Exposition « Le Blason des temps nouveaux »
19 octobre 2022 au 6 février 2023
Musée national de la Renaissance – Château d’Écouen
Née au XIIe siècle sur les champs de bataille, l’héraldique reste omniprésente dans le quotidien de toutes les couches de la société française à la Renaissance et constitue un miroir de l’époque et de l’évolution de ses mentalités.
Pour cette visite, vous êtes accompagnés par Thierry Crépin-Leblond, directeur du musée national de la Renaissance et co-commissaire de l’exposition.
Une première approche de l’exposition est proposée au visiteur dans la chapelle du château où le vocabulaire héraldique est explicité à partir du décor de la voûte, de la tribune et de l’oratoire ainsi que par les œuvres exposées, notamment la copie par Marco d’Oggiono (1506-1509) de « La Cène » de Léonard de Vinci. En effet, le commanditaire français du tableau a pu être identifié grâce à ses armoiries.
La première partie de l’exposition propose plusieurs sections thématiques, avec la présentation de l’exceptionnelle armure du dauphin Henri, futur Henri II , un prêt du musée de l’Armée. Son décor damasquiné utilise les couleurs choisies par le prince qui s’était voué à la lune et à sa déesse, Diane.
L’une des sections explique la place de la femme dans les règles de l’héraldique, une place équivalente à celle de l’homme, même si ce dernier bénéficie de la place d’honneur à dextre. Si le mariage reste une occasion marquée de commandes d’œuvres d’art ornées des armes des deux familles, les témoignages héraldiques liés à Catherine de Médicis exposent une recherche emblématique aussi fouillée que celle de son époux.
Dans la chambre de Catherine de Médicis sont présentées des pièces qui illustrent l’inventivité de l’héraldique comme décor, lorsque les blasons, les devises et les chiffres se combinent avec un décor ornemental et se substituent même quelque fois à lui.
Le grand bassin doré lié aux Gondi – prêt du département des Objets d’art du musée du Louvre – va jusqu’à rendre presque invisibles les marques héraldiques inscrites dans sa riche ornementation.
L’exposition se conclut avec l’’art funéraire, rappelant le caractère déterminant de l’héraldique comme marqueur d’identité du défunt et de sa famille et montrant l’influence de la tradition héritée du Moyen Age et son assimilation à la Renaissance.
Commissariat de l’exposition
Thierry Crépin-Leblond, directeur du musée national de la Renaissance
Laurent Hablot, directeur d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes
Anne Ritz-Guilbert, Chercheur au Centre de Recherche de l’Ecole du Louvre
En savoir +
Consultez la page spéciale sur le sur le site Internet du musée de la Renaissance.