Retrouvez les commissaires de l’exposition pour une version longue de la visite de « Napoléon n’est plus » avec 35 minutes totalement inédites qui complètent celle que le Musée de l’Armée a diffusée lors de l’inauguration virtuelle.
Si la mort de Napoléon Ier, a été constatée le 5 mai 1821, son corps est longtemps resté sur une île trop lointaine pour paraître réelle. Absent de la terre de France, désincarné désormais, Napoléon est libre de devenir plus que lui-même… de devenir une légende. Comment s’étonner que sa disparition ait suscité l’apparition d’une nouvelle divinité au panthéon de l’histoire ?
Cette exposition s’appuie sur les apports de l’archéologie, la médecine et la chimie afin de compléter les sources historiques et les témoins matériels de cette histoire.
Lit sur lequel est mort Napoléon Ier à Sainte-Hélène, dit « lit Murat » – Musée de l’Armée
Au sein du musée de l’Armée, Émilie Robbe est conservatrice en chef du patrimoine, chef du département du XIXe siècle et de la symbolique, et Léa Charliquart est chargée de mission auprès de la direction.
Au sein de la Fondation Napoléon, Chantal Prévot est responsable des bibliothèques et Pierre Branda est historien, chef du service Patrimoine.
Trousse de chirurgie du Dr Antommarchi, utilisée lors de l’autopsie de Napoléon – Musée d’histoire de la médecine
Mon admiration a été grande et sincère alors même que j’attaquais Napoléon avec le plus de vivacité. » – François-René de Chateaubriand
Cet homme, dont j’admire le génie et dont j’abhorre le despotisme. » – François-René de Chateaubriand
Le souffle de vie le plus puissant qui jamais anima l’argile humaine. » – François-René de Chateaubriand
Vivant il avait manqué le monde. Mort il le conquiert. » François-René de Chateaubriand
« Napoléon Ier s’éveillant à l’immortalité » par François Rude (1784-1855) – Musée du Louvre
Pour l’édition 2021 de son Prix du livre d’Histoire, le château de Versailles a présélectionné cinq ouvrages, dont celui de Pierre-Olivier Léchot, publié aux Éditions du Cerf.
Thomas Erpenius, qui sera le premier professeur d’arabe de l’université de Leyde, découvre en 1611 que la religion musulmane est d’une richesse insoupçonnée et que les théories médiévales au sujet de celle-ci ne sont pour la plupart que des légendes. Dès ses origines, la tradition protestante a été traversée par un intérêt récurrent pour l’islam, son prophète et son livre saint, le Coran. De Luther à Herder et de Michel Servet à Pierre Bayle, Pierre-Olivier Léchot retrace l’histoire de cet intérêt du protestantisme pour l’islam, fait à la fois de répulsion et de fascination, et montre la place de l’islam dans la construction de l’identité protestante.
Pierre-Olivier Léchot est docteur en théologie et professeur d’histoire moderne à l’Institut protestant de théologie de Paris, dont il a été le doyen. Spécialiste de l’histoire de la théologie entre la Réforme et les Lumières, il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont « La Réforme » (Presses universitaires de France).
Le Scribe a rencontré Pierre-Olivier Léchot dans un lieu chargé d’histoire : l’Oratoire du Louvre.
Mais mon objectif est aussi de souligner combien les représentations de l’islam furent en vérité largement plurielles au sein du monde protestant depuis la Réforme. Or, rappeler cette multiplicité des lectures de l’islam dans l’histoire du protestantisme permet, c’est du moins mon souhait, de relativiser quelque peu nos propres interprétations et de mettre ainsi à nu certains biais de lecture qui nous conditionnent encore. Je suis en effet profondément convaincu de la dimension éthique du travail que d’historien : aborder les problématiques contemporaines par le biais de l’histoire invite à les considérer de manière dépassionnée » – Pierre-Olivier Léchot
Le Prix Château de Versailles du livre d’histoire récompense chaque année l’auteur d’un ouvrage historique dont le sujet principal s’inscrit dans le cadre chronologique des XVIIe et/ou XVIIIe siècle(s), sans que son sujet ne soit obligatoirement lié à l’histoire du château de Versailles.
L’auteur de ce Blog est membre du jury final de ce prestigieux Prix.
Pour l’édition 2021 de son Prix du livre d’Histoire, le château de Versailles a présélectionné cinq ouvrages, dont celui d’Alexandre Dupilet, publié aux Éditions Tallandier.
Selon Montesquieu, Philippe d’Orléans (1674-1723), régent de France, était « indéfinissable ». Promis à rien et condamné à errer dans les splendeurs de Saint-Cloud et du Palais-Royal, il gouverna pourtant la France pendant huit années, de 1715 à 1723, après la mort de Louis XIV. À la tête de l’État, il mit en chantier de nombreuses réformes. En matière de diplomatie, il n’hésita pas à s’allier avec l’Angleterre, Il n’eut d’autres ambitions que d’assurer la paix du royaume et de préserver le pouvoir absolu du jeune roi Louis XV. Pourtant, dans la mémoire collective, le prince demeure le libertin qui n’aimait rien tant qu’organiser des « petits soupers » et qui incarne à lui seul cette époque festive et insouciante : la Régence.
Le Scribe a rencontré Alexandre Dupilet dans les locaux de son éditeur.
Voici le temps de l’aimable Régence,
Temps fortuné, marqué par la licence,
Où la folie, agitant son grelot,
D’un pied léger parcourt toute la France,
Où nul mortel ne daigne être dévot,
Où l’on fait tout excepté pénitence
Le bon Régent, de son palais royal,
Des voluptés donne à tous le signal. » – Voltaire dans « La Pucelle d’Orléans »
Le Prix Château de Versailles du livre d’histoire récompense chaque année l’auteur d’un ouvrage historique dont le sujet principal s’inscrit dans le cadre chronologique des XVIIe et/ou XVIIIe siècle(s), sans que son sujet ne soit obligatoirement lié à l’histoire du château de Versailles.
