Exposition « L’aventure Champollion. Dans le secret des hiéroglyphes »
12 avril – 24 juillet 2022
Bibliothèque nationale de France – site François-Mitterrand
À l’âge de 32 ans, Jean-François Champollion (1790-1832) offre au monde la possibilité de connaître les noms des pharaons égyptiens, de déchiffrer les papyrus les plus anciens et de comprendre les hiéroglyphes gravés sur les temples.
Suivez Vanessa Desclaux, égyptologue, chargée de la collection des Manuscrits Égypte antique et Proche-Orient chrétien au département des Manuscrits de la BnF, et Hélène Virenque, égyptologue, chargée de collections en lettres classiques au département Littérature et Art de la BnF, pour une aventure captivante aux origines de la passion de Champollion pour le déchiffrage de l’écriture mystérieuse de l’Égypte ancienne.
Le 24 août 394 est gravée la dernière inscription datée en hiéroglyphes sur la porte d’Hadrien, dans le temple de Philae. À la suite de la christianisation de l’Égypte, l’ancienne écriture désormais uniquement connue de quelques prêtres est abandonnée.
Dès l’Antiquité, les images égyptiennes se diffusent hors d’Égypte, adoptant une iconographie et un sens différents. Des auteurs grecs, latins et arabes considèrent les hiéroglyphes comme des symboles païens et magiques. Ainsi se forge la légende d’un code-rébus, proche d’une écriture universelle réservée à des initiés.
Le mot hiéroglyphes apparaît à la Renaissance, transposition du terme « ιερογλυφικα » employé par Horapollon, un auteur grec d’Alexandrie du Ve siècle.
Lorsque Champollion entreprend son étude des hiéroglyphes, leur compréhension est perdue depuis plus de 1500 ans. S’appuyant sur des documents multilingues associant, telle la célèbre Pierre de Rosette, plusieurs langues pour un même texte, Champollion traduit, croise, compare et copie inlassablement des textes hiéroglyphiques afin de parvenir à établir une sorte de grammaire et de dictionnaire.
La lecture des papyrus de Turin va offrir à Champollion la joie de découvrir « un véritable trésor pour l’histoire », à savoir un tableau chronologique écrit en hiératique, qui donne dans l’ordre les noms de 77 pharaons, inscrits dans des cartouches. Ainsi est fournie au père de l’égyptologie par les Égyptiens eux-mêmes une source incontestable pour une histoire des dynasties des pharaons.
À l’occasion du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion, la BnF propose de marcher dans les pas du célèbre savant, à la découverte des techniques ayant permis de compréhension des langues et écritures perdues.
Jacques-Joseph et Jean-François Champollion
L’exposition met en lumière le père de l’égyptologie mais aussi l’homme que fut Champollion, son ardeur, son immense curiosité, son tempérament, comme ses qualités littéraires. Le rôle majeur joué par son frère aîné Jacques-Joseph, savant lui aussi, est mis en avant. Il a su accompagner, stimuler, soutenir son jeune frère dans ses phases de découragement, et a contribué à la postérité de son œuvre.
Manuscrits autographes de Champollion
La BnF conserve dans ses collections 88 volumes de notes et de dessins de la main de Champollion. Ces documents souvent inédits laissent entrevoir la personnalité et le travail encyclopédique de Champollion. On sait aussi que la Bibliothèque a joué un rôle majeur dans cette aventure, elle qui a conservé jusqu’au début du XXe siècle l’un des plus importants fonds d’antiquités égyptiennes.
Des prêts exceptionnels
Près de 350 pièces – manuscrits, estampes, sculptures, papyrus – issues des collections de la BnF et de prêts exceptionnels, notamment du musée du Louvre et du museo Egizio de Turin, permettent d’initier le public à la « méthode Champollion ». Les documents issus des fonds de la BnF sont mis en regard des objets vus et étudiés à l’époque par Champollion.
Commissariat de l’exposition
Vanessa Desclaux, BnF, département des Manuscrits
Hélène Virenque, BnF, département Littérature et art
Guillemette Andreu-Lanoë, directrice honoraire du département des Antiquités égyptiennes du Musée du Louvre.
En savoir +
Consultez la page spéciale sur le site Internet de la BnF et accédez à de nombreuses ressources complémentaires (podcast, vidéos, extraits sonores, images et documents inédits) sur le site dédié à l’exposition.
Hâte ! D’avance merci 😉
Plus de 35 minutes avec les deux commissaires de l’exposition. La visite sera passionnante ! Diffusion très probablement en fin de semaine. 😁