Exposition « À la mort, à la vie ! Vanités d’hier et d’aujourd’hui »
27 novembre 2021 – 7 mai 2022
Musée des Beaux-Arts de Lyon
L’exposition « À la mort, à la vie ! » réunit des œuvres qui rappellent que toute vie humaine a une fin, mais aussi combien celle-ci est belle et précieuse.
Première diffusion de la visite : samedi 5 février à 11h sur cette page
Avec des danses macabres, des natures mortes mais aussi des bouquets de fleurs, Ludmila Virassamynaïken, conservatrice en chef du Patrimoine, en charge des peintures et sculptures anciennes au musée des Beaux-Arts de Lyon, nous invite à un voyage depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours.
Près de 160 estampes, gravures, dessins, peintures, sculptures et installations, issus des collections du musée des Beaux-Arts, du musée d’art contemporain de Lyon et d’une collection particulière lyonnaise, sont exposés.
Des œuvres emblématiques du musée des Beaux-Arts, telles que les « Vanités » de Simon Renard de Saint-André et de Pablo Picasso, y côtoient des œuvres moins connues, pour certaines sorties pour la première fois des réserves.
« Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité. » – Ecclésiaste 1,2
Dans l’art européen, la notion de « vanité » apparaît au Moyen Âge, à travers les danses macabres et les triomphes de la Mort. Au XVIe siècle, des gravures d’emblèmes prennent pour sujet des squelettes personnifiant la Mort qui s’adonnent à des activités humaines. Le développement du savoir anatomique participe à l’essor de ces images en fournissant des modèles pour ces squelettes.
Certaines œuvres faisant allusion au passage d’un âge de la vie à un autre proposent de s’interroger sur l’emploi que l’on peut faire de son existence. C’est le cas, par exemple, du tableau de Cornelis Schaeck, qui s’offre de prime abord comme la simple représentation d’un « Intérieur de savetier ».
D’autres œuvres invitent à se détacher des vains plaisirs pour méditer sur le sens de l’existence et à vivre en conformité avec des principes devant mener au salut de l’âme, dans une perspective chrétienne.
Pour dénoncer la vanité et la fugacité de la jeunesse, de la beauté et de l’amour, des artistes ont associé la mort aussi bien à un enfant, à une jeune fille, à un jeune homme ou à un jeune couple.
Le motif combinant la mort et un enfant apparait pour la première fois en Italie, au 16e siècle, au revers d’une médaille de Giovanni Boldù. Le début et la fin de l’existence ont été, par la suite, souvent rapprochés, afin d’exprimer de la manière la plus frappante qui soit la brièveté de la vie. Dans la célèbre gravure de Rembrandt présentée dans l’exposition, la Mort rappelle l’inexorable passage du temps à un couple d’amants.
Avec « Les Mangeurs de ricotta », le peintre Vincenzo Campi se serait représenté en Démocrite, le philosophe antique qui préférait rire de la vanité des hommes plutôt que d’en pleurer.
À partir du XVIe siècle, la représentation de saint Jérôme dans le désert est invariablement associée à la présence des instruments de sa méditation et de sa repentance, à savoir un crâne, des livres et un crucifix.
Certains peintres représentent des tables quittées par de riches convives à l’issue d’un repas. Le caractère transitoire de l’existence y est signifié par l’instabilité de la composition, nappes, assiettes et couteaux semblant prêts à glisser à terre.
Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
En savoir +
Consultez la page spéciale sur le site Internet du musée.
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