L’auteur de ce Blog est membre du jury final de ce prestigieux Prix.
Pour l’édition 2021 de son Prix du livre d’Histoire, le château de Versailles a présélectionné cinq ouvrages, dont celui de Gilbert Buti, publié aux Éditions du Cerf.
Consacré à l’épidémie de peste qui a touché la Provence en 1720-1722, ce livre entre en résonance avant la pandémie actuelle… alors qu’il a été écrit avant le début de la crise covid-19.
Introduite à Marseille par un navire venant de Syrie, la peste a tué 120.000 habitants de la Provence, du Comtat et du Languedoc, soit presque un sur trois. Malgré les mesures prises par les autorités, dont un confinement, la maladie a menacé le reste de la France et effrayé l’Europe.
Ce livre dresse un bilan de cet événement et en décrypte les traces laissées dans les mémoires et l’imaginaire collectif.
Gilbert Buti est historien, professeur émérite à Aix-Marseille Université, spécialiste de la Méditerranée aux Temps modernes. Il a notamment publié une « Histoire de Marseille » (avec Olivier Raveux aux Éditions du Signe) et une « Histoire des pirates et des corsaires » (avec Philippe Hrodej, édité par le CNRS).
Le Scribe a rencontré (virtuellement) Gilbert Buti.
Au vrai, en tant que telle, la peste ne sélectionne pas et ne ménage personne, ce sont les conditions de promiscuité et de mauvaise hygiène qui sont essentielles ainsi que le rappellerait le cheminement de la contagion au sein des villes de Marseille et d’Arles, comme des petits bourgs, frappant d’abord les quartiers les plus pauvres et les plus insalubres. Les bastides rurales, refuges pour les plus fortunés, paraissent avoir été moins visitées par le fléau… » – Gilbert Buti
Le Prix Château de Versailles du livre d’histoire récompense chaque année l’auteur d’un ouvrage historique dont le sujet principal s’inscrit dans le cadre chronologique des XVIIe et/ou XVIIIe siècle(s), sans que son sujet ne soit obligatoirement lié à l’histoire du château de Versailles.
L’auteur de ce Blog est membre du jury final de ce prestigieux Prix.
Pour l’édition 2021 de son Prix du livre d’Histoire, le château de Versailles a présélectionné cinq ouvrages, dont « L’exécution du roi. 21 janvier 1793 » de Jean-Clément Martin publié aux éditions Perrin.
Le 21 janvier 1793, Louis XVI est guillotiné publiquement à Paris. L’événement est considérable par sa radicalité. Le roi est exécuté au terme d’un jugement rendu au nom de la nation et de la République. Si cette date marque une nouvelle ère pour le pays, ainsi que pour les pays européens, cette exécution légale a été un choix extrêmement difficile à faire et qui a donné lieu à de longs débats parmi les députés de la Convention. Pendant plusieurs mois, ils ont hésité et se sont déchirés, d’abord pour définir les modalités du procès, ensuite pour savoir s’ils allaient le tuer.
Le Scribe a rencontré (virtuellement) Jean-Clément Martin.
L’exécution du roi est indiscutablement un moment exceptionnel dans notre histoire ; elle reste cependant parfaitement explicable en recourant aux analyses ordinaires de l’histoire scientifique et érudite. Elle fait partie de toutes ces journées révolutionnaires autour desquelles se sont constitués des images, des mythes et des nébuleuses interprétatives qu’il faut prendre à leur juste valeur, et reconsidérer. L’un des enjeux de ce livre est de voir comment les différents courants révolutionnaires s’affrontent pour assurer et conserver leur hégémonie et, pour cela, proposer et contrôler le récit collectif de ce qui est en train de se faire. – Jean-Clément Martin
L’exécution du roi n’eut rien ni de prévisible ni d’inéluctable. En revanche, d’une façon tout à fait prévisible la mise à mort a figé les camps, organisé le souvenir et fait oublier les hésitations et les compromis, ne retenant que les antagonismes en jeu : la monarchie contre la République, la contre-révolution contre la Révolution. » – Jean-Clément Martin
Le Prix Château de Versailles du livre d’histoire récompense chaque année l’auteur d’un ouvrage historique dont le sujet principal s’inscrit dans le cadre chronologique des XVIIe et/ou XVIIIe siècle(s), sans que son sujet ne soit obligatoirement lié à l’histoire du château de Versailles.
L’auteur de ce Blog est membre du jury final de ce prestigieux Prix.
Pour l’édition 2021 de son Prix du livre d’Histoire, le château de Versailles a présélectionné cinq ouvrages, dont celui de Sudhir Hazareesingh, publié chez Flammarion.
L’histoire de Toussaint Louverture commence en 1791 avec la révolte des esclaves de Saint-Domingue et culmine avec la proclamation du premier État noir indépendant de l’histoire en 1804. Profondément attaché aux valeurs républicaines d’égalité et de fraternité, il lutte farouchement contre toute tentative de réimposer l’esclavage dans la colonie française de Saint-Domingue… jusqu’à sa chute face aux troupes envoyées par Bonaparte…
Sudhir Hazareesingh est historien et professeur au Balliol College d’Oxford, membre du jury du prix Guizot. Il est également l’auteur de « La Légende de Napoléon » (Tallandier), du « Mythe gaullien » (Gallimard) et de « Ce pays qui aime les idées » (Champs).
Le Scribe a rencontré (virtuellement) Sudhir Hazareesingh.
