Occupant les bâtiments d’une ancienne abbaye du XVIIe siècle, le musée des Beaux-Arts de Lyon présente – sur 7.000 m2 – un panorama des grandes civilisations et écoles artistiques de l’Antiquité jusqu’à nos jours.
L’origine des collections du département des Antiquités est intimement liée à la création du musée, depuis les achats de son premier conservateur, François Artaud, jusqu’aux acquisitions les plus récentes, en passant par les transferts de centaines d’objets égyptiens du musée Guimet de Lyon et le dépôt de la collection de l’Institut d’égyptologie Victor-Loret.
Antiquités égyptiennes du musée des Beaux-Arts de Lyon
Alors que le musée est actuellement fermé à cause de la crise pandémique, c’est une plongée fascinante au cœur de collections d’antiquités égyptiennes que je vous propose, en compagnie de Geneviève Galliano, conservateur en chef du Patrimoine du département des Antiquités du musée, Yannis Gourdon, égyptologue, maître de conférences de l’Université Lumière Lyon 2 et président du Cercle lyonnais d’égyptologie Victor-Loret et Charlotte Lejeune, égyptologue, guide-conférencière et membre du Cercle lyonnais d’égyptologie Victor-Loret.
François Artaud, premier conservateur du musée des Beaux-Arts de Lyon, était un grand amateur d’archéologie et possédait son propre cabinet de curiosités. Il entretenait des relations étroites avec le monde savant. Ainsi, Jean-François Champollion vient à plusieurs reprises au musée.
Le Cercle lyonnais d’égyptologie Victor-Loret est une association créée en 1987 à l’initiative de membres de l’Institut d’égyptologie de l’Université Lumière – Lyon 2. Il s’adresse aux étudiants souhaitant compléter leur formation universitaire et à tous les passionnés d’égyptologie.
En savoir +
Site Internet du musée des Beaux-Arts de Lyon
À propos du cercueil d’Isetenkheb (13’57) Madame Lejeune affirme que la poitrine de la déesse Nout est de face mais que les Egyptiens « ne savent pas trop comment dessiner ça donc ça donne un aspect assez étonnant ».
Madame Lejeune se trompe en disant cela car elle oublie le principe fondamental de l’art égyptien : l’aspective.
En effet, ici, la poitrine de la déesse est tout d’abord de profil et non de face car, dans la pensée égyptienne, l’image agit. Elle est effective. Représenter la poitrine (symbole de fécondité) de profil permet de mieux apprécier sa forme. Ainsi représentée, cette image véhicule une meilleure idée de fécondation, de renaissance, bénéfique à la dame Isetenkheb dans le monde des morts.
Par dessus tout, si la poitrine avait été représentée de face, le téton peint au milieu du sein aurait directement fait référence au hiéroglyphe « Rê » et cela n’aurait pas été possible car il s’agit ici de la déesse Nout.
Bravo bravo et encore merci
Cela donne envie – et une bonne raison – d’aller au musée des beaux-arts de Lyon.
Superbe musée et visite très bien expliquée
Formidable