[Visite privée] Exposition John Singer Sargent au musée d’Orsay

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Ce reportage sera disponible samedi 25 octobre 2025 à 19h sur cette page.

Exposition « John Singer Sargent. Éblouir Paris »
23 septembre 25 – 11 janvier 2026
Musée d’Orsay (Paris)

John Singer Sargent (1856-1925) est l’un des artistes américains les plus célèbres de sa génération, aussi bien aux États-Unis qu’au Royaume-Uni. Son portrait de « Madame X » est considéré comme la « Joconde » de la collection d’art américain du Metropolitan Museum of Art de New York. En France, son nom reste très largement méconnu.
Réunissant plus de 90 œuvres de Sargent, dont certaines n’ont jamais été présentées en France, l’exposition du musée d’Orsay permet de faire découvrir son oeuvre à un large public.

Pour cette visite privée exceptionnelle, vous êtes accompagnés par Caroline Corbeau-Parsons, conservatrice arts graphiques et peintures au musée d’Orsay.

(Autoportrait » (1886) par John Singer Sargent – Aberdeen City Council

Arrivé à Paris en 1874 à l’âge de dix-huit ans, John Singer Sargent y séjourne jusqu’au milieu des années 1880, lorsqu’à trente ans il s’installe à Londres, après le scandale qu’a provoqué son célèbre portrait de Madame Gautreau (« Madame X »).
Pendant cette décennie, il réalise parmi ses plus grands chefs-d’œuvre et se distingue par son inventivité et son audace.

« Étude de buste à Lille » (vers 1877) par John Singer Sargent – Collection particulière
« Modèle masculin couronné de laurier » (vers 1878) – Los Angeles County Museum of Art / « Jeune homme en pleine rêverie » (vers 1878) – The Hevrdejs Collection / « Tête de modèle masculin » (vers 1878) – Collection particulière / par John Singer Sargent

À Paris, le jeune peintre américain trouve des soutiens auprès d’autres expatriés mais s’intègre aussi à la société française en forgeant des liens avec un cercle d’artistes, d’écrivains et de collectionneurs.

À droite : « Répétition de l’orchestre Pasdeloup au Cirque d’Hiver » (vers 1879-1880) par John Singer Sargent – Museum of Fine Arts (Boston)
« In The Luxembourg Gardens » (1879) par John Singer Sargent – Philadelphia Museum of Art
« Portraits de M. Édouard Pailleron et de Mlle Marie-Louise Pailleron » (1880-1881) par John Singer Sargent – Des Moines Art Center Permanent Collections

Les femmes jouent un rôle particulier dans l’ascension de John Singer Sargent. Les nombreuses effigies que Sargent a laissées de ces personnalités brossent le portrait d’une société en pleine mutation, cosmopolite, où l’ancienne aristocratie européenne côtoie les jeunes fortunes du Nouveau Monde.

À gauche : « Tempête sur l’Atlantique » (1876) par John Singer Sargent – Myron Kunin Collection of American Art (Minneapolis)
« Jeune fille sur la plage, étude pour En route pour la pêche et La Pêche aux huîtres à Cancale » (1877) par John Singer Sargent – Terra Foundation for American Art (Chicago)
« Étude de paysanne capriote » (1879) par John Singer Sargent – Collection particulière
« Fumée d’ambre gris » (1880) par John Singer Sargent – Sterling and Francine Clark Art Institute (Williamstown)

Constamment en quête de nouvelles inspirations, Sargent dépeint peu la « vie parisienne », mais profite de son ancrage dans la capitale pour effectuer de nombreux voyages en Europe et en Afrique du Nord, dont il ramène de nombreux tableaux qui allient « exotisme » à la mode mais aussi un sens du mystère et de la sensualité propre à l’artiste.

« La Dame au Gant » (1869) par Charles Émile Auguste Durant dit Carolus-Duran – Musée d’Orsay
« Dr. Samuel Jean Pozzi at home » (1881) par John Singer Sargent – The Armand Hammer Collection (Los Angeles)

C’est dans le domaine du portrait que Sargent s’impose bientôt comme l’artiste le plus talentueux de son temps, surpassant ses maîtres et égalant les grands artistes du passé. Sa formidable habileté technique et l’assurance provocante de ses modèles fascinent le public et les critiques.

« Madame X (madame Pierre Gautreau) » (vers 1883-1884) par John Singer Sargent – The Metropolitan Museum of Art (New York)

En 1884, le portrait en « femme fatale » de l’américaine Virginie Gautreau, figure importante de la vie mondaine parisienne et « professional beauty », suscite des réactions majoritairement hostiles au Salon, attaquant notamment la moralité du modèle. Une section particulière de l’exposition est dédiée à ce moment crucial de la carrière de Sargent et à ce véritable chef-d’œuvre que l’artiste considèrera à la fin de sa vie comme « la meilleure chose qu’il ait jamais faite ».

« Portraits d’enfants », dit aussi « Les Filles d’Edward Darley Boit » (1882) par John Singer Sargent – Museum of Fine Arts (Boston)

Commissariat de l’exposition

Caroline Corbeau-Parsons, Conservatrice arts graphiques et peintures, musée d’Orsay
Paul Perrin, Directeur des collections et de la conservation, musée d’Orsay
En collaboration avec Stephanie Herdrich, Alice Pratt Brown Curator of American Paintings and Drawings, Metropolitan Museum of Art

« Jeune Capriote sur un toit » (1878) par John Singer Sargent – Crystal Bridges Museum of American Art (Bentonville)

En savoir +

Consultez la page dédiée à l’exposition sur le site Internet du musée d’Orsay.

« Dans les oliviers, à Capri » (1878) par John Singer Sargent – Collection particulière

L’exposition a été présentée sous le titre « Sargent & Paris » au Metropolitan Museum of Art à New York du 27 avril au 3 août 2025.

« La Carmencita » (vers 1890) par John Singer Sargent – Musée d’Orsay

Exposition « John Singer Sargent. Éblouir Paris »
23 septembre 25 – 11 janvier 2026
Musée d’Orsay
Esplanade Valéry Giscard d’Estaing
75007 Paris

Détail de « La Carmencita » (vers 1890) par John Singer Sargent – Musée d’Orsay

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