Ce fut aussi une révolution qui força les leaders français, dans la colonie comme à Paris, à affronter la question de l’esclavage et à proclamer son abolition générale en 1794 ; une révolution qui éradiqua la vieille classe dirigeante de l’île, inventa la guérilla et s’opposa avec succès à la puissance militaire de l’impérialisme européen ; une révolution qui ébranla la croyance des Lumières en la supériorité de toute chose européenne, et dont les acteurs s’inspirèrent des formes de spiritualité amérindiennes et des cultures politiques africaines ; enfin, une révolution ou se manifesta l’esprit de révolte des rebelles afro-américains qui perturbaient l’autorité coloniale dans l’ensemble du monde atlantique noir à la fin du XVIIIe siècle. » – Sudhir Hazareesingh
Le Prix Château de Versailles du livre d’histoire récompense chaque année l’auteur d’un ouvrage historique dont le sujet principal s’inscrit dans le cadre chronologique des XVIIe et/ou XVIIIe siècle(s), sans que son sujet ne soit obligatoirement lié à l’histoire du château de Versailles.
L’auteur de ce Blog est membre du jury final de ce prestigieux Prix.
Jusqu’au 13 juin 2021, l’exposition « Hyacinthe Rigaud (1659-1743) ou le portrait Soleil » du Château de Versailles présente le portrait de ce jeune homme à la peau noire, redécouvert en 1956 et attribué à Rigaud.
Il pourrait s’agir de la commande d’un client ou d’une initiative de l’artiste, exécutée pour son propre usage afin de témoigner de ses capacités artistiques.
Ariane James-Sarazin, conservatrice général du patrimoine, directrice adjointe du musée de l’Armée et commissaire scientifique de l’exposition, nous présente ce magnifique tableau.
Cette vidéo est extraite de la visite privée de 70 minutes disponible en cliquant ici.
L’un des chefs-d’œuvre absolus de Hyacinthe Rigaud, l’un de ses portraits les plus séduisants. » – Ariane James-Sarazin
L’identité du modèle est inconnue. La toile pourrait avoir intégré l’atelier du peintre afin de servir de modèle aux compositions mettant en scène un jeune serviteur noir, appréciées par les portraitistes depuis la fin du XVIIe siècle.
Comme le précise le catalogue de l’exposition, il y a des Noirs, en France, depuis les grandes découvertes, et on estime qu’ils sont entre 3 000 et 3 500 à Paris dans les années 1770. Venus d’Afrique ou des Antilles, ils servent comme domestiques au sein de familles nobles ou fortunées.
Avant un édit de 1716, le débarquement en métropole les affranchit automatiquement de leur état d’esclave : c’est le « privilège de la terre de France ». Après cette date, les maîtres sont autorisés à les y amener temporairement sans les libérer. Arrivé en France malgré lui, ce jeune esclave porte autour du cou un collier de servitude.
La beauté et la régularité des traits du visage du jeune homme ainsi que son regard qui se détourne confèrent à son effigie, en dépit des clichés exotiques qu’elle perpétue, une grande dignité.
Exposition « Hyacinthe Rigaud (1659-1743) ou le portrait Soleil »
Initialement prévue du 17 novembre 2020 au 18 avril 2021, prolongée jusqu’au 13 juin 2021
Château de Versailles
Place d’Armes
78000 Versailles
Exposition « Hyacinthe Rigaud (1659-1743) ou le portrait Soleil »
Initialement prévue du 17 novembre 2020 au 18 avril 2021, prolongée jusqu’au 13 juin 2021 Château de Versailles
L’exposition « Hyacinthe Rigaud (1659-1743) ou le portrait Soleil » au Château de Versailles est la première grande rétrospective consacrée à l’auteur du plus célèbre des portraits du Roi Soleil, artiste ayant dominé pendant près d’un siècle le genre du portrait.
Saint-Simon, d’ordinaire très acerbe, n’hésite pas à qualifier Rigaud de « premier peintre de l’Europe, pour la ressemblance des hommes et pour une peinture forte et durable ».
Dans cette visite privée de 70 minutes, Ariane James-Sarazin, conservatrice général du patrimoine, directrice adjointe du musée de l’Armée et commissaire scientifique de l’exposition, nous révèle un Rigaud parfois inattendu, portraitiste fasciné par la peinture religieuse et peintre subjugué par la sculpture.
Exposition « Hyacinthe Rigaud (1659-1743) ou le portrait Soleil » – Château de Versailles« Autoportrait au turban » (1698) par Hyacinthe Rigaud – Musée d’art Hyacinthe Rigaud (Perpignan)
Né à Perpignan en 1659, Hyacinthe Rigaud compte dans sa famille trois peintres qui s’illustrèrent dans l’art du retable d’église : son bisaïeul, son grand-père et son grand-oncle. Hyacinthe reçut sa première formation en Languedoc où l’envoya sa mère dès 1671.
« Portrait de Maria Serra, mère de Hyacinthe Rigaud » par Hyacinthe Rigaud (1695) – Château de Fontaine-Henry
Fasciné par Rembrandt dès le début de sa carrière, Rigaud prend l’habitude de se peindre lui-même tout au long de sa vie. Ces œuvres deviennent pour lui un véritable argument commercial, lui permettant de faire connaître ses traits à l’égal de ceux de ses modèles.
« Autoportrait au porte-mine » (1711) par Hyacinthe Rigaud – Musée national des châteaux de Versailles et de TrianonExposition « Hyacinthe Rigaud (1659-1743) ou le portrait Soleil » – Château de Versailles
Rigaud s’est essayé aussi à la peinture religieuse, jugée plus noble que le portrait. Il accorde une importance toute particulière à ces tableaux, qui l’occupent parfois pendant plusieurs années.
