jours sauf le mardi de 9h15 à 17h45
Fermeture le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai

Annonciation – Normandie, vers 1490

En savoir +

Consultez le site Internet du musée de Cluny

[Visite privée] Musée de la Romanité à Nîmes

Inauguré en mai 2018, le tout nouveau – et magnifique – Musée de la Romanité est situé au cœur de la cité nîmoise, face aux célèbres arènes. Il présente les collections archéologiques de la ville dans un parcours du VIIe siècle jusqu’au Moyen Âge, soulignant l’influence des constructions antiques sur le développement de la ville.
Découvrez les collections du musée avec Manuella Lambert, conservatrice du Patrimoine, ainsi que les monuments antiques de la ville avec Daniel Jean Valade, adjoint au Maire délégué à la culture.

Lors des fouilles réalisées en 2006-2007 par l’Institut national de recherches archéologiques préventives, deux mosaïques sont mises au jour dans une maison romaine (domus), aussitôt qualifiées de « plus belles pièces après celles de Pompéi ». Cette découverte est l’événement déclencheur qui va conduire à la construction de ce nouveau musée.

Mosaïque de Penthée représentant le meurtre de Penthée (IIe siècle), fouille du parking Jean-Jaurès, INRAP, 2006-2007

Le bâtiment, imaginé par Elizabeth de Portzamparc, se veut une évocation de l’histoire de la ville avec sa façade drapée telle une toge romaine, aux milliers de carreaux de verre qui forment une mosaïque contemporaine.

D’un côté un volume circulaire, entouré par les verticales des arcs romains en pierre et bien ancré au sol, de l’autre un grand volume carré, en lévitation et entièrement drapé d’une toge de verre plissé. » – Elizabeth de Portzamparc

Sculptures, mosaïques, bas-reliefs, céramiques, peintures murales… Les collections archéologiques du musée comportent 25.000 pièces, dont environ 5.000 sont présentées.

Mosaïque représentant deux panthères affrontées – Musée de la Romanité
Silène ivre du groupe statuaire de la route de Beaucaire (Ier siècle) – Musée de la Romanité
Amphore attique à figures noires (VIe-Ve siècle avant J.-C.) – Musée de la Romanité
Tête de Vénus ou Diane (Ier siècle) – Musée de la Romanité
Tête d’Apollon qui avait vraisemblablement les yeux incrustés en argent – Musée de la Romanité
Statue d’Apollon (Ier siècle) réalisée selon le type de l’Apollon lycien avec l’avant-bras posé sur la tête – Musée de la Romanité
Portrait de Julia Domna (?) – Musée de la Romanité
Portrait de prince (IIIe siècle) – Musée de la Romanité
Lampes à huile avec scène de chasse, chien attaquant une biche, chasse au sanglier (Ier-IIe siècle) – Musée de la Romanité
Fragment de frise avec Caïn et Abel, moulage (XIIe siècle) – Musée de la Romanité
Groupe sculpté en marbre dit « L’enfant au chien » (Ier siècle) – Nîmes, fouille de la ZAC des Halles, 1989-1990
Statue fontaine de Neptune (IIe siècle)Groupe sculpté en marbre dit « L’enfant au chien » (Ier siècle) – Musée de la Romanité

Nîmes est candidate au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

La Maison Carrée de Nîmes

Musée de la Romanité
16 Boulevard des Arènes
30000 Nîmes

Ouvert tous les jours :
du 2/6 au 30/6 et du 1/9 au 4/11 : 10h–19h
du 1/7 au 31/8 : 10h-20h
sauf le mardi : du 5/11 au 31/3 : 10h-18h
Tarif plein : 8 € – réduit 6€ – jeune 7-17 ans : 3€ – gratuit jusqu’à 7 ans

En savoir +

Sur le site Internet du Musée de la Romanité

[Exposition] De Glasgow à Marseille : la collection Burrell

Exposition « Courbet, Degas, Cézanne… Chefs-d’œuvre réalistes et impressionnistes de la collection Burrell »
Musée Cantini
18 mai – 23 septembre 2018

En 1944, Sir William Burrell (1861-1958), riche armateur écossais, offre à la ville de Glasgow l’ensemble de sa collection constituée à la fin des XIXe siècle et XXe siècles. Cette collection rassemble plus de 9.000 œuvres parmi lesquelles des peintures et sculptures de plusieurs époques, des objets d’arts de l’Égypte et de la Chine anciennes, des objets d’arts médiéval et islamique et d’autres objets provenant du monde entier.

