Exposition « Helena Rubinstein. La collection de Madame »
19 novembre 2019 — 28 juin 2020
Musée du Quai Branly – Jacques Chirac
Helena Rubinstein (1872-1965) est la première femme à avoir créé à la fois une culture et une industrie de la beauté à l’échelle mondiale. Sa vie durant, elle a acquis un grand nombre d’œuvres et d’objets en tout genre. La collection de « Madame » – comme elle aimait se faire appeler, en écho au « Mademoiselle » de Coco Chanel – en a fait une mécène de légende.
Le parcours de collectionneuse et le rôle d’Helena Rubinstein dans la reconnaissance des arts africains et océaniens est peu connu ; c’est donc cette histoire que la nouvelle exposition temporaire du Musée du Quai Branly nous raconte. Quelques mois après l’exposition consacrée à « Madame » par le Musée d’art et d’histoire du judaïsme, le Musée du Quai Branly présente 66 œuvres parmi les 400 pièces d’arts extra-occidentaux rassemblés par Helena Rubinstein.
La fréquentation assidue des cercles intellectuels, des galeries d’art et des ventes publiques, permet à Helena Rubinstein d’accéder à une large typologie d’objets.
Initiée par le sculpteur Jacob Epstein, Helena Rubinstein collectionne des pièces du Nigeria, du Cameroun et du Congo dont elle apprécie l’expressivité et la force qui répondent à ses goûts d’avant-garde.
Yayoroba, la « femme idéale » (photo ci-dessus), est une marionnette utilisée dans le cadre d’une performance théâtrale. La haute et large coiffe à tresses latérales encadrant le visage émacié souligne un statut social élevé du personnage représenté. Cette figure occupait une des niches centrales du salon africain de « Madame ».
Cette coiffe en fibres végétales tressées en diadème (photo ci-dessus) évoque un chapeau qu’affectionnait particulièrement Helena Rubinstein et dont elle utilisa le principe dans les publicités de ses cosmétiques.
Le masque ngontang à quatre visages ci-dessus arbore la couleur blanche des esprits. Le visage s’inscrit dans une forme de coeur dont la partie supérieure dessine l’arc des sourcils. Ce type blanc semblait constituer pour « Madame » une image parfaite de la beauté.
Helena Rubinstein, première femme d’affaires du 20e siècle était surnommée « l’Impératrice de la beauté » par Jean Cocteau. Au moment de sa mort en 1965, à l’âge de 96 ans, elle avait réuni une importante et hétéroclite collection d’œuvres d’art répartie entre ses divers lieux de vie : son appartement de Park Avenue à New York, sa maison londonienne et son son hôtel particulier de l’île Saint Louis à Paris.
Selon sa volonté, ses collections d’art ont été dispersées au cours de ventes aux enchères à New York en avril et octobre 1966. Plus de 350 lots d’objets d’art africain et océanien furent cédés pour 470.000 dollars.
Le musée du quai Branly conserve 6 œuvres de la collection d’Helena Rubinstein, dont une pièce se trouve au Pavillon des Sessions du Louvre et deux dans les collections permanentes (dont la statue ci-dessus).
Source : dossier de presse de l’exposition
Toutes le photographies par @scribeaccroupi.
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Page spéciale sur le site Internet du Musée du Quai Branly.