« Saint André » (1689) par Hyacinthe Rigaud – Beaux-Arts de Paris, dépôt du Musée du Louvre« Christ en croix » (1696) par Hyacinthe Rigaud – Musée d’art Hyacinthe Rigaud (Perpignan)« Portrait présumé de Robert Jean Antoine de Franquetot, comte de Coigny » (1699) – Musée des Beaux-Arts de Caen et « Portrait de François Louis Rousselet, marquis de Château-Renault » (1705) – Château de Ravel
Le processus de création des tableaux de Rigaud est parfaitement bien défini. Le modèle choisit d’abord son format, dont dépend beaucoup le prix. Pour gagner du temps et de l’argent, il peut opter pour la pratique de « l’habillement répété », qui consiste à reprendre, en l’adaptant, une pose et des vêtements déjà utilisés par l’atelier.
À droite : « Portrait présumé d’Amalie Ernestine von Platen-Hallermund, épouse Phélypeaux » par Hyacinthe Rigaud – The Albertina Museum (Vienne)« Ajustement du second portrait du peintre Charles de La Fosse » (1704-1707) par Hyacinthe Rigaud – Staatsgalerie (Stuttgart)Exposition « Hyacinthe Rigaud (1659-1743) ou le portrait Soleil » – Château de Versailles« Portrait de Marguerite Henriette de La Briffe, épouse le Bret » (1712) par Hyacinthe Rigaud – Collection particulièreExposition « Hyacinthe Rigaud (1659-1743) ou le portrait Soleil » – Château de VersaillesPortraits du sculpteur François Girardon et d’Antoine Coysevox par Hyacinthe Rigaud – Musée des Beaux-Arts de Dijon, Castello Sforzesco (Milan) et Château de Parentignat
Hyacinthe Rigaud arrive à Paris vers 1681 pour suivre l’enseignement dispensé à l’Académie royale de peinture et de sculpture. C’est probablement là qu’il a rencontré le sculpteur Martin Desjardins, recteur de cette prestigieuse institution. Une solide amitié se noue entre les deux hommes en dépit de leur différence d’âge.
Portraits du sculpteur Martin van den Bogaert, dit Desjardins et portrait de Marie Cadesnes, épouse Desjardins par Hyacinthe Rigaud (1659-1743) – Château de Versailles, Château de Dampierre, Musée du Louvre et Musée des Beaux-Arts de Caen« Portraits du sculpteur François Girardon » (1689-1690 / 1705-1706) par Hyacinthe Rigaud – Castello Sforzesco (Milan) – Musée des Beaux-Arts de Dijon« Portrait d’Armand Jean Bouthillier de Rancé » (1696-1697) par Hyacinthe Rigaud – Abbaye de la Trappe (Soligny-la-Trappe)
Les circonstances romanesques qui entourent l’exécution du portrait de Rancé (ci-dessus), vu à la manière d’un saint Jérôme à l’étude, sont bien connues grâce à Saint-Simon qui fut l’instigateur de l’affaire. Rigaud se fit passer pour un officier bègue et profita d’une visite pour saisir de mémoire les traits de l’abbé et les transposer en cachette sur la toile.
« Portrait de Louis XIV en grand costume royal » (1702) par Hyacinthe Rigaud – Musée du Louvre
Naturellement, Rigaud n’a pas inventé Louis XIV. Mais pour employer un terme à la mode aujourd’hui, il l’a encapsulé. Pour les siècles à venir, l’œuvre délivre sa puissance, rayonne, tournoie tout en donnant l’image même de la stabilité. » – Laurent Salomé, Directeur du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon
« Portrait de Louis XV » (1715-1717) par Hyacinthe Rigaud – Musée national des châteaux de Versailles et de TrianonDétail du « Portrait de Jan Andrezj, comte de Morsztyn et sa fille Isabelle Catherine » (1692-1693) par Hyacinthe Rigaud – Musée Thomas Henry (Cherbourg-en-Correntin)
Le portrait ci-dessous a été découvert en 1956 et attribué à Rigaud mais il n’a pu être mis en relation avec aucune mention des livres de comptes de l’artiste, et l’identité de son modèle demeure à ce jour inconnue. Selon le catalogue de l’exposition, il pourrait s’agir d’une commande d’un client ou d’une initiative de Rigaud lui-même, exécutée pour son propre usage afin de témoigner de ses capacités artistiques.
« Portrait d’un jeune homme noir » (vers 1710-1720) par Hyacinthe Rigaud – Musée des Beaux-Arts de Dunkerque
Exposition « Hyacinthe Rigaud (1659-1743) ou le portrait Soleil »
Initialement prévue du 17 novembre 2020 au 18 avril 2021, prolongée jusqu’au 13 juin 2021
Château de Versailles
Place d’Armes
78000 Versailles
Jusqu’au 13 juin 2021, l’exposition « Hyacinthe Rigaud (1659-1743) ou le portrait Soleil » du Château de Versailles présente le modello et les deux versions du portrait de Louis XIV. Ces trois œuvres sont réunies pour la première fois depuis leur départ de l’atelier de Rigaud, il y a 319 ans.
Ariane James-Sarazin, conservatrice général du patrimoine, directrice adjointe du musée de l’Armée et commissaire scientifique de l’exposition, nous présente ce portrait qui a fait la renommée de Rigaud.
Cette vidéo est extraite de la visite privée de 70 minutes disponible en cliquant ici.