« Laveuses au bord de la Touques » (vers 1888-1895) – Eugène Boudin
« Le Château de Médan » (vers 1879-1880) – Paul Cézanne

Le musée qui abrite la collection Burrell est fermé depuis octobre 2016 : il réouvrira ses portes en 2020 après d’importants travaux de rénovation.

« Corbeille de pêches » (1875) – Henri Fantin-Latour
« Le jambon » (vers 1875-1880) – Édouard Manet

En léguant sa collection, Sir William Burrell a  souhaité que celle-ci trouve place dans un bâtiment situé à la périphérie de Glasgow afin que les œuvres ne soient pas endommagées par la pollution atmosphérique.

« L’Impératrice Eugénie et sa suite à Trouville » (1863) – Eugène Boudin
« Le Fardeau » – Honoré Daumier

Si certaines œuvres ont parfois été prêtées, aucune n’avait – jusqu’à présent – quitté le Royaume-Uni. Le Musée Cantini de Marseille a donc eu l’honneur de présenter, pour la première fois hors d’Écosse, un ensemble exceptionnel d’œuvres de la peinture française.

« Fleurs de printemps » (1878) – Henri Fantin-Latour
« Roses dans un verre à champagne » (1882) – Édouard Manet

Pissaro, Daumier, Corot, Daubigny, Manet, Degas, Millet, Cézanne… l’exposition a rassemblé une soixantaine d’œuvres de la seconde moitié du XIXe siècle.

C’est très bien de copier ce que l’on voit ; c’est beaucoup mieux de dessiner ce que l’on ne voit plus que dans sa mémoire. » – Edgar Degas

« La Répétition » (vers 1874) – Edgar Degas
« La Jeune Fille à la boucle d’oreille » (vers 1850-1855) – Camille Corot
« Trois hommes et une femme » (1853) – Honoré Daumier

Musée Cantini
19 rue Grignan
13006 Marseille

Du 3 juillet au 16 septembre : 9h30 à 18h30 du mardi au dimanche
Du 18 septembre à mi-mai : 10h à 18h
Fermeture hebdomadaire le lundi, sauf les lundis de Pâques et de Pentecôte
Fermeture les jours férié­s suivants : 1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre, 2­5 et 26 décembre ­

« L’Aumône d’un mendiant à Ornans » (1868) – Gustave Courbet

[Exposition] Madagascar au Musée du Quai Branly

Exposition « Madagascar. Arts de la Grande Île »
18 septembre 2018 – 1er janvier 2019
Musée du Quai Branly – Jacques Chirac

Pour la première fois depuis 1946 et l’exposition « Ethnographie de Madagascar » au Musée de l’Homme, une exposition propose un panorama général de la création artistique malgache. Près de 360 pièces sont rassemblés au Musée du Quai Branly jusqu’au 1er janvier 2019.

Pommeau d’une canne en bois de style Bara (début du 20e siècle) – Collection Bertil Akesson, Jr

Madagascar dans l’espace et dans le temps

Madagascar est une très grande île située au large des côtes africaines orientales. Si les Européens ne s’installent sur l’île qu’à partir de 1500, elle est depuis plusieurs siècles un carrefour d’influences des régions africaines, arabes, indiennes et d’Asie du sud-est.

« Élégantes Merina » (vers 1920) par Ramilijaona (1887-1948) – Musée du Quai Branly

De très nombreuses œuvres des 19ème et 20ème siècles illustrent la période de la constitution d’un royaume malgache et celle de la colonisation de l’île par les Français.

« Maternité d’Antaïsaka » par Anna Quinquaud (1890-1984) – Musée du Quai Branly
« Lutteurs » (annés 1930) par le sculpteur Tsida, élève d’Anna Quinquaud – Musée du Quai Branly

Les recherches récentes laissent supposer une occupation humaine dans le nord de l’île remontant à 4.000 ans., bien avant l’arrivée des populations d’Asie qui apporteront le riz et le cocotier entre le 5ème et le 8ème siècle.

