Exposition « Le Grand Tour, voyage(s) d’artistes en Orient »
22 novembre 2019 – 9 mars 2020
Musée des Beaux-Arts de Dijon
Jusqu’au 9 mars 2020, le musée des Beaux-Arts de Dijon explore le versant oriental de la pratique du « Grand Tour », ce voyage réalisé par tout jeune aristocrate pour parfaire son éducation. À partir du XIXe siècle, le voyage en Orient devient l’apanage des écrivains, artistes et amateurs d’art.
L’expression « Le Grand Tour » donnera naissance au terme « tourisme ».
Naïs Lefrançois et Myriam Fèvre, co-commissaires de l’exposition, présentent la richesse des collections orientalistes du musée des Beaux-Arts de Dijon.
Ce sont les peintres, avant les architectes, qui ont les premiers rapporté des témoignages de l’architecture orientale en Europe. Les arcs outrepassés, en forme de fer à cheval, les minarets et les moucharabiehs concentrent toutes les attentions. Les murs clairs de l’architecture orientale, baignés de la chaude lumière du Sud, permettent un jeu de contrastes et des subtilités de nuances colorées.
Au cours du XIXe siècle, le paysage s’affirme de plus en plus comme un genre à part entière. Parfois prétextes au pittoresque, les paysages des orientalistes réservent une place prépondérante à la lumière et aux reliefs.
Profitant des opportunités de voyages liés à l’actualité, les artistes sont les témoins privilégiés des évènements historiques : ils accompagnent les missions diplomatiques européennes, soutiennent des causes comme la guerre d’indépendance de la Grèce ou participent à des expéditions savantes.
Les artistes qui voyagent en Orient ne partent pas l’esprit vierge de toute image préconçue. La littérature et la musique ont transmis à l’Europe la vision d’un Orient enchanté, mystérieux et exotique.
L’animal exotique, tel qu’il est perçu par les artistes, devient une métaphore du primitivisme que les Européens croient déceler dans les sociétés orientales.
Depuis « Les Mille et Une Nuits », l’Occident a rêvé la femme orientale. Les récits et les contes mettent le monde du harem au centre des fantasmes et campent l’orientale en femme sensuelle et fatale.
Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, l’essor de la photographie ethnographique et du réalisme pictural a déterminé une nouvelle manière de visiter l’Orient. Les artistes intègrent à leur processus de création une volonté descriptive marquée par la science positiviste.
Pour aller + loin
Découvrez 5 chefs-d’œuvre du musée des Beaux-Arts de Dijon en cliquant sur l’image ci-dessous.
Entrez dans les coulisses de la rénovation du musée des Beaux-Arts de Dijon lors des travaux de rénovation fin 2018. Cliquer sur l’image ci-dessous.