[Exposition] « Ultime combat » au musée du Quai Branly

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Exposition « Ultime combat. Arts martiaux d’Asie »
28 septembre 2021 – 16 janvier 2022
Musée du Quai Branly – Jacques Chirac

Bienvenue dans le monde des moines Shaolin, des samouraïs… et de la discipline martiale ! Jusqu’au 16 janvier 2022, le musée du quai Branly nous parle des arts martiaux dans une exposition où le cinéma asiatique occupe une large place sur écrans géants.
Avec plus de 300 œuvres anciennes et contemporaines, l’exposition explore la mythologie, l’histoire, la pratique et la représentation des disciplines martiales d’Asie depuis les arts classiques jusqu’à la pop culture. Personnages historiques et héros de fiction rythment le parcours au cœur des cultures indienne, chinoise et japonaise.

Robe de dignitaire (fin du XIXe siècle) – Chine – Musée du quai Branly

Arts hindous et bouddhiques

Le thème du combat est central dans la mythologie indienne, avant le développement de l’hindouisme et du bouddhisme. Les « Veda », textes religieux composés en Inde à partir du XVe siècle avant notre ère, décrivent une guerre entre des dieux et des démons.

Gardien de porte de temple bouddhique (dvarapala) (dynastie des Qi du Nord – 550-577) – Chine – Musée Rietberg (Zurich)

En Inde, la classe dirigeante des guerriers, grande patronne des arts, finance les reproductions des batailles des dieux contre les démons pour donner une dimension divine à ses activités militaires.

Paire de gardiens de temple (dvarapala) (XVe siècle) – Java – Musée Rietberg (Zurich)
Buste de gardien de porte de temple bouddhique (dvarapala) (XIe-XIIe siècle) – Chine – Musée Rietberg (Zurich)

Gardiens du Bouddha

Les gardiens de portes de temples (dvarapala) sont d’anciens démons ou divinités de la nature d’origine indienne, convertis en serviteurs du Bouddha et des dieux hindous.

Vajrapani accompagné de moines (Ier-IIIe siècle) – Pakistan, région de Gandhara – Musée Guimet

Le premier gardien du Bouddha, Vajrapâni, ressemble à Héraclès, la divinité d’élection d’Alexandre le Grand qui avait franchi l’Indus au IIIe siècle avant J.-C. Vajrapâni est le « porteur du foudre », une arme symbole de connaissance pour le bouddhisme.

Les épopées

Au début de notre ère, les épopées du Râmâyana et du Mahâbhârata traitent de la royauté, du devoir de guerre des princes et de la restauration de l’ordre divin. Elles donnent une origine divine aux disciplines martiales des guerriers. La lutte y est décrite à travers les figures du colosse Bhima et du singe Hanumân.

Hanuman, le général de l’armée des singes, masque de théâtre royal (XXe siècle) – Cambodge – Musée du quai Branly

Le culte du général de l’armée des singes, Hanumân, procure force physique et qualités morales, telles que la loyauté et le respect du maître.

« Ermite dans une grotte » (XVIIIe siècle) – Chine – Musée Guimet

Les poings vengeurs du kung-fu

Le nom « kung-fu » s’est popularisé tardivement et par le biais du cinéma pour désigner une grande diversité d’arts martiaux. À côté de leur usage militaire, les écoles martiales chinoises s’inscrivent dans des traditions de combats rituels inspirés d’animaux et de gymnastiques thérapeutiques, attestées depuis plus de deux mille ans et fondées sur la mise en relation du corps avec les forces de l’univers. Elles développent une éthique du combat associant force physique et mentale, à travers la méditation bouddhique ou la recherche de longévité taoïste.

Armure composite de type uchidashi do tôsei gusoku (XVIIe siècle ) – Japon – Musée de l’Armée

Seigneurs de guerre

À partir du VIIe siècle, le pouvoir centralisé sur le modèle impérial chinois décline et l’État japonais se désengage de la protection des provinces. L’armure de type yoroi s’établit à cette époque. Elle consiste en un assemblage de plaques de cuir ou de métal laquées, maintenues par un laçage de soie, avec une cuirasse à deux larges plaques protégeant les épaules.

Illustration de la bataille de Okehazama en 1560, série « Nobunaga Emaki » (1978) par Hiroshi Hirata (né en 1937) – Collection MEL Compagnie des arts (Paris)

Manga

Hiroshi Hirata (né en 1937) est considéré comme le Akira Kurosawa du manga. Passionné par l’histoire du Japon et les samouraïs, ses récits plongent dans le chaos des guerres de clans. Si ses grandes scènes épiques impressionnent, Hirata est aussi le peintre minutieux de la vie quotidienne et parfois familiale de ces guerriers tourmentés par le sens du devoir.

Kimono de Clarisse Agbégnénou pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 – Prêt de Clarisse Agbégnénou, quintuple championne du monde et championne olympique de judo

Renaissance des arts martiaux

En 1882, Jigorô Kano (1860-1938) crée le judo à partir des anciennes techniques de combat à mains nues (jûjutsu). De petite taille et d’un tempérament réservé, Jigorô Kano réalise que le judo renforce la personne physiquement autant que dans sa relation au monde. Désormais appelés budô, les arts martiaux deviennent un patrimoine national promu pour ses vertus éducatives et sociales.

« Black Fire » (2021) – Robot dessiné et créé par QFX Workshop – Musée du quai Branly

Les guerres des clans se sont déplacées dans l’espace. Désormais, en guise d’armures, les samouraïs pilotent de gigantesques robots-guerriers.

Paire de gardiens de porte de temple bouddhique (dvârapâla) (ynastie des Qi du Nord – 555-577) – Chine – Musée Rietberg (Zurich)

Commissaires de l’exposition

Julien Rousseau est conservateur du patrimoine, responsable de l’unité patrimoniale Asie au musée du quai Branly – Jacques Chirac.
Stéphane du Mesnildot, auteur et spécialiste du cinéma asiatique, enseigne l’histoire du cinéma à Paris III Sorbonne et aux 3IS (Institut International de l’Image et du Son).

Buste de militaire (XIIIe-XIVe siècle) – Chine – Musée Rietberg (Zurich)

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

« Bodhidharma (Damo) » (XVIIe siècle) – Chine, fours de Dehua – Musée Guimet

Source : dossier de presse de l’exposition

Exposition « Ultime combat. Arts martiaux d’Asie »
28 septembre 2021 – 16 janvier 2022
Musée du Quai Branly – Jacques Chirac
37, quai Branly
75007 Paris

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