[Visite privée] Exposition François Chifflart & Victor Hugo au musée Sandelin

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Exposition « François Chifflart & Victor Hugo – Fantasme noir »
20 avril – 28 août 2025
Musée Sandelin (Saint-Omer)

Organisée en partenariat avec la Maison Victor Hugo de Paris avec la participation exceptionnelle de la Bibliothèque nationale de France, cette exposition prend la forme d’une grande rétrospective sur la vie et l’œuvre de François Chifflart (1825- 1901), graveur et illustrateur de Victor Hugo.

Pour cette visite privée, vous êtes accompagnés par Romain Saffré, directeur des musées de la ville de Saint-Omer.

Buste de François Chifflart (1860) par Carrier-Belleuse – Musée Sandelin (Saint-Omer)

Peintre d’histoire, maître de l’eau-forte, épris d’idéal en art autant qu’en politique, François Chifflart a connu un parcours atypique, entre espérance et désillusion, où le succès le dispute à l’échec.

« Hercule et le lion de Némée » (non datable) par François Chifflart – MUDO (Beauvais)
« Ulysse reconnu par Euryclée » (vers 1849) par François Chifflart – Musée Sandelin (Saint-Omer)
« Périclès au lit de mort de son fils » (1851) par François Chifflart – Musée Sandelin (Saint-Omer)

Bien que distingué par le Prix de Rome en 1851, et malgré le succès des deux grands fusains qu’il présente au Salon de 1859, Chifflart peine à se faire connaître et publie comme moyen de communication novateur un album de ses œuvres regroupant gravures et photographies.

« Le Génie des arts. Improvisations sur cuivre » (1865) par François Chifflart – Collection particulière

Au milieu des années 1860, le peintre insatisfait découvre l’eau-forte (procédé de gravure en taille-douce sur une plaque métallique à l’aide d’un acide). Sa proximité avec Alfred Cadart, qui en fut le plus ardent défenseur, explique que Chifflart ait cédé à ce procédé remis à l’honneur auprès des peintres. Membre de la Société des aquafortistes, il participe à ses livraisons, mais se fait surtout remarquer par la suite de quinze planches publiées en 1865 sous le titre d’Improvisations sur cuivre, dans lesquelles s’exprime la dualité de sa personnalité, « classique par l’éducation, romantique par le tempérament ».

« Portrait de Victor Hugo » (vers 1868) par François Chifflart – Maison de Victor Hugo
Au centre : Gilliatt, illustration pour « Les Travailleurs de la mer » dans l’Édition Hertzel (1868) par François Chifflart – Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey
« Un grand cercle noir tournait. Les Travailleurs de la mer » par François Chifflart – Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey
« Parfois, la nuit, Gilliatt ouvrait les yeux. Les Travailleurs de la mer » par François Chifflart – Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey

En 1867, on lui confie l’illustration des Travailleurs de la mer. Admirant profondément Victor Hugo, il s’enflamme pour ce projet et se rend à Guernesey. Cette rencontre va être l’événement majeur de sa vie et sera suivie d’une longue correspondance, de dons d’œuvres ainsi que d’autres commandes d’illustrations qui font de lui le peintre le plus imprégné de l’œuvre du poète dans la seconde moitié du 19e siècle.

Carnet avec charge de la guerre de 1870 par François Chifflart – Musée Sandelin (Saint-Omer)

Mobilisé en 1870 lors du Siège de Paris, François Chifflart suit son régiment qui se fédère lors de la Commune. Il traduira la violence des combats dans ses dessins pour la presse illustrée.

« Roland sonne son olifant. La Chanson de Roland » par François Chifflart – Bibliothèque nationale de France

Les événements de la Commune interrompent son travail pour La Chanson de Roland publiée en 1872. Cette nouvelle déconvenue ajoutée aux horreurs de la guerre perturbe profondément l’artiste. Arrêté par les troupes versaillaises à l’issue de la Commune, il est rapidement libéré car considéré comme fou et se réfugie à Arras.

« Duel de Charlemagne et de Baligant, émir de Babylone. La Chanson de Roland » par François Chifflart – Bibliothèque nationale de France

Esprit indocile et sans concession, Chifflart est un artiste isolé et vit grâce à ses eaux-fortes, ses dessins pour la presse et ses illustrations. Restant attachée aux thèmes et à l’ambition de la peinture d’histoire, sa peinture a souvent été mal comprise bien qu’admirée par ses contemporains : Victor Hugo, Théophile Gautier ou Charles Baudelaire.

« Les Nuits de mai » par François Chifflart – Musée Carnavalet (Paris)

Commissariat de l’exposition

Gérard Audinet, directeur des Maisons de Victor Hugo, Paris/ Guernesey
Valérie Sueur-Hermel, conservatrice générale du Patrimoine, responsable des collections du 19e siècle, département des Estampes et de la Photographie, Bibliothèque nationale de France
Romain Saffré, directeur du service des musées et du Patrimoine, Saint-Omer

Exposition « François Chifflart & Victor Hugo – Fantasme noir » – Musée Sandelin

En savoir +

Rendez-vos sur la page spéciale du site Internet du musée Sandelin.

Exposition « François Chifflart & Victor Hugo – Fantasme noir » – Musée Sandelin

Exposition « François Chifflart & Victor Hugo – Fantasme noir »
20 avril – 28 août 2025
Musée Sandelin
14 Rue Carnot
62500 Saint-Omer

« La conscience » (La Légende des siècles, édition Hugues) par Auguste Joliet (1839-1915), d’après Chifflart – Maison de Victor Hugo (Paris)
« Le Mariage de Roland » (La Légende des siècles, édition Hugues) par Auguste Joliet (1839-1915), d’après Chifflart – Maison de Victor Hugo (Paris)

 

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