Exposition « Des cheveux et des poils »
5 avril – 17 septembre 2023
Musée des Arts décoratifs (Paris)
À travers plus de 600 œuvres du XVe siècle à nos jours et en cinq thématiques, l’exposition interroge ce qui fait du poil un attribut de l’animal et de la sauvagerie et explique pourquoi l’homme et la femme ont constamment cherché à dompter le poil.
Après « La mécanique des dessous » (2013), « Tenue correcte exigée ! » (2017) et « Marche et démarche » (2019), l’exposition « Des cheveux et des poils » montre comment la coiffure et l’agencement des poils humains participent depuis des siècles à la construction des apparences.
Pour cette visite de l’exposition, vous êtes accompagnés par Denis Bruna, conservateur en chef au département Mode et Textile, collections antérieures à 1800, au musée des Arts décoratifs.
« L’idée apparaissait même comme un défi : faire une exposition de mode – et un livre qui l’accompagne et la prolonge – sans pour autant présenter de vêtements et montrer que le corps lui-même, notamment par les cheveux et les poils qu’il produit, participe pleinement à la construction d’une apparence, d’une silhouette, d’une identité. » – Denis Bruna
La première partie de l’exposition s’ouvre sur l’étude de l’évolution de la coiffure féminine, véritable indicateur social et marqueur d’identité. Au Moyen Âge, obéissant au commandement de saint Paul, le port du voile s’impose aux femmes jusqu’au XVe siècle.
Peu à peu, les femmes abandonnent le voile au profit de coiffures extravagantes sans cesse renouvelées.
Du côté des hommes, après les visages glabres du Moyen Âge, un tournant s’opère vers 1520 avec l’apparition de la barbe symbole de courage et de force.
Au début du XVIe siècle, les trois grands monarques d’Occident – François Ier, Henry VIII et Charles Quint – portent la barbe dès lors associée à l’esprit viril et guerrier.
Dès les années 1630 jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, le visage imberbe et la perruque font l’homme de cour.
Se coiffer est un acte intime, une dame bien née ne pouvait se montrer en public les cheveux défaits. Un tableau de Franz-Xaver Winterhalter, daté de 1864, représentant l’impératrice Sissi en robe de chambre et les cheveux dénoués, était strictement réservé au cabinet privé de François-Joseph.
Louis XIV devenu chauve très jeune adopte la perruque dite de « cheveux vifs » qu’il impose à la cour.
L’exposition dévoile les différents métiers du poil : barbiers, barbiers-chirurgiens, étuvistes, perruquiers, coiffeurs de dames, etc., à travers des documents d’archives et une foule de petits objets : enseignes, outils, produits divers et les étonnantes machines à permanentes et les séchoirs des années 1920.
Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
Porter les cheveux d’un autre, connu ou inconnu, revêt une dimension inquiétante, et cette superstition semble bien ancrée. Malgré ces appréhensions, quelques créateurs choisissent de transcender cette matière si familière en objet de mode.
Commissariat de l’exposition
Denis Bruna, Conservateur en chef – collections mode et textile antérieures à 1800 au musée des Arts décoratifs
En savoir +
Toutes les informations sur l’exposition à retrouver sur le site Internet du musée.
[…] place : [Visite privée] Exposition « Des cheveux et des poils » au musée des Arts décoratifs avec Denis Bruna, conservateur en chef au département Mode et Textile, collections antérieures à […]
Jean Beugier (vers 1168) !!!! Il faudrait vérifier les sources