« Portrait de Louis XIV en grand costume royal » (1702) par Hyacinthe Rigaud – Musée du Louvre
Naturellement, Rigaud n’a pas inventé Louis XIV. Mais pour employer un terme à la mode aujourd’hui, il l’a encapsulé. Pour les siècles à venir, l’œuvre délivre sa puissance, rayonne, tournoie tout en donnant l’image même de la stabilité. » – Laurent Salomé, Directeur du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon
Le 10 mars 1701, Rigaud bénéficie pour la première fois d’une séance de pose du roi Louis XIV au château de Versailles. Le lendemain, le roi lui accorde une nouvelle séance, cette fois-ci dans l’appartement de Madame de Maintenon. Revenue spécialement de Saint-Cyr pour occuper le souverain pendant les trois ou quatre heures où il doit demeurer immobile, Madame de Maintenon évoque le sujet dans ses lettres et indique que Louis XIV n’aurait jamais eu la patience de poser s’il n’avait alors été victime d’une douloureuse attaque de goutte.
Les circonstances qui présidèrent à la commande, puis à l’exécution et à la livraison du portrait de Louis XIV en grand costume royal sont bien connues. Avant de se séparer de son petit-fils, Philippe d’Anjou (1683-1746), promis à la couronne d’Espagne, Louis XIV exprima le désir de le faire représenter. Le jeune roi d’Espagne répondit à l’initiative de son grand-père en demandant à son tour à Rigaud d’exécuter un portrait de Louis XIV.
Commencé en mars 1701 et achevé en janvier 1702, ce portrait de Louis XIV séduisit tant la Cour et son modèle qu’il fut décidé de le garder à Versailles et d’en faire réaliser une réplique qui serait envoée en Espagne. Cette dernière resta finalement en France.
Selon la formule consacrée par l’historien Ernst Kantorowicz, rappelée dans le catalogue de l’exposition, le portrait du roi se doit de représenter ses deux corps, le physique et le symbolique, sa lettre et son esprit, son incarnation transitoire et son idéal intangible. Rigaud réussit à proposer ici un modèle insurpassable qui s’imposa aux générations suivantes de chefs d’État, et ce quel que soit leur régime politique.
Exposition « Hyacinthe Rigaud (1659-1743) ou le portrait Soleil » – Château de Versailles
Exposition « Hyacinthe Rigaud (1659-1743) ou le portrait Soleil »
Initialement prévue du 17 novembre 2020 au 18 avril 2021, prolongée jusqu’au 13 juin 2021
Château de Versailles
Place d’Armes
78000 Versailles
« Modello du portrait de Louis XIV en grand costume royal » par Hyacinthe Rigaud – Musée des Beaux-Arts de Montréal
Exposition « Napoléon aux 1001 visages »
5 mai – 6 septembre 2021
Musée national du château de Malmaison
Le musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau commémore le bicentenaire de la mort de Napoléon en proposant une exposition autour des représentations de son visage.
Anonyme « Bonaparte et Joséphine en jeunes mariés » (vers 1796-1800) par un artiste anonyme – Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
Comment faire aujourd’hui la part des choses, quels sont les dénominateurs communs à toutes ces images immortalisant les traits d’un homme qui ne voulait pas poser ?
À partir d’œuvres dessinées, peintes, sculptées, le parcours de l’exposition invite à suivre l’évolution des traits et – au-delà – à décrypter le message politique voulu par Napoléon. Il permet aussi de confronter les témoignages de contemporains aux représentations de sa famille, de sa descendance et de suivre, telle une enquête policière, les péripéties de la confection du masque mortuaire.
Regardez la vidéo de l’inauguration virtuelle de l’exposition, diffusée le 5 mai 2021 sur le site internet, la page Facebook et la chaîne YouTube du château de Malmaison.
Pour cette inauguration virtuelle, suivez Élisabeth Caude, directrice du musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, et Isabelle Tamisier-Vétois, conservatrice en chef du patrimoine au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau.
« Portrait du général Bonaparte » par Louis Albert Guislain Bacler d’Albe (1761-1824 – Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
Pour forger la légende napoléonienne par l’image, tous les moyens de reproduction sont utilisés, de la série de biscuits de Sèvres, à la gravure, jusqu’à l’image d’Épinal qui popularise le héros.
Ce n’était pas Thémistocle banni d’Athènes. Ce n’était pas Marius à Minturnes. L’Empereur ne ressemblait à personne. Sa physionomie ne pouvait appartenir qu’à lui. » – André Pons de l’Hérault (1772-1853), révolutionnaire français
« Napoléon de face et de profil – 8 mars 1812 » par Anne-Louis Girodet-Trioson (1767-1824) – Collection comte et comtesse Charles-André Colonna-Walewski
Que l’on ne s’y trompe pas, tout comme le peintre ou le sculpteur, le mémorialiste peut également idéaliser, par sa plume, les traits du héros. D’autant que plusieurs d’entre eux remirent leurs notes éparses aux éditeurs afin qu’ils les transcrivent. » – Isabelle Tamisier-Vétois (extrait du catalogue de l’exposition)
« Portrait de Napoléon » (1804-1814) d’après Jean-Baptiste Jacques Augustin (1759-1832) – Collection privée« Napoléon à Sainte-Hélène » d’après Horace Vernet (1789-1863) – Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
À la représentation héroïque de Napoléon répond celle de la légende noire véhiculée par la caricature, déformant les traits à loisir, et celle de l’image interdite, où le visage de l’usurpateur doit être dissimulé à la Restauration pour circuler chez les Bonapartistes.
« Autant en emporte le vent » (1813-1814) par un artiste anonyme – Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
En savoir +
Page spéciale sur le site Internet du château de Malmaison : cliquer ici.
Exposition « Napoléon aux 1001 visages »
5 mai – 6 septembre 2021
Musée national du château de Malmaison
Avenue du château de Malmaison
92500 Rueil-Malmaison
Occupant les bâtiments d’une ancienne abbaye du XVIIe siècle, le musée des Beaux-Arts de Lyon présente – sur 7.000 m2 – un panorama des grandes civilisations et écoles artistiques de l’Antiquité jusqu’à nos jours.