Poteau funéraire par Jean-Jacques Efiaimbelo – Musée du Quai Branly

Le zébu

Animal emblématique de l’île, le zébu rejoint Madagascar depuis le continent africain vers le 10ème siècle. La possession d’un cheptel est un symbole de prestige, de richesse et de pouvoir.

Boîte gigogne (19e siècle) avec un zébu en vannerie – Musée du Quai Branly

Art colonial et artistes malgaches

L’art et l’histoire de l’art de Madagascar ont été profondément marqués par la présence coloniale, notamment française, pendant plus d’un demi-siècle.

La peinture est introduite à Madagascar en 1826. En 1913, une école de peinture ouvre ses portes dans la capitale et, en 1922, c’est une école des Beaux-Arts sur le modèle français.

« Un intérieur Merina » (1921) par Antoine Ratrena – Musée du Quai Branly
Pot à miel avec couvercle (début du 20e siècle) de la Province de Fianarantsoa – Musée du Quai Branly
Bouteille (19e siècle) de style Merina et pot (début du 20e siècle) en terre cuite – Musée du Quai Branly

L’art du monde des vivants

L’architecture malgache repose sur deux principes clés. Compte tenu de l’importance du culte des ancêtres, le tombeau est doté d’une valeur supérieure à celle de la maison. L’intérieur de la maison compte peu de meubles : les portes et les volets en bois sont les supports privilégiés du décor sculpté.

Bois de lit (19e siècle) de style Merina (19e siècle) – Musée du Quai Branly

Le lit est le meuble le plus important, par sa taille certes et sa signification puisqu’il indique le statut social de son propriétaire. Au 19ème siècle, les images de défilés militaires deviennent des sources d’inspiration pour ces décorations.

Bois de lit (19e siècle) de style Merina (19e siècle) – Musée du Quai Branly
Montant de lit (19e siècle) de style Sakalava – Musée du Quai Branly
Montant de lit (19e siècle) de style Sakalava – Musée du Quai Branly

Boîtes et contenants

Des boîtes, corbeilles, étuis, coffres et pots, sculptés dans le bois ou tressées, servent à conserver les petits objets et denrées. Ils sont conservés sur des étagères ou suspendus au-dessus du lit.

Porte-documents et boîte (début du 20e siècle) – Musée du Quai Branly

L’art de la vannerie

Paille de riz, joncs, roseaux, feuilles de palmes : toutes les fibres végétales sont utilisées pour être tressées ou tissées. Aux objets utilitaires – nattes, récipients et paniers – s’ajoute une vannerie plus décorative – rideaux, boîtes et étuis, sets de table.

Étui (début du 20e siècle) de style Mahafaly – Musée du Quai Branly

Les coiffes et les chapeaux

L’art de la parure est soumis aux changements d’identité sociale, religieuse, aux modes et aux influences venues d’ailleurs.

Bonnet en fibres végétales provenant de l’île Sainte-Marie – Musée du Quai Branly
Bonnets et chapeaux – Musée du Quai Branly
Coiffe magique en bois, perles, textile et fibres végétales – Musée du Quai Branly

Les instruments de musique

Madagascar est ainsi souvent nommée « l’île des musiciens ». En toute occasion, profane ou sacrée, la musique, les chants et les danses sont présents.

à gauche : Cithares tubulaires Valiha en bambou, os, fil métallique, cuir et tissus – Musée du Quai Branly et Collection Ghysels (Belgique)

Les cithares tubulaires sont d’origine austronésienne, l’accordéon et le violon sont européens, les flûtes et luths sont arrivés avec les voyageurs arabes et les tambours renvoient au continent africain.

Détail d’une cithare tubulaire Valiha – Musée du Quai Branly

Les mondes invisibles et parallèles

Le monde des esprits, celui des ancêtres, est partout présent. Les croyances, le sacré sont matérialisés par des objets impliqués dans les cérémonies qui unissent les vivants et les morts.

Statuette du Bilo (un rite ressemblant à un exorcisme) en bois de mahatambelo – Collection Jacques Lombard (Paris)

Vers le sacré

Les Malgaches, qui ont gardé le système de croyances de leurs ancêtres, ne sont pas polythéistes, mais plutôt hénothéistes : ils reconnaissent la suprématie d’un seul dieu, tout en admettant l’existence d’une multitude d’esprits. Les ancêtres sont les médiateurs entre les vivants et le Créateur.

