Exposition « Albrecht Dürer. Gravure et Renaissance »
4 juin – 2 octobre 2022
Château de Chantilly
Par ses gravures, Albrecht Dürer a contribué à façonner la Renaissance européenne en se plaçant au cœur des échanges artistiques. Rarement exposé en France, cet immense artiste est mis à l’honneur à Chantilly avec plus de 200 œuvres. Éblouissant !
Pour cette visite, nous sommes accompagnés par Caroline Vrand, conservateur du patrimoine et responsable des estampes des XVe et XVIe siècles à la Bibliothèque nationale de France, et Mathieu Deldicque, directeur du musée Condé du château de Chantilly.
Apparue vers 1400, la gravure permet, pour la première fois en Occident, une diffusion massive des images. Deux techniques se développent : la gravure en relief sur bois (xylographie), puis la gravure sur cuivre.
La gravure sur cuivre est une technique en creux, où le graveur creuse les tailles sur sa plaque à l’aide d’un burin. La particularité de ce procédé est d’offrir une grande finesse d’exécution et une richesse de variations tonales.
Dürer naît le 21 mai 1471 et meurt le 6 avril 1528 à Nuremberg, une ville prospère de Bavière. C’est une ville ouverte sur le monde, imprégnée des idées humanistes et un foyer de premier ordre pour la production du livre imprimé.
Dürer y reçoit sa formation artistique et y implante son atelier à partir de 1495.
Dürer restera durant toute sa carrière très marqué par la production des maîtres de la gravure du XVe siècle. À Nuremberg, il dut également avoir sous les yeux des estampes d’Andrea Mantegna et d’Antonio Pollaiuolo.
Dürer s’intéressa toute sa vie au monde qui l’entourait, à la représentation de la nature, de ses paysages et de ses prodiges, mais aussi aux éléments plus exotiques.
Ses recherches incessantes pour capturer le monde trouvent leur aboutissement dans les trois cuivres magistraux : « Le Chevalier, la Mort et le Diable », « Saint Jérôme dans sa cellule » et « La Melancolia ». Les sujets représentés sont surtout des prétextes à l’illustration d’un savoir théorique et à la démonstration d’une maîtrise inégalée dans le rendu des ombres et des lumières, des matières ou dans la construction de l’espace.
Qu’ils soient peints, dessinés ou gravés, ses portraits traduisent la psychologie et le statut des modèles qui avaient l’honneur d’être immortalisés par ses soins.
Commissariat de l’exposition
Mathieu Deldicque, directeur du musée Condé (Château de Chantilly)
Caroline Vrand, conservatrice du patrimoine au département des Estampes et de la photographie Responsable des estampes des XVe et XVIe siècles (Bibliothèque nationale de France)
En savoir +
Consultez la page spéciale dédiée à l’exposition sur le site Internet du château de Chantilly
Une excellente présentation qui donne envie d’aller tout de suite à Chantilly