« La Petite Sirène » (1901)
Niels Hansen Jacobsen (1861-1941)
Vejen Kunstmuseum (Danemark)
La « Petite Sirène » (1837) de l’écrivain danois Hans Christian Andersen appartient au courant des figures de nymphes, de jeunes femmes associées à la nature, qui ne cessent de refaire surface – des rêveries du romantisme aux mystères du symbolisme. Achevant la rédaction de son conte, Andersen dira : « c’est le seul de mes travaux qui m’ait ému moi-même tandis que je l’écrivais ».
En 1901, son compatriote Niels Hansen Jacobsen donne à sa sculpture de cette « Petite Sirène » le corps serpentin de l’ondine dans une dynamique tournoyante.
Jacobsen est un sculpteur et céramiste danois auquel le musée Bourdelle a consacré la première exposition en France du 29 janvier au 26 juillet 2020.
Jérôme Godeau, historien de l’art et commissaire scientifique de l’exposition « Les contes étranges de Niels Hansen Jacobsen », nous présente cette sculpture en plâtre, conservée par le Kunstmuseum de Vejen (Danemark).
Cette vidéo est extraite de la visite privée de l’exposition « Les contes étranges de Niels Hansen Jacobsen » proposée du 29 janvier au 26 juillet 2020 par le musée Bourdelle.
– Pourquoi ne nous a-t-on pas donné une âme immortelle ? » disait la petite sirène affligée. « Je donnerais les trois cents années que j’ai à vivre pour être personne humaine un seul jour et avoir part ensuite au monde céleste ! » – Hans Christian Andersen dans « La Petite Sirène »
La nudité gracile du modèle se coule dans un étrange calice qui tient du coquillage, de la queue de poisson, du pied cylindrique de l’anémone de mer.
Toutes les photographies par @scribeaccroupi.
Le tournoiement de l’arabesque enlève, dans le même élan, la blancheur de la fille des mers vers les clartés du « monde céleste » (Hans Christian Andersen).
Musée Bourdelle
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