Statuettes à fonction protectrice – Musée du Quai Branly

Pouvoir et puissances

Certains objets détiennent un pouvoir de protection sur ceux qui les possèdent : les amulettes Ody protègent un individu et les talismans Sampy protègent une communauté.

Collier avec couple enlacé (19e siècle) de style Masikoro – Musée du Quai Branly

Ody Fitia (ou Ampela) – Collection particulière

Ody Mohara en corne – Musée du Quai Branly

Ody en bois, jonc, verre et tissu – Musée du Quai Branly

Ody Mohara aux deux personnages enlacés – Collection Guy Porré et Nathalie Chaboche, Uccle (Belgique)
Panier (19e siècle) contenant les graines qui étaient utilisées par un devin-guérisseur – Musée du Quai Branly

Réussir sa mort

Les tombeaux sont de véritables constructions qui jouent un rôle fondamental dans l’hommage rendu aux ancêtres mais qui exposent aussi un signe ostentatoire de prestige et de richesse de la famille du défunt.

Homme à la sagaie, statue féminine de style Vezo et base de poteau funéraire en bois de mendoravina – Collections particulières (Belgique)

Les aloalos, poteaux funéraires aux motifs traditionnels, surplombent les sépultures. Avec un jeu de superpositions de formes géométriques, de figures humaines et animales, ils évoquent la vie des défunts.

au centre : personnage avec un enfant (première moitié du 20e siècle) – Institut de civilisations, musée d’art et d’archéologie de Madagascar
Poteau funéraire (19e siècle) du sud de Magadascar – Musée du Quai Branly

Sur le poteau ci-dessus sont accrochés cinq cranes de bovinés, vraisemblablement sacrifiés pour honorer les défunts et assurer la protection de leurs âmes. Au-dessus se trouve une figure féminine tenant un petit garçon, le visage de ce dernier est caché contre le torse de la femme. L’ensemble est terminé au sommet par deux figures d’oiseaux. Ils évoquent l’âme des ancêtres tandis que la femme et son enfant, figure de la régénération, annoncent une nouvelle vie.

Sculptures rituelles avec couple (fin 17e – début 18e siècle) de style Sakalava – Metropolitan Museum of Art (New-York) et Musée du Quai Branly

Ces chapiteaux sont surmontés des statues d’un couple représenté côte à côte. La femme porte ses mains sur le ventre et une cruche à eau sur la tête.

Poteau funéraire Aloalo provenant de la Province de Toliara – Musée du Quai Branly

En savoir +

source : dossier de presse de l’exposition

Musée du Quai Branly – Jacques Chirac
37, quai Branly 75007, Paris
218, rue de l’Université 75007, Paris

Musée ouvert mardi, mercredi et dimanche de 11h à 19h.
Jeudi, vendredi, samedi de 11h à 21h.
Fermeture hebdomadaire le lundi (sauf pendant les petites vacances scolaires)
Fermeture le 1er mai et le 25 décembre

[Exposition] Gladiateurs, héros du Colisée

Exposition « Gladiateurs, héros du Colisée »
Musée de la Romanité (Nîmes)
2 juin – 24 septembre 2018

Après avoir voyagé aux États-Unis, en Australie et dans le nord de l’Europe, cette exposition temporaire consacrée aux Gladiateurs termine son tour du monde au Musée de la Romanité de Nîmes. Un joli coup pour ce splendide musée qui a ouvert ses portes en juin dernier !
Cette exposition, conçue par Rossella Rea, conservatrice du Colisée de Rome, présente des œuvres provenant d’une dizaine de musées italiens, parmi lesquels le Musée d’Archéologie de Naples.

