Exposition « Greco »
16 octobre 2019 – 10 février 2020
Grand Palais (Paris)
Pour la première fois en France, l’artiste Doménikos Theotokópoulos, dit Greco, fait l’objet d’une grande rétrospective. Ses couleurs illuminent le Grand Palais (Paris) jusqu’au 10 février 2020.
Peintre surtout, mais aussi architecte et sculpteur, Greco se voit ainsi appelé lors de son séjour à Tolède, en Espagne. Il signe parfois ses œuvres de ce pseudonyme rappelant sa naissance en Crète en 1541.
Pour atteindre ce personnage énigmatique, il n’est que la rêverie devant ses tableaux. » – Maurice Barrès (1911)
Au fond, la vie de Greco est celle d’un émigré Grec qui veut réaliser son rêve : devenir un grand peintre de la Renaissance. » – Guillaume Kientz, commissaire de l’exposition
Crète
Greco naît et grandit en Crète dans une famille de marchands et collecteurs d’impôts. À 22 ans, il est reçu « maître-peintre » et trouve une certaine renommée.
Il part pour Venise en 1566-1567.
Italie
Les modèles de Greco sont Titien, Tintoret, Bassano, les plus grands peintres vénitiens de ce temps. Les tableaux qu’il peint à Venise montrent son attrait pour le coloris et les jeux de lumière.
En l’absence de commandes importantes, il part tenter sa chance à Rome où il cherche un mécène dans la personne du cardinal Alexandre Farnèse.
Espagne
Ses difficultés à percer le poussent à se rendre en Espagne en 1577. Greco parvient à attirer l’attention du roi Philippe II.
À Tolède, il peint de majestueux retables, notamment pour le monastère de Santo Domingo el Antiguo.
Greco oublié
Avec l’essor du baroque, Greco est oublié. En 1724, son biographe, Antonio Palomino, le décrit comme un « peintre excentrique ayant gâché son art ».
A la fin du XIXe siècle, les formes allongées et les ciels agités de Greco attirent l’attention des artistes de l’avant-garde, parmi lesquels Pablo Picasso.
Greco est l’outsider de la peinture ancienne. Son art, en quelque sorte, c’est la Renaissance à l’état sauvage. » – Guillaume Kientz, commissaire de l’exposition
Il y a des abus de blanc et de noir, des oppositions violentes, des teintes singulières, strapassées, des draperies cassées et chiffonnées à plaisir : mais dans tout cela règnent une énergie dépravée, une puissance maladive qui trahissent le grand peintre et le fou de génie. » – Théophile Gautier dans « Voyage en Espagne » (1843)
Pour moi, dès ce premier abord, je me sentis devant une âme forte et singulière, qu’il est raisonnable de tenir en suspicion, mais plus raisonnable encore d’écouter attentivement. » – Maurice Barrès dans « Greco ou le secret de Tolède » (1910)
De l’inconnu, des noces qui s’y consomment et qui nous valent les chefs-d’œuvre, Greco tire la pourriture divine de ses couleurs, et son jaune et son rouge qu’il est le seul à connaître. Il en use comme de la trompette des anges. Le jaune et le rouge réveillent les morts qui gesticulent et déchirent leur linceul » – Jean Cocteau (1943)
Et leurs linges s’envolent, se tordent, s’arrachent au loin, figurant les nuages auxquels on ne peut pas ne plus revenir dès qu’on s’occupe de Greco. » – Jean Cocteau dans « Les Demi-dieux. Le Greco » (1943)
Fin mars 1614, Greco est cloué au lit. Il nomme ses exécuteurs testamentaires et donne à deux de ses proches le pouvoir de rédiger son testament, de payer ses dettes et d’organiser son enterrement.
Il meurt le 7 avril à Tolède à l’âge de 73 ans.
Il est enterré dans le caveau familial à Santo Domingo el Antiguo.
Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux-Grand Palais, le musée du Louvre et l’Art Institute of Chicago. Elle sera présentée à Chicago du 8 mars au 21 juin 2020.
En savoir +
Sur la page spéciale dédiée à l’exposition sur le site internet du Grand Palais.
Exposition « Greco »
16 octobre 2019 – 10 février 2020
Grand Palais (Paris)
3 Avenue du Général Eisenhower
75008 Paris
Visite privée
Découvrez l’intégralité de la visite privée de l’exposition en cliquant sur l’image ci-dessous.
Merci pour cette présentation. Hâte de voir les vidéos avant une visite programmée ben novembre.