Exposition « Mondes souterrains. 20 000 lieux sous la Terre »
27 mars – 22 juillet 2024
Musée du Louvre-Lens
Que se passe-t-il sous terre ? À quoi ressemblent ces mondes qui nourrissent nos imaginaires depuis la nuit des temps ? Tour à tour effrayants et inspirants, les mondes souterrains sont souvent le miroir de nos sociétés et de l’âme humaine. Dans un parcours de plus de 200 œuvres ouvert aux arts de toutes époques et civilisations, l’exposition invite à un fascinant voyage, de l’ombre vers la lumière.
Plongez dans les mondes souterrains en suivant Alexandre Estaquet-Legrand, conservateur du patrimoine, directeur du MUDO – Musée de l’Oise, Jean-Jacques Terrin, architecte, docteur en architecture, professeur émérite des écoles d’architecture et Gautier Verbeke, directeur de la médiation et du développement des publics, musée du Louvre.
Connaissant les chemins pour y pénétrer, la Sibylle accueille en son antre les visiteurs et les introduit au parcours de l’exposition. Ils explorent d’abord les profondeurs obscures de la terre, avant d’en découvrir ses richesses enfouies.
« La Divine Comédie » est un poème médiéval fantastique écrit par Dante Alighieri entre 1303 et 1321. L’auteur parcourt l’Enfer puis le Purgatoire – lieu où les âmes des défunts se purifient de leurs péchés avant d’accéder au paradis, dans la religion catholique. Il y croise dans les différents cercles tous les damnés de la mythologie, de l’histoire et de la littérature. Aux portes de l’enfer, il peut lire la célèbre inscription : « Lasciate ogne speranza, voi ch’intrate » (« Laissez toute espérance, vous qui entrez »).
La figure du mineur, souvent érigée par les artistes et les commanditaires en héros contemporain du monde souterrain. Son allure athlétique, sa force morale, son courage, comparables à ceux des héros antiques, Hercule ou Énée, sont les marqueurs de cette imagerie, déployée à la fin du 19e et au début du XXe siècles.
Refuge du merveilleux, le règne souterrain, à l’instar des océans, du monde animal et végétal ou des astres, fournit ses trésors minéralogiques (mineralia) et archéologiques, collectionnés à l’époque moderne. Toutes ces richesses sont réunies dans des cabinets de curiosités, notamment à partir de la Renaissance.
Investir le monde souterrain pour y habiter, circuler ou travailler permet à l’humanité de concilier des exigences fonctionnelles aussi bien que protectrices, voire rituelles. Depuis l’Antiquité, des villes se lovent au-dessus comme au-dessous de la terre, à l’instar de Naples dont on dit que la ville souterraine est aussi importante que celle que l’on connaît à la surface. Ces villes en sous-sol ont inspiré des fantasmes urbains plus récents mais aussi de nombreuses utopies urbaines et réalisations architecturales.
En savoir +
Consultez le site Internet du Louvre-Lens.
Commissariat de l’exposition
Alexandre Estaquet-Legrand, conservateur du patrimoine, directeur du MUDO – Musée de l’Oise
Jean-Jacques Terrin, architecte, docteur en architecture, professeur émérite des écoles d’architecture
Gautier Verbeke, directeur de la médiation et du développement des publics, musée du Louvre