[Chef-d’œuvre] L’empereur Lucius Verus

1323

Antiquités romaines
Musée du Louvre

Ce portrait aurait été exécuté entre la mort de Marc-Aurèle, en 180 après J.-C., et celle de Lucille, l’épouse de Lucius Verus, en 183 après J .-C. Découvert près de Rome dans la villa de sa femme Lucille, il appartenait à l’ancienne collection Borghèse.

Lucius Verus était le co-empereur de Marc Aurèle de 161 à 169

Ce prince était bien fait et beau de visage. Sa barbe, qu’il laissait tomber à la façon des barbares, avait quelque chose d’imposant; et ses sourcils, qui se joignaient sur son front, lui donnaient un air vénérable. Il avait, dit-on, un tel soin de ses cheveux blonds, qu’il les couvrait de poudre d’or, pour les rendre plus brillants. » – Extrait de « L’Histoire Auguste »

Il se fit, dit-on, couper la barbe en Syrie, pour complaire à une courtisane ; ce qui excita la verve satirique des Syriens. La destinée voulut qu’à son retour il portât la peste dans les provinces où il passa, jusqu’à Rome. » – Extrait de « L’Histoire Auguste »

Un mauvais empereur ?

« L’Histoire Auguste », ouvrage du IVe siècle, dépeint la vie dissolue de Lucius Verus et le compare aux « mauvais empereurs » du Ier siècle.

Il aimait le jeu avec passion. Il se livra toute sa vie à la débauche, et ressembla en plusieurs choses à Néron ; il faut toutefois en excepter la cruauté et le goût de la moquerie. » – Extrait de « L’Histoire Auguste »

Il n’était point étranger aux sciences et aux arts et chérissait ceux qui les cultivaient. C’est peut-être à cette circonstance qu’il faut attribuer la multitude de portraits qui nous restent de cet empereur car on ne peut les imputer à ses vertus.. » – Extrait du Tome 7 de « Galerie du Musée Napoléon » (1810) par Joseph Lavallée

Divus Verus

Lucius Verus meurt à l’âge de 42 ans. Le Sénat ayant décidé sa divinisation, il devient « Divus Verus ».

Sources :

Article sur le site Internet du Musée du Louvre
« Histoire Auguste, vies d’Hadrien, d’Antonin le Pieux, de Marc-Aurèle et de Lucius Verus »
« Galerie du Musée Napoléon – Tome 7ème » (1810) par Joseph Lavallée

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