Exposition « Musiques ! Échos de l’Antiquité »
Louvre-Lens
13 septembre 2017 – 15 janvier 2018
En Orient, en Égypte, en Grèce ou dans l’empire romain, la musique accompagne l’existence de la vie à la mort. Elle divertit les plus humbles comme les souverains. Elle permet d’obtenir leurs bonnes grâces des dieux et d’apaiser leur colère.
Si l’exposition du Louvre-Lens dévoile l’univers musical des civilisations qui s’étendaient des rives de la Méditerranée à celles de la mer Noire et du golfe persique, c’est au cœur de l’Égypte antique que je vous propose de plonger en « Musiques ! »
Hathor, déesse de la musique
Dans l’Égypte antique, Hathor est la déesse de la musique. Elle est représentée sous les traits d’une jeune femme avec des cornes qui enserrent le disque solaire et des oreilles de vache.
S’il a aussi une fonction régénératrice et protectrice, le collier-menit que la déesse porte autour du cou sert également d’instrument à percussion.
Sur le bas-relief représenté ci-dessous, le roi offre de la bière et du lait à la déesse Hathor et au dieu Rê auxquels il adresse une prière pour obtenir leur protection dans le monde des morts.
Au commencement étaient les percussions
Les claquoirs sont sans doute les premiers instruments à percussion apparus en Égypte dès la Préhistoire.
Le claquoir ci-dessous a été réalisé dans de l’ivoire d’hippopotame. L’instrument est en forme de bras dont la main est surmontée d’une tête de la déesse Hathor.
Le sistre
Le sistre apparaît en Égypte dès l’Ancien Empire, soit vers 2700-2200 avant J.-C., à la même époque que le tambourin. Il compte parmi les instruments les plus nombreux découverts par les archéologues.
Les traverses dont est paré l’instrument sont garnies de disques de métal qui produisent le son en s’entrechoquant.
La harpe
La harpe est importée en Égypte durant le Nouvel Empire (2700-2200 avant J.-C.).
Le harpiste représenté ci-dessous est assis sur sa jambe gauche. Il cale la harpe contre son genou droit et son épaule et s’incline vers les cordes que pincent ses doigts.
L’homme semble âgé et déformé par une longue pratique de la harpe, comme l’indiquent sa poitrine creuse et son dos voûté.
La lyre
Les Égyptiens ont emprunté la lyre aux Mésopotamiens en l’adaptant.
Les cordes sont frappées à l’aide d’un plectre, une baguette de bois, en forme d’amande.
Le luth
Le luth, formé d’une caisse en bois ou en carapace de tortue et d’un long manche droit, serait l’ancêtre lointain des guitares actuelles via le monde arabo- andalou.
Les cuillers d’offrande ci-dessous, ornées d’une joueuse de luth, témoignent de la popularité du thème le long des rives du Nil.
Pacifier le dieu
Dans les temples égyptiens, la musique a pour finalité à la fois de pacifier le dieu et de le réjouir à l’image de l’artiste sur cette stèle, jouant de la harpe devant le dieu Rê-Horakhty.
Agenouillé devant son dieu, il dit « adorer Rê quand il brille ».
Le dieu Bès est supposé repousser les forces maléfiques qui causent les maladies. Il est musicien mais il a d’autres talents artistiques comme le révèle la lampe ci-dessous.
Le trio est composé de trois instrumentistes, l’un soufflant dans une syrinx, le suivant dans un aulos et le dernier faisant sonner sa cithare à l’aide d’un plectre.
Des cérémonies en musique
Le fragment de papyrus ci-dessous représente une cérémonie de fondation en musique.
En haut, le culte est rendu à plusieurs divinités parmi lesquelles le dieu-crocodile Sobek et la déesse Neith. Au milieu, le « prêtre lecteur-magicien » tient haut devant ses yeux un papyrus ouvert. Derrière lui s’avancent un joueur de tambourin et joueur de tambour qui rythment le rituel en cours de lecture.
Des musiques pour pleurer
Les pleureuses portent la main à la tête en signe de profond chagrin.
Cependant, une fois le mort enterré, sa chapelle funéraire est ornée de scènes de réjouissances. Banqueteurs, musiciens et danseurs ornent ainsi les parois des tombeaux.
Triompher en musique
La victoire est célébrée par de joyeux défilés comme en témoigne la scène de liesse ci-dessous. Des jeunes femmes en robe de lin transparent dansent. Un homme, qui joue de la trompette, les suit.
Musique et fécondité
Cette scène de danse en musique est peinte sur une peau de chèvre. Le fait qu’un homme nu danse devant une jeune harpiste agenouillée conduit à penser que cette œuvre était destinée au temple d’Hathor.
En savoir +
Voir la page dédiée à l’exposition sur le site Internet du Louvre-Lens.
Exposition « Musiques ! Échos de l’Antiquité »
13 septembre 2017 – 15 janvier 2018
Louvre-Lens
99 Rue Paul Bert
62300 Lens
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