L’origine des collections du département des Antiquités est intimement liée à la création du musée, depuis les achats de son premier conservateur, François Artaud, jusqu’aux acquisitions les plus récentes, en passant par les transferts de centaines d’objets égyptiens du musée Guimet de Lyon et le dépôt de la collection de l’Institut d’égyptologie Victor-Loret.
Antiquités égyptiennes du musée des Beaux-Arts de Lyon
Alors que le musée est actuellement fermé à cause de la crise pandémique, c’est une plongée fascinante au cœur de collections d’antiquités égyptiennes que je vous propose, en compagnie de Geneviève Galliano, conservateur en chef du Patrimoine du département des Antiquités du musée, Yannis Gourdon, égyptologue, maître de conférences de l’Université Lumière Lyon 2 et président du Cercle lyonnais d’égyptologie Victor-Loret et Charlotte Lejeune, égyptologue, guide-conférencière et membre du Cercle lyonnais d’égyptologie Victor-Loret.
François Artaud, premier conservateur du musée des Beaux-Arts de Lyon, était un grand amateur d’archéologie et possédait son propre cabinet de curiosités. Il entretenait des relations étroites avec le monde savant. Ainsi, Jean-François Champollion vient à plusieurs reprises au musée.
Cercueil d’Isetenkheb (vers 664-500 avant J.-C.) – Égypte, Thèbes-Ouest – Musée des Beaux-Arts de Lyon
Le Cercle lyonnais d’égyptologie Victor-Loret est une association créée en 1987 à l’initiative de membres de l’Institut d’égyptologie de l’Université Lumière – Lyon 2. Il s’adresse aux étudiants souhaitant compléter leur formation universitaire et à tous les passionnés d’égyptologie.
Tête d’homme (vers 1400-1330 avant J.-C.) – Égypte, Thèbes (?) – Musée des Beaux-Arts de LyonLe Nil divin Hâpy (vers 664-343 avant J.-C.) – Égypte – Musée des Beaux-Arts de LyonPorte d’un temple de Médamoud (vers 221-205 avant J.-C.) – Médamoud – Musée des Beaux-Arts de LyonFragment d’un linteau du Temple de Sésostris Ier (XIIe siècle, vers 2061-1797 avant J.-C.) – Égypte, Coptos – Musée des Beaux-Arts de LyonStèle d’offrandes au nom de Nes-Henou (IIe dynastie, vers 2770-2640 avant J.-C.) – Égypte – Musée des Beaux-Arts de LyonFragment de décret relatif à un domaine du Pharaon Pépi (VIIIe dynastie, 2640-2155 avant J.-C.) – Égypte, Coptos – Musée des Beaux-Arts de LyonHarpocrate (XXVIe dynastie) – Égypte – Musée des Beaux-Arts de LyonStatuette de femme allongée, concubine du mort (Moyen Empire) – Égypte – Musée des Beaux-Arts de LyonTête de momie (Époque romaine, IIe siècle) – Égypte – Musée des Beaux-Arts de LyonDétail de la porte d’un temple de Médamoud (vers 221-205 avant J.-C.) – Médamoud – Musée des Beaux-Arts de Lyon
Le « Salvator Mundi » (« sauveur du monde ») est une peinture à l’huile sur panneau de noyer mesurant 65 cm sur 45 cm dont l’attribution à Léonard de Vinci est sujet à de nombreuses discussions.
De Giovanni Boltraffio… à Léonard de Vinci
Ce portrait a d’abord appartenu au roi d’Angleterre Charles Ier (1600-1649). En 1763, il est vendu aux enchères avant de disparaître jusqu’en 1900. Lorsqu’il refait parler de lui, il est attribué à Giovanni Boltraffio, l’un des élèves de Léonard de Vinci. En 1958, sa vente aux enchères à Londres rapporte tout juste 45 livres.
Le « Salvator Mundi » est de nouveau vendu en 1999 par la maison Sotheby’s, mais cette fois-ci, non comme une œuvre de Boltraffio, mais comme celle d’un élève non identifié de Léonard. Le prix bondit alors à 332.500 dollars.
La main qui cloche
Depuis son authentification en 2011, quelques spécialistes ont émis des réserves sur le rôle véritablement joué par Léonard dans sa réalisation. Ainsi, l’historien d’art Jacques Franck critique la qualité de réalisation de la main du Christ : « ce qui cloche, c’est le majeur dans la main droite du Christ. Sa représentation est fausse dans l’anatomie et dans la perspective. »
Sous les vieilles couches…
Pour sa part, Pietro Mariani, historien d’art, explique qu’ « avant la rénovation, le tableau était dans un très mauvais état, couvert de vieilles couches de peinture. Mais durant la rénovation, la qualité du tableau émergea — les couleurs merveilleuses, les bleu et les rouge du vêtement, qui rappellent la Cène. »
Une vente record
Le « Salvator Mundi » avait été acheté en 2013 par le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, pour 108 millions d’euros au marchand d’art suisse Yves Bouvier. Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, serait le nouveau propriétaire de l’œuvre après sa vente record en novembre 2017 pour 450 millions de dollars.
D’abord censé être exposé au Louvre Abu-Dhabi à partir du 18 septembre 2018, le chef-d’œuvre était espéré à Paris au Musée du Louvre dans le cadre de la grande rétrospective consacrée à Léonard de Vinci (24 octobre 2019 – 24 février 2020) à l’occasion du cinquième centenaire du décès de l’artiste à Amboise en 1519.
Cela n’aura finalement pas été le cas.
