[Exposition] « Édition Limitée. Vollard, Petiet et l’estampe de maîtres » au Petit Palais

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Exposition « Édition Limitée. Vollard, Petiet et l’estampe de maîtres »
19 mai – 29 août 2021
Petit Palais – Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris

Ambroise Vollard (1866‑1939) est à l’honneur au Petit Palais pour une exposition autour de ses activités d’éditeur d’estampes et de livres illustrés. Le travail réalisé par son successeur, Henri Petiet (1894-1980), qui racheta le fonds d’estampes de la galerie Vollard, est également mis en lumière.

« Venus victrix » (entre 1914 et 1916) – Bronze par Auguste Renoir (1841-1919) et Richard Guino (1890-1973) – Petit Palais

Bénéficiaire de nombreux dons et legs de Vollard et de ses héritiers, le Petit Palais met en valeur, grâce à cette exposition, sa collection d’estampes et présente aussi des prêts d’autres institutions et collections.

« Ambroise Vollard au foulard rouge » (vers 1899) par Auguste Renoir (1841-1919) – Petit Palais
« Portrait d’Ambroise Vollard au chat » (1924) par Pierre Bonnard (1867-1947) – Petit Palais
« Portrait d’Henri Marie Petiet » (1935) par Édouard Goerg (1893-1969) – Collection particulière

Figure hors norme du marché de l’art, Ambroise Vollard se distingua par son audace qui le fit soutenir des artistes modernes comme Cézanne, Gauguin ou encore le jeune Picasso. Son procédé commercial atypique consistait à acheter à prix modique des ensembles d’œuvres, voire des fonds entiers d’ateliers de jeunes artistes d’avant-garde. Vollard prend des risques en misant sur un succès différé, assurant ainsi la sécurité matérielle de nombreux artistes débutants.

« Les Baigneurs » (1896-1897) par Paul Cézanne (1839-1906) – Collection particulière
« Les Grenouilles qui demandent un roi », gouache préparatoire pour les « Fables » de Jean de La Fontaine (vers 1927) par Marc Chagall (1887-1985) – Collection particulière

Chaque époque de grande peinture a eu son marchand. Il y a eu Durand-Ruel pour les Impressionnistes. Il y a eu Vollard pour tous ceux qui ont suivi : Cézanne, Gaugin, ensuite les Nabis et bien d’autres peintres puisque Vollard malgré tout a été le premier à montrer des choses de Picasso, d’un Picasso très jeune et inconnu, en 1901. » – Daniel-Henry Kahnweiler (1961)

Dès ses premières éditions, Vollard privilégie non pas des graveurs de profession mais des artistes peintres qu’il encourage aussi à pratiquer la sculpture et la peinture sur céramique. Il essaie ainsi d’attirer les amateurs non seulement d’estampes modernes mais aussi de peinture, en proposant des tirages limités, numérotés et signés par les artistes qui s’imposent comme des œuvres d’art à part entière.

« La Belle-Enfant ou l’Amour à quarante ans » (1930) par Eugène Montfort, illustré par Raoul Dufy (1877-1953) – Musée d’Art moderne de Paris
« Les Pastorales de Longus ou Daphnis et Chloé » (1902) illustré par Pierre Bonnard (1867-1947) – Bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art (Paris)
« Le Chef-d’œuvre inconnu » par Georges Aubert (1866-1961) d’après Pablo Picasso (1881-1973) – Collection particulière
« Apollon et Daphné » pour « Les Amours » de Pierre de Ronsard par Émile Bernard (1868-1941) – Bibliothèque nationale de France (Paris)
Reçu pour soixante-dix matrices de la future « Suite Vollard » (1934) par Pablo Picasso (1881-1973) – Musée d’Orsay

Le décès accidentel de Vollard est un drame pour ses collaborateurs et pour les artistes. Le marchand-éditeur meurt sans héritier direct et laisse une vingtaine de livres d’artiste à divers états d’achèvement. L’intégrité du stock d’estampes est préservée par Henri Marie Petiet qui le rachète en bloc, commercialisant notamment la « Suite Vollard » de Picasso.

Estampes extraites de la « Suite Vollard » par Pablo Picasso (1881-1973) – Musée d’Art moderne de Paris
Estampe de la « Suite Vollard » par Pablo Picasso (1881-1973) – Musée d’Art moderne de Paris

En un mot on fait un livre en l’aimant, et plus on l’aime plus il devient beau, et cela sans qu’on s’en doute. » – Ambroise Vollard à Marcel Zahar (1931)

« La Vague » (1895-1898) par Aristide Maillol (1861-1944) – Petit Palais
« Enfant appuyé contre sa jeune mère » (vers 1898-1899) par Mary Cassatt (1844-1926) – Petit Palais

En savoir +

Sur le site Internet du Petit Palais.

Détail de la couverture du livre « Sainte Monique » (1930) d’Ambroise Vollard, illustré par Pierre Bonnard (1867-1947) – Petit Palais
Sculptures en terre cuite (entre 1900 et 1917) par Aristide Maillol (1861-1944) – Petit Palais

Exposition « Édition Limitée. Vollard, Petiet et l’estampe de maîtres »
19 mai – 29 août 2021
Petit Palais – Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris
Avenue Winston-Churchill
75008 Paris

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