Peinture murale provenant d’une tombe de Paestum représentant un combat corps à corps (environ 350 avant J.-C.) – Musée Archéologique de Paestum

Dans les combats de gladiateurs, ces gens par leur condition et leur rang de la catégorie la plus basse, s’ils se montrent craintifs, suppliants, s’ils implorent qu’on les laisse vivre, nous les prenons en haine; s’ils sont courageux, fiers, s’ils s’offrent intrépidement à la mort, nous désirons les sauver; nous avons plus de pitié pour ceux qui ne recherchent pas notre compassion que de ceux qui la réclament. » – Cicéron

Peinture murale provenant d’une tombe de Paestum représentant un combat corps à corps (environ 350 avant J.-C.) – Musée Archéologique de Paestum
Combat au corps à corps qui se tenait pendant les funérailles solennelles (340-330 avant J.-C.) – Peinture murale provenant d’une tombe – Musée Archéologique de Paestum

Les combats de gladiateurs dans l’histoire

Si les premiers spectacles de jeux de gladiateurs ont été organisés en 264 avant J.-C., ils sont rapidement devenus des symboles des victoires militaires liées aux guerres puniques qui ont fait la grandeur de l’Empire romain.

Relief avec deux gladiateurs (3ème-4ème siècle) – Musée National Romain, Thermes de Dioclétien, Rome

En 202 avant J.-C., une campagne militaire conduit les soldats romains en Afrique du Nord. Le continent est peuplé d’animaux sauvages, que l’on chasse au cours de grandes fêtes. Plus tard, sous le règne de l’empereur Auguste, les combats de gladiateurs, les chasses et les exécutions de condamnés constituent un spectacle complet dans l’arène. Des animaux tels que lions, hippopotames, crocodiles et même girafes, importés d’Afrique ou de Syrie effraient ou amusent le public en liesse.

Graffito avec venatores (chasseurs) – Colisée, Rome
Graffito avec venatores (chasseurs) – Colisée, Rome

Les chasses aux fauves sont magnifiques, je ne peux le nier. Mais quel plaisir peut trouver un homme de goût à voir un fragile être humain déchiré par une bête sauvage d’une force terrible, ou un élégant animal transpercé d’une lance ? » – Cicéron

Relief provenant de la tombe d’un organisateur de jeux de gladiateurs, retrouvé à Pompéi (30-50 après J.-C.) – Musée Archéologique de Naples

Les gladiateurs affrontaient donc des hommes ou des animaux sauvages. Les spectacles d’arène ont connu un grand succès jusqu’en 300 après J.-C. environ, puis ils perdirent de leur popularité.

Mosaïque de sol représentant un tigre chassé par un Bestarius vers un Venator, peut-être une femme gladiateur – Colisée, Rome

J’ai vu un gladiateur vraiment courageux. Il était blessé mais continuait à combattre en restant fermement debout face à son adversaire tout en tenant sa blessure avec sa main. Une autre fois, j’en ai vu un encore plus courageux, qui, après avoir été blessé, s’est retourné vers la foule qui demandait sa grâce pour son courage, en faisant signe du bras qu’il n’avait rien et ne voulait être recommandé par personne. » – Sénèque

Jambières en bronze provenant de l’école de gladiateurs de Pompéi (50-79 après J.-C.) – Musée Archéologique de Naples

La vie quotidienne

De nombreux gladiateurs étaient des prisonniers de guerre recrutés pour leurs qualités physiques, vendus comme esclaves et achetés par le propriétaire d’une école de gladiateurs ; d’autres étaient des criminels ou encore des volontaires, venus chercher leur liberté ou la richesse et la célébrité.

Casque d’un Thraex, gladiateur armé comme les guerriers thraces du sud-est de l’Europe (50-79 après J.-C.) – Musée Archéologique de Naples
Casque d’un Provocator (50-79 après J.-C.) – Musée Archéologique de Naples
Casque d’un Secutor (poursuivant) (50-79 après J.-C.) – Musée Archéologique de Naples
Épaulière d’un Retiarius (combattant au filet) provenant de la caserne des gladiateurs de Pompéi (50-79 après J.-C.) – Musée Archéologique de Naples
Stèles funéraires
Stèle funéraire du Scutor (poursuivant) Urbicus, représenté le bras levé en signe de victoire (2ème siècle) – Antiquarium Alda Levl, Milan
Stèle funéraire du Murmillo (gladiateur lourd) Quintus Sossius Albus (2ème siècle) – Musée Archéologique d’Aquileia

