[Louvre] Le scribe accroupi rejoint le Louvre-Lens !

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C’est décidé : je pars m’installer à Lens !

Le musée du Louvre vient d’annoncer mon prêt exceptionnel au Louvre-Lens pour fêter les 10 ans du musée et les 200 ans du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion.
Vous pourrez venir m’admirer à partir du 3 février dans la Galerie du Temps, puis dans le Pavillon de verre. Je reste à Lens jusqu’au 16 janvier 2023.

Le saviez-vous ? Je n’avais pas quitté le Louvre depuis 1999 !

Mon prêt intervient alors que le Louvre-Lens prépare l’exposition « Champollion. La voie des hiéroglyphes » (28 septembre 2022 – 16 janvier 2023) afin de célébrer le bicentenaire de cette grande découverte.
En effet, c’est en 1822 que Jean-François Champollion perce le secret des hiéroglyphes donnant ainsi accès, pour la première fois depuis l’Antiquité, aux textes pharaoniques. On redécouvre l’Égypte ancienne, citée par les Classiques et par la Bible mais dont on ne savait que bien peu de choses.

« C’est une fierté pour le musée du Louvre-Lens et ses visiteurs d’accueillir aujourd’hui cette fascinante sculpture aux yeux de cristal. » – Marie Lavandier, directrice du Louvre-Lens

Mon découvreur, Auguste Mariette est originaire de Boulogne-sur-Mer dans la région des Hauts-de-France. Envoyé au Caire en mission par le Louvre en 1850 pour acquérir des manuscrits coptes, il se rend également à Saqqara où il dégage une ancienne nécropole du taureau sacré Apis, ainsi que de nombreuses sépultures de particuliers. C’est probablement dans l’une d’elles qu’il m’a trouvé.

Je suis offert par l’Égypte au Louvre en 1854 au titre du partage de fouille, alors en vigueur, qui permet au découvreur de bénéficier de la moitié des trouvailles faites. Auguste Mariette se mobilise également pour organiser les recherches scientifiques en Égypte et devient le principal artisan de la création du Service des Antiquités en Égypte, officiellement fondé en 1858. Le souverain égyptien Saïd Pacha nomme Mariette premier directeur de ce service et Mariette en reste le directeur jusqu’à sa mort en 1881.

Par son travail, par la création du premier musée d’antiquités égyptiennes du Caire à Boulaq, Mariette a tant marqué l’archéologie en Égypte qu’il est enterré au musée égyptien du Caire, place Tahrir.

« Nous devons énormément à Auguste Mariette, le découvreur du Scribe accroupi, devenue l’œuvre la plus célèbre du département […] Ce fut aussi un visionnaire qui contribua de manière décisive, comme Jean-François Champollion quelques années auparavant, à la redécouverte de cette civilisation. » – Vincent Rondot, directeur du département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre

À très bientôt au Louvre-Lens !

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