[Visite privée] Exposition « Paysage. Fenêtre sur la nature » au Louvre-Lens

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Exposition « Paysage. Fenêtre sur la nature »
29 mars – 24 juillet 2023
Musée du Louvre-Lens

Depuis la Renaissance jusqu’à nos jours, par la peinture, les artistes rejouent à leur manière les mythes de la Création, en représentant ciel, terre, mer, lumière et ténèbres. L’exposition explore différents types de paysages et de points de vue sur la nature, présentant aussi bien des œuvres célèbres que moins connues et plus inattendues.
Un enchantement !

Pour visiter l’exposition, vous êtes accompagnés par Marie Gord, chargée de recherches et de documentation au Louvre-Lens, et par l’artiste et scénographe Laurent Pernot.

Exposition « Paysage. Fenêtre sur la nature » – Musée du Louvre-Lens
Au centre : « Paysage avec ruines antiques » (vers 1645-1646) par Pierre Patel Chauny – Musée du Louvre

Le paysage a longtemps joué un rôle secondaire dans la représentation. Dans la peinture d’histoire, il tient lieu de décor et sert dans un premier temps à donner de la profondeur à l’espace représenté. Souvent qualifié d’ornement au XVe siècle, le paysage apparaît en arrière-plan, derrière l’Homme. C’est au début du XVIe siècle que le paysage va progressivement s’imposer comme genre à part entière.

Figurine-plaquette hommes-taureaux tenant un tronc de palmier surmonté d’un soleil (entre 2004-1763 et 1894-1595 avant J.-C.) – Musée du Louvre

Cependant, le concept de paysage est bien antérieur. Les premières cosmogonies donnent une explication sur l’origine des mondes dont le Créateur a l’apparence humaine ou anthropomorphe. Ecrites ou représentées sur argile, papyrus, bois ou toile tendue, elles racontent les différentes étapes de la Création du monde en commençant par la naissance du ciel, de l’eau, de l’arbre, de la végétation et des rochers, acteurs déterminants de la naissance de la vie sur terre.

Détail du papyrus mythologique de Imenemsaouf (1069-945 av. J.-C.) – Musée du Louvre

On retrouve très tôt dans la civilisation égyptienne une cosmogonie procédant de la division d’une matière primordiale évoquant les amours passionnés de la déesse du ciel (Noût) et le dieu de la terre (Geb), les « Parents du monde ».

2ème œuvre à partir de la gauche : « Étude d’arbres (titre forgé) » (1764-1776) par Giovanni-Battista Piranesi – École nationale supérieure des beaux-arts (Paris)
« Les Collines d’Inaba » – Estampe de la série « Lieux célèbres des soixante et autres provinces » par Utagawa Hiroshige (1797-1858) – Musée national des arts asiatiques – Guimet (Paris)
« Arbre brisé au Kerket, près de Meyringen » (vers 1838-1839) par Alexandre Calame (1810-1864) – Musée du Louvre
« Vue du canal de Santa Chiara, à Venise » (vers 1730) par Giovanni Canal dit Canaletto – Musée Cognacq-Jay (Paris)
Bouclier d’apparat dit « des Ribeaupierre » (1580-1590) par Hans Steiner,  – Musée Unterlinden (Colmar)

La forme circulaire de ce bouclier décoratif permet la représentation cyclique du temps. Organisées autour du motif central du soleil, chaque saison est illustrée par un type de chasse propre à la période. Activité aristocratique, la chasse se veut ici l’évocation de la maîtrise de l’homme sur la nature tout au long de l’année. Hans Steiner s’inspire très vraisemblablement de modèles littéraires prestigieux, les descriptions du bouclier d’Achille par Homère et d’Énée par Virgile, qui déroulent tous deux une évocation précise des paysages et des activités humaines.

« Les rochers de Belle-Ile, la Côte sauvage » (1886) par Claude Monet – Musée d’Orsay

C’est au XVIIIe siècle que la pratique picturale hors de l’atelier connaît son essor grâce à l’évolution du matériel. L’invention du tube de couleur en 1841 favorise cette pratique de peinture réalisée en plein air, « sur le motif ».

Exposition « Paysage. Fenêtre sur la nature » – Musée du Louvre-Lens
« La baie d’Along (Tonkin), le cimetière des transports français Gironde et Nièvre » (1885) par Gaston Roullet – Musée de l’Armée (Paris)

Gaston Roullet (1847-1925) est un des premiers artistes européens à s’être rendu en Indochine, en tant que peintre du Département de la Marine. Au bleu du ciel et de la mer ainsi qu’aux masses sombres des rochers qui émergent s’oppose la blancheur de la plage. Sur cette dernière, les croix signalant les tombes de soldats français paraissent bien frêles, abandonnées à une nature inhospitalière.

Exposition « Paysage. Fenêtre sur la nature » – Musée du Louvre-Lens
Exposition « Paysage. Fenêtre sur la nature » – Musée du Louvre-Lens

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

Exposition « Paysage. Fenêtre sur la nature » – Musée du Louvre-Lens

Une mutation s’effectue au début du 20e siècle. Un moment de bascule s’opère entre le paysage tel que l’artiste le voit, le comprend, le transforme vers une autre forme traduisant ses états d’âme dans lesquels il donne à voir les espaces paradoxaux de son paysage intérieur.

Commissariat de l’exposition

Vincent Pomarède, conservateur général du patrimoine au musée du Louvre
Marie Lavandier, directrice du Louvre-Lens
Marie Gord, chargée de recherches et de documentation au musée du Louvre-Lens

« Fabriques à la villa Farnèse : les deux peupliers » (entre 1780 et 1800) par Pierre-Henri de Valenciennes (1750-1819)  – Musée du Louvre

En savoir +

Consultez la page dédiée à l’exposition sur le site Internet du musée.

Exposition « Paysage. Fenêtre sur la nature » – Musée du Louvre-Lens

Exposition « Paysage. Fenêtre sur la nature »
29 mars – 24 juillet 2023
Musée du Louvre-Lens
99 Rue Paul Bert
62300 Lens

Paysage du Musée du Louvre-Lens

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