Les gladiateurs avaient dans l’Antiquité la réputation ambivalente des vedettes du porno : quand ils ne fascinaient pas comme vedettes de l’arène, ils faisaient horreur, parce que ces volontaires de la mort ludique étaient à la fois des assassins, des victimes, des candidats au suicide et de futurs cadavres ambulants. On les tenait pour impurs exactement au même titre que les prostituées : celles-ci et ceux-là sont des foyers d’infection à l’intérieur des cités, il est immoral de les fréquenter parce qu’ils sont sales, il faut les toucher avec des pincettes » – Paul Veyne dans « Comme on écrit l’Histoire »

Fresque avec scène érotique provenant probablement d’un lupanare de Pompéi – Musée Archéologique de Naples

L’Amphithéâtre des empereurs

Édifié entre 70 et 72 après J.-C. sous l’empereur Vespasien et achevé en 80 sous Titus, le Colisée à Rome était le lieu incontournable des spectacles de gladiateurs. Son sous-sol était équipé de cages, de tunnels et d’ascenseurs permettant de hisser les hommes et les animaux dans les arènes.

Buste en marbre de Vespasien (1er siècle) – Musée Archéologique de Naples
Bustes en marbre de personnages importants dont les noms sont inconnus – Musée Archéologique de Naples

Un jour dans l’Arène

Dès le matin, la foule se rendait à l’amphithéâtre pour assister à la procession en musique des gladiateurs présentés à l’empereur et à toute une série de spectacles préliminaires : parodies de bataille par des clowns ou animaux dressés, puis des chasses aux animaux sauvages. À midi avaient lieu les exécutions publiques de criminels et il fallait patienter jusqu’à l’après-midi pour assister aux combats de gladiateurs.

Fragment d’un monument funéraire représentant deux Provocatores au combat, tandis qu’un troisième les regarde – Musée National Romain, Thermes de Dioclétien, Rome

Pour reconnaître la défaite, un gladiateur devait poser son bouclier à terre et lever son index pour demander pitié et c’est à l’empereur que revenait la décision de vie ou de mort. Si aucune clémence n’était accordée, le gladiateur était tué par son adversaire. Le vainqueur recevait alors ses prix, une branche de palme et la possibilité d’engager une prochaine fois un nouveau combat.

Sarcophage en marbre représentant une chasse (venatio) (2ème siècle) – Musée du Palatin, Rome

Le hasard vient de me conduire au spectacle de midi : je m’attendais à des jeux, à des facéties, à quelque délassement qui repose les yeux du sang humain. Loin de là : tous les combats précédents avaient été pure clémence. Cette fois, plus de badinage : c’est l’homicide dans sa crudité. Le corps n’a rien pour se couvrir ; il est tout entier exposé aux coups, et pas un ne porte à faux. La foule préfère cela aux gladiateurs ordinaires et même extraordinaires. […] Le matin c’est aux lions et aux ours qu’on livre des hommes ; à midi, c’est aux spectateurs. On met aux prises ceux qui ont tué avec d’autres qui les tueront, et tout vainqueur est réservé pour une nouvelle boucherie. L’issue de la lutte est la mort ; le fer et le feu font la besogne. […] Par passe-temps qu’on égorge encore, pour ne pas être à ne rien faire. » – Sénèque le Jeune dans « Lettres à Lucilius » (Lettre VII)

Relief avec une scène de Venatio (chasse) – Musée civique de Rieti

Exposition « Gladiateurs, héros du Colisée »
Musée de la Romanité
16 Boulevard des Arènes
30000 Nîmes

Ouvert tous les jours :
du 2/6 au 30/6 et du 1/9 au 4/11 : 10h–19h
du 1/7 au 31/8 : 10h-20h
sauf le mardi : du 5/11 au 31/3 : 10h-18h
Tarif plein : 8 € – réduit 6€ – jeune 7-17 ans : 3€ – gratuit jusqu’à 7 ans

Combat entre gladiateurs – Relief en marbre (1er siècle avant J.-C.) – Colisée, Rome

En savoir +

Sur le site Internet du Musée de la Romanité

[Visite privée] Le Hameau de la Reine à Versailles, ferme ou palais ?

Située au cœur du Hameau construit pour Marie-Antoinette entre 1783 et 1787, la Maison de la Reine a ouvert ses portes au public au mois de mai, à l’issue d’un long travail de restauration et de remeublement.
Contrastant avec l’apparence très rustique des façades, vous allez découvrir un décor intérieur évoquant celui d’un véritable Palais !
Suivez Jérémie Benoit, conservateur en chef du Patrimoine, pour une visite privée exceptionnelle.

