Exposition « Ramsès et l’or des Pharaons »
7 avril – 6 septembre 2023
Grande Halle de la Villette
Après l’exposition de 2019 consacrée à Toutânkhamon, la Grande Halle de la Villette propose une plongée au cœur du royaume de Ramsès, l’un des plus grands bâtisseurs de l’Égypte ancienne. Bijoux en or, masques royaux, mobilier des tombes de Tanis et – en exclusivité pour l’étape parisienne de l’exposition – le cercueil de Ramses II, une œuvre inestimable qui fait son retour, près de 45 ans après l’exposition de 1976 au Grand Palais.
Ramsès II est le sujet central de l’exposition, avec près de 160 objets témoignant de l’Égypte ramesside mais aussi de l’empire et de ses relations avec l’empire concurrent, celui des Hittites.
Visitez l’exposition avec Dominique Farout, égyptologue et commissaire de l’exposition.
« Ramsès II est depuis longtemps l’archétype du pharaon, le grand guerrier, le grand conquérant toujours victorieux. Sa réputation est le résultat des efforts d’un service de propagande particulièrement efficace de son vivant. » – Dominique Farout
L’exposition rayonne autour du règne de Ramsès II et retrace sa vie, sa famille, ses sujets, ses contemporains, ses guerres ou encore ses monuments. Il a eu plusieurs grandes épouses royales dont Néfertari – célèbre pour sa tombe dans la Vallée des Reines et Isetnofret. Avec ses nombreuses épouses, on lui comptabilise une cinquantaine de fils et une soixantaine de filles dont certains eurent une importance cruciale lors du règne.
Le long règne de Ramsès II lui permit de se faire représenter un nombre incalculable de fois sur tout type de support, et il n’hésita pas à usurper certaines images de rois antérieurs, comme celles d’Aménophis III.
Photographies par @scribeaccroupi.
Ramsès mourut nonagénaire. Il fut enterré dans la tombe qui fut creusée pour lui dans la Vallée des Rois : la KV7, longue de 168 mètres et d’une surface de 868 m2. Si cette sépulture fut pillée et abîmée par des inondations, une partie de son trésor fut sauvée comme l’atteste la présence d’objets portant son nom et qui furent réutilisés par ses successeurs.
Cette tête colossale en granit rose fut découverte en 1888 à Memphis, dans le temple de Ptah, un dieu créateur et patron des orfèvres particulièrement important sous le règne de Ramsès II. Elle porte la couronne blanche qui symbolise la Haute-Égypte, ainsi qu’une barbe postiche droite et lisse assez imposante. Il s’agirait ici d’un réemploi : le souverain aurait réutilisé une image royale plus ancienne pour la retailler à son image. On retrouve en effet les caractéristiques du visage de Ramsès : yeux remontant légèrement sur les tempes, pointe lacrymale incurvée vers le bas, nez busqué et un léger sourire.
C’est la première fois que cette œuvre est présentée en dehors de l’Égypte.
Ce buste en granodiorite de Ramsès II fut découvert dans le temple d’Amon à Tanis, capitale construite avec les pierres de Pi-Ramsès. Elle appartenait à une statue du roi assise sur un trône, à l’image de celle conservée au musée égyptien de Turin. La finesse des détails et le rendu du corps sous le lin fin du vêtement sont caractéristiques des premières œuvres du règne, encore empreintes du style de Séthi Ier. Ramsès tient contre lui le sceptre héqa (en forme de crochet) et porte un bandeau orné de l’uraeus, un collier large (ousekh) ainsi qu’un bracelet orné d’un œil oudjat.
Ce colosse en calcaire montre Ramsès II debout et tenant dans ses mains le mékès, un cylindre servant de boîte pour les papyrus. Coiffé du némès (une coiffe rayée uniquement portée par le roi), arborant la barbe postiche, il porte également un poignard glissé dans la ceinture de son pagne plissé. Cette statue immortalise l’image du pharaon par excellence : Ramsès II.
C’est aussi la première fois que cette œuvre est présentée en dehors de l’Égypte.
En savoir +
Consultez le site Internet dédié à l’exposition.