Exposition « Naples à Paris. Le Louvre invite le musée de Capodimonte »
Musée du Louvre
7 juin – 25 septembre 2023
Salle de l’Horloge
Ancienne résidence de chasse des souverains Bourbon, le palais (« la Reggia » en italien) abrite aujourd’hui l’un des plus grands musées d’Italie et l’une des plus importantes pinacothèques d’Europe, tant par le nombre que par la qualité des oeuvres conservées.
Le musée de Capodimonte est l’un des seuls musées de la péninsule dont les collections permettent de présenter l’ensemble des écoles de la peinture italienne. Il abrite également le deuxième cabinet de dessins d’Italie après celui des Offices ainsi qu’un ensemble remarquable de porcelaines.
Près de 70 chefs-d’oeuvre du musée napolitain sont exposés dans trois lieux différents du Louvre.
Dans ce premier reportage, nous découvrons les cartons présentés dans Salle de l’Horloge (Aile Sully, 2e étage), accompagnés par Dominique Cordellier, conservateur général au département des Arts graphiques du musée du Louvre.
Un second reportage – disponible samedi 22 juillet – présentera les chefs-d’oeuvre de Capodimonte exposés dans le Salon Carré, la Grande Galerie et la Salle de la Chapelle.
Riche de plus de 30 000 oeuvres, le Cabinet des Dessins et des Estampes de Capodimonte doit une partie de ses trésors à Fulvio Orsini, humaniste, grand érudit et bibliothécaire du cardinal Alexandre Farnèse, dit le Grand Cardinal et petit-fils du pape Paul III et, plus tard au cardinal Odoardo Farnese. Orsini constitua une des grandes collections italiennes où le dessin était considéré à sa juste valeur.
« Moïse devant le buisson ardent » par Raphaël et le « Groupe de soldats » par Michel-Ange sont aujourd’hui reconnus comme de rares oeuvres autographes.
Ces deux cartons sont présentés en dialogue avec ceux conservés au Cabinet des Dessins du Louvre comme la « Sainte Catherine » de Raphaël ou encore le carton de « La Modération » de Giulio Romano.
Exécutés soit à la plume, à l’encre et au lavis, pour les plus petits, soit au fusain et/ou à la pierre noire, parfois rehaussé de blanc, pour les plus grands, sur autant de feuilles de papier que nécessaire pour couvrir la surface de l’œuvre achevée, les cartons servent à reporter le dessin sur la surface à peindre.
Lorsque le report est réalisé « au spolvero » (littéralement, « à la poussière »), l’artiste piquète d’abord, avec une aiguille, les contours des motifs à reporter. Il applique ensuite son carton sur la surface à peindre et en tamponne les parties piquetées avec la ponce, un petit sac de tissu lâche empli d’une fine poussière sombre. Celle-ci passe à travers le tissu et les perforations du carton et se dépose en petits points sur la surface à peindre. Une fois le carton enlevé, le dessin y apparait en pointillé. Généralement, ce report au spolvero se fait directement sur la surface à peindre mais on l’utilise parfois pour transférer les contours d’une partie du carton sur un autre papier, dit « carton auxiliaire », où le motif peut être retravaillé dans le détail.
Commissariat de l’exposition
Commissariat général
Sébastien Allard, directeur du département des Peintures du musée du Louvre
Sylvain Bellenger, directeur du musée de Capodimonte.
Commissariat scientifique
Charlotte Chastel-Rousseau, conservatrice en chef au département des Peintures
Dominique Cordellier, conservateur général au département des Arts graphiques, musée du Louvre
Patrizia Piscitello, conservatrice de la collection Farnèse et des collections de peintures et de sculptures du XVIe siècle
Allessandra Rullo, directrice du département des Collections, conservatrice des peintures et des sculptures des XIIIe-XVe siècles
Carmine Romano, conservateur, responsable de la numérisation et du catalogue numérique des oeuvres, Museo e Real Bosco di Capodimonte
En savoir +
Consultez le site Internet du musée du Louvre.