D’agréables bosquets, avec des parterres à l’anglaise, entourent une petite maison isolée dédiée par l’Amabilité à l’Amabilité et aux calmes d’une société choisie. Je vais plus loin, j’aperçois de petites hauteurs, des champs cultivés, des prairies, des troupeaux, des chaumières. » – Nicolaï Mikhaïlovitch Karamzine (1766-1826), écrivain et historien russe

La Maison de la Reine se visite… mais pensez à réserver un créneau horaire à l’avance !

Cliquer ici pour accéder aux réservations.

[Actu] 15.000 vues pour la vidéo « Pastels du Louvre »

Visiteur de l'exposition "Pastels du louvre"

La visite privée de l’exposition « En société. Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles » a déjà été vue plus de 15.000 fois sur Facebook !

Ma page Facebook est à retrouver ici.
La vidéo est également disponible sur mon Blog et sur YouTube.

Avez-vous prévu de venir découvrir l’exposition sur place ?

Profitez des derniers jours !
L’exposition ferme ses portes le 10 septembre.

Visiteur de l’exposition « En société. Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles »

[Visite privée] Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles

Exposition « En société. Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles »
Musée du Louvre
7 juin – 10 septembre 2018

Pour la première fois depuis près de 50 ans, le musée du Louvre expose 120 pastels de sa collection de 160 œuvres des 17e et 18e siècles.

Xavier Salmon, Directeur du département des Arts graphiques du musée du Louvre, nous dévoile les secrets de cette splendide collection.

Les pastels sont peints à l’aide de bâtonnets formés de craie ou de plâtre mélangés à des pigments de couleurs minérales, organiques ou végétales et solidifiés grâce à un liant, essentiellement de la gomme arabique. Ce sont des œuvres d’une très grande fragilité.

Le Louvre conserve des pastels d’artistes exceptionnels comme Maurice Quentin de La Tour, Jean-Baptiste Siméon Chardin, Jean-Marc Nattier, François Boucher, Élisabeth-Louise Vigée Le Brun.
Cette collection a été en grande partie restaurée depuis 7 ans.

« Nymphe de la suite d’Apollon » (1721) par Rosalba Carriera – Musée du Louvre
« Jeanne Antoinette Lenormant d’Étiolles, marquise de Pompadour (1721-1764) » par Maurice Quentin de La Tour – Musée du Louvre
« Madame Jean Tronchin, née Anne Molènes (1684-1767) » par Jean Étienne Liotard – Musée du Louvre
A gauche : « Autoportrait à l’abat-jour et aux lunettes » (1755) par Jean-Baptiste Siméon Chardin – Musée du Louvre
A gauche : « Henri Louis Caïn, dit Lekain (1729-1778), dans le rôle d’Orosmane dans la tragédie de Voltaire Zaïre » par Simon Bernard Lenoir – Musée du Louvre
« Portrait de religieuse », attribué à Maurice Quentin de La Tour – Musée du Louvre
« Buste de jeune fille » par Rosalba Carriera – Musée du Louvre
« Antoinette Barbonne Thérèse Languet de Cergy (1723-1786) » par Rosalba Carriera – Musée du Louvre
Autoportrait de Maurice Quentin de La Tour (1704-1788) – Musée du Louvre
« Autoportrait à l’œil-de-bœuf ou à l’index » de Maurice Quentin de La Tour (1704-1788) – Musée du Louvre
« Jeanne Marguerite Nicole Ricard (1745-1802), future Mme Alexandre Claude Goujon » par un artiste de l’École française du XVIIIe siècle – Musée du Louvre
« Augustin Pajou (1730-1809) modelant le buste de Jean-Baptiste II Lemoyne » par Adélaïde Labille-Guiard – Musée du Louvre
« Auguste Jules Armand Marie de Polignac (1780-1847 » par Élisabeth Louise Vigée Le Brun – Musée du Louvre
« Jeune homme enlaçant une bacchante, avec un enfant et un faune jouant de la flûte de Pan » par un artiste anonyme français du XVIIIe siècle – Musée du Louvre

Exposition « En société. Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles »
Musée du Louvre
7 juin – 10 septembre 2018