[Entretien] Raphaël Dargent pour « Marie Amélie, la dernière reine »

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Qui était Marie-Amélie, l’épouse du « roi des Français » Louis-Philippe ? Si elle fut la dernière reine en France, est-ce vraiment par hasard et par esprit de sacrifice ? Est-ce vraiment malgré elle ?
Derrière l’image d’une femme discrète, l’auteur dévoile une souveraine plus politique qu’on ne le pensait, agissant bien au-delà du seul principe du « Wait and see ». Malgré ses doutes, elle fit le pari de l’orléanisme afin de tenter de sauver la monarchie.

Le livre d’histoire « Marie Amélie, la dernière reine »  (Éditions Tallandier) de Raphaël Dargent fait partie des cinq ouvrages sélectionnés pour le jury final de l’édition 2022 du Prix Château de Versailles du livre d’Histoire.

Résumé de l’éditeur

Née en 1782 à Palerme, fille de Ferdinand Ier, roi des Deux-Siciles, nièce de Marie-Antoinette et tante de l’impératrice Marie-Louise, la reine Marie-Amélie reste assez largement méconnue des Français. Or, celle que Talleyrand considérait comme « la dernière grande dame d’Europe » montra aux heures décisives de sa vie – en 1809 lorsqu’elle épousa le duc d’Orléans, en 1830 lorsqu’elle monta sur le trône, en 1848 lorsqu’elle fut contrainte à l’exil – combien elle était davantage qu’une épouse aimante et soumise, qu’une mère attentive et soucieuse, qu’une chrétienne fervente. Sacrifiant sa tranquillité et certaines de ses convictions au projet de son mari – celui d’une monarchie constitutionnelle, désormais la seule possible après l’échec de la Restauration –, Marie-Amélie, mère de dix princes et princesses, fut le centre de cette nouvelle dynastie qui prétendit refermer le cycle des révolutions. L’échec du régime de Juillet ne doit pas faire oublier l’ambition de son pari. Avec sa mort en 1866, c’est une certaine idée de la France et de la royauté qui disparut, ouvrant la voie à la République. Se fondant sur de nombreuses sources inédites et sur une immense correspondance privée, Raphaël Dargent dresse le portrait renouvelé de la dernière reine, lui donnant enfin sa véritable dimension politique.

« Je laisse la politique à mon seigneur et maître ; mon parti à moi c’est la religion, la famille, la charité, le rôle féminin. » – Marie-Amélie

Le Prix Château de Versailles du livre d’histoire

L’édition 2022 du Prix Château de Versailles du livre d’histoire récompense l’auteur d’un ouvrage historique dont le sujet principal s’inscrit dans le cadre chronologique des XVIIe et/ou XVIIIe siècle(s), ou plus largement si celui-ci concerne l’histoire du château, du musée et du domaine national de Versailles.
L’auteur de ce Blog est l’un des membres du jury final qui décerne ce Prix.

Retrouvez mes entretiens avec les lauréat des éditions précédentes :

  • édition 2021 : Alexandre Dupilet pour « Le Régent. Philippe d’Orléans, l’héritier du Roi-Soleil » (éditions Tallandier)
  • édition 2020 : Edmond Dziembowski pour « Le siècle des Révolutions (1660-1789) » (éditions Perrin)
  • édition 2019 : Georges Forestier pour « Molière » (éditions Gallimard)
  • édition 2018 : Hervé Leuwers pour « Camille et Lucile Desmoulins » (éditions Fayard)

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