Léonard n’aurait fait que contribuer au tableau
Le 13 avril 2021, France 5 diffuse un documentaire réalisé par le journaliste Antoine Vitkine dans lequel il raconte en détail l’histoire de cette version du ‘Salvator Mundi’ et les rebondissements concernant son attribution à Léonard de Vinci.
Le documentaire révèle notamment que le tableau aurait fait le voyage jusqu’à Paris pour être expertisé pendant trois mois par le C2RMF et que sa présentation en tant qu’œuvre du seul Léonard de Vinci n’aurait finalement pas été retenue par le Louvre. Face aux exigences du propriétaire du tableau, l’intervention du Président de la République Emmanuel Macron aurait été nécessaire pour arbitrer la manière de présenter l’œuvre dans l’exposition du Louvre.
Finalement, c’est la « version Ganay » du « Salvator Mundi » (photographie ci-dessous) qui a été exposée en 2019 ; un tableau que le cartel attribue à l’atelier de Léonard de Vinci.
« Salvator Mundi » (version Ganay) par l’atelier de Léonard de Vinci – Collection privée – Exposition « Léonard de Vinci » (2019) au musée du Louvre
Un catalogue fantôme ?
L’affaire du « Salvator Mundi » n’est pas avare en rebondissements ! Ainsi, dans un article du « Le Parisien » paru le 12 avril 2021, le journaliste Yves Jaeglé écrit que le Louvre aurait, en fait, identifié le tableau comme « un vrai Léonard et de sa seule main », dans un catalogue aujourd’hui disparu.
En outre, les chercheurs du C2RMF auraient attribué le tableau à Léonard, et à lui seul, tout en soulignant le manque d’une « impression de vie » qui aurait disparu du fait « d’anciennes restaurations sans doute trop brutales ».
C’est à ne plus rien y comprendre ! La suite au prochain épisode…
Le Louvre a authentifié le #salvatormundi comme un vrai #Léonard et de sa seule main. Mais alors pourquoi n'était-il pas dans l'expo en 2019 ? Le mystère du tableau le plus cher du monde à la fois se dissipe et s'épaissit chaque jour. @le_Parisienhttps://t.co/d5Er0eVREK
Si la mort de Napoléon Ier, le 5 mai 1821, était alors passée relativement inaperçue aux yeux du monde, cela ne sera pas le cas pour son bicentenaire ! Le musée de l’Armée est le premier à proposer de revenir sur cet événement et ses conséquences sur la légende napoléonienne au travers d’une exposition coorganisée avec la Fondation Napoléon.
L’exposition s’appuie sur les apports de l’archéologie, la médecine et la chimie afin de compléter les sources historiques et les témoins matériels de cette histoire.
Une inauguration en ligne
Alors que l’ouverture au public était prévue le 31 mars mais que les lieux culturels sont toujours confinés, le musée propose une inauguration virtuelle. Une visite d’une vingtaine de minutes, commentée par les quatre commissaires de l’exposition et réalisée par le Scribe, permet de donner un premier aperçu de l’exposition.
Cette visite a été diffusée sur le site Internet du musée de l’Armée, sur Facebook et YouTube.
Elle est disponible en replay ci-dessous.
Pour découvrir davantage l’exposition, une visite privée de plus d’une heure vous sera proposée prochainement sur mon Blog et ma chaîne YouTube.
Détail de la mosaïque « Je désire que mes cendres… » par Rossi (Rome) d’après Émile Jean Horace Vernet – Musée de l’Armée
Je désire que mes cendres reposent sur les bords de la Seine, au milieu de ce peuple français que j’ai tant aimé. » – Napoléon (Testament)
Le parcours de l’exposition se déploie en 9 sections.
« Vision de Napoléon à la veille des désastres » par Edmond Louis Dupain (1847-1933) – Musée de l’Armée
Napoléon l’immortel
C’est Napoléon lui-même qui a, en grande partie, orchestré ce que l’on appellerait aujourd’hui sa politique de communication. Nouvel Alexandre, égal d’Hannibal, successeur de Charlemagne… Il s’est confronté aux plus grands héros de l’histoire. Du héros au demi-dieu, il n’y avait qu’un pas que de nombreux artistes ont facilement franchi.
« Napoléon, allégorie » par Jean-Baptiste Mauzaisse (1784-1844) – Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau« Napoléon sur son lit de mort » par Carl von Steuben (1788-1856) – Napoleonmuseum Thurgau
Mourir
À Sainte-Hélène, Napoléon est peu à peu gagné par la maladie et souffre d’une douleur persistante à l’estomac causée par un grave ulcère. Année après année, il s’affaiblit jusqu’à rester constamment alité dès la fin de l’année 1820. Il meurt le 5 mai 1821 à 17h49.
« Mort de Napoléon, le 5 mai 1821 : figures avec montage légendé » par Jean-Pierre Marie Jazet (1788-1871) – Musée de l’ArméeMasque mortuaire de Napoléon Ier (1834) – Fondation Napoléon
L’autopsie et les masques mortuaires
Une autopsie est pratiquée à la demande de l’Empereur lui-même qui craint que le mal qui le ronge ne soit héréditaire. Pour les Anglais, cette autopsie a un autre enjeu : prouver que ce ne sont pas les conditions de l’exil qui ont tué le prisonnier.
Habit de grand uniforme de général de division du général comte Bertrand (vers 1807-1815) – Musée de l’Empéri (Salon-de-Provence)Lit de campagne, chapeau et habit de colonel des chasseurs à cheval de la garde impériale de Napoléon – Musée de l’Armée – photographie : Ravith Trinh
La veillée funèbre
Placé sur son lit de campagne, le corps de Napoléon est revêtu de l’uniforme de colonel de la Garde et de ses décorations. Il est veillé par les serviteurs de Longwood selon l’étiquette du palais impérial. L’exposition propose une évocation de la scène en réunissant pièces et objets de la chapelle ardente de Sainte-Hélène.
Flacon à eau-de-vie par Martin Guillaume Biennais (1764-1843) – Musée national du château de FontainebleauCollier de la Légion d’honneur de Napoléon Ier par Martin Guillaume Biennais (1764-1843) – Musée de l’Armée
Le testament
Composé de vingt pièces distinctes, l’ensemble testamentaire de Napoléon Ier possède plusieurs dimensions : l’acte juridique, à la fois privé et public, se double d’une perspective politique. Ce document exceptionnel a été sorti de l’Armoire de fer des Archives nationales pour être présenté spécialement pour cette exposition.
Boîte : allégorie de la tombe de Napoléon – Collection particulière
La Tombe de Sainte-Hélène
La tombe solitaire de Napoléon à Sainte-Hélène, en pleine nature, entourée de saules pleureurs, devient rapidement un sujet de représentation, un sujet romantique.
« Ouverture du cercueil de Napoléon à l’île Sainte-Hélène » par Victor Jean Vincent Adam (1801-1866) – Musée de l’Armée
Le Retour des Cendres
Depuis 1821, des pétitions sont déposées à l’Assemblée pour rapatrier le corps de Napoléon. Une expédition est décidée en 1840 par Louis-Philippe, avec le soutien d’Adolphe Thiers.
Boîte scellée des clefs du cercueil de Napoléon (1840) par Louis-Édouard Lemarchand (1795-1872) – Musée de l’Armée
Napoléon aux Invalides
Aujourd’hui, la figure de Napoléon a fini par éclipser celle du fondateur de l’Hôtel des Invalides, à savoir Louis XIV. Un tombeau monumental, nouveau monument dans un bâtiment existant, est construit pour accueillir les « Cendres » de l’Empereur.
« Visite des troupes sénégalaises au tombeau de Napoléon, le 16 juillet 1913 » par Paul Louis Lavalley (1890-1956) – Musée de l’Armée
Monumental
À l’achèvement du tombeau en 1861, Napoléon devient, avec le Dôme, un monument national.
« Je désire que mes cendres… » par Rossi (Rome), mosaïque, d’après Émile Jean Horace Vernet (1789-1863) – Musée de l’Armée
Exposition « Napoléon n’est plus »
19 mai – 31 octobre 2021
Musée de l’Armée – Hôtel national des Invalides
129, rue de Grenelle
75007 Paris
Sur papier glacé ou en ligne, dans des articles de presse ou des recherches universitaires, ils parlent de scribeaccroupi.fr !
Avril 2021 – « TT » pour la visite virtuelle de l’exposition « Napoléon n’est plus » – Rubrique « Expos » du supplément « Télérama Sortir Île-de-France ».
« En attendant de la découvrir dans la vie réelle, les curieux peuvent revivre l’inauguration virtuelle menée par le youtubeur et blogueur Scribe accroupi. Une vingtaine de minutes aux côtés des commissaires de l’expo, dans un parcours chronologique et thématique qui permet de mesurer la profondeur du sujet et le foisonnement des œuvres et objets présentés. »
Mars 2021 – Article du Carnet « Actualités des études anciennes » par Marion Muller-Dufeu, enseignante-chercheuse de l’Université de Lille dans le domaine de l’archéologie classique et l’histoire de l’art antique
« En partant de situations concrètes, Ludovic Laugier donne une vision dynamique et vivante de la sculpture grecque présente au Louvre et attirera sans doute de nouveaux visiteurs dans les galeries des musées. » – Marion Muller-Dufeu
« Le blog érudit de Scribe accroupi se démarque nettement des autres blogs avec un billet incluant une vidéo de 30 minutes de conférence filmée… »
Janvier 2021 – Émission « L’art est la matière »
À partir de la web-série diffusée par Coupe-File Art et Scribe Accroupi, Ludovic Laugier est interviewé par Jean de Loisy autour de la sculpture grecque exposée au Louvre.
« … les excellents sites web Scribe Accroupi et Coupe-File Art. » – Jean de Loisy
« … il est possible de se délecter de ses chefs-d’œuvre grâce à une visite privée en vidéo mise en ligne par le blogueur Scribe Accroupi. Au programme des réjouissances, un tourbillon de délicatesse, de grâce et de sentiments. Et le marbre prend vie ! »
« Notre coup de cœur. […] le musée du château de Chantilly a organisé la seule exposition française sur cet artiste de la Renaissance. La voici accessible à tous, grâce au travail du blog scribeaccroupi. »
« … de vrais amateurs arrivent, eux, à faire le boulot. Et plutôt bien, comme on le verra avec le blog du Scribe accroupi et sa visite privée filmée de l’exposition […] Œuvres, analyses et synthèses historiques, c’est parfait. » – Laurent Boudier
« Cette visite, animée par Marc Bormand, est à bien des égards exceptionnelle. […] Marc Bormand fournit des informations et des anecdotes captivantes. »
Novembre 2020 – Article « Le Domaine de Chantilly dévoile ses trésors en mode virtuel »
« Tournée par un blogueur influent du monde de l’art, une vidéo, aussi captivante pour les néophytes que les habitués, est mise en ligne pour la Nuit des musées. » – Julien Heyligen
« Enfin, il n’y a pas que les comptes officiels des musées et des monuments. Certains se sont spécialisés dans les visites d’expositions, comme Scribe Accroupi – qui a choisi son pseudo en hommage à une icône du Louvre —, remarqué d’abord sur Twitter et qui a créé sa chaîne YouTube. Il propose des visites sans jamais apparaître, laissant la parole aux spécialistes. » – Yves Jaeglé