[Visite privée] Jean-Marie Delaperche redécouvert à Orléans

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Exposition « Jean-Marie Delaperche, un artiste face aux tourments de l’histoire »
1er février – 20 décembre 2020
Musée des Beaux-Arts d’Orléans

Le musée des Beaux-Arts d’Orléans vous invite à une incroyable découverte !
Jean-Marie Delaperche est un artiste majeur né à Orléans en 1771, resté dans l’ombre jusqu’à aujourd’hui et redécouvert en 2017 seulement.
Cette exposition est la première rétrospective consacrée à Jean-Marie Delaperche. Elle présente 91 dessins, véritables petits tableaux dignes des plus grands artistes de son temps.

Olivia Voisin, directrice des musées d’Orléans et commissaire de l’exposition, nous invite à un fascinant voyage à la redécouverte de cet artiste.

« Marisu prisonnier à Minturnes » (1801) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)

Olivia Voisin est, depuis décembre 2015, directrice des musées d’Orléans et conservatrice des collections de 1750 à aujourd’hui. Spécialiste du romantisme français et des liens entre peinture et théâtre, elle prépare depuis 2008 le catalogue raisonné d’Achille et Eugène Devéria.

« La mort de Priam » (1813) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
« Charité romaine » (vers 1815-1818) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
« Suzanne et les vieillards » (vers 1815-1817) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)

En avril 2017 apparaissait sur le marché de l’art un ensemble de 91 dessins, d’une main inconnue et rivalisant pourtant avec les plus grands artistes néoclassiques. Quatre étaient signés « Laperche », trois localisés en Russie et datés entre 1812 et 1815. Peu de temps fut nécessaire pour comprendre qu’ils étaient les premières œuvres identifiées du peintre orléanais également connu sous le nom de « Delaperche ».

« Scène de mal de mer » (vers 1805) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)

Grâce au fonds du patrimoine et à une campagne de mécénat participatif, le musée des Beaux-Arts d’Orléans a pu acquérir les dessins de Jean-Marie Delaperche et reconstituer la vie tumultueuse du peintre et de sa famille.

Jean-Marie Delaperche (1771-1843) a construit sa carrière dans l’ombre et fait de son pinceau son outil pour témoigner de son temps, de ses états d’âme, pour enseigner, pour penser le statut de l’artiste.

« Hussard surgissant lors d’une veillée funèbre » (1817-1818) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
Détail de « 20 mars 1815 » par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
« Scène de la campagne de Russie. La victime » (vers 1812 ?) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
« Scène de la campagne de Russie. Les retrouvailles » (vers 1812 ?) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
« Les Cent-Jours. La chute de Napoléon » (1815) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)

Delaperche part en Russie de 1804 à 1824 pour y trouver du travail mais aussi pour fuir Napoléon. Royaliste profondément marqué par la Révolution – la plupart des amis de sa mère furent décapités et son père emprisonné – il voit de même l’arrivée de Bonaparte comme un fléau. En 1812, la campagne de Russie, la prise de Moscou à la fin de l’été et l’incendie de la ville dans laquelle il perd tout confortent sa haine de l’ « Ogre corse ».

« Le Naufrage » (1815) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
« Les Adieux de Louis XVI à sa famille » (vers 1815) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)

A quarante ans à peine, Delaperche a déjà vu la mort lui prendre sa première épouse, sa fille cadette, ses fils Jean et Stanislas. En 1814, c’est au tour de sa mère, puis, en 1817, de son père, qu’il n’aura pas revus depuis son départ dix ans plus tôt. Il perd tous ses espoirs mais produit, en quelques années, les plus belles œuvres de sa carrière.

Détail de « Les artistes du temps présent » par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
« Scène de L’Enéide. Enée voit en songe le fantôme d’Hector qui lui annonce la chute de Troie » par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
« L’amour vole aux vestales le feu de la sagesse » (vers 1817) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
« L’Albane peignant, d’après sa femme et ses enfants, Vénus et les Amours » (après 1814) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
« Un empereur romain recevant la soumission de chefs barbares » (vers 1812-1815 ?) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
« Le Christ et la femme adultère » (vers 1815-1817 ?) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
« Le Christ et la femme adultère » (vers 1815-1817 ?) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)

Dans l’exposition, les dessins de Jean-Marie Delaperche sont accompagnés d’une soixantaine d’œuvres (peintures, sculptures, dessins, gravures, archives) provenant du Château de Versailles, du musée de l’Armée, des musées des Beaux-Arts de Reims et de Tours, des archives Ruinart et de collections privées.

Détail du « Portrait des enfants de l’artiste » (vers 1822) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843) – Collection particulière
« Portrait de François-Joseph Noël (1756-1841) » par Constant Delaperche – Versailles, musée national des Châteaux de Versailles et de Trianon

Toutes les photographies par @scribeaccroupi.

« Tous les âges passent sur l’aile du Temps » (1814) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)

En savoir +

Retrouvez des informations sur l’exposition et le musée des Beaux-Arts d’Orléans sur le site Internet.

« Étude de personnages, d’après l’histoire de Joseph de Raphaël : la tentation de la femme de Putiphar » (vers 1795-1800 ?) par Jean-Marie Delaperche (1771-1843)

Exposition « Jean-Marie Delaperche, un artiste face aux tourments de l’histoire »
1er février – 20 décembre 2020
Musée des Beaux-Arts d’Orléans
1 rue Fernand Rabier
45000 Orléans

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