[Visite privée] Les salons littéraires du Paris Romantique

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Exposition « Paris Romantique 1815-1848 : les salons littéraires »
Musée de la Vie Romantique (Paris)
22 mai – 15 septembre 2019

Au cours de la première moitié du XIXe siècle, les plus grands noms de la littérature – parmi lesquels Charles Baudelaire, Victor Hugo, Alfred de Musset, Théophile Gautier – se réunissent dans des salons en compagnie d’autres artistes pour échanger sur leurs créations.
Grâce à la présentation de plus d’une centaine d’œuvres, partez à la découverte des salons littéraires parisiens avec Gaëlle Rio, directrice du musée de la Vie Romantique et commissaire de l’exposition.

Des poètes encamaradent des musiciens, des musiciens les peintres, les peintres des sculpteurs ; on se chante sur la plume et sur la guitare ; on se rend en madrigaux ce qu’on a reçu en vignettes ; on se coule en bronze de part et d’autre. » – Henri de Latouche dans « La Revue de Paris » en 1829

« François-Guillaume Andrieux faisant la lecture de sa tragédie « Junius Brutus » » par François Joseph Heim (1787-1865) – Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon
Détail de « François-Guillaume Andrieux faisant la lecture de sa tragédie « Junius Brutus » » par François Joseph Heim (1787-1865) – Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon

Je prends la liberté de vous proposer de venir jeudi prochain à mon domicile vous embêter d’une galette de vers que je dois lire à ces Messieurs. Vous y trouverez, je pense, Delaroche et Mérimée, et moi je serai enchanté d’avoir votre avis. » – Lettre d’Alfred de Musset à Eugène Delacroix, le 17 décembre 1829

Abandonnés à la suite de la Révolution française, les salons réapparaissent durant la Restauration et deviennent de hauts lieux du romantisme. Les auteurs ont pour coutume d’y réciter leurs vers ou de les écrire sur des albums. Musiciens, poètes, peintres, sculpteurs se côtoient: c’est la « fraternité des arts » si chère aux artistes et écrivains.

« Le Salon de M. Irisson, le soir du 19 août 1839 » par Prosper Lafaye (1806–1883) – Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Détail de « Le Salon de M. Irisson, le soir du 19 août 1839 » par Prosper Lafaye (1806–1883) – Musée Carnavalet, Histoire de Paris
‘Une soirée à l’Arsenal » (vers 1830) par Antoine, dit Tony Johannot – Bibliothèque nationale de France

Quelques disciples saints, les soirs, dans le cénacle/Se rassemblaient, et là parlaient du grand miracle. » – Charles-Augustin Sainte-Beuve

« Salon de madame Récamier à l’Abbaye-aux-Bois » (1826) par François Louis Hardy de Juinne dit Dejuinne – Musée du Louvre
« Chateaubriand en costume de pair de France » (1828) par Pierre-Louis Delaval – Châtenay-Malabry, maison de Chateaubriand
« L’artiste et son frère Achille » (1836) par Eugène Devéria (1805-1865) – Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon
« Le Giaour » (1832) par Ary Scheffer (1795-1858) d’après « Le Giaour » de Lord Byron – Musée de la Vie Romantique
« Combat du Giaour et du Pacha »‘ (1835) par Eugène Delacroix (1798-1863) – Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris
« Portrait de Delphine Gay, madame Émile de Girardin » (1824) par Louis Hersent (1777- 1860) – Musée national des châteaux de Versailles et Trianon
« Charles Baudelaire » (1821-1867) par Emile Deroy (1820-1846) – Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon

Ce confrère était alors un long garçon sans fin, maigre en diable et dégingandé – quelque chose comme une ficelle avec des noeuds –, émerillonné, toujours en quête d’aventure […] indiscutablement laid, de tenue suffisamment modeste sinon parfois délabrée. » – Nadar décrivant Charles Baudelaire dans des écrits publiés à titre posthume en 1911

Situé dans le quartier de la « Nouvelle Athènes », l’hôtel Scheffer-Renan abrite le musée de la Vie romantique de la Ville de Paris.

En savoir +

Sur le site Internet du Musée de la Vie Romantique

Musée de la Vie Romantique
Hôtel Renan-Scheffer
16, rue Chaptal
75009 Paris

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