Ce reportage sera disponible à partir de samedi 12 juillet à 19h sur cette page.
Exposition « Fêtes et célébrations flamandes. Brueghel, Rubens, Jordanes… »
26 avril – 1er septembre 2025 Palais des Beaux-Arts de Lille
Aux XVIe et XVIIe siècles, les habitants des Pays-Bas sont touchés régulièrement par des épidémies et subissent les outrages de la Guerre de Quatre-Vingts Ans. La fête constitue alors un moment crucial pour relâcher les tensions et renforcer le tissu social.
Le parcours de l’exposition rassemble plus d’une centaine d’œuvres : peintures, gravures, dessins, instrument de musique et céramiques provenant d’institutions françaises et internationales, parmi lesquelles les musées royaux des Beaux-Arts de Belgique et le musée du Louvre.
« Les Mendiants » (1568) par Pierre Bruegel l’Ancien – Musée du Louvre
Guerre et fête
Durant la période 1550-1650, l’Europe est en guerre perpétuelle, entre discordes religieuses et rivalités politiques. La fête est une réponse à cette situation. Fête exutoire donc, mais tout autant fête régulatrice : l’art qui se déploie à l’occasion des fêtes illustre la construction d’un espace de paix. La fête cherche à faire société.
« Pillage d’un village, dit aussi L’Incendie de Wommelgem près d’Anvers en 1589 » (1615-1620) par Sébastien Vrancx (1573-1647) – Musée du LouvreDétail de « Attaque à main armée dans un bois » (première moitié du XVIIe siècle) par un artiste de l’École des Pays-Bas méridionaux – Musée du Louvre« Scène de guerre et d’incendie » (signé et daté dans le bas à droite: GM 1569) par Gillis Mostaert (1528- 1598) – Musée du Louvre« Le Chagrin des paysans » (signé et daté dans le bas à gauche : Davide Ryckaert Fecit Antwerpiae 1649) par David III Ryckaert (1612-1661) – Kunsthistorisches Museum, Gemäldegalerie (Vienne)
Fêtes et cérémonies urbaines
Trois types de fêtes et de cérémonies urbaines ont lieu dans les Pays-Bas méridionaux : les Joyeuses Entrées et réceptions princières; les fêtes religieuses ; l’ommegang et le concours de tir à l’oiseau des corporations dites militaires. Tous ces événements témoignent d’une perméabilité entre sacré et profane, et d’un mélange des genres, du solennel au pur divertissement.
Au centre : Tête du géant Druon Antigone (1534-1535) par Pieter Coecke van Aelst – Museum aan de StroomDétail de « Fête traditionnelle à Anvers avec le géant Druon Antigon » (XVIIe siècle) par Alexander van Bredael – Musée de l’Hospice Comtesse (Lille)Au centre : « Ommegang sur le Meir » (1689-1720) par Alexander van Bredael (1663-1720) – Collectie MAS | Museum aan de Stroom (Anvers)« Joyeuse entrée d’un gouverneur à Anvers » (après 1643) par un artiste de l’École des Pays-Bas méridionaux – Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (Bruxelles)Médaille pour la joyeuse entrée à Gand du nouveau comte de Flandre François d’Alençon en 1582 par Jacques Weyns – Palais des Beaux-Arts (Lille) achat 1900, ancienne collection Achille VernierAu centre : Esquisse de la face avant de l’arc de triomphe de Philippe IV, roi d’Espagne 1634-1635 (?) par un artiste anonyme d’après Pierre Paul Rubens – Koninklijk Museum voor Schone Kunsten (Anvers)Portraits de l’archiduc Albert et de l’archiduchesse Isabelle pour l’arc de triomphe de Philippe IV, roi d’Espagne (1635) par Cornelis de Vos (1585- 1651) d’après Pierre Paul Rubens (1577- 1640) avec des retouches de Pierre Paul Rubens – Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (Bruxelles)« La statue de la Vierge portée en procession vers l’église du Sablon par le jeune prince Charles d’Autriche et son frère Ferdinand », dernière tapisserie de la tenture « La Légende de Notre-Dame du Sablon » (1516-1518) par un Atelier bruxellois d’après Bernard van Orley (vers 1490-1541) – Musées royaux d’Art et d’Histoire (Bruxelles)« Liberalitas (la Libéralité royale), allégorie pour l’arc de Ferdinand » (1635) par Jan van den Hoecke (1611- 1651) d’après Pierre Paul Rubens (1577-1640) – Palais des Beaux-Arts de Lille
Kermesses, noces et fêtes villageoises
Dans ces tableaux, les puissants se mêlent aux villageois au cours de la fête. Une oeuvre peinte par Jan Brueghel l’Ancien pour la cour d’Espagne montre les noces paysannes en présence des archiducs Albert et Isabelle.
« Danse de noces en plein air, dit aussi Danse de la mariée » (1610) par Pierre Brueghel le Jeune (1564-1638) – Musée du Louvre« La Kermesse de la Saint-Georges » (début du XVIIe siècle) par Pierre Brueghel le Jeune (1564-1638) – Koninklijk Museum voor Schone Kunsten (Anvers)« Banquet de noces présidé par les archiducs Albert et Isabelle » (1612-1613) par Jan Brueghel l’Ancien (1568-1625) – Museo Nacional del Prado (Madrid)
Fêtes de cour, fêtes des rois
Après les fêtes se déroulant à l’extérieur, voici celles se passant en intérieur. L’accent est mis sur la fête du roi célébrant l’épiphanie qui mime (de façon parodique) un banquet de cour, avec l’une des versions du « Roi boit » de Jacques Jordaens, une des peintures les plus connues et les plus impressionnantes de l’art flamand du XVIIe siècle.
« Le roi boit » par Jacques Jordaens – Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (Bruxelles)« Bal à la cour de Bruxelles en présence des archiducs Albert et Isabelle » (sers 1610), signé et daté en bas à gauche: Den. J.ffranck) par Frans Franken le Jeune (1581-1642), Paul Vredeman de Vries (1567- 1616/17) et anonyme – Mauritshuis (La Haye)« Le roi boit » (1648) par David III Ryckaert (1612- 1661) – Bayerische Staatsgemäldesammlungen (Munich)
Exposition « Fêtes et célébrations flamandes. Brueghel, Rubens, Jordanes… »
26 avril – 1er septembre 2025 Palais des Beaux-Arts de Lille
Place